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 La curiosité est un joli défaut

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Salomé Decameron
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MessageSujet: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeJeu 21 Jan - 2:23:15

Warning: Explicit violence. Peut-être aussi des idées qui peuvent choquer. Tous les warnings en réalité. Pas dans ce message précisément mais dans le sujet en général, à venir. Le sujet est dédié à un rolliste open. La seule chose que je demande c'est qu'on me tue pas Very Happy ca serait balot, je commence à peine. Pas de transformation de vampire et autre huluberlu non plus. Un loup-garou, le dahu, un orque ou un vampire repu ça va mais un qui sache retenir ses crocs lol Sinon non-sorcier, sorcier, tout est bon. Je n'attends personne en particulier.

●●● Ce n'est pas de la folie et encore moins de la témérité. Je voulais juste voir de mes propres yeux. J'ai vu.

L'aube se levait sur la plage américaine. Des vaguelettes effaçaient mes pas à mesure que je remontais la grève de Venice beach vers Marina del Rey. Il n'y avait personne et, à cette heure, le monde semblait vivre un moment de repos entre la vie et la mort. Au loin, j'entendais des sirènes de pompiers, d'ambulances et de flics. Cette ville ne s'arrêtait jamais. Pourtant ici, sur la plage, tout était paisible. Comme si rien de tout ce qu'on raconte dans les journaux n'avait vraiment existé.

Je n'avais rien dans le ventre depuis des heures. La nuit ne m'avait pas laissé fermer l'œil. Ce n'était pas seulement le bruit de la ville que j'avais décidé de quitter vers deux heures du matin. Los Angeles a toujours été une ville bruyante et je ne m'attendais pas à une partie de campagne. Mes insomnies venaient d'ailleurs. Incapable de fermer l'œil depuis mon arrivée tant certaines craintes paralysaient mon libre arbitre. La crainte de me réveiller avec un vampire pendu au cou, par exemple. Celle d'être enlevé dans les décombres d'une vieille cave remplie de sorciers aigris ou, encore, toute aussi humaine, la peur d'être dévalisé par un clochard à la quête de quelques dollars.

J'avais élu domicile dans un petit motel situé à Westwood. Quand je sortais l'après-midi, j'emmenais toutes mes affaires avec moi. Je ne savais jamais si j'aurais envie d'y retourner le soir, si le caprice de retourner en Angleterre ou en France ne m'aurait pas saisi sur un coup de tête.

Je suis venu pour voir. J'ai vu les rues paisibles dans la journée qui se transformaient en province du vice le soir. Les créatures de la nuit y sortent et, selon que le temps soit clément ou non, selon que le dérèglement météorologique fasse se succéder six nuits d'affiliés ou six journées, la ville appartient aux uns ou aux autres.

En temps normal, je situe le passage de relais vers 19h30. Progressivement les rues se vident. Les lumières dans les habitations s'allument, les portes sonnent des cliquetis de leurs nombreuses serrures... les ombres se dessinent à la lumière des réverbères, des couples étranges se forment. On pourrait y voir une certaine évolution des moeurs par rapport à des pays de la Résistance. Ici, la métissage est de rigueur.
Une femme aux allures de Vélane se promène avec un vampire qui scrute sa jugulaire avec concupiscence. On ne dirait pas qu'elle est inquiète... on dirait qu'elle le cherche, elle s'exhibe, caquète, badine. Elle sent le Coco Chanel qui a tourné. Mélange de sa sueur et du célébrissime arôme... elle veut être le festin de son coup d'un soir. Un soir, sans doute le dernier. Créer une nouvelle race de Vélane peut-être. Ca m'écoeure.

Si je tourne au coin de la rue, quelques mètres plus loin, un loup-garou frappe à la porte d'une villa pour venir en dénicher de soi-disant espions. C'est au sacro-saint nom d'Antarès dit-il avant d'enfourcher sur ses crocs qui brillent comme l'argent, le bras du pauvre homme dont le cri déchire la nuit. Un cri de plus, personne n'y prête attention.

Personne, non plus, ne me prête guère plus d'attention qu'un galeux. On me suit des yeux, on me jauge mais on me laisse passer.

Je ne me sens jamais très rassuré mais je trace. Cette nuit, c'était jusqu'à la plage où j'ai somnolé comme un con jusqu'à l'aube, le jean flingué par des puces vertes qui en ont fait leur pitance. Sans doute des créations en pleine mutation. Pas dangereuses en tout cas, car ici, les créatures magiques n'ont pas le droit d'attaquer les humains. Je suis pas certains que les puces vertes aient lu les amendements les concernant. Toujours est-il que toutes ces conneries, c'est une histoire entre les sorciers et leurs monstres.

Etre humain dans un pays de l'Opposition, c'est donc ça? Pouvoir marcher sans craindre d'être attaqué par une créature? Perso, je balise quand même. C'est pas écrit sur mon front que je ne suis pas sorcier.

Los Angeles est remplie d'incohérences.

Je pars tout à l'heure, c'est décidé. Je prends le premier avion qui me fera sortir d'ici. C'est grisant et glauque à la fois. Mais j'ai pas envie de faire la fête. La seule chose qui pourrait me garder ici encore un jour ça serait que Julia Roberts sorte de sa maison en maillot de bain en me papillonnant des yeux un "Salomé, fais-moi l'amour sur cette plage, tout de suite maintenant et pour la vie." Peu probable à mon humble avis.

Pour les humains que j'ai rencontrés ici, l'ensemble m'a l'air heureux. Ils se sont habitués à ce rythme de vie. Beaucoup en veulent aux sorciers d'avoir engendré une telle apothéose de l'immonde. C'était bien quand tout était inconnu de nos esprits naïfs. Je suis assez d'accord.

Pourtant, depuis quelques temps, je ressens un besoin de comprendre. Je ne l'avais pas avant, c'est arrivé sans sonner, sans prévenir "houhou, c'est moi, ta curiosité. Tu m'ouvres? Faudrait que tu te poses quelques questions sinon tu vas mourir con."
J'ai pas envie de mourir et encore moins de mourir con.

J'étais arrivé au bout de la plage. Le soleil était complètement levé. Le deuxième relais allait avoir lieu. Les créatures rentraient. Les humains et les sorciers allaient travailler. La vie reprenait et ça commençait par les voitures et la nappe de pollution quotidienne qui s'élevait doucement au-dessus de la ville. J'allais traverser la rue en direction du premier snack ouvert quand je sentis un regard lourd peser sur ma nuque. ●●●
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Kephren Kaïtos
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeJeu 21 Jan - 7:28:27

La jeune sorcière n'aurait jamais dû se retrouver dans une situation pareille mais les offices étaient devenues de plus en plus dangereuses et leur issue incertaine. Cela faisait partie du contrat tacite qui la liait à la Résistance. Elle avait filé et poursuivi le dénommé Ewan à travers trois Etats. Le bougre se défendait très bien. Elle ne comprenait pas la raison pour laquelle il refusait de l'achever. Il en avait eu l'occasion par deux fois et par deux fois il avait préféré s'enfuir plutôt que de lui porter le coup fatal. Kephren avait mis cela sur le compte de la chance mais, à réfléchir, il devait y avoir plus.

Elle eut le fin mot en Arizona, juste avant de finir à l'autre bout de Venice Beach. Ewan était un Soumis. Il ne comptait pas la tuer, il devait l'attirer jusqu'à l'état du Gouverneur américain le plus corrompu de l'histoire sorcière. Le responsable du ministère californien faisait régner la terreur dans sa contrée. Qui était sorcier était bien mal loti. Bien qu'elle le sût, Kephren suivit aveuglément Ewan.

Après l'avoir repéré sur Hollywood boulevard où la prostitution des Vélanes était devenue monnaie courante, elle l'avait pourchassé sur plusieurs kilomètres et couru après lui jusqu'à la plage. Le soleil se levait paisiblement. La course aurait pu ressembler à un jogging du matin si, des pieds à la tête, l'étudiante de Clover n'était pas courbaturée et ensanglantée. Ses vêtements étaient des lambeaux. En comptant bien, elle avait filé ce troll pendant six jours. Au diable son devoir d'Herbologie... elle trouverait une excuse. Elle lui balança une tripotée de sortilèges qui allaient du jouissif Impedimenta à de plus agressifs Doloris. Il se para d'un bouclier inviolable tout en se contentant de lui jeter quelques sortilèges bénins. Ca la frustrait terriblement. Elle détestait courir après des Soumis. Tout en faisant le mal, ils se couvraient derrière leur "maître" pour que la Résistance ne les achève pas.

