La Rose ● Admin ●
Nombre de messages : 706 Age du personnage : 5000 ans Habitation : Poudlard University Occupation : Dyade Signature : Jugette - Christea Avatar : Jugette - NeedChemical Date d'inscription : 02/05/2007 Coup de coeur : 52 Gallions : 23283
| Sujet: Egon Mer 26 Mar - 18:02:43 | |
| "Je rêve beaucoup.
J'ai des déceptions, des bonheurs un peu aussi. Des rêves, j'en ai beaucoup.
Tout ne s'est pas toujours passé comme j'aurais voulu. Mes idées ou mes sentiments ont été froissés maintes fois dans les paumes triviales du destin.
J'ai eu mal beaucoup.
A chaque fois, je me relève même si rester au sol, abattu, me séduit parfois. Jamais longtemps. Je ne comprends pas pourquoi j'avance. Pourquoi j'ai ce besoin d'avancer. De savoir ce que sera ma prochaine claque.
Peut-être que j'attends seulement que la vie cesse de me mettre des trempes. Je me relève pour savoir ce qu'il se passera ensuite, espérant secrètement que, enfin, la vie soit douce. Un peu.
Elle est venue et le sentiment d'abandon m'a totalement déserté.
Aimer, c'est si triste et si heureux.
Je n'ai jamais que souffert d'aimer. Le reste me traverse sans m'atteindre. Aimer me blesse. C'est une blessure adorable qui ne me quitte pas.
Comme je me croyais puissant à ainsi toujours trouver à me relever.
En fait, non. Je ne suis pas puissant si ce n'est par amour. Je n'ai aucune envie d'entreprendre ma vie au soleil des lauriers. Tout ce que je reste debout, c'est pour elle. C'est par faiblesse pour elle.
Ca me rend crazy. Ca me rend fou beaucoup. Dingue d'avoir envie d'elle dès que je croise son regard. Comme je ne pensais plus cela possible, j'en ai été étonné pendant longtemps... maintenant, j'en suis presque apeuré.
Des fois, assis le soir face à mon bureau, je me demande ce que je fais. A quoi ça sert d'être si ce n'est contre elle? Je me lève pour la rejoindre. Je la vois et je ne peux lui dire un centième de ce qui m'obsède. Elle m'obsède. Elle me déconcerte. Mon amour pour elle me déconcerte. J'ai parfois peur qu'il s'emporte comme l'orage qui me suit partout, et qu'il la foudroie de part en part. Trop de sentiment. Je ne croyais pas qu'il était possible de trop aimer. Je ne lui en dis rien.
Elle dit qu'elle a besoin de mûrir, de prendre confiance. Qu'elle ne changera pas. L'ombre de son inconstance passée plane toujours sur moi. Je ne la prends jamais pour acquise. A tout moment, elle peut me quitter. Comme elle l'a quitté.
Je ne suis rien. On n'est rien, malgré qu'on soit à un moment le premier dans le coeur de quelqu'un. Ca blesse, l'amour. On ne le trouve jamais assez. Le corps, l'esprit et les mots sont vite trop petits quand on aime. Ce n'est pas assez. Trop, ce n'est pas assez. Alors, ça blesse. Les crevures de l'impuissance.
Je pense beaucoup. Parce que ce que je voulais simple est si compliqué à ressentir.
Me réveiller la nuit et y penser. Chercher des façons de la rendre heureuse sans jamais la lasser ou lui faire peur. Trop, ça blesse. Surtout quand on ne se sent plus à égalité.
Alors, je rêve beaucoup. J'aimerais percer les secrets des jours à venir pour savoir ce qu'on est quand l'amour ne blesse plus. Quand le désir n'est plus la foudre. Quand la retenue que je mets dans mes gestes est libre de courir sur son corps et dans son âme. Quand on est libéré du trop, et qu'on aime. Sans avoir peur.
Egon" | |
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