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 25 Cromwell Rd, Kensington, England

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Victor
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Victor


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MessageSujet: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeSam 6 Fév - 21:50:53

:::: Samedi 04 Février 2012
Je commence à connaître cet appartement par cœur depuis tout ce temps. Il appartient à un certain Sir Gavin Heartleslie, plus connu par son unique prénom dans le monde des vampires. Comme moi, il est réputé par son sens des affaires hors pair chez les humains. D’une trentaine d’années en apparence, il aime vivre la nuit comme un jeune dépravé, sans retenue aucune, évoluant dans le stupre et la fornication perpétuels. A contrario, il affiche le jour une rigidité sans borne, attitude très stratégique pour son rôle d’homme d’affaires. Il le tient aussi à merveille, en séduisant tour à tour ses relations professionnelles. Cet être de glace parvient à réchauffer ses « victimes », par un simple sourire ou par un léger rehaussement des sourcils et de son regard bleu persan.

Son lieu de vie, situé près du Lycée Français Charles de Gaulle et face au Natural History Museum, n’est animé que le soir. Systématiquement celui-ci est occupé par des soirées mondaines et dégantées. Comme ce soir où la musique - d’un mélange pop-rock-new-age-electro-gossip que ce siècle connait –fait se pavaner ses amis et visiteurs éventuels. Pour ma part, je suis assis sur un fauteuil de style Voltaire, dont les bois ont été grossièrement repeint en blanc et avec des velours rouge sang, comme la tendance old-school-modern que ce siècle connait également toujours. Je les regarde d’un air intéressé évoluer devant moi, à boire, fumer, manger, danser, discuter tant bien que mal.

Lorsque Gavin fit son entrée – parce que les soirées commencent avant Gavin et finissent après Gavin – j’eus l’impression d’assister au spectacle d’un fantôme, proche de la divinité, que ses invités acclamèrent brièvement. Il fit le tour de toute la pièce pour serrer des mains remplies de sang, avec son large sourire auréolé par des dents d’une blancheur éclatante. Près de moi, il ne s’arrêta qu'une seconde. De profil, il me tendit un simple regard. De la tête, un simple salut. Léger et lent. Je lui en rendis un tout autant. J’imaginais, quelques secondes après moi, Marcus, reproduire aussi le même geste. Il se tenait près de moi, ce vampire qui fut le premier à m’accompagner dans la quête de clan. L’autre, devant nous, était l’un de ces autres que l’on ne pouvait pas convaincre d’appartenir à une organisation de vampires, tellement l’exclusivité de son amour pour lui même est omnipotente. Il reprit ensuite sa marche, comme si de rien n’était et comme si des vampires ne venaient pas de se saluer autour de tant d’autres espèces.

Marcus, debout à côté de moi, immobile et impassible, posa alors doucement une main sur mon épaule. Il s’approcha derrière moi et, contre ma nuque, me murmura quelques mots.


- Sélène est arrivée.

Alors qu’il se redressait pour reprendre sa rigidité, j’aiguisé mon regard pour atteindre le fond de la pièce et apercevoir entrer Morgan. Elle portait dans ses bras la petite fille vampire que nous avions recueilli. Elles étaient magnifiques. Elles illuminèrent la pièce devant tous ces regards se tournant vers elles. A leur vue, ce fut au tour de toutes ces personnes de s’illuminer avec un sourire. Je les suivi, mais pour des raisons différentes. Devant leur étonnement à rencontrer ces êtres - qu’ils pensaient des humaines - ils ne se rendirent même pas compte que pour eux, porter une fillette de onze ans n’est pas aussi simple que ce qu’était en train de faire Morgan, très certainement depuis plusieurs jours.

Très fusionnelles, elles s’avancèrent, le contraste de la blancheur de l’une par l’éclatant ocre de l’autre. Elles passèrent devant tout le monde, traversant la pièce dans sa diagonale, avec une foule s’écartant presque sur leur passage. Puis, arrivées à ma hauteur, les yeux des autres les ayant suivies jusqu’ici, elles s’inclinèrent devant moi.


- Vous êtes très belles ce soir.

Leur seule réponse fut de m’offrir une petite lueur dans leur regard.

- Mais … Morgan … J’aimerais à l’avenir que tu penses à nos chers hôtes qui n’ont pas nécessairement les mêmes idées quant à voir une femme aussi jeune porter une si grande enfant qui devrait néanmoins être déjà dans son lit depuis très longtemps.

Lorsqu’elle m’entendit prononcer son prénom, le visage de l’ancienne jeune femme s’était inquiété. Elle baissa les yeux pour fixer le pied droit de mon siège.

- Excuse-moi Victor.

Je patientai quelques secondes, puis j’ajoutai : Ce n’est rien.

- Je doute que leur intelligence les amène à penser de telles choses.


Je riais dans le tumulte d’une soirée qui n’avait pas arrêté son plein. Morgan et Sélène s’en amusèrent et reprirent leur sourire. Je tendis mon bras vers la dernière de notre clan, qui avança son buste vers moi, tirant Morgan pour la rapprocher. La paume de ma main se referma sur la crinière de la jeune fille que je caressai en guise de bonjour. Elle apprécia le geste et ferme quelques secondes les yeux.

PV : Réservé pour un (ou plusieurs ?) des personnages de La Rose.