Le mot d'ordre était qu'ils devaient être appréhendés en douceur et amenés au QG Résistant le plus proche pour être "transformé", ou allez savoir quoi, c'est-à-dire qu'on leur rendait leur liberté en dissolvant leur bracelet de soumission. La majorité refusait leur remise en liberté prétendant qu'on tuerait leurs proches s'ils trahissaient leur Soumetteur. Bouse ! C'était un super casse-tête !

Ewan s'était subitement arrêté alors qu'au loin la silhouette d'une personne remontait jusqu'à Marina Del Rey. Il se retourna vers Kephren avec un sourire condescendant et la baguette au poing :

- Je pourrais aussi bien transplaner vers cette personne que tu vois là-bas et la tuer sans raison si tu ne me lâches pas. Je ne veux pas te tuer... abandonne.
- Je me fous de savoir ce que tu veux. Attaque-moi pour que j'aie le plaisir de me défendre ! Attaque-moi, bordel !
- Non... je ne sais que trop bien que vous n'avez pas le droit de nous avada... qu'est-ce que tu crois ? Et ici, tu es en Terre ennemie... dans quelques heures, Los Angeles va se réveiller et découvrir deux sorciers en plein duel. Ils nous tueront eux-mêmes.
- Tu dis n'importe quoi ! Personne n'ose s'attaquer aux sorciers !

Ewan avait soudainement transplané. Tandis que la silhouette lointaine sortait de la plage pour aller vers la route, Kephren vit celle d'Ewan apparaître juste derrière. On aurait dit qu'il attendait que Kephren le rejoigne. Elle s'empressa de transplaner à son tour. Tant pis pour lui ! Elle commettait un forfait mais elle ne pouvait pas supporter de laisser la vie d'un innocent se perdre à cause d'un lâche qui s'était rangé du côté d'Antarès, quelle qu'en soit la raison. Dès qu'elle eût transplané près de lui, elle leva sa baguette devant son visage qui lui souriait comme pour lui dire "Vas-y, je t'en prie, délivre-moi" et lui jeta un Sectumsempra avant de l'expulser sur la plage, derrière elle.

Essoufflée et abasourdie par ce qu'elle venait de faire, elle regarda l'étranger qui avait la tête tournée vers elle. Elle lui jeta un regard froid sans prétendre lui expliquer quoi que ce soit. Il devait comprendre qu'elle venait de lui sauver la vie au péril d'une autre. Quel crétin pouvait être levé aussi tôt et mettre bêtement sa vie en jeu ? Ce n'était pas la faute de ce promeneur mais pour l'instant, tout était la faute de la Terre entière.

Elle s'empressa de retourner vers le sable pour ramasser et cacher le corps d'Ewan mais Ewan avait disparu. Kephren lâcha un cri de rage et tomba à genoux sur la plage. Elle était crevée. Son épaule, ses cuisses et son dos était lacérés par les coups, les chutes et la poursuite sur les toits de Phoenix.

Soudain, le sorcier réapparut derrière elle. Il lui donna un coup de pied dans le dos. Déséquilibrée et brutalisée, elle s'aplatit sur le sable. Plus loin, sur le trottoir, Ewan avait prit en otage l'inconnu.

Kephren, titubant, tenta de se relever mais elle sombra dans les nues :

- Lâche-le, Ewan, cria-t-elle dans un dernier effort, il n'a rien fait... lâche-le et je te donne ce que tu cherchais...

Les derniers mots avaient été presque murmurés.
Quand Kephren ouvrit les yeux, elle était dans un tout autre endroit.


Dernière édition par Kephren Kaïtos le Dim 24 Jan - 1:57:37, édité 2 fois
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Salomé Decameron
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeSam 23 Jan - 19:27:46

●●● 7212 W Sunset Blvd, West Hollywood, CA‎. Saharan Motor Hotel. Mon motel. Je n’avais jamais autant détesté qu’aujourd’hui cette petite chambre pourtant bien équipée pour le touriste de base... et pour le sorcier de base aussi.

J’étais trop impressionné par la situation pour raisonner convenablement. Je me demandais si de l’aspirine lui conviendrait ou si elle éclaterait d’un coup à cause d’une prescription trop élevée de paracétamol. Je sais que c’était particulièrement stupide d’autant plus qu’être sorcier ne la rendait pas moins humaine mais différente. Cette différence m’indisposait. Ne pas savoir si l’on peut donner ou non du paracétamol à un être humain c’est déjà remettre en cause son humanité car le paracétamol convient à tout le monde sauf, d’accord, au cas cliniques typiquement casse pieds qui ne peuvent rien faire comme tout le monde.

- Mais donne-lui son paracématol et arrête de penser ! s’exclama le deuxième sorcier qui était présentement vautré dans le fauteuil devant la télé qu’il regardait comme une grande curiosité. Pour ma part, il était bien plus curieux de constater que le Jerry Springer Show pouvait être aussi fédérateur et aussi avidement suivi par un sorcier. Cet être venait de faire perdre un pourcentage considérable du mystère que je conférais à leur genre.

‘Les sorciers sont des crétins comme les autres.’


En proie à mes incertitudes et penché au dessus du lit où était étendue ma patiente du moment, j’en avais presque oublié l’existence du deuxième. L’idée qu’il puisse lire dans mes pensées me répugna alors je m’enjoignis de ne penser qu’à des choses sans intérêt comme les déclinaisons du troisième groupe à l’imparfait. Si la grammaire ne suffisait pas à le repousser des alluvions de mes pensées, je passerais au subjonctif.

- Pas la peine, j’arrête, râla-t-il, je voulais juste savoir si tu ne préparais pas un coup fourré.

Je ne lui répondis pas. Il avait dû apprendre par lui-même que je ne préparais rien et que je m’inquiétais sincèrement pour la sorcière dont je n’arrivais pas à stopper les différentes hémorragies.

A part le vieux monsieur Greenleaf du dernier étage de mon immeuble, il ne m’avait jamais été donné d’être en présence de l’un d’entre eux, en tout cas, en le sachant, alors être en présence de deux sorciers d’un coup me rendait légèrement fébrile ce qui ne m’aidait pas à avoir les pensées suffisamment claires pour prévoir un plan d’évasion.

- Et on dit du paracé-TA-mol,
le repris-je, en continuant d’éponger les blessures sur les avants-bas et épaules de la sorcière, vidant continuellement dans l’évier de la salle bain la bassine en plastique dont l’eau se colorait rapidement en rouge.

J’avais placé mes serviettes de bain sous son corps pour que le gérant du motel n’aille pas imaginer après mon départ qu’il s’était passé ici des choses lugubres. Quoique dans le genre sinistre, nous n’étions pas si loin.

- Est-ce que vous pourriez vous retourner? Lui demandai-je en le vouvoyant, soucieux de marquer une distance entre nous.

Il me regarda avec un air suspect puis observa le corps. Il pointa sa baguette vers la porte dont il ferma le verrou à distance et retourna à Jerry Springer sans modifier sa position de plus de deux degrés.
Je pris une paire de petits ciseaux à ongles et entrepris de découper le vêtement de la sorcière. Avec le plus d’application possible, j’épongeais les autres blessures en la tournant sur le côté quand il me fut nécessaire d’atteindre le dos. Je vidai deux autres bassines et la nettoyai du mieux que je pouvais.

- Il faut que j’aille acheter du désinfectant ou quelque chose. Elle ne peut pas rester comme ça et ma trousse à pharmacie n’est pas équipée pour les grandes opérations.
- Tu ne sors pas d’ici, aboya-t-il sans nous regarder. Qu’est-ce qu’il te faut?

Je listai divers éléments. A la fin de la liste, comme il l’avait fait sur la plage, il disparut. Je n’avais pas spcialement confiance dans la mémoire d’un être incapable de prononcer "paracétamol" correctement mais, à ma grande surprise, il réapparut dix minutes plus tard avec l’ensemble de ce que je lui avais demandé. A une erreur près. A la place de lingettes imbibées d’alcool, il avait apporté une pile de petites serviettes brodées du logogramme de l’hôtel Petit West Hollywood et les avait fait baigné dans de la vodka bon marché. Ca ferait l’affaire quand même, je ne me voyais pas le renvoyer. Rien n’était emballé. J’imaginais qu’il avait obtenu le tout gratuitement par un petit tour de passe-passe qui nous mènerait tous les trois en prison.

