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 La dure vie quand on est pauvre

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AuteurMessage
Allanah Raines
● University ●
Allanah Raines


Nombre de messages : 204
Age du personnage : 18 ans
Habitation : Poudlard
Occupation : Clover Spring - 2ème année
Date d'inscription : 25/10/2007
Coup de coeur : 25
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MessageSujet: La dure vie quand on est pauvre   La dure vie quand on est pauvre Icon_minitimeMer 13 Oct - 22:57:09

Septembre 2012

Elle se détestait de lui mentir. Atrocement. Elle n'avait jamais voulu s'imposer et tout naturellement, avec un atroce naturel, l'orpheline qu'elle était devenue s'était tournée vers lui. Et sans rien demander, il lui avait offert une présence attentive et de l'affection. On ne pouvait pas s'y tromper, certainement pas elle. Ils avaient tous les deux le même caractère taciturne qui se satisfaisait de peu de mots et les preuves d'attachement n'étaient pas plus visibles que celles qu'Allanah offrait en retour à Emmanuel. Mais elle savait percevoir la différence entre l'intérêt poli dû à la gamine ramassée sur le trottoir par Sacha et l'affection.

Elle avait payé chèrement son semblant d'indépendance. Elle vivait à l'année à Poudlard, même pendant les vacances scolaires, pour être au plus proche de Pré-au-Lard et du travail qu'elle avait réussis à s'y trouver. Chaque noises étaient patiemment économisées, parce les études à Poudlard n'étaient pas de celles qui étaient données. Tout ce qu'elle parvenait à conserver dans un coffre à Gringott finissait invariablement par fondre comme neige au soleil avant même que la rentrée scolaire ne soit réellement consommée. Par la suite, il recommençait à se remplir, à force de labeur qui n'avait de ce terme que le nom. Elle adorait ce qu'elle faisait, même si elle n'était pas riche à Crésus par la suite. Mais ainsi, elle retrouvait un peu de sa dignité perdue. Elle n'était plus une bouche inutile à nourrir quand elle était obligée d'imposer sa présence à Newquay, l'été.

Ce même été où elle n'avait pas osé parler de la perte irrémédiable de sa baguette et qu'elle avait eu droit, en échange de son omission, à une autre attention à laquelle elle ne s'attendait certainement pas et qu'elle n'aurait jamais osé proposer, moins encore espérer ou penser. C'était déjà beaucoup qu'elle ne vive pas à la rue, dans elle ne savait quel état, ni avec quels moyens de subsistance, pour rêver à ce qu'elle prenait pour des vacances dans un autre monde. York, c'était comme bronzer à Bora-Bora pour la moldue à très faible tendance sorcière qu'elle était. York, c'était l'Histoire anglaise dans toute sa force, une occasion en or de visiter la fameuse Cathédrale de York et de s'entendre conter (comme si elle ne la connaissait déjà pas assez) la tragique Guerre des Deux Roses ou le destin des membres haut en couleur de la noblesse issue de la Maison portant le nom de la ville et qui avait donné à l'Angleterre la lignée des Tudors. Toutes ces possibilités avaient tournoyé dans l'esprit d'Allanah, avant qu'elle ne se décide à se calmer pour de bon. Ce n'était tout simplement pas possible, il fallait bien qu'elle refuse, parce qu'elle ne savait pas comment elle pourrait racheter ça.

Emmanuel était plus retors qu'elle ne le serait jamais. Entre les dépliants (où les avait-il pêchés ?), les allusions à peine voilées sur la richesse culturelle de la ville (à ce moment là, Allanah commençait à être tentée de l'étrangler pour le faire taire) et les préparatifs qui avaient commencé alors qu'elle n'avait toujours rien accepté, ce n'était pas possible de rester stoïque. Il l'abandonnerait peut-être même à la Mansion sans un regard en arrière, si la jeune fille persistait dans son idée.

Allanah se trompait bien sûr très lourdement. Elle n'avait pas idée des arrangements qui avaient été conclut sans qu'elle le sache. Elle capitula bien vite face à l'acharnement impitoyable d'Emmanuel et boucla sa valise plus vite qu'elle ne le faisait habituellement avant de partir pour Poudlard. Face à l'étonnement feint de son ange gardien, Allanah afficha une mine hautaine de façade qui tira un sourire à l'intendant. C'était couru d'avance qu'elle allait rapidement craquer. Le 13 Juillet très précisément, ils étaient partis pour York, où ils vivraient dans un hôtel particulier du nom de Cydonia, aux dires d'Emmanuel. Hôtel particulier acheté par Sacha, et non pas loué, comme l'aurait voulu la logique.

A partir de ce moment, Allanah aurait dû se méfier.

Le 14 Juillet, elle comprenait mieux pourquoi la bâtisse avait été achetée et non pas louée le temps des vacances d'été. Sacha était l'Amiral de la Résistance et l'Opposition avait pris d'assaut la Mansion, à Newquay, comme elle l'apprit le lendemain directement à la source : l'Abbaye de Canterburry, qu'elle avait rejoint pour connaître les dernières nouvelles. Les Opposants envoyés pour procéder à la fouille de la Mansion étaient revenus bredouille, tout était vide, plus aucune trace de Sacha ni de personne d'autre, en réalité. Allanah avait passé les jours suivants prostrée dans son lit, refusant de parler à quiconque ou d'expliquer ce qui la tourmenter autant, même de demander pourquoi toutes ses affaires, mêmes celles qu'elle n'avait pas emmené avec elle, étaient subitement apparues à York, trop déboussolée et malade d'angoisse à l'idée que tous les Opposants d'Angleterre étaient au trousse de Sacha et qu'elle ne pouvait rien faire. Dégoûtée d'elle-même également, car elle pressentait les ennuis à venir...

