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| Sujet: Un jour pour... Ven 25 Fév - 21:59:39 | |
| Le ciel était sombre, aussi noir que le charbon. Cela n'avait rien de surprenant car le jour ne s'était pas encore levé. Tout à coup, une touche de lumière apparut avant d'embraser le ciel. L'aube n''était pas lumineuse et annonçait une journée froide mais cela n'avait rien de surprenant car l'hiver touchait doucement à sa fin. Une jeune femme regardait tristement par la fenêtre. Elle était à peine vêtue mais cela n'avait rien de surprenant car il faisait bon dans la chambre. Le chauffage faisait une baigner une douce torpeur dans la pièce. Cependant, Liry avait froid, ce genre de froid que même un pull n'aurait pu éloigner car il venait de l'intérieur, du plus profond de son âme. Elle frissonna doucement mais ne put se résoudre à aller se recoucher.
Quelques longues minutes plus tard, un bâillement se fit entendre dans la chambre. Liry soupira, une de ses compagnes de chambre venait de se réveiller et n'allait probablement pas tarder à se lever. La demoiselle savait que dans quelques instants, elle devrait laisser ce paysage tellement fragile, irréel et magnifique qui s'offrait à elle. Elle prit mentalement une photo du spectacle qui s'offrait à elle. Il lui était terriblement dur de laisser derrière elle ce qui faisait la richesse des moments volés au bonheur. Pourtant, certaines personnes abandonnaient si facilement les gens qu'ils auraient du chérir.
Une larme coula sur la joue de Liry et elle s'empressa de l'essuyer. Elle détestait se sentir vulnérable. Elle savait que cette journée serait vouée à la mélancolie et elle savait aussi qu'elle ne pouvait raisonnablement espérer se concentrer sur les cours. Après tout, elle n'avait raté aucun cours jusqu'à présent, avait des notes très corrects. Une matinée sans cours lui ferait le plus grand bien. Elle retourna sans bruit se glisser dans son lit et se planqua sous la couette, Elle fit semblant de dormir et entendit ses compagnes de chambre se lever tout à tout, Après un moment qui lui sembla interminable, la chambre fut enfin vide. Alors seulement, Liry se leva et alla se doucher.
Après avoir revêtu une tenue décontractée, elle s'assit sur son lit et sortit sa boîte à « trésors ». Elle en sortit une lettre et la lut plusieurs fois. A chaque fois, elle ressentait un profond désespoir mais une une colère sans fond. Elle en voulait à sa mère de l'avoir laissée pour ne pas perdre son amant. Elle lui en voulait de ne pas être présente dans les moments forts tout comme dans les moments difficiles. Elle rangea la lettre dans la boîte et remit le tout sous son lit.
Liry se laissa tomber sur son lit et ferma les yeux. Ainsi abandonnée à la langueur, la jeune femme paraissait à la fois triste et épuisée. Des cernes s'étaient logées sous ses yeux depuis plusieurs jours, son teint était pâle et elle semblait fragile tellement elle était menue. Elle manquait de sommeil, la faute à quoi? Depuis plusieurs semaines, le même cauchemar la hantait.
L'inaction avait plongé la demoiselle dans une mélancolie qui ne tarderait pas à se muer en déprime si elle ne faisait pas quelque chose. En désespoir de cause, elle chaussa ses botes, revêtit son imperméable et prit la direction de la sortie. Une pluie fine et légère tombait, Liry offrit son visage aux larmes du ciel, Elle fit quelque pas, se laissa tomber sure un banc. Elle laissa l'eau nettoyer sa tristesse et sa colère, les yeux fermés, abandonnée aux regards et à la solitude... |
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Sarah Mickaels ● University ●
Nombre de messages : 96 Age du personnage : 20 ans Habitation : Manoir familial Mickaels, Edimbourg Occupation : Etudiante 3ème année - Moon Shadow Signature : Fatal†Error Avatar : SWEETNESSOFSIN Date d'inscription : 31/03/2011 Coup de coeur : 12 Gallions : 9710
| Sujet: Re: Un jour pour... Ven 8 Avr - 10:26:05 | |
| Cela devait être l'anniversaire de mon géniteur. Enfin, je crois. Ma mère n'arrêtait pas de me harceler par hiboux interposés, pour savoir quel cadeau j'allais lui prendre, quelle lettre je pouvais lui envoyer ou pire encore lui dire ce que je comptais y marquer. En ce sens là, ma mère était étrange. Mon père s'était évaporé dans la nature environnante et elle, elle ne trouvait rien de mieux à faire que de le recontacter. Il était parti Maman et pour sûr qu'il ne reviendra pas. Mais j'acceptais tout les ans, pour éviter de faire de la peine à ma mère et la voir avec un sourire radieux me comblait d'aise. Alors comme une simple d'esprit, j'acceptais toujours et je ne pouvais rien lui refuser après tout.
Ce matin, je n'avais pas cours, mes cours ne débutaient que l'après-midi, alors j'aurais tout le temps d'écrire un chef d'oeuvre pour mon paternel. Il en avait de la chance ! Mais comme chaque année, il était introuvable et comme chaque année mes lettres s'empilaient dans une boîte qui prenait la poussière. Et cela, ça me mettait hors de moi. Assise à mon pupitre, la première à s'être levée c'était moi ... J'entendais encore mes camarades de chambre ronfler éhontément ... C'est cela qui m'avait réveillée. Donc, au final j'avais pris ma douche, m'étais vêtue d'une robe blanche et vaporeuse et me voilà assise à mon bureau. Pour faire quoi ? Rien.
La tête posée dans l'une de mes mains fines et blanches, je contemplais le ciel grisonnant, il n'allait pas tarder à pleuvoir. C'était assez coutumier en fait. Mes camarades s'étaient enfin levées et préparées pour suivre leurs cours à option. Très bien j'allais enfin être tranquille. Même tranquille, l'inspiration ne venait pas. Je m'effondrais sur ma table, mes longs cheveux blonds formant une agréable rosace sur le bois couleur d'ébène. J'avais envie de m'évader, de sortir d'ici. De ne pas écrire cette fichue lettre, de toujours haïr mon père. En un mot ... partir. Très bien. Je me relevais prestement, enfilant mes bottes de pluie, car entre-temps cette dernière était apparue, une veste et je me dépêchais de prendre un parapluie.
J'aimais marcher pieds nus sous la pluie, mais étant souvent malade à cause de cela, je restais prudente.
Il n'y avait pas grand monde à cette heure, la plupart des étudiants avaient cours ou restaient confinés dans leur chambrée. Ce que je ne fis pas, mais visiblement je n'étais pas la seule. Mon regard gris rehaussé de petites touches vertes embrassa une troublante vision ... Celle d'une jeune fille, seule, sur un banc, le visage s'adonnant à la pluie. Je souriais, et je décidais d'y aller. Au pire deux cas de figure se présenteraient à ma personne : 1 - Elle me répondrait sèchement et m'intimerait de partir, je respecterais son choix, c'est sûr. 2 - Elle s'ouvrirait à moi, et là nous parlerions comme chaque être humain a besoin de le faire.
J'optais pour la deuxième solution mais on verra.
Mon parapluie assez grand pour deux, venait de sauver la jeune fille d'une pneumonie certaine. Je restais debout, la protégeant de ce qui devenait un déluge ... Ma voix douce se fit entendre.- Tu vas attraper froid. Non ?Je ne m'asseyais pas tant que je n'y étais pas invitée. Les bonnes manières oblige.- Spoiler:
Je crois que tu n'attendais personne en particulier . Alors je me lance ^^
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