Dernière édition par Victor le Lun 15 Fév - 23:55:20, édité 1 fois
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Kephren Kaïtos
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 8 Fév - 0:32:31

La Rose a écrit:
Tapi dans un coin de l'appartement où des vapeurs d'opium vinrent la distraire un moment, elle observait les déambulations macabres de cette soupière à sangsues et autres créatures déformées par les caprices du Calice des naissances. L'objet sacré était manipulé sans vergogne depuis trop longtemps par les viles paluches de monsieur, à moins que cela fût finalement madame Antarès, sans regard pour ce qu'elle enfanta un jour de plus subtile et de plus poétique. Quel être pouvait s'amuser à engendrer une Satire avec des dents en fer, trois paires de mamelles et des cheveux de flammes bleues ? N'était-ce pas grotesque de mettre au monde des loups-garous dont le corps était recouvert d'écailles et qui paradaient en costume de ville en fumant le cigare ? Devaient-on les appeler des loups de mer désormais qu'ils pouvaient nager sous l'eau ?

Quelques aventureux non-sorciers palabraient avec curiosité avec l'hôte vampire. Par Opposition aux sorciers, elle les appelait non-sorciers, comme une négation ostentatoire de leur capacité à développer la sorcellerie nonobstant la connaissance scientifique qui consistait à tuer en masse en se contentant d'appuyer sur un bouton. Capacité inouïe qui lui paraissait tenir d'une sorcellerie bien plus puissante que celle des plus grands mages noirs. Pourtant, comme leurs confrères aux pouvoirs magiques, ils étaient des humains. Des humains non-sorciers. Non dotés de magie. Les sorciers les appellent les moldus. Elle préférait s'écarter de ce vocabulaire réducteur. Aujourd'hui, il fallait faire attention aux mots qu'on employait. S'en tenir à la sémantique d'une négation de la capacité à développer des pouvoirs magiques la satisfaisait. Générique et efficace.

Assise à côté d'elle, à sa gauche, le visage à moitié caché sous sa capeline noir d'encre, Kephren ne lâchait pas du regard l'étrange couple de vampires qui venait d'entrer. Une femme et une enfant. Elle n'aurait su qu'ils étaient des non-vivants - encore une négation intéressante - si elle n'avait pris la peine de le lui glisser par télépathie: "Vampires"
souffla sa voix monocorde à l'intérieure du crâne de la jeune sorcière.

Intéressant comme les humains avaient du mal à les différencier. Il fallait qu'ils touchent leurs peaux glaciales pour avoir leur premier soupçon. Elle, elle n'avait qu'à écouter les vibrations de leurs pensées, l'aura morbide de leurs viscères sans vie où brûlait la soif du sang, le silence de leurs pas sur les planchers les plus grinçants. Si elle avait été Eve et non pas Rosà, s'il avait été Adam, ou Dieu ou Yahvé, ils auraient donné aux humains plus d'intuition et moins d'intelligence pour qu'on n'en arrive jamais à des périodes historiques aussi peu enchanteresses.

Assise à sa droite, calme et immobile, se tenait Berenice Allan. L'Etre de l'Eau n'avait pas bougé une écaille, même lorsqu'elle aperçut dans la foule une Sylvaine de sa connaissance. Elle rebuta de la savoir ici. Le pouls de la Candice s'emballa. La Rose posa sa main sur son épaule pour la calmer: "C'est son choix" dit-elle par la pensée. Berenice recouvra son calme mais ne put s'empêcher de couver d'un regard haineux la femme elfe qui offrit soudain son cou à Gavin.

Kephren se pencha vers Rosà pour lui signifier qu'elle avait quelque chose à lui dire :

* Les deux vampires... elles sont près d'un homme qui semble être leur chef. C'est peut-être lui ? Une enfant, une femme et deux hommes. Ca correspond à ce qu'on nous a rapporté. *

La Rose avait imposé à chacune de se taire. Les vampires avaient l'ouïe fine. La moindre conversation aux décibels les plus faibles leur restait pénétrable comme si l'on fut à côté d'eux. Pas question de se trahir maintenant.

"Etes-vous prêtes ?" questionna La Rose.

Les deux femmes acquiescèrent.

"Kephren, tu as deux heures maximum sinon tu seras envoyée en Myr. Je ne peux tenir plus longtemps. Berenice, faites attention au loup-garou... les vampires quant à eux n'oseront pas vous approcher."

La Rose disparut. A sa place, une douce chaleur et un parfum de fleur flottait dans l'air.

"Kephren... je profiterai du moment de l'assaut des vampires pour retirer la vie qui est en toi. Ca te fera souffrir. Berenice, vous devrez la maintenir clouée au sol pendant la diversion. Elle va hurler..."

Kephren déglutit. Elle savait à quoi s'attendre, La Rose lui avait tout expliqué. Une intense brûlure. L'impression qu'on lui déchirait les entrailles et que son squelette sortait de son corps.

* Rien de plus fun. *

Elle avait accepté parce qu'ainsi elle n'était pas au QG avec Egon. Elle acceptait des missions de plus en plus périlleuses et ça lui plaisait parce qu'elle oubliait qui elle était et qui elle ne serait jamais.

"Ca commence" murmura dans leur tête la voix de la Rose.