Je terminai de soigner la sorcière qui ne reprenait pas connaissance en recouvrant son corps des draps du lit. Je trouverai plus tard comment la revêtir.

Plus détendu, parce que le fan de talk shows ne démontrait d’aucune agressivité particulière comparé à son grossier manque de sens civique, je m'interrogeai sur la manière dont j’allais pouvoir sortir d’une histoire pareille. J’avais envie de téléphoner à ma fille. L’option était inconcevable. Je ne voulais pas qu’un des deux sache que j’avais une famille. Comme alternative aux verbes du troisième groupe, je repensais à la façon dont nous étions arrivés ici.

Sur la plage, après l’injonction de la sorcière qui l’exhortait à ne pas me tuer en échange de ce qu’il était venu chercher, Ewan s’était contenté de baisser sa baguette. Il fit ensuite une foultitude de choses dont la plus part étaient traumatisantes et singulièrement anti-scientifiques: disparaître d’un coup et réapparaître à quelques mètres sur la plage avant de faire voler le corps de la sorcière à un mètre cinquante du sol tout en marchant vers moi comme si de rien n’était. J’avais du mal à refermer ma mâchoire.

Il me demanda ce que je faisais ici. Je lui répondis que je cherchais quelque chose à manger. Il trouva l’idée sympathique car lui aussi avait faim, il avait quitté Phoenix le ventre vide, à cause de celle qu’il transportait comme un sac de plumes à bout de baguette magique. Il me fourra d’ailleurs la baguette de l’inconsciente dans les pattes tandis qu’il la transportait. Je restai abêti un instant avant de la dissimuler dans ma veste de peur qu’un témoin imagine que je pus être un des leurs. Je me sentais aussi mal que si l’on m’avait demandé de transférer incognito dix kilos de coke dans mon caleçon à la frontière canadienne.

Avant de manger, précisa-t-il comme un ordre, nous devions déposer la sorcière quelque part. Il me somma de lui dire où j’habitai. Je lui dis la vérité par inquiétude de savoir cette sorcière, qui semblait m’avoir sauvé la vie, seule avec ce dégénéré et nous prîmes un taxi conduit par un indien qui refusa en un premier temps de nous conduire à cause du corps qui lévitait devant mon compère. Un autre coup de baguette plus tard, Ewan, qui venait alors de se présenter, lui fit faire exactement ce qu’il voulait jusqu’à mon motel dont je lui indiquais la route. Nous ne réglions pas la course et le taxi driver s’en alla avec un air hypnotique collé au visage. A l’entrée du motel, je sollicitai que, pour le service rendu, Ewan se décharge en faisant la même chose qu’il avait faite au taxi sur le gérant du motel. Ewan roula des yeux et marmonna quelque chose qui voulait certainement dire non puisqu’il ne le fit pas.

Arrivés dans la chambre, mon preneur d’otage m’ordonna de soigner la sorcière. Pendant ce temps, il prit une douche et s’affala devant la télé. Il ne sortit qu’une fois pour aller quérir les médicaments après m’avoir fait commander une pizza dont j’eus du mal à garder une part pour la blessée qu’entre temps jamais terminé de bander et de soigner et qui venait de se réveiller.

- Salut, ne trouvai-je pas plus original à dire pour son réveil, je m’appelle Salomé… vous êtes à… Je regardais autour de moi, à mon motel. On vous y a transporté car vous perdiez beaucoup de sang. Ca va…? Vous avez besoin de quelque chose?

J’avais à peine terminé une introduction gentille et convenable pour la ramener doucement à la réalité quand Ewan m’éjecta du fauteuil et secoua la sorcière:

- Donne-le-moi! Je dois y aller! Donne-le moi ou je te tue sur le champs cette fois-ci!

Tout ce travail de mère Thérésa pour la tuer sur le champ? Pas question. Sans trop réfléchir, je testai la solidité d’une des bouteilles de vodka vide sur le crâne d’Ewan. La bouteille fut plus solide et Ewan s’écroula sur le sol.

- Merde! Lâchai-je.
Je n’avais jamais brutalisé quelqu’un avant. ●●●

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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeDim 24 Jan - 1:41:37

- Joli coup de… vodka, murmura Kephren entre deux aïe-ouille en se tenant l’épaule meurtrie par cette grosse brute d’Ewan.

A son réveil - dont la douceur ne dura que le temps de constater qu’on cherchait toujours à l’abattre - elle fut abasourdie de se rendre compte que le premier visage à entrer dans son champ de vision fut celui du moldu. Il avait survécu. Mais apparemment, il ne survivrait moralement pas aussi bien au coup de vodka qu’il venait d’infliger à cette andouille royale d’Ewan Mc Humphrey. Elle trouva ça presque mignon.

Kephren, ravie du réflexe du moldu et voulant le rassurer, se redressa sur le lit pour tendre un bras - nu ? * Tiens, chelou * - vers le moldu tétanisé. Encore plus chelou le reste d’elle-même était aussi nu que le bras. La main tendue se transforma en super gifle inattendue. Avec un manque de coordination généré par le stress de se découvrir sans vêtements devant un inconnu (plus une andouille aussi assommée soit-elle), elle releva les draps sur sa poitrine, s’en entoura d’un geste preste et se mit à quatre pattes sur le lit pour continuer de faire ce qu’elle avait si bien commencé, à savoir, frapper le moldu.

Ca la défoula et, pendant qu’elle le frappait, elle put réfléchir correctement. Ainsi, quand elle comprit que le punching ball était, plus probablement que l’assommé, la personne qui était à l’origine des nombreux pansements étalés sur son corps, elle cessa de frapper Salomé. On peut même dire que, d’un magnifique revirement de situation dont seules les filles avaient le secret, elle sauta sur ses deux genoux pansés pour être à la hauteur de Salomé, marmonna deux ou trois aïe-ouille de plus, réajusta le drap qui ne se décidait pas à tenir en place et saisit la taille du moldu entre ses deux bras avant de le serrer comme un vieil ami qu’elle n’avait pas vu depuis des lustres.

Tout ce qu’elle dit pendant qu’elle sautait au cou de Salomé déferla de sa bouche à une vitesse record qui frôlait le mur du son :

- Je suis désolée ! Désolée ! Désolée ! Désolée, Salomé ! Mais se réveiller alors que notre denier souvenir conscient ne mettait pas en valeur nos aptitudes au combat mais une issue plutôt fatale puis, coup sur coup, échapper à la mort par strangulation et s’imaginer avoir été abusée pendant son coma - pourquoi je pue l'alcool ? - breeeeeeeeeef… désolée… désolée, je ne voulais pas te frapper.

Elle regagna un calme acceptable…

- C’est toi qui m’as soigné, n’est-ce pas ?

….avant de s’apercevoir qu’un sein sortait du drap. La curiosité est un joli défaut Affraid
Et boum ! Une autre tarte pour Salomé afin de lui faire tourner le visage ailleurs. Puis, dare dare, nouvelle salve d’excuses mêlée de caresses un peu violentes pour guérir maladroitement le geste de trop. Comme elle savait faire plusieurs chose en même temps, notamment penser et agir, même si un léger - et certes brutal - décalage séparait les deux notions, Kephren prit conscience de l’urgence qu’ils avaient à attacher Ewan avant qu’il ne se réveille :

- Ma baguette ! Attacher Ewan ! scanda-t-elle paniquée. Elle tenta bien de se relever et de descendre du lit à la recherche de son arme mais elle perdit l’équilibre… pauvre Salomé. Il n’allait pas être déçu du voyage.

Kephren, les quatre fers en l’air et le drap par-dessus la tête n’avait trouvé de matelas plus confortable que Salomé… et, comme dans toute chute il y a partage des ecchymoses, celles de Salomé seraient à l’entre-jambe. Nouvelles excuses maladroites entre les dents mais elle ne fut pas aussi prompte à se relever. Bobo partout oblige. De bonne foi - herm - Kephren se dit que tout cela ne serait pas arrivé si elle avait eu des vêtements :

- Désolée ? Love 2 --- aïe, ouille ! Sad


Sourire ultrabright parce qu'il le vaut bien !
Sourire Ultrabright
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeMer 27 Jan - 13:45:58

●●● Sur toutes les sorcières qui se tapissaient dans le monde, je tombai sur la plus maladroite, la plus ingrate et la plus familière.

