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 La grâce des choses qu'on ne dit pas

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Kephren Kaïtos
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MessageSujet: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeLun 31 Mai - 23:26:56

Introduction

- Saloméééé ! Qu’est-ce que t’as fait avec mon balai ! C’est pas pour faire le ménage ! C’est pour vo-ler ! Oh, oui, je sais que t’aimes pas ça ! volervolervolervoler ! Mais quand même... tu trouves franchement que ça ressemble à un aspimagix ?

C’était bien la veine de Kephren de tomber sur le seul type sur Terre qui faisait le ménage à la maison.

- C’est quoi un bordel d’aspimagix ? Ca, c’est un balai. J’ai besoin de passer le balai, bah je passe le balai. Ca sert à ça un balai !
- Quoi ? N’importe quoi ! C’est un Nimbus, espèce de m...
- Vas-y dis-le. Dis-le et je te fous à la porte.
- Moldu.
- Dehors, Kaïtos.

Elle était horrifiée par la vie à deux. Encore plus par la vie à deux avec un moldu. Pourtant, Salomé faisait de grands efforts. Elle en faisait aussi mais ces efforts communs n’étaient pas suffisants pour éviter les prises de becs quotidiennes. Ils passaient environ la moitié de leurs journées à se disputer et l’autre à se réconcilier.

- Ouvre, Salomé ! Je promets de plus de te traiter de moldu !
- Trop tard !
- Aller, j’ai froid... steup !
- Tu te fous de moi, il fait 30 degrés.
- Ouais mais en Afrique il en fait 42 ! C’est l’hiver là pour moi...

Les réconciliations faisaient presque autant de bruits que les disputes.


Ils avaient pris le rythme et, lorsque Salomé passait de temps en temps à la Résidence Kaïtos qu’il abominait de toutes ses forces, toute la maisonnée se mettait aux abris.

Un jour, le père de Deneb et son frère Menkar, le père de Kephren, Serena et Enym convièrent tout le monde à une réunion de famille d’anthologie. Dans tout le monde, il fallait comprendre la famille et les pièces rapportées qui logeaient à la Résidence: Menkar, sa femme, Baten, Micka, Serena, Algénubi et Onyx, sa seconde femme, Eden et sa conquête du moment mais aussi Egon et Salomé. Ils assirent Salomé et Kephren sur deux chaises et s’installèrent tous dans les canapés tout autour. On aurait dit un tribunal. Si Kephren s’était sentie particulièrement mal à l’aise, il fallait imaginer dans quel état se sentait le seul moldu de la maison.

Ainsi avait commencé Menkar Kaïtos dont la sentence avait été suivie d’une abondance de « oui-tout-à-fait » à la symétrie impeccable :

« Kephren, ma fille... Salomé, mon ami... au nom de tout le monde ici présent, nous pensons qu’il est temps que votre couple se... comment dire... se f-f-fortifie... et se construise dans l’intimité d’un logement qui... qui heu... vous serait propre... »

Salomé avait haussé un sourcil, prévoyant déjà ce qui allait suivre, si bien qu’il s’était avancé sur son siège prêt à protester mais Baten intervint le premier :

« Pour le bien de tout le monde, habitez ensemble mais loin de nous ! Pitié ! »

Salomé saisit le créneau pour refuser franchement. Et que Kephren allait tout retourner, et qu’il était impossible de la supporter au quotidien (quelqu’un adhéra), et qu’il ne voulait pas acheter de la soupe de rats et d’œil de grenouille!

« On bouffe pas d’oeil de grenouille... » s’insurgea la petite amie d’Eden.
« Si, si, on en bouffe » mentit Egon pour emmerder Kephren et effrayer Salomé.

Kephren, déconcertée, avait envoyé une taloche derrière le crâne de Salomé en tripotant sa baguette d’un air menaçant qui voulait lui dire « fais attention à ce que tu dis, toi » et, avant qu’une énième dispute ne fuse, Serena leur avait lancé un sortilège de mutisme. Algénubi avait pu conclure :

« Kephren, tu seras toujours la bienvenue... »
« Hrrrm... »
Ca c’était Egon qui se marrait. Kephren se vengea plus tard en cousant ses chemises ensemble avec un sortilège collaporta.
« Tu seras toujours la bienvenue, pour les dîners du dimanche, reprit Algénubi désolé, mais il faut vraiment que vous résolviez vos problèmes tous les deux... sans nous. »

En somme, on les jetait dehors. Keph’ était ultra vexée. Salomé, pour sa part, paraissait on ne plus content de ne plus avoir à aller dormir dans la résidence des sorciers. Son ravissement fut de courte durée. Il fallait trouver un domicile à Kephren or il ne voulait pas de la sorcière chez lui... chez lui où il y avait sa fille... sa fille dont il n’avait toujours pas parlé à Kephren... Kephren qui n’avait pas assez de gallions, même avec ce que son père lui avait donné, pour se louer une chambre à Poudlard University pour le reste de l’année.