Dans la salle, soudainement, l'ambiance changea. C'était une de ces petites fêtes où les humains étaient invités dans le seul but de servir de repas. La Rose avait décompté vingt-deux humains, trois sorciers, dix vampires, deux nécrodites, un loup-garou, une Sylvaine et trois créatures non identifiées. En moins de trois minutes, on pouvait compter treize humains de moins. Des cris s'élevèrent. Du sang gicla jusqu'à la joue de Kephren qui n'eut pas le temps de se l'essuyer. Une intense douleur la parcourut. Berenice se jeta sur elle et la cloua au sol en lui maintenant les deux bras écartés. Les cris de terreur que le bain de sang à côté d'eux avait provoquée recouvrèrent la longue complainte de Kephren. Ses veines répandaient dans son corps un sang pourri qui la brûlait où qu'il se propage. Son cœur s'enflammait comme une braise au creux de sa chair. Son cerveau fondait dans son crâne comme un glaçon au soleil. Ses os... elle avait l'impression qu'ils s'aiguisaient et perforaient tout son derme. Ca dura moins d'une minute qui lui parut un siècle de douleur. Elle était en sueur. Quand elle rouvrit les yeux, Berenice, le visage contrit, se tenait au-dessus d'elle.

- Vite, ça a commencé, dit-elle.

Autour d'elles c'était le chaos. Des lambeaux de chair pendaient à la mâchoire du loup aux écailles de poisson. Gavin n'était plus là. Il avait emporté avec lui la Sylvaine qui lui plaisait tant. Il se contenterait de boire un peu de son sang tout au long d'une nuit qui serait débauche et bacchanale. Des vampires avaient brisé quelques nuques pour atteindre plus facilement la jugulaire de leur victime. D'autres préféraient les avoir vivantes, pleurnicheuses et plaintives entre leurs mains. D'autres encore préféraient la grosse artère qui passait l'aine et n'avaient pas hésité à déshabiller leur proie pour se servir allègrement. Quelques humains se tenaient immobiles sans chercher à s'enfuir. C'étaient ceux qui avaient décidé d'être là... les traitres qui avaient invités les premières victimes à servir de festin. Ceux-là ne seraient pas dévorés. Ils seraient protégés, pensaient-ils, par les créatures auxquelles ils avaient délibérément apporté de quoi se nourrir.

Kephren se leva. Elle se sentait vide. Quelque chose lui manquait... c'était un cœur qui bat. La Rose avait prit sa magie et sa vie le temps de mener l'opération à bien. Elle devait passer pour l'une des leurs et atteindre le dénommé Victor.

- A toi Berenice, vas-y ! cria Kephren.

Berenice traversa la foule sanglante en courant et sortit sa dague en argent de son ceinturon. Elle chercha la petite fille vampire, la trouva très vite. Près de la femme vampire. En quelques mouvements, l'Etre de l'Eau s'était ouvert le poignet avec le poignard et avait collé sa plaie à quelques centimètres de la bouche de l'enfant qu'elle tenait prisonnière contre elle, la lame dirigée vers son cœur :

- Victor ? Je crois que vous allez venir avec moi... seul. On va parler tous les deux.

Accroupie par terre avec la petite dans les bras, Berenice fixait avec sérénité le vampire qu'elle avisait.

Kephren, à l'autre bout de la salle, regardait la scène en essayant de ne pas se laisser submerger par le dégoût et l'étrange attirance que tout ce sang et cette chair faisait monter en elle.

HJ : Tu m'as dit que tu ne t'attendais à rien ? Et ben walla. Presque rien.


Dernière édition par Kephren Kaïtos le Lun 15 Fév - 2:18:20, édité 1 fois
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Victor
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 8 Fév - 2:11:23

J’étais hors de moi. La pièce baignait dans un sang frais et délicieux qui nous avait fait tous sourire lorsque les festivités avaient réellement commencé. Mais maintenant, j’avais devant moi une situation que je ne pouvais supporter. Ce constat était édifiant tellement il avait été réalisé aussi simplement. Je ne pouvais tolérer une telle absurdité.

Avec la célérité des éclairs, je m’étais levé de mon siège pour saisir à la gorge la jeune femme devant moi. Marcus, qui était parvenu à ressentir mon impulsion, était sur mes talons.

Je la tenais à la gorge. Serrant si fort que si elle avait été humaine elle en serait déjà morte aux premières secondes. Mon regard planté dans le sien, je la dévisageai avec une telle rage que j’aurais pu, d’un simple geste, mettre définitivement fin à son existence. J’approchai encore mon visage du sien pour être convaincu que mes déceptions les plus profondes puissent être comprises et je balançai ma tête vers la droite, puis vers la gauche, pour étirer les muscles de mon cou.


- Tu ne peux pas imaginer à quel point je suis déçu Morgan. Ta mission était de protéger Sélène et tu viens d’y faillir. Un humain n’aurait pas raté aussi faiblement.

Je la repoussai avec toute ma force. Elle traversa toute la largeur de la pièce pour venir s’écraser violemment sur le haut d’une cheminée contre un tableau qui y était accroché.

Marcus avait suivi la scène de près, sans intervenir bien sûr. Il ne se l’aurait jamais permis.

J’expirai brièvement une bouffée d’air qui ne m’était pas véritablement nécessaire et je fis volte-face pour cette fois regarder cet être de l’eau, à genoux, l’une des miennes entre ses mains.


- Vous ne semblez pas savoir à qui vous vous adressez Major.

- Croyez bien que je suis loin de vouloir disposez à vos petits caprices. Par contre, je suis prêt à concéder votre victoire sur cette manche.


Mes yeux ne quittèrent pas le moindre de ses mouvements. Ils étaient amplifiés par les remous que produisait sans cesse Sélène. Elle se débattait avec toute la force que pouvait avoir une jeune vampire, car elle voulait à tout prix fuir le sang nauséabond et mortel qui s’échappait de Berenice. J’étais fasciné de voir comme cette aussi jeune vampire parvenait déjà à saisir toute la difficulté du moment. La scène me fit sourire brièvement.