Ewan et cette femme étaient les premiers sorciers avec lesquels je passais plus d’une heure et ni l’un ni l’autre n’avait particulièrement brillé par sa sympathie en infirmant les préjugés que j’avais à leur encontre. Tout permis. Ils se pensaient tout permis et je payais le tribut que tous les non-sorciers payaient dorénavant que la Terre s’avérait appartenir aux créatures illogiques que Dieu avait créées pour punir le genre humain d’avoir été infatué par le don de sa raison. Merci. J’en avais assez. Frisé la mort, pris en otage, manipulé, frappé, giflé, renversé. Certes, elle ne pesait pas bien lourd mais son genou faisait toute la différence. Là où il y aurait pu avoir une sorte de compensation aventureuse, il n’y eut qu’une douleur de plus. Trop concentré sur le recomptage de ma partie génitale - je n’en avais toujours qu’une, ce qui paraissait amplement suffisant, mais il me sembla qu’elle s’était répandue en mille et je ne me sentais pas un surhomme pour autant -, j’appréciai moyennement la poitrine qui s’abattit sur moi.

Après avoir réprimé un cri de douleur, je peste contre la sorcière qui ne se montrait pas pressée de se dégager de moi. Puis les maux s’apaisent lentement. Je peux respirer normalement. Je rouvre les yeux pour mieux la mitrailler du regard.

- Bordel! Jurai-je en la regardant.

Mon sang ne fit qu’un tour. Je dégageai le drap qui nous faisait une petite tente pour retrouver de l’éclairage. Elle me souriait. Loin d’être communicatif, ce sourire me frustra encore plus. Elle se foutait de moi. Je l’attrapai par les épaules dans le but de la repousser pour pouvoir m’asseoir. Et plus je lui ferai mal et mieux je me sentirai alors je ne pris aucune précaution particulière. En tout cas, pas au début, car la colère et l’indignation m’avaient fait sortir de mes gonds. Pour un peu plus de sadisme et une juste riposte, on pouvait être certain qu’elle n’était pas prête de revoir sa baguette de sitôt. Je garderai pour moi ce petit détail. En plus, je n’avais pas envie de lui rendre ce service, pas envie qu’elle réintègre ses pouvoirs. Elle n’était qu’une femme, je serai l’homme. Tous les deux sans autre pouvoir que notre détermination et il fallait croire que je m’en découvris beaucoup d’un coup.

Sans atermoiement, je me levai en la gardant dans mes bras pour la soulever, emprisonnant ses avant-bras sous les miens pour qu’une autre gifle ne vienne pas défigurer mon amour-propre tandis que le drap ne l’entourant plus qu’à la taille, et c’était le cadet de mes soucis, découvrait l’ensemble de son buste. Ses jambes agrippées autour de ma taille durent s’en défaire quand je la balançai dans le lit. Je choisis deux endroits de ses bras qui n’étaient pas lacérés par les ecchymoses de ses combats précédents pour y poser mes mains et presser avec force afin de l’y maintenir clouée pendant que je lâchai mon fiel:

- Toi, tu restes couchée. Tu ne bouges plus, tu ne me touches plus et tu la fermes.

Exaspéré, je pris néanmoins soin de vérifier rapidement l’état des bandages. Terminée la douceur mais je m’exécutai en évitant de la blesser. Je lui soulevai un bras, tournai le visage pour voir le cou, dégageai le drap emmêlé pour inspecter la cuisse, la hanche, lui écarquilla un œil et considérai aussi l’arcade sourcilière. Top chrono, l’auscultation ne dépassa pas la minute. Un automate ulcéré. Après ce bref examen, je déterminai que tout paraissait en ordre pour le moment. Je changerai les bandages plus tard, quand je ne serai plus fâché, et ça me faisait bien chier de m’imaginer ici dans ce plus tard que j’aurais bien quitté sur le champ pour ne jamais le vivre en sa compagnie.

Je tirai brusquement le drap sur sa poitrine et tout le reste et la bordai.

- Ca va, tu ne saignes plus, murmurai-je encore grincheux.

Au tour du second. Mon agacement me donna des forces que je ne me connaissais pas. Je soulevai le corps d’Ewan et l’emportai vers la petite armoire où je le jetai sans apitoiement. Avec un cintre en fer que je tordis autant pour me passer les nerfs que pour en faire un bracelet de menotte, j’entourai ses deux mains dans son dos et refermai l’armoire. Je saisis sa baguette. Je la considérai un long moment sans savoir si je pouvais la briser… j’avais trop peur qu’elle me saute au visage. Je la fourrai dans mon sac de voyage et retournai au chevet de la sorcière.

Je m’étais calmé mais je lui en voulais toujours. M’occuper d’Ewan était un bon défouloir. La sorcière restait une femme et même si je fis montre d’un semblant de brutalité en la jetant sur le lit, je restai incapable de violenter une femme.

Je repris ma place à côté de son lit et lui tendis une petite bouteille d’eau minérale posée sur la table de chevet :

- Tu as soif? Il y a aussi de la pizza si tu veux manger quelque chose.

Un silence. Je la dévisage et ma putain de compassion reprend le dessus. Je déteste la compassion, elle me fait faire des conneries.

'Je ne suis pas mufle.'

Je soupire.

Je pense qu’elle a raison quelque part. C’est juste que je ne sais pas ce que c’est d’être une femme mais je peux facilement imaginer que de se retrouver nue devant un inconnu c’est pas… enfin, c’est pas normal. Je ne sais pas ce que c’est réellement pour elle, mais ce n’est pas normal. Je le concède.

- Je m’excuse… je devais te retirer tes vêtements pour soigner les plaies. Je ne t’ai pas reluqué si c’est ce que tu veux savoir.

C’était vrai.
Sans toutefois ignorer qu’elle avait une belle plastique.

- Et Ewan non plus. Je lui ai fait tourner la tête. Mange un truc… je vais voir dans mon sac qui je peux te trouver une chemise ou un short. Quand tu m’auras expliqué ce que j’ai à craindre d’Ewan et que j’aurais décidé de ce que je veux faire, j’irai t’acheter des vêtements. ●●●
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeMar 2 Fév - 8:23:10

Kephren se laissa manipuler comme une vielle souche tant elle avait été emprisonnée par l’autorité du moldu. « Tu la fermes. » Elle la ferma. Elle ne dit mot quand il releva le drap pour l’ausculter à des endroits qu’elle aurait préféré cacher cependant ses dents restaient serrées et son cœur eut un raté. Elle ne lui fit aucun reproche quand il lui ouvrit la paupière avec la douceur d’un troll parkinsonien. Elle le suivit des yeux quand il s’occupa d’emprisonner Ewan dans l’armoire. Ce fut ainsi : elle ne dit mot, elle ne fit geste, elle se contentait de le suivre des yeux en concevant ô combien il devait se sentir dépassé par les évènements ! Elle comprenait à quel point la différence entre les moldus et les sorciers pouvait être une barrière, un peu comme pour deux personnes ne vivant pas dans le même pays et ne parlant pas tout à fait le même langage. Il fallait s’habituer aux coutumes de l’autre, s’en imprégner pour mieux le comprendre, les digérer pour enfin finir par concilier un juste milieu entre les deux natures. Elle avait oublié qu’avant d’être une sorcière, elle était elle aussi juste une humaine.

Il revint vers elle avec plus d’attention. Elle se sentait punie comme une gamine et osait à peine lui répondre. On ne lui avait jamais parlé comme ça. Au-delà de tout son bon vouloir, elle appréciait. Elle aimait le mélange dominant/dominé qui lui fit perdre d’un coup cinq année d’une maturité contestable. Il faisait l’homme, et sans sa baguette, elle n’était plus qu’une femme. Contre toute attente, elle apprécia qu’il lui fît un rappel de ce qu’était le pouvoir masculin. Bah c’était pas masochiste mais les phéromones, ou quelle que soit la façon dont les moldus expliquaient ça, étaient en train de faire leur oeuvre. Kephren se sentait embarrassée, se sentait fondre, se sentait tout ce qu’il n’était pas bon de se sentir dans une telle situation.

Elle saisit la bouteille d’eau et but jusqu’à la dernière goutte. Pareil pour le morceau de pizza défraîchi dont elle ne fit qu’une bouchée.