Par la suite, les vacances et le choc ressentis étaient passés second dans l'ordre de ses soucis, alors qu'une baguette... c'était totalement hors de ses moyens immédiats ! Misérable, elle avait accepté la fatalité de l'événement, quand un horrible gobelin lui avait énoncé le montant se trouvant dans son coffre. Elle en aurait pleuré de rage si elle s'était trouvée dans un lieu propice à ce genre de débordement d'émotion. Le contrecoup des nouvelles de l'été lui tomba dessus à ce moment là, elle s'était sentie vaciller sur ses jambes, avant de se reprendre, de remercier le gobelin et de tourner les talons. Masochiste jusqu'au bout, elle avait observé avec désespoir les baguettes s'alignant sur les présentoirs de l'échoppe, Chemin de Traverse, se retenant à grand peine de poser son front sur la vitrine. Elle ne détachait pas son regard des prix -exorbitants à ses yeux- tout en maudissant ceux qui avaient cru que la magie était utile, même dans une filière botaniste. Mais rien de cela n'allait changer parce qu'elle se tenait prostrée contre une vitrine et elle était partie, sans même un début d'idée sur la manière dont elle allait s'y prendre pour suivre ses cours sans baguette, à la prochaine rentrée.

Ça n'avait choqué personne, ce même été, encore, de ne jamais voir ne serait-ce qu'une écharde de sa baguette désormais la propriété d'une vampire sans éducation. Les trois mois loin de Poudlard étaient souvent synonymes d’oubli total des tours de magie et des sortilèges en tout genre pour elle. Allanah passait de toute façon la presque totalité de ses journées à Pré-au-Lard et on pouvait dire qu'elle vivait désormais à York que parce qu'elle y dormait la nuit et que toutes ses affaires personnelles y étaient entreposées en attendant de retourner à Poudlard. La jeune fille avait profité de ce délai pour repousser le moment où elle devrait se rendre à l'évidence. Avec le mois de Septembre était venu les nouvelles dépenses pour sa seconde année à Clover Spring. Entre les habituelles fournitures communes à n'importe quel élève, qu'il soit moldu ou sorcier, et les besoins un peu plus spécifiques à la filière choisie, elle avait eu tôt fait d'être mise devant le fait accomplit. Elle n'y arriverait vraiment pas seule et l'unique personne vers qui elle pouvait se tourner était l'unique personne à qui elle n'aurait pas voulu demander une telle chose.

Allanah ravala sa rancœur et prit son courage à deux mains avant d'aller trouver Emmanuel. Extérieurement, elle était d'un calme qui aurait pu rendre jaloux n'importe quel grand colérique ne sachant pas se contrôler, mais intérieurement, elle bouillait. Elle était belle l'indépendance dont elle était si fière, mais Allanah savait que ça serait pire si elle ne disait rien à son protecteur. Ses silences étaient parfois pires que les plus longs sermons virulents. La jeune fille le débusqua rapidement et Emmanuel l'accueillit avec la même affection silencieuse dont elle avait l'habitude, plus marquée depuis Juillet. Elle revenait du Chemin de Traverse et ils s'installèrent devant un grand verre d'eau fraiche pour elle, dans la cuisine.


« Tu as trouvé tout ce qu'il te fallait ? »
« Hum, oui, à peu près, j'ai commandé ce qu'il me manquait, ça ne tardera pas... »

Allanah tapotait le bord de son verre en même temps qu'elle parlait. Si elle était naturellement douée pour cacher des détails importants et dangereux pour sa survie à l'Opposition, ce n'était pas la même histoire avec Emmanuel. Elle détestait vraiment devoir lui mentir. Comme si elle pouvait lui avouer qu'elle avait perdu sa baguette pendant une virée en Pologne pour le compte de l'Opposition !

« J'ai cassé ma baguette, » lâcha-t-elle, le nez au fond de son verre.
« Quand ? »
« Avant les vacances, en mai... »

Cela au moins était vrai.

« Comment as-tu fait pour tes études ? » demanda-t-il, moins chaleureux soudainement et Allanah baissa plus encore le nez au fond de son verre.
« J'ai expliqué à mes professeurs que je n'avais pas les moyens de m'en racheter une immédiatement, et... ils ont compris, plus ou moins. J'ai été... dispensée de baguette, vu que l'année scolaire allait bientôt se terminer. Et maintenant, » continua-t-elle, pour en finir plus vite, « avec tout ce qu'il fallait que j'achète pour la rentrée, je... c'est au dessus de mes moyens actuels. »

L'étudiante n'osa pas relever la tête et bien qu'elle se contraignait à rester assise, elle avait une furieuse envie de s'enfuir. Ses doigts s'étaient contractés autour de son verre, ses jointures devenant blanches. Emmanuel ne disait plus rien et cela la torturait. Mais il se décida finalement à pousser un soupir presque inaudible et elle le sentit effleurer sa main avant de se lever.

« Allons régler ce problème. »
« Maintenant ? » s'exclama-t-elle, surprise, en relevant la tête.
« Maintenant. »

Allanah resta abasourdit un instant, puis sauta sur ses deux pieds tandis qu'Emmanuel partait déjà sans elle.

Au Chemin de Traverse, il ne lui proposa même pas de payer la totalité de la somme demandée pour la nouvelle baguette, preuve qu’il la connaissait maintenant bien et savait qu’elle ne voulait pas être entretenue. Ce que Lanah pouvait investir y passa et Emmanuel prit sur lui d’avancer la part manquante. L’Opposante sortit de l’échoppe avec une baguette neuve et une dette encore plus lourde envers sa famille d’accueil.


« Merci. »
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