J’ordonnai ensuite à Marcus d’aller relever et aider Morgan. C’était pour moi comme si j’autorisais la jeune femme à poursuivre dans nos rangs.

Un seul seconde ensuite et ils étaient revenus près de moi. Marcus à ma droite et Morgan à ma gauche. Elle n’affichait aucune émotion, mais je sentais en elle bouillir la colère contre la femme qui venait de lui voler son enfant. Je suis certain qu’à l’issue de cette situation, quoi qu’il puisse arriver, elle fera tout pour retrouver et traquer tous ceux qui ont été impliqué dans ce plan.


- Bien. Sélène, ma fille, que décide-tu ?

La petite ne me répondit pas mais fronça tellement les sourcils que nous avions tous trois compris ce qu’elle s’apprêtait à faire. Si Morgan n’était pas intervenue par un court et puissant "Non", je crois bien que la jeune vampire n’aurait pas hésité une seule seconde à planter d’elle même ses dents dans le cou de l’être qui la tenait fermement. Morgan avait fait un pas dans sa direction, mais s’était stoppée lorsque Marcus lui jeta un regard oblique en signe de désaveux. Elle se recula d’instinct en se rappelant de ma présence et qu’elle n’était plus, depuis quelques minutes, dans mes bonnes grâces.

- Berenice ? Je n’irai seul avec vous nul part. Faites donc ce que vous avez à faire.

Je sentis à nouveau chez Morgan l’envie d’intervenir, mais elle n’osa pas reproduire un geste aussi malheureux.

- Si vous aviez l’envie si ardente de venir me parler, un tout autre moyen aurait été plus efficace. Je n’ai jamais eu le besoin de me sentir menacé pour faire ce que mon rang m’impose de faire.

- Relâchez cette enfant et nous pourrons alors discuter en adulte sans qu’aucun mal ne vous soit fait. A vous et vos amis qui ne doivent pas être loin d’ici.

- Tuez l’enfant et je peux vous garantir que même si votre sang nous est hautement impure et toxique, ces deux vampires se feront un plaisir de vous dépecer devant les yeux de vos mêmes amis. Quitte à jeter vos restes au-dessus de Londres.

- Je ne peux pas vous offrir plus que le choix.


Tout autour de nous, la foule s’était calmée. Les repas avaient cessé pour la plupart et la musique résonnait déjà beaucoup moins. Certains, relevant le nez de cadavres sanguinolents encore, se demandaient ce qu’il était en train de se passer. Les autres vampires présents dans la pièce commencèrent alors à se rapprocher de nous pour mieux visualiser la scène. Ils n’étaient pas de mon clan, mais ils s’étaient bien rendus compte qu’une autre espèce s’attaquait à la leur. Ils optèrent alors pour des positions d’attaque, en arc de cercle, tout autour de nous. Au fond de la pièce, j’aperçu la présence d’une vampire qui n’avait pas agit dans le même sens que les autres. Cela me déplût.

Je leur fis un léger geste de la main pour leur dire de ne pas bouger.


Dernière édition par Victor le Lun 15 Fév - 23:55:38, édité 1 fois
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Berenice Allen
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 15 Fév - 2:11:41

Tout se déroulait comme prévu. Les vampires avaient mordus et Victor déployaient menaces et soi-disant choix comme autant de couteaux dirigés vers sa gorge. Que de lames prêtes à la saigner pour simplement lui faire lâcher l'enfant ! Il entamait les menaces et au moindre geste de travers de l'un ou de l'autre les portes de la guerre seraient ouvertes pour une ultime tuerie. N'était-il pas de notoriété, dans les bas fonds qui opposaient Résistants et Opposants, que la Résistance faisait tout son possible depuis des mois pour déclencher astucieusement une affrontement ouvert et ainsi se permettre de bouter, sans qu'on se posât la question du pourquoi, tous ceux qui soutenaient activement Antarès ? Néanmoins Berenice aurait préféré avoir été la traqueuse plutôt que l'appât... l'excuse.

Elle avait juste assez de peur pour rester concentrée et juste assez de sang froid pour leur ressembler un peu… à ces sangsues.

L'Etre de l'Eau suivit le regard de Victor qui s'en allait reposer sur Kephren. La jeune femme dont le cœur ne battait plus avait un teint livide et tout à la fois posé. Elle le regardait en retour avec un rictus aux lèvres.

Tous les vampires, en demi-cercle autour de Berenice, n'attendaient qu'un seul mot de Victor pour se jeter sur elle et la dépecer. Cependant, Victor devait savoir qu'elle n'hésiterait pas à la sacrifier. Aussi rapide soit chacun d'entre eux, aucun ne le serait assez pour l'empêcher à temps d'enfoncer la lame dans le cœur de Sélène ou de lui faire boire de son sang, si elle approchait son poignet - d'où s'écoulait le liquide bleu et visqueux -, à deux millimètres de plus de la petite et solide bouche fermement close de l'enfant vampire. Cette petite fille qui n'était aux yeux de la Candice qu'une aberration, quel que soit son âge.

Berenice et Victor regardaient donc Kephren qui se tenait debout et ne bougeait pas. Elle devait être en train de trancher la façon de faire évoluer la situation comme il avait été prévu de le faire. Elle devait être en train…

* Je l'espère… parce que ce n'est pas le moment de se laisser divertir par sa nouvelle vie de vampire, *

S'impatientait Berenice qui ne bougeait pas d'un pouce, préférant même approcher encore de quelques centimètres la lame d'argent pour montrer qu'aucune des propositions ne la satisfaisait pour l'instant.