Finalement, ses vêtements, elle ne les voulait plus. Elle réfléchissait - ou ses hormones le faisaient pour elle - que nue, elle aurait plus de chance de manipuler Salomé. C’était ce qu’elle pensait et elle ne savait pas si toutes les filles seraient d’accord avec une telle façon de procéder : être nue en face d’un inconnu ? L’horreur. Etre nue en face d’un connu qui dégageait autant de sensualité. Why not ? Elle avait tant d’excuses à être sans vêtements et il lui paraissait si bienveillant malgré son énervement, que la question de la nudité redevient une contrainte mais pas dans le sens qu’elle croyait. Plus vite lui trouverait-il des vêtements, plus vite perdrait-elle la vulnérabilité qui le ferait plier. Sans baguette, on utilise les moyens qu’on a. Si en plus l’ennemi est mignon, les moyens deviennent un peu n’importe lesquels.

Les excuses de Salomé la touchèrent. Elle lui devait un minimum pour les soins et clarifier la situation pouvait s’avérer être un bon début.

- Ewan est un Soumis, c'est-à-dire qu’il est dominé par un Opposant qui lui a donné une mission. Normalement, on voit rarement des Soumis sur le terrain… ils ne sont pas dangereux… mais Ewan devait avoir une bonne raison d’être aussi vindicatif. Je crois qu’il veut de moi le nom d’un des dirigeants de la Résistance. Ca serait pô le premier !

Kephren ferma les yeux. Elle fit mine d’avoir besoin de repos pour ne plus avoir à répondre aux questions qui auraient pu suivre.

- Je m’appelle Kephren, se présenta-t-elle sans le regarder.
Elle savait très bien jouer l’ingénue quand il fallait.
Ensuite, il fallait absolument changer de sujet. Elle opta pour une question d’ordre général.
- T’as un accent non ? Tu viens d’où ?

* Qu’est-ce qu’on va faire d’Ewan ? Lui, rien mais je vais jamais pouvoir me le trimbaler jusqu’à un QG incognito. *

Elle dévisagea le moldu alors qu’il allait répondre. Se pourrait-il qu’elle puisse faire alliance avec un non-sorcier pour mener à bien sa mission ? De Lansley allait la réduire en poudre de cheminette, pour sûr !

* Cool ! La curiosité est un joli défaut 955737 *
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeJeu 4 Fév - 22:36:56

●●● Elle se calme. Ca me calme.

- Enchanté (ou presque), Kephren... moi c'est toujours Salomé. Je suis français, oui, lui dis-je concernant l'accent.

J'aurais aimé que ça s'entende moins puisque je suis censé être un professeur d'anglais mais j'imagine que c'est un fond de quelque chose qui se dissimule dans ma façon de prononcer les "r" ou de couper trop rapidement les accents toniques. Je ne le prends pas mal, au contraire, ça renforce mon nationalisme obtus et je dois dire "je suis français" avec une once de fierté aussi mal dissimulée que mon accent.

Concernant la partie explicative de la situation dans laquelle elle m'a propulsé sans le vouloir, je dois admettre que je ne suis pas satisfait. J'avais l'impression de mériter plus. Elle doit sous-estimer mon intelligence face au contexte politique actuel. Encore une fois, je ne lui en veux pas. J'ai remarqué que beaucoup de non-sorciers préféraient jouer les ignorants et continuer de faire comme si tout se déroulait normalement, n'en déplaise au temps qui change ou ne change pas, n'en déplaise aux drôles de zigotos qui viennent frapper à nos portes ou aux vampires qui se font des festins royaux pendus aux jugulaires de bon nombre d'entre nous. Probable que jusqu'ici j'étais l'un de ces ignorants. Je cultivais l'absence de point de vue histoire de prétendre que demain, en me levant, tout serait peut-être oublié et je pourrais revivre ma vie d'avant. Mine de rien, ma vie d'avant n'était pas tellement meilleure que celle d'aujourd'hui. Mais dans ma vie d'avant, à part l'ex petit copain vexé d'une fiancée, personne n'aurait essayé d'intenter à ma vie.

Puisqu'elle ne me dit rien, je me vois obligé de tirer des conclusions. Travaillons...

"Ewan est un Soumis. Soumis à un Opposant... Kephren et Ewan se battaient. Camps opposés ? Donc Kephren est sans doute de la Résistance. "Il veut de moi les noms des dirigeants"... pourtant, Ewan fuyait Kephren. Kephren doit être une bonne combattante ou Ewan n'attendait pas cette information de la part de Kephren mais de la part de quelqu'un d'autre qu'il essayait de rejoindre avant que Kephren l'intercepte. Ou, obtenir ces noms n'était pas sa priorité... ou encore, Kephren me bobarde. Possible."

Mes yeux s'assombrissaient pendant que, sans m'en apercevoir, je plongeais plus profondément dans l'abysse de mes réflexions.

Je finis par me lever en secouant ma tête pour chasser ces pensées. Je dois m'en foutre. C'est pas mon problème. Maintenant mon problème, c'est de trouver de quoi fringuer la jeune sorcière avant de me reprendre une tarte et de me tirer loin d'eux. Mais une partie de moi, cette partie qui est venue jusqu'aux Etats-Unis pour comprendre, pour une quête dont l'essence m'échappe encore, n'a pas envie d'ignorer plus longtemps les choses qui l'entourent. Le destin m'envoie Kephren comme un appât. Je mords ou je ne mords pas?

Je me retourne vers elle, encore incapable de savoir ce que je veux faire. Un court moment pour la dévisager. Lui sourire un peu agacé de ne pas trouver une façon pertinente de résoudre le conflit intérieur qui m'anime. Changer de sujet, changer d'orientation le temps de prendre une décision. Je vais à mon sac et fouille dedans pour en retirer des vêtements qu'elle pourrait porter. C'est le vide interstellaire. Rien de propre ou rien de bien heureux. Je la vois pas dans mon marcel noir tout froissé, je la vois pas dans ma chemise hawaïenne... de plus, j'ai pas envie qu'elle sache que j'ai acheté une telle chemise comme le plus basique des touristes près de Beverly Plaza. Je la vois pas dans mes caleçons. C'est perso, un caleçon. Je hausse les sourcils et inspire bruyamment. Je trouve rien pour la vêtir, rien à lui répondre, rien à faire de plus, aucune orientation à prendre, aucune décision, aucune initiative maligne. Je commence à me sentir dépassé par les évènements. Ne l'ai-je jamais moins été depuis qu'on a mis ces deux sorciers sur mon chemin?

Je vais m'asseoir près d'elle. Ne pas savoir quoi faire exactement, ne pas savoir par quel bout prendre les fils emmêlés pour les démêler m'indispose plus que je ne peux le supporter sans que ça se voit. Je supporte mal de perdre la face devant une femme. Je me lance, au hasard. Ma bouche dit des choses et je ne suis pas sûr que mon cerveau adhère franchement.

- Tu vas rester ici le temps que j'aille t'acheter des vêtements. Quand je reviens, tu t'habilles et tu me dis ce que tu veux faire d'Ewan. Je t'aiderai si tu me promets de ne pas utiliser de la magie sur moi et qu'il ne lui arrivera rien. Tu fais quelle taille? Tu veux quoi? Pantalon-t-shirt-pull?

"Et accessoirement, je lui rendrai sa baguette... peut-être." ●●●
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeDim 7 Fév - 21:49:55

* Bah va donc m'acheter des vêtements... *

Kephren le regarda déambuler en remuant ses sombres pensées tout seul dans son coin. Elle aurait aimé l'aider mais elle n'avait aucune idée de la nature des semonces névrotiques qui le tourmentaient. Elle les imaginait tout au plus. Un cas de conscience par-ci, des inquiétudes par-là. Tournicota. Tournicoton. Tourne sur place. Il revenait vers elle et s'en allait de nouveau vers ailleurs. Son sac de voyage en l'occurrence. Il lui apparaissait plus adapté de se taire encore et de le laisser venir à bout de ses tergiversations avant d'agir ou de faire quoi que ce soit.

La solution qu'il trouva ne remettait qu'à plus tard le fond du problème. Lui trouver des vêtements... mais elle ne voulait pas de vêtements. Pas tout de suite en tout cas.

Elle se releva sur le lit en gardant bien le drap contre elle.

- Tu vas devenir fou si tu restes avec moi. Je ne peux pas me le permettre et je ne peux pas te promettre qu'il n'arrivera rien à Ewan. Il a fait des choses qui doivent être punies et il me fait courir des risques que je ne peux pas combattre toute seule. Je veux bien que tu m'aides mais je ne crois pas que tu en sois capable...