Ce jour-là – c’était un mardi – il ne lui restait plus que dix minutes pour expliquer à Kephren qu’il avait une fille. Il n’osa pas. Pas comme ça. Pas parce qu’il y était obligé, lui confia-t-il plus tard. Alors il feinta. Il avait proposé à Kephren un juste milieu qui lui paraissait bien pour leur survie à tous les deux : hôtel.

Donc, pendant plus de deux mois, Kephren avait habité une toute petite chambre d’hôtel à quelques rues de Diagon Alley. Salomé venait très souvent l’y retrouver jusqu’à ce que les questions commencent à fuser : et pourquoi elle n’avait pas le droit d’aller chez lui ? Pourquoi toujours l’hôtel ? C’était cher ! Sans s’inviter à habiter avec Salomé, elle voulait seulement comprendre. Parallèlement, elle avait passé deux mois à chercher ne serait-ce qu’un studio mais les prix de la capitale était hors de portée et les missions pour la Résistance se multipliaient tant et si bien que lorsqu’elle aurait pu avoir le temps de visiter des studios, elle préférait dormir. Juste dormir.

Il fallut bien que Salomé finisse par cracher le morceau. Il avait une fille de onze ans, Minna, et c’était compliqué. Kephren avait été choquée par cette trahison. Qu’il fût père, ce n’était pas grave... mais le mensonge ! Pendant deux mois ! Finalement, après pas mal de disputes et d’explications, Salomé présenta Kephren à Minna. Evidemment, les appréhensions de Salomé étaient injustifiées puisque les deux filles s’entendirent très bien. Au contraire de son père, Minna adorait la magie et le monde de la magie. D’ailleurs, elle n’en revenait pas que son père sortît avec une sorcière. Quand Salomé dit que lui non plus il n’en revenait pas, Kephren lui jeta un regard noir... et sa basket.

En présence de Minna, Kephren et Salomé évitaient de se disputer. Pour respecter son intimité avec sa fille, quand ses finances faiblirent et qu’elle n’osa pas demander la charité à Salomé, elle habita tour à tour dans la chambre d’étudiant de quelques copines de Phoenice Zone et dans les sous-sols de la Résistance, dans un malheureux sac de couchage. Salomé découvrit le pot aux roses et avant que Kephren ne finissent par dormir dans la rue, il lui proposa enfin de venir habiter chez lui mais seulement le temps qu’elle trouve un logement décent.

Elle essayait de vivre selon les règles qu’il avait établies mais ce n’était pas tous les jours évident de ne pas se servir de la magie :

* Je lui demande pas d’être moins moldu, nom d’une triple bousette, pourquoi moi je serais moins sorcière ?! *

C’était l’éternel problème entre eux. Mais le problème trouva vite une solution quand Kephren annonça à Salomé qu’elle allait habiter avec Lilo Agartha :

« Ton ex ? »
« Uh uh... »
« Heu... »
« Un problème ? »
« Non, non. Pas de problème. Ton ex. C’est cool. Ma copine va habiter avec son ex. C’est génial. »
« Faudrait savoir ce que tu veux. »

Salomé n’avait pas répondu et aujourd’hui, Kephren déménageait ses affaires pour aller habiter avec Lilo. Elle voulait que cela soit fait très vite car le lendemain, elle partait avec Sacha de Lansley, Egon et deux autres Résistances en Amazonie pour délivrer Enki Youshenko.

Elle reposa le Nimbus ébouriffé à côté d’elle, contre la table au pied de laquelle sa malle était encore ouverte. Elle n’avait pas envie de se disputer. Pas la veille de son départ. Son visage se crispa de tristesse et elle se blottit dans ses bras sans dire ce qui la rendit soudain si douce. Il était rare qu’elle capitule aussi facilement. Il devait se douter qu’elle appréhendait cette mission. C’était peut-être pour ne pas avoir à dire « adieu » qu’il était si bon de faire comme d’habitude, ce soir, plus que tous les autres soirs. Qu’il était si bon de se disputer comme si de rien n’était, ce soir, plus que tous les autres soirs.