Elle chercha à attirer l'attention de Victor le temps que Kephren redescende sur Terre:

- Ca ne marche pas comme ça, dit-elle en posant la lame sur le vêtement, vous me dépècerez tous autant que vous voudrez si ce que j'ai à vous entretenir vous déplaît tant. Je n'avais pas de moyens plus sûrs de m'aventurer ici par les temps qui courent. Ne me dites pas qu'un peu de sang turquoise vous fait frémir…

Victor n'avait pas l'air de ciller mais plusieurs des vampires réalisaient seulement maintenant que Berenice pouvait nuire à ce qu'il leur restait de santé, si tant est qu'on puisse dire qu'un non-vivant a la santé. L'un d'entre eux qui avait une humaine dans les bras et qui ne se laissait pas intimider par les menaces de Berenice, regarda sa proie avant de l'embrasser. Ce ne fut que le dernier baiser avant qu'il ne lui brise la nuque d'une simple pression de la main. Un avertissement dans les normes pour prévenir la femme bleue que le même sort l'attendait.

La tension était palpable. Personne ne voulait revenir sur ses positions.
Que faisait Kephren ? Qu'attendait-elle ?

Berenice regarda encore dans sa direction mais elle n'y était plus.

En une seconde, la sorcière se retrouva à côté de Berenice. C'était parti.
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Kephren Kaïtos
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 15 Fév - 2:13:13

HJ: Attention, un message a été posté juste avant celui-ci Wink -- des fois que tu arrives ici par le lien "dernier post"

DJ:


* Pourvu que ça marche. *

Ce fut la dernière pensée de l'Etre de l'Eau avant que Kephren ne transplane à côté d'elle, sa baguette à la main droite, l'autre libre.

Elle lui infligea un coup de genou violent dans la poitrine et, comme Morgan un peu plus tôt, Berenice se retrouva expulsée contre un mur et retomba sur la table du festin. Des invités humains s'écartèrent dégoûtés et choqués.

Plusieurs vampires, dont le briseur de nuque, se ruèrent sur la dépouille de Berenice mais s'arrêtèrent net comme ils virent combien elle saignait. Une femme vampire porta sa main à son nez et recula avec écœurement, protégée par un humain qui la prit dans ses bras sans comprendre ce qui lui arrivait. L'odeur de ce sang la répugnait.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Agatée ? demanda-t-il concerné.
- Le sang des Etres de l'Eau est insupportable mais le sien… pire encore… l'odeur !

Il l'emmena loin de la table, protecteur à en vomir et avec la majesté immonde qu'arborerait un repris de justice que la grande magistrature relâche faute de preuves. Si fier d'avoir enfin pu trouver un point faible auquel sa misérable condition humaine ne le soumettait pas face à son amante solide est inviolable.

En se déplaçant, cette fois comme n'importe quel vampire, Kephren s'approcha du corps de Berenice. Elle bloqua d'un geste autoritaire le seul vampire qui voulait encore approcher. Le briseur de nuque, Goethe.

- Tu bouges, je te saigne.

Goethe se mit à rire.
Kephren dût lui prouver qu'elle ne s'était pas trompée de mot. Elle allait le vider de son sang pourri.

Avec une dextérité qui n'avait rien à envier aux vampires les plus chevronnés, dans une multitude de formes élégantes, fluides mais seulement perceptibles par les yeux de ses pairs, la jeune Résistante brisa la nuque du vampire après l'avoir embrassé avec la même froideur qu'il avait eu pour l'humaine avant de la tuer. Elle enfonça, sans prorogation, sa main puis son avant-bras jusqu'à ce qu'il traverse de part en part le corps de marbre de son adversaire qui n'avait pas eu le temps de reculer. Surpris par l'attaque de l'inconnue, il la regarda dans les yeux, lui attrapa le bras qu'elle avait enfoncé en lui et l'enfonça encore plus pour qu'elle s'approche de son visage. Il était beau. Ca allait être un sacré gâchis.

- Qui es-tu ? lui demanda Goethe.
- Je m'appelle Asor… ne cherche pas, gros malin, nous n'irons pas danser… sourit Kephren. Elle retira d'un coup son bras. Goethe fut éjecté en arrière près de Berenice. Quand il retrouva son équilibre, Kephren était déjà allée chercher la dague d'argent pour l'enfoncer dans le corps de Goethe. Son corps se liquéfia. Ses yeux tombèrent. Son sang, noir et visqueux comme du pétrole, gicla et éclaboussa ceux qui étaient proches d'eux.

Après quelques secondes, Goethe n'était qu'une flaque sombre, un amas de vêtements, de sang, d'os putréfiés et d'intestins. Kephren avait reprit la dague et, recouverte du sang mélangé de Berenice et de Goethe, elle se tourna vers tous en se mettant devant le corps de Berenice pour marquer son territoire comme n'importe lequel de ces animaux:

- Cet Etre de l'Eau est à moi. Personne ne la dépèce, personne ne me touche et personne ne m'impose de participer aux festivités ubuesques d'une bande de sangsues sur le retour.

Victor… désolée pour le désordre.
J'ai sauvé la vie de la petite. Tu m'es redevable.


Dit-elle en prenant sur son dos le corps de Berenice et en faisant joujou avec sa baguette pour montrer qu'elle avait été sorcière avant d'être ce qu'elle était. Maintenant, elle allait faire jouer le seul code des vampires: pour un clan, une vie = une vie. L'horrible paradoxe de vivre en tribu quand on est mort et vivant.