* Mettre son orgueil à l'épreuve. *

Kephren le soumit à un regard scrutateur qui le démembra de part en part. Elle observa ses épaules, de l'air de se demander s'il serait assez costaud pour transporter un cadavre à bras le corps. Evidemment, elle en rajoutait. Ca ne visait qu'à le mettre mal à l'aise. Elle décortiqua son visage comme si elle y trouverait un mouchard, un indice qui ferait pencher la balance de son côté, un quelque chose qui n'allait pas et qu'elle lui retournerait comme une gifle pour lui dire combien il serait incapable de l'aider, même si du fond du cœur, il le voulait. Elle jouait toujours. Elle survola ses avant-bras, ses cuisses, ses mains, tout ce qu'elle trouvait de Salomé Décaméron qui puisse tomber contre son œil mordant et rouler dans un silence tonitruant jusqu'à ses lèvres qu'elle s'amusait à retrousser en une moue sceptique. Tout en elle disait: "tu ne feras pas le poids." Mais oh ! Elle aimerait tant qu'il lui démontre le contraire. L'homme. Le bel homme plein d'assurance et de doutes en même temps. Celui qui pensait l'asservir de sa grosse voix de mâle qu'elle trouvait très sensuelle mais qui ne ferait pas tomber aux oubliettes la petite vérité qu'elle persifla :

- Tu as ma baguette...

Autrement , comment aurait-il pu présumer qu'elle pourrait se servir de magie contre lui s'il ne présumait pas lui-même qu'elle pourrait récupérer ses pouvoirs, donc sa baguette... Par là même, elle s'imagina qu'il l'avait cachée quelque part dans son dos, dans son sac ou même dans sa chaussette.

Elle se contenta de lui sourire avec sérénité. Ce qui comptait était que sa baguette n'était pas perdue. Elle espérait qu'elle ne se trompait pas. Il pouvait bien la garder si cela le rassurait. Elle comprenait qu'un moldu puisse se sentir inquiet face à deux sorciers dont l'un avait essayé de le tuer.

- Garde-la, si tu l'as vraiment. Tu me le rendras quand tu me feras confiance. Je fais du 38, prends ce que tu veux. Reviens vite... je ne peux pas rester ici trop longtemps. Je dois prévenir les miens que suis en vie, que j'ai trouvé une piste... et que j'ai un petit problème. Tu es le problème, Salomé. Je ne te le cache pas.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeLun 15 Fév - 20:22:00

●●● La fragilité des femmes n'est que le bouclier d'intimidation dont elles se servent pour faire barrage à l'inclinaison qu'ont les hommes pour l'impérialisme de la "Queue". Je l'apprends à mes dépends, bien que je l'avais déjà pressenti auparavant à maintes reprises, avoir une queue ne sert à rien de nos jours. Le sexe fort a des nichons.

Battant en retraite, déconcerté et perplexe, je me passe la main sur le visage pour effacer le plus vite possible de mon expression tout signe de la déconfiture que subit mon ego depuis que Kephren a croisé mon chemin. Il y a un moment où il faut baisser les armes. Ce n'est pas aujourd'hui que je comprendrai les femmes, probablement pas demain non plus, et tenter de comprendre une femme qui en plus est sorcière serait un suicide psychologique.

La semaine dernière, je lisais un article dans un magazine pour homme. Le sujet en étaient les femmes et plus particulièrement les femmes sorcières puisque de plus en plus d'entre nous seront amenés à croiser leur route. Selon le magazine, que je me défendais alors de prendre trop au sérieux, la baguette de la sorcière n'est que le prolongement emblématique de l'organe masculin reproducteur. Grâce à cet objet phallique et à ses attributions magiques, elles ont accès à un pouvoir ''physique'' et une pression morale sur l'homme humain que la femme humaine n'a jamais eu et n'aura jamais. Pour vulgariser: elles ont une baguette, elles sont fortes, elles peuvent se défendre seules, il ne peut rien leur arriver et elles peuvent rivaliser avec n'importe quel homme par la force et la dextérité.

Aussi, fait remarquer l'article, les sorcières se cachent derrière leur baguette, comme n'importe quel homme se cache derrière son membre, pour se permettre d'exposer librement à l'autre sa façon de voir et, ceci, que ledit membre soit grand ou petit... le détail est hors de propos... j'espère ne jamais voir un jour deux sorcières se friter pour savoir laquelle a la plus grosse baguette. Quel cauchemar.

Par ailleurs, disait l'article, les sorcières rivalisent extrêmement bien en adresse et en puissance avec les sorciers pour lesquels, par ailleurs, la baguette n'est qu'une matérialisation de leur engin ou une sorte de prolongement matériel du membre virile et du pouvoir implicitement conféré par la possession d'un tel objet. Dès lors, les sorciers prennent les sorcières comme des égales ("Chacun est pourvu de sa grosse baguette? Parfait! En garde madame, battons-nous d'égal à égal").

Un homme non-sorcier n'a que sa queue et ce que la société d'aujourd'hui l'a laissé construire avec, à savoir un empire vieux de plusieurs siècles durant lequel il a régné longtemps. Nonobstant, le propos de tout ça est de démontrer que le règne a pris fin ou prendra fin incessamment sous peu, bref, un homme humain qui n'a que sa queue ne se battrait jamais avec une femme en pensant qu'elle est son égale. Il lui mettrait la pâtée… personnellement, Kephren sans sa baguette n'est qu'une femme et si je décidai de me battre avec elle pour lui imposer ma façon de voir avec mes armes de non-sorcier, à savoir mes poings ou ma grosse voix, je ne crois pas qu'elle tiendra plus d'un round. Je ne compte pas frapper une femme, sorcière ou autre, ce n'est qu'un exemple à implémenter dans la thèse de l'attitude présomptueuse et prétentieuse de la femme à baguette face à l'homme humain sans baguette.

Dans un cas homme/femme non-sorciers, les préjugés tendent à affirmer que notre membre et nous partons d'emblée vainqueurs, à quelques exceptions près (je reste généraliste parce que l'article l'était), vainqueurs pour la grande majorité des hommes sauf les chochottes. La définition même de la chochotte est un homme qu'on va apparenter à une femme parce qu'il refuse ou ne peut utiliser son pouvoir de domination convenablement. Remarquez qu'on pourrait discuter dans cette phrase le mot "convenablement" pendant dix paragraphes…

Tout cela pour dire que, contrairement à certaines femmes de mon entourage, Kephren a été habituée à une liberté dans sa manière de parler et d'agir. Une liberté et un sentiment de supériorité provenant de ce qu'elle a sans doute vécu des combats que des femmes non-sorcières n'ont jamais vécu, parce qu'elle s'est mesurée à des sorciers ou d'autres créatures qui la prenaient instantanément pour leur égale en raison de son "membre factice"… Bref parce qu'elle possède sa propre baguette magique ; même si maintenant, techniquement, c'est moi qui l'ai ; et qu'elle ne me voit pas comme elle doit voir l'homme sorcier dont initialement le membre a été majoré d'une baguette. Une extension de sa virilité. Le grand phallique dissuasif. Un homme version ++. Une mise à jour d'un programme moins obsolète que man.1.0 . L'abondant et fertile magicien plein de tours dans son sac. Moi, je n'ai aucun tour à lui proposer. Aucun objet de valeur ++ pour la dissuader de se mesurer à moi, parce que je ne suis pas son égal (et je ne veux pas être l'égal d'une femme), la dissuader de mettre à l'épreuve mon entêtement, mes capacités, ma personnalité ou ce que je suis capable ou non de faire. Un être de sexe masculin tout simplement. Je suis un homme. Rien qu'un homme. Même pas un sorcier. Un homme, avec un sexe mais pas de pouvoirs magiques. La version "chochotte" de l'homme pour les sorciers. Elle l'a dit. En une phrase qui m'achève plus que toute cette réflexion obtuse du dernier FHM, elle fait le portrait de ce que je représente pour elle: "JE NE CROIS PAS QUE TU EN SOIS CAPABLE."

Parfait.

- Je vais aller t'acheter tes vêtements, fais-je simplement en terminant de me passer les deux mains sur le crâne, finissant ainsi de me remettre de ce qu'elle insinuait. Ensuite, je t'accompagne où tu veux avec ton sorcier
Et je rentre.


Des bouts de phrases jetés froidement mais je me refuse à la mépriser. Comme je le disais, je ne lui en veux pas, elle a été habituée à une norme de vie et une façon d'être regardée et perçue à laquelle moi je n'ai pas été habitué. Et ma norme est elle-même différente de la sienne. Dans mon monde sans baguette, un homme est capable. Il doit l'être sous peine d'être la chochotte.

On l'aura compris, j'ai un sale caractère, je suis à la limite du machisme bien que je m'en défende, je suis capricieux et je n'aime pas me faire diriger. Pourtant, je baisse les armes.

"Je ne veux pas me battre avec elle. Je veux juste l'aider et me casser. Les sorciers et moi, ça sera pour une autre fois."


Je sors en prenant ma veste après avoir jeté sur le lit sa baguette sans m'appesantir sur le fait qu'elle m'a démasqué très vite. Elle peut reprendre la force, redevenir plus qu'une femme, et me laisser la fragilité. L'antinomie me convient et ne me tuera pas. Tant que ça ne dure pas plus que cette journée et pourvu que cette journée finisse vite.

En marchant dans les rues de Los Angeles où je me suis rendu en bus, je repense à ce qu'elle a dit sur le fait que j'étais son problème.

"Je vois mal comment je peux être son problème."

Un sortilège et elle peut me faire frire ou me changer en crapaud. En quoi suis-je un problème? Elle pense que je répéterai ce que j'ai vu?

Si elle me dit ou sous entend ne serait-ce qu'une bribe de phrase qui me suggèrerait que je suis devenu le boulet qui va l'empêcher de finir ce qu'elle a à faire, je lui ferai bouffer le FHM du mois prochain.

Je trouve des vêtements dans une boutique près de Main. La vendeuse me demande si c'est pour une copine, peut-être ma copine, je lui fais croire que oui afin qu'elle me conseille au mieux. Elle ne voudrait pas être la cause d'une dispute de couple ("Quoi? Mais c'est horrible! Même ma grand-mère le mettrait pas!! Et la vendeuse t'a laissé acheter ça sans rien dire?! Sale pouffe! Rapporte ça et ne t'avise pas de me racheter des vêtements! Je préférai les coques pour mon portable de toute façon…"
"Euh, d'accord, ma chérie…")

J'achète un pantalon de jean un peu large pour qu'elle se sente à l'aise plutôt que jolie mais je me rattrape sur le haut en préférant un débardeur unisexe que personnellement j'ai toujours trouvé "sexe" tout court. La vendeuse me fait acheter un petit haut vaporeux, je ne sais pas pourquoi, mais je me laisse convaincre… je cherche peut-être à rendre plus vrai mon mensonge. Je termine par lui acheter une petite veste en cuir et un sweat à capuche qui ressemble à ce qu'elle portait et qui a été déchiqueté, et je retourne très vite au motel.

Dans la chambre, je reste toujours froid et distant. Je lui dépose le sac sur le lit et je retire ma veste avant de revenir m'asseoir près d'elle:

- Comment tu contactes tes amis? Dis-moi ce que tu veux faire et je te dirai moi-même si j'en suis capable… tu as le droit de me dire ce qu'a fait Ewan?... et ce que toi tu fais, pour quoi ou pour qui tu travailles, ou c'est un secret?

Distant mais efficace.

Ma fragilité n'est pas un bouclier pour forcer les autres à faire ce que j'attends d'eux. Je ne la prétends pas. Elle est peut-être plus petite, moins visible que celle des femmes, mais elle n'est jamais feinte. Je suis un homme, avec son sexe, son histoire, son caractère et sa main vide de baguette. Un simple homme, pas un homme simple, et je ne supporte pas bien qu'on me retire le peu d'autonomie qu'il me reste encore dans ce monde sans dessus dessous. ●●●
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MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut Icon_minitimeDim 7 Mar - 19:01:56

De toutes les expressions qu’elle connaissait, Kephren aurait dit de Salomé qu’il avait l’air résigné. En partant, il avait un visage aux traits figés dans la renonciation de ceux qui se font une raison. Il paraissait avoir des pensées qu’elle n’aurait jamais pu deviner. Elle n’était pas legilimens, même si elle l’avait été, elle n’utiliserait cet atout que pendant les combats. Sur ce point-là, ils étaient à égalité. Pour le reste, sans aller jusqu’à prétendre que sa baguette était l’avatar du phallus qu’elle n’avait pas, il fallait dire qu’elle se sentait soulagée de l’avoir récupérée. Parce que oui, si elle perdait sa baguette, elle se sentirait moins forte, moins en sécurité, moins sorcière. C’était une partie intégrante d’elle et de sa vie depuis ses onze ans. Imaginez qu’on coupât ses attributs à un homme… et bah oui, ça lui faisait le même effet. Elle ne voulait pas être un castrat de la magie comme la copine d’Egon.

Mais Salomé…
Salomé…

Ca la travaillait. Aux yeux de Kephren, Salomé avait un caractère assez fort, qui cabotait entre cynisme et sensibilité, entêtement et détermination, effronterie et altruisme.
Elle l’appréciait autant qu’elle avait parfois envie de lui mettre une rouste. Dès qu’elle commençait à bien l’aimer, il faisait quelque chose ou disait quelque chose qui l’exaspérait. Il adoptait un comportement sur la défensive et elle n’avait pas d’autres solutions que de sortir ses griffes et petits tours de passe-passe de fille à la vanille. Elle sentait que pour lui, c’était à peu près la même chose. Il était passé de la méfiance à la résignation mais elle pariait que les aléas de leur relation ne s’en arrêteraient pas là. Ils se sentaient, se jaugeaient, comme des animaux essayant de s’apprivoiser.

La curiosité est un joli défaut Sepcat

Elle attendit que Salomé s’en aille pour sortir de son lit après s’être armée de son phal… de sa baguette. Elle grimaça deux ou trois fois quand ses blessures la relancèrent mais atteignit sans dommage la penderie où Ewan était enfermé. Elle fit coulisser la porte et découvrit l’homme recroquevillé, évanoui, la tête en avant, agenouillé sur ses fesses et les mains attachées par un fil de fer épais.

* Le moldu est un original. *

La pensée était sectaire, une fois de plus. Salomé et Kephren n’étaient pas partis sur de bonnes bases et il aurait été étonnant que ces bases changent dans un avenir proche. Il était macho, elle était libérée, il était non-sorcier, elle était sorcière, elle le sous-estimait, il la surestimait, il était buté, elle l’était aussi. Telles étaient les fondations depuis leur rencontre. On pouvait toutefois faire des concessions à la partie adverse sans se ranger de son côté. Donc, Salomé était un original…

* Attacher quelqu’un avec un cintre… *

Pour qui n’est pas sorcier, le détail devait paraître normal : on fait avec ce qu’on a. Pour qui est sorcier, c’était original

Elle mit un coup de pied dans la cuisse d’Ewan pour le réveiller :

- Pavé de fiente, réveille-toi…

Il l’avait drôlement amoché avec la bouteille de vodka. Une plaie béante perlait du sang en haut de son crâne.

Ewan fit un geste de la tête, ses paupières se mirent à frétiller, il se réveillait.
Kephren s’assit à côté de lui en lui fichant sa baguette sous le nez :

- Ewan, pourquoi l’Opposition m’envoie un Soumis ? Ewan ! EWAN ! Wake up ! Vous saviez qu’un Résistant devait se rendre aux Etats-Unis… tu m’es tombé dessus par hasard ? Qui poursuivait qui au final ? Je te poursuivais ou tu me poursuivais ?
- On.. sav… commençait-il à parler en se remettant ses idées au clair. On savait que quelqu’un devait venir pour tenter de libérer le prisonnier de la forêt d’Etat du Connecticut. C’était un piège et moi aussi j’étais un piège… tu étais censée croire que je te mènerais à une piste, tu étais censée me suivre jusqu’ici, en Californie. Mais, là-bas, dans le Connecticut, il n’y aucun prisonnier… il a été tué. Par contre, on ne savait pas qui nous attentions ni où l’attendre… Le seul moyen pour t’avoir, c’était d’analyser les transplanages effectués depuis l’Europe et de t’attirer vers Los Angeles pour que tu sois soumise aux lois Californiennes si on t’arrêtait…
J’ai su que c’était toi dès que tu as transplané à New-York… Je t’avais déjà vu, Kephren… en Egypte.