Il ne savait rien d'elle. Avait-elle un clan ? Son clan viendrait-il se venger si on la touchait ? Pourquoi voulait-elle l'Etre de l'Eau ? Qui était-elle ? Qui l'avait invité ? D'où lui venaient cette force et cette rapidité ? De la fusion de Kephren et de Rosà la Dyade mais d'aucuns ne sauraient le dire.

Pour tous, elle n'était qu'un vampire provocateur qui venait de les débarrasser de l'Etre de l'Eau et c'était assez d'informations. Plusieurs prirent l'évènement avec détachement et s'en retournèrent à leur humain, leur festin, leur musique et leur danse en évitant d'approcher les abords de la table souillée par le sang de Goethe et de Berenice.

Kephren portait sa charge et souriait à Victor et Sélène:

- Un jour, je viendrai réclamer ma redevance. L'Etre de l'Eau respire encore… je dois l'emmener. M'offrirais-tu quelque chose à boire avant que je m'en aille ?
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Victor
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 22 Fév - 23:22:38

Je suivis l’évolution de la situation posément. Bien sagement, je tendis la tête au loin pour voir évoluer des acteurs dans une scène s’étant ouverte puis refermée en un final que je jugeai approximatif. Il me manquait beaucoup pour que je puisse être convaincu par ce à quoi je venais d’assister. L’expérience de ma longue existence m’aura finalement apportée la correction de ma naïveté passée. Il est vrai, et je le reconnais, que je ne connaissais strictement rien d’elle. Ce point là, en lui, est déjà étrange.

Bien que je me regrette de ne pouvoir côtoyer toutes les populations vampires, je me satisfais en me rendant compte que nous ne sommes finalement pas aussi nombreux que cela à posséder un intérêt réel. Pourtant, la femme vampire qui était devant moi avait ce quelque chose dans ses gestes et ses techniques de combat, qui aurait du me la rendre connue à mes yeux. Le fait de disposer à la fois des capacités des vampires et celles des sorciers était assez rare. Antarès l’avait même banni des nouvelles hybridations lors de notre alliance.

L’autre point qui m’a également posé problème, c’était cette hargne, difficile à justifier, à vouloir épargner presque à tout prix la sang-bleue. Je ne pouvais me l’expliquer et j’ai du faire un effort pour croire plus longtemps à la supercherie. De plus, la manière par laquelle elle s’était acharnée sur ce vampire était étrangement trop haineuse.

Toutes ces impressions, je ne pus m’y laisser croire.

J’étais agréablement surpris d’entendre ces infimes bruits de pas résonner au loin. Ils confortèrent l’impression que j’eus précédemment en ressentant les odeurs d’Aiden et d’Ethan approcher. Quelques secondes plus tard, ils traversaient enfin la pièce. Ils nous rejoignirent dans une démarche vaporeuse et harmonieuse, imperceptible pour la plupart. Derrière nous quatre se tenait légèrement en retrait Morgan. Elle était accroupie, ses bras autour de Sélène, comme une mère humaine écoutant battre le cœur de son enfant. Aiden lui lança un simple regard à son arrivée. Elle dut le pressentir et, à cet instant là, elle s’était révélée pour reprendre une position rigide, aussi droite qu’un I, la petite contre elle et ses bras autour de son cou. Elle ne voulait pas montrer le signe d’une défaillance. A leur tour elles nous rejoignirent, le regard dur de Morgan jouant cette fois le rôle d’une mère ulcéré à l’idée que l’on ait voulu faire du mal à sa progéniture.

Marcus se mit alors en action. Je n’avais pas besoin de communiquer avec lui pour qu’il comprenne mes plans et qu’il les mette en marche. C’était comme pour l’arrivée commandée d’Aiden et d’Ethan, je savais pertinemment que s’ils étaient là, c’était grâce à Marcus.

Les sorciers possèdent des pouvoirs formidables. Ceux que je préfère sont ceux qui permettent à ces sorciers de pouvoir communiquer ensemble et à distance, comme par la pensée par exemple ou par leur fameux Patronus. Malheureusement, nous, les vampires, nous n’en sommes pas capable. Par contre, par rapport à ces mêmes sorciers, nous, nous sommes capables de nous adapter aux environnements et aux mondes qui nous entourent. Nous prenons acte de ce que vous faites, vous les sorciers et vous les humains, et nous essayons ensuite d’utiliser vos points forts pour les faire également nôtres. Le problème, c’est qu’il n’est pas aisé, voir impossible, de copier les talents d’un sorcier si vous n’en êtes pas un. Mais puisque tout ne se limite pas au monde de la magie, des solutions existent ailleurs. Chez les humains par exemple, eux, ils sont très forts dans certains domaines, plus que tout autres espèces (bien entendu, même sorcière … ). Je reprends l’exemple de la communication : L’humain la maitrise parfaitement. Qu'elle soit oratoire ou télévisuelle, elle embrigade toutes ses générations. L’art qu'elle forme. Avec sa science et tout ce qui peut aller avec. Ils sont mêmes parvenus, eux aussi comparés au monde sorcier, à déchirer les barrières physiques de l’espace en maitrisant les ondes. Bien qu’ils appellent ce pouvoir : Technologie ; ceci est à notre portée. Nous nous sommes inspirés de leurs techniques pour accroitre les nôtres. Ce fut donc sans difficulté, qu’entre deux actions, Marcus ait envoyé un message sur les téléphones des deux vampires. Simple. Efficace. Aucune Magie. Une bien belle invention qui nous est profitable.

Maintenant, le fin stratège que Marcus était s’orienta vers le duo Aiden-Ethan, il les dépassa pour faire face à l’ensemble des autres convives. Ensuite, tous les trois nous tournèrent le dos.

- La soirée est terminée. annonça-t-il d’une voix puissante.

Certains l’avaient suivit dès qu’il s’était dirigé dans leur direction, alors que d’autres étaient trop déconnectés de la réalité par la drogue pour comprendre quoi que ce soit. Pour ma part, j’avais toujours les yeux rivés sur l’étrange chose de devant moi.

- Ceci n’est pas une option. continua-t-il en s’avançant encore, suivi de près par les deux autres, dans la direction des restants trainant les pieds.

- Chère Asor lui dis-je pour placer un interlude , ou qui vous soyez, je doute réellement que je puisse vous offrir quoi que ce soit dans une soirée qui se termine. terminais-je paisiblement, alors que mes acolytes s’activaient à vider la pièce des derniers.

- On va appeler Gavin … et tu verras ! lança un humain trop éméché pour se rendre compte qu’il s’adressait à Marcus.

Ethan, en un dixième de seconde, vint se placer entre Marcus et l’homme. Ce dernier tendait un index désapprobateur en direction de l’un des Dschubba de l’Opposition. En un geste précis et direct, Ethan avait saisi le poignet de l’homme entre ses deux mains. Il le maintenu fermement une ou deux secondes, puis il poussa ses bras vers le haut, ceux de l’humain l’imitant dans son geste, comme soudé à lui, puis Ethan pivota alors sur lui même dans une dance magnifique, tout en renversant ses bras et ses mains dans une rotation impossible. Il abaissa à nouveau ses bras, d’un geste franc et net, et, le dos tourné à l’homme, ce fut sans difficulté que l’on entendit le bras de celui-ci butter contre l’épaule de pierre du vampire et s’y fracasser. Seulement ensuite après avoir entendu ces bruits secs de craquements d’os, l’homme se mit enfin à hurler sa douleur de tout son souffle. Il n’eut pas le temps de guère s’exprimer qu’il était déjà soulevé du sol, puis propulsé violemment contre une table basse recouverte de verre soutenue de fer forgé. Les éclats brillèrent, puis s’éparpillèrent autour de la table dont la surface venait d’exploser contre le dos de l’homme. Sa tête heurta les barres métalliques qui soutenait la plaque de verre et sa nuque se brisa contre l’une d’entre-elles. Ethan y avait déployé tellement de force que le corps de l’homme reposait à l’intérieur de la table défoncée, dans une position inhumaine que le paradoxe me fit sourire.

- Je vous aurais été très volontiers redevable de tout ce que vous souhaitiez si votre aide nous avait vraiment été utile.

Morgan était resté à mes cotés et n’avait pas regardé une fois directement la jeune fille. Son regard était focalisé sur l’épave bleutée du poisson gisant hors de l’eau. L’odeur, la couleur, la dangerosité de son sang n’avaient aucune importance pour elle. On pouvait même dire que cela était devenu en quelque sorte comme une nouvelle manière d’exister. Pour Morgan, sa vie en clan, sa vie en couple, ont été des processus sciemment établit. Seule, elle est vulnérable face à son impulsivité. Elle n’aurait jamais pu survivre seule à certains combats que nous avons pu mener ensemble, mais cette impulsivité génère sa dangerosité ; c’est ce qui la rend intéressante. Elle est imprévisible.

L’homme brisé nous dérangea encore quelques pales secondes de son existence éphémère. Il cracha un filet du peu de sang qui commençait à lui rester, puis, il mourut dans un souffle grotesque et caverneux, provenant très certainement d’outre-tombe car ses poumons étaient transpercés par des mélanges de fer et de verre.


- Et avant de vous laisser partir, j’aurais aimé que vous m’expliquiez qui vous êtes vraiment et où comptiez-vous emporter cet être.

Je savais pertinemment que je ne pouvais l’empêcher de disparaître si elle le souhaitait, mais l’acte de Berenice avait été motivé et ceux de la jeune femme me parurent trop chaotiques pour que tout cela se termine d’une façon si abrupte.

Je patientai un peu et j’ajoutai : Et je vous présente Morgan et Sélène qui elles vous sont peut-être redevables de quelque chose.

Morgan dirigea un regard rapide vers la jeune femme sans témoigner aucune expression. Elle retourna ensuite vers l’être de l’Eau qui perdait un sang visqueux répugnant.
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Kephren Kaïtos
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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeLun 5 Avr - 19:13:07

Je suis vraiment Asor, désolée si je n’ai pas assez articulé, dit Kephren d’une voix impassible.

Elle avait été refroidie par la gratuité écœurante avec laquelle Ethan s’était attaqué au moldu. C’est tellement facile la vie quand on a les muscles. Pas besoin de réfléchir, nous ‘avons plus qu’à tout renverser sur notre passage. Kephren finit par afficher une moue déconcerté au regard du dernier souffle de l’humain. Ce qu’il ya avait de passablement drôle dans la situation, c’est qu’elle ne ressentait aucune compassion pour cette mort. Elle rejetait complètement la façon d’agir sans pour autant ressentir quoi que ce soit.

Soudain, l’idée qu’on lui faisait toute cette démonstration ridicule pour l’impressionner lui arracha un rire nerveux. Le rire résonna dans le salon maintenant silencieux où l’on entendait à peine respirer Berenice Allen… le seul être en vie de la pièce.