Le cœur de Kephren se mit à battre exagérément. Qu’un inconnu, ici, aux Etats-Unis, lui rappelle sa vie en Egypte… la Troisième Vague… Tito… Des tonnes de souvenirs remontèrent à la surface, elle cravacha Ewan à la gorge et le maintint violemment contre le fond de la penderie :

- Comment ça tu me connais ?! Non, je ne te connais pas ! Je te connais pas du tout ! Qu’est-ce que tu sais ?
- Laisse-moi terminer, eut-il du mal à articuler. Kephren relâcha la pression mais elle le regardait avec des yeux brûlants de curiosité et d’appréhension. L’idée qu’on pût connaître sa vie à son insu l'insupportait.
- Les transplanages étaient donc surveillés… mon Soumetteur, Ellen Dormikov, est responsable des transplanages illégaux et des actes magiques non autorisés par Antarès. En gros, elle travaille avec Sayron* pour les PIG* américains. Elle surveillait… elle a eu une alerte quand tu es arrivée. J’étais avec elle… elle m’a dit de venir, que j’allais enfin pouvoir payer ma liberté… Personne ne devait savoir en Europe qu’elle est Opposante… tu comprends, la PIG ! Ellen est une figure politique importante qui joue double jeu… puis, je t’ai vu. Ellen m’a dit de te suivre, d’aller à ta rencontre et de me faire passer pour un Opposant. Je devais te faire capturer ou obtenir de toi le nom de l’Amiral pour le confronter aux nouveaux indices en possession de l’Opposition… si tu n’avais rien su, je devais t’emmener près du Gouverneur Californien et on t’aurait utilisé comme monnaie d’échange.
- Quel est le rapport avec l’Egypte ?
- J’étais un ami de Tito Agartha. Mais ne t’inquiète pas. Je n’ai pas dit à Ellen que je te connaissais. Sur le coup, je ne savais pas pourquoi je ne disais rien, c’est venu plus tard, sur la plage. C’est sur la plage que j’ai compris…
J’étais second dans la Troisième Vague. Vous étiez proches avec Tito. Il me parlait de toi, me montrait vos photos… J’ai été kidnappé par Ellen pendant une mission… il y a deux ans maintenant. A l’époque les Soumis n’existaient pas comme ils existent aujourd’hui. J’étais prisonnier de guerre. La Troisième Vague m’a pris pour un déserteur, je n’avais aucun moyen de les contacter, ni Tito, ni personne. Je suis resté ici et avec le temps, Ellen m’a quasiment formé et adopté comme homme de main. C’était une autre vie et je m’y suis fait. Jusqu’à ton arrivée…

- Tu as quand même essayé de me tuer !
- C’est faux ! Je t’ai évité deux fois de mourir ! Mais je dois obéir à Ellen…
- Tu veux le nom de l’Amiral, c’est tout ? Bouse de bouse mais je ne sais pas du tout qui c’est ! Qu’est-ce que tu crois ? qu’on publie des tracts avec son visage et son nom dans la Résistance ? Qu’il a une carte de visite : « ho ho ho, je suis l’amiral, venez me tuer Opposants ! »
- Je ne crois rien, j’essaye d’obéir mais c’est compliqué, Kephren… il y a plusieurs choses… tu dois me libérer sinon je vais être recherché. Je suis tracé, regarde mon bras, j’ai le bracelet des Soumis.
- Ca, c’est pas question ! Tu me prends pour une grande demeurée toi… Comment je peux savoir que tu ne mens pas ? Tu as dit que Dormikov te proposait de payer ta liberté… c’est contre quoi ? Ca veut dire quoi ?
- Si j’obtiens le nom de l’Amiral ou que je parviens à faire enfermer un Résistant gradé dans une Forêt d’Etat, elle me laisse vivre dans l’Etat qui me plaît. Je ne serai plus Soumis… mais tu as ma parole, Kephren, tout ça est vrai ! Je ne t’aurais jamais donné son nom et tous ces renseignements si…
- Si quoi !!!
- Je cours des risques moi aussi ! S’ils apprennent que j’ai parlé. Je n’aurais jamais parlé si je n’avais pas une idée derrière la tête !

Kephren jeta un sortilège de refroidissement à Ewan. Du givre blanc recouvrit d’un coup tout son visage. Il claquait des dents. Elle l’empoigna au col de sa chemise :

- Tu vois ! Tu me prends pour une bouse !
- Ccccalme-tttoi ! Ccccalme-tttoi ! Nnnon ! Eccccoute-moi… je… je… claquait-il des dents de plus en plus fort, mon idée est simple… Je n’ai pas envie d’être libre aux Etats-Unis, je veux retourner en Egypte. D’abord, j’avais pensé obtenir le nom de l’Amiral ! Ce n’est qu’un nom, on s’en fout ! Puis, ensuite, je me suis dit que tu pourrais mettre au point quelque chose avec les Résistants pour faire mine d’être prisonnière et ainsi me faire gagner ma liberté. Tu serais allée dans une des Forêts d’Etat et…
- Tu rêves, Ewan, le coupa-t-elle, je ne me soumettrai jamais à un plan orchestré par toi. Et pourquoi que j’irais dans une Forêt d’Etat si tu me dis que le prisonnier a été éliminé ?
- Parce que même si Ellen Iscarioth a été tuée, il restera dans la Forêt Amazonienne une personne que la Résistance aimerait sans doute sauver…
- De quoi tu parles ?
- Mes oreilles traînaient… j’ai entendu dire qu’Ellen Dormikov et Sayron avaient capturé ce matin un dénommé Enkinoë Youshenko… il va être jugé dans deux semaines et envoyé dans la Forêt. D’après les Opposants britanniques, il s’agirait d’un haut gradé, voire peut-être même de l’Amiral.

La nouvelle lui fit l’effet d’une gifle. Pour les quelques fois où elle l’avait croisé, Enki lui paraissait un homme bien. En plus, il était père et même si Ewan et l’Opposition se trompaient en assumant qu’il était l’Amiral, Enki était un des piliers de la Résistance en Angleterre. Il fallait absolument qu’elle prévienne son major et qu’elle s’assure qu’Ewan n’était qu’un mythomane.

Kephren renoua le drap autour d’elle et se releva en geignant de douleur. Sa plaie au bras était la plus douloureuse. Ca faisait trop d’informations d’un coup pour avoir la tête froide. Elle devait réfléchir mais tout s’entrechoquait. La situation était de pire en pire. Heureusement qu’elle avait récupéré sa baguette.

D’ailleurs, de sa baguette, elle jeta un maléfice de Pétrifiction à Ewan et referma immédiatement la porte de la penderie. Des bruits de serrures l’alertèrent que Salomé était de retour. Elle sauta dans son lit et se recouvrit du drap comme si elle n’avait jamais bougé.

Il lui montra des vêtements mais elle était trop préoccupée pour lui avouer qu’elle trouvait qu’il avait eu bon goût. Elle adorait le débardeur.

Salomé était aussi froid et distant qu’elle était perdue dans ses réflexions. Il l’en sortit avec sa question. Elle ne savait pas si c’était une bonne chose mais seule et éclopée, même avec une baguette elle n’arriverait à rien. Elle devait retourner en Angleterre.

* CAPABLE ou INCAPABLE. Je n’ai pas le choix ! *

- Comment tu contactes tes amis? Dis-moi ce que tu veux faire et je te dirai moi-même si j'en suis capable… tu as le droit de me dire ce qu'a fait Ewan?... et ce que toi tu fais, pour quoi ou pour qui tu travailles, ou c'est un secret?
- Je suis Résistante, initialement commissionnée pour trouver une piste sur la disparition d’une autre Résistante près d’une Forêt d’Etat. Je poursuivais Ewan en pensant qu’il était cette piste mais je me suis aperçue qu’en fait… en fait… c’était un piège… il voulait m’attirer en Californie pour que j’y sois arrêtée ou… et je…

Une boule dans la gorge mais elle ne céda pas aux larmes. Elle renforça sa voix qui dérailla un peu et continua avec un ton solennel :

- Je suis devenue en l’espace de quelques minutes la Résistante la plus nulle qui existe. Je dois retourner en Angleterre ! Très vite ! Je dois prévenir les autres… mais je ne peux pas transplaner… tout est surveillé… Et Ewan ! Ewan doit venir avec moi ! Quand tu es parti, j’ai essayé de… je voulais le faire parler puis le tuer mais je n’ai pas réussi parce que je… Salomé… Quelqu’un d’important est en danger ! Nous sommes en danger… Ewan est tracé, il est Soumis à Dormikov… je…

Kephren sortit du lit où elle n’avait plus à faire semblant d’être coulée. Mais, claudicante à force d’avoir déjà trop bougé, elle finit par s’évanouir une deuxième fois sans parvenir à terminer son récit.


* Police Internationale des Ghettos.
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