Victor lui refusait donc l’invitation. Ses manières était peu coutumières de celles des vampires qu’elle connaissait. Malgré la présence de sa meute et qu’il en fût le chef, il agissait en solitaire et remettait sur Morgan et Selen la redevance d’avoir laissé en vie cette dernière. Kephren renforça sa méfiance. Si cette âme damnée n’a aucun principe, même pas ceux des vampires, il devait être tout autre chose que ce qu’on disait de lui.

La sorcière se pencha et salua cyniquement Morgan, sans adresser un regard à Selen. Sa révérence signifiait nous nous reverrons, madame et tu seras certainement aussi ridicule que cette fois-ci.

- Puisqu’on n’a pas besoin de moi, je ne vois aucune raison de rester.


Kephren regarda autour d’elle le désordre ambiant.

- Vous avez du ménage, roula-t-elle des yeux.

Elle se pencha et reprit Berenice sur son dos. Elle commença à marcher sans hâte en direction de la porte. Elle passa par-dessus la dépouille de Goethe et d’une femme qu’on avait vidée de son sang sans prendre encore la peine de la tuer.

* Ne laissez pas traîner vos morts ou vous allez devoir agrandir votre clan. *


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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitimeSam 17 Juil - 21:34:07

Les portes de l’entrée s’ouvrirent brutalement. Leur fracas transmit un tremblement sourd qui résonna dans tout le salon. Les visages se dirigèrent automatiquement vers la source du bruit. Gavin entra en premier, plus blanc que d’habitude. Il était suivi de près par deux sorciers que je reconnus presque instantanément. De prime abord, on aurait pu penser que son retour était prévu pour le final de sa petite sauterie sanglante, mais je le connaissais suffisamment pour m’apercevoir que ce n’était pas le cas. Les traits de son visage étaient inhabituellement durcis par l'inquiétude et j'étais convaincu que si humain il était toujours, il transpirerait et halèterait pour être arrivé ici dans les temps.

- On a un problème ! me lança-t-il d’un regard crispé et faisant barrage à Asor qui souhaitait sortir.

Ce fut après ces quelques mots qu’il jura en constatant l’état de son appartement.

- Un problème ? lui demandais-je mollement. Depuis plus de 50 ans, je n'en avais pas rencontré un véritable.

- Oui, personne ne doit sortir d’ici ! répondit-il d’un ton trop autoritaire pour moi.

Je m’avançai vers lui, désappointé par ce comportement.


- Non, attends ! s'exclama-il pour m’interrompre. La police a été prévenue. Elle serait déjà là si nous ne les avions pas retardés.

Ses paroles me laissèrent perplexe.

- Tu plaisantes ? Et alors ? Qu’est-ce que ça peut bien nous faire ? Les forces moldues sont toutes avec nous !

- Non, justement, pas celles-là.

Il s’avança d’un pas, mit sa main à l’intérieur de sa veste qui laissa s’y échapper une enveloppe non cachetée.

Il me la tendit.

A l’intérieur, une lettre manuscrite sur papier d’imprimerie. Elle paraissait des plus banales, pliée rapidement, Format A4, Blanche, Granuleuse, en Opposition flagrante avec le style ancien de l’écriture, qui parsemait quelques lignes en cursives finement appliquées.


«Une de nos branches est compromise. Nous cherchons les raisons de l’infection. Ils en savent plus qu’ils n’en devraient. Ne vous laissez pas avoir. L’Opposition en serait troublée.»

La lettre était signée Yann Kenston, bras droit d’Antarès avec une position prépondérante sur toute la Grande-Bretagne. Les deux sorciers venus avec Gavin étaient sous sa tutelle. Nous nous étions déjà rencontrés par le passé.

- Très bien. Débarrassons-nous en !

- Impossible. Ils agissent sur ordre. Leur disparition serait troublante. rétorqua Ewin, l'un des deux sorciers.

Dehors des crissements de pneus se firent entendre. Ethan regarda six étages plus bas par la fenêtre sur rue et confirma de la tête.

- Commençons ! Nous devons tous vous transplanter et nettoyer les traces.

Je le regardai un instant, pris de court pour une alternative.

-Très bien. Vous transplanerez tout le monde à la Villa Hayma. disais-je résigné.

- Vous savez ce qu’il vous reste à faire ? ajoutais-je à l'intention de mon clan.

Ils s'enchaînèrent, prirent positions précises les uns après les autres ; Aiden se joignit à Morgan et Sélène pour transplaner les premiers. Marcus s’était rapproché d’Asor et lui avait saisi le bras avec un sourire mesquin. Le deuxième sorcier s’avança d’eux pour les faire disparaitre à leur tour.

Quelques secondes ensuite et les deux magiciens étaient déjà de retour.


-Non, pas les autres. leur lançais-je alors qu’ils s’avançaient vers les rescapés de la soirée pour les transporter aussi.

- Ethan et moi allons nous en occuper.

Nous effaçâmes les traces à notre manière. Détruisant, si je puis dire, les dernières preuves vivantes d’une soirée n’ayant jamais dû exister.

Quelques corps désormais en plus et les sorciers allaient pouvoir s’efforcer, en quelques mouvants de baguette sibyllins, à faire disparaitre l’ensemble des dégâts. Puis, au tour d'Ethan et moi, nous fûmes transportés à la Villa, laissant Gavin, seul, dans un appartement des plus normaux.


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HJ : On dira juste qu'il m'a fallu du temps pour retrouver un peu le gout de l'écriture Smile Désolé pour tout ce temps Wink

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MessageSujet: Re: 25 Cromwell Rd, Kensington, England   25 Cromwell Rd, Kensington, England Icon_minitime

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