- C’est pas grave pour le balai... J’en achèterai un autre.
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Salomé Decameron
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeDim 6 Juin - 15:50:14

●●● Aïe. Je n’aime pas gagner si facilement. Je n’aime pas quand elle me fait cette tête-là. Celle avec un sourire sucré mais des yeux amers. Je culpabilise et je lui pardonne les yeux fermés. Au fond, je n’ai aucun mal à imaginer d’où lui vient ce regard triste. Il intervient toujours au même moment... c'est-à-dire avant qu’elle parte pour ces mystérieuses "missions" dont elle ne sait jamais si elle rentrera vivante. Que se passe-t-il pendant ces missions?

Le problème du balai devient subitement le cadet de mes soucis et je la prends dans mes bras. Je ne m’excuse pas, car sa tristesse ne retire rien au fait que c’est à elle de s’excuser de me prendre perpétuellement pour un faible moldu, mais je la réconforte dans la mesure de ce que je sais des femmes. J’ai déjà bien dû le dire "quelque part" cependant se répéter un peu n’a rien de méchant: des femmes, je ne sais environ rien du tout. Tout ce que je peux prétendre connaître d’elles me vient de mes ex et de ma fille. J’apprends... doucement. Je ne suis pas un romantique, un tendre, un prince charmant. Je ne compte jamais prétendre le contraire pour faire plaisir à mes contemporaines. Mais je ne suis pas non plus un insensible lourdaud qui campe sur ses positions sous prétexte qu’il pense avoir raison. Raison ou tord, ça ne compte plus beaucoup quand elle a ces yeux là.

- Kephren, je t’accompagne.

'Merde. Qui a dit ça? Bordel de merde! C’est quand même pas ma bouche qui a sorti une telle connerie?'

- Essaye seulement de me convaincre du contraire et je te mets dehors pour de vrai.

Tais-toi ma bouche. Arrête maintenant avant qu’il ne soit trop tard. La dernière fois que tu as voulu t’impliquer dans une telle histoire tu en es revenu avec une sorcière pour petite amie alors, Salomé, la ferme dans ta bouche ou tu finiras par revenir transformé en vampire.

Ce n’est pas l’heure de jouer au justicier. Il y a une différence de taille entre aider une grand-mère à attraper le pack de lait en haut de la tête de gondole et partir en mission suicide pour un groupe de dérangés de la baguette. Mais c’est que ma bouche n’a pas pris la peine d’écouter mon cerveau. J’ai relevé que cette scission entre ce que je dis et ce que je pense se fait de plus en plus fréquente depuis que je sors avec Kephren. Je suis sûr qu’elle m’a jeté un sortilège de Connerie quand nous étions dans le paquebot, aux Etats-Unis. J’ai beau repenser au soir où... où j’ai cédé malgré tout ce que ma tête me disait de ne pas céder, il n’y a que des paroles de mon corps dont je me souviens. Aïe. Quand j’y pense, mon corps pense. Mais ce n’est pas le moment.

Pour couvrir la débauche que le souvenir de notre première nuit ensemble provoque, je m’écarte doucement de Kephren et assume les yeux dans les yeux les imbécillités que ma bouche vient de débiter. Je ne peux plus reculer. Si ma bouche le dit, si mes tripes le sentent, c’est qu’elles le savent plus vite que ma tête. Je dois y aller. Je ne sais pas pourquoi ni en quoi je pourrais lui être utile or, en ça, je suis d’accord avec Kephren, ma place de moldu n’est pas sur un champ de bataille, toutefois il n’en reste pas moins que je ne la sens pas cette mission. Je ne veux pas qu’elle... qu’elle ne revienne pas.

'Crétin, t’es amoureux. T’es amoureux et tu fais n’importe quoi.'

Amoureux? Moi? Holà! Comme on y va! Non! Je ne suis pas amoureux! Je me fais du souci, c’est tout.

'J’ai l’air de me croire. Je me trouve convainquant Proud'

Avant qu’elle ne se mette à protester et que nous entrions dans une autre dispute, j’explique à Kephren que c’est la fin de l’année, que mes élèves vont passer le bac... elle me demande "le bac à quoi?"... je lui dis le bac à sable pour plaisanter... elle dit "ah, c’est chouette ton métier"... je n’ose plus lui dire que c’était une blague... parfois, elle est un peu blonde sur les bords, ma nana. D’une naïveté presque touchante. Bref, je lui dis que je suis libre, que je n’ai rien qui me retient. Elle me demande si Minna représente si peu de choses pour moi. Je ne lui saute pas à la gorge tout de suite. Je serre les dents et, un tantinet énervé, je la fais asseoir sur sa malle que je referme d’une main.

- Minna représente tout pour moi et je ne sais pas si elle serait très fière de son père si elle apprenait que, jour après jour, tu te mets en danger et que, jour après jour, je fais semblant de ne pas le voir pour ne pas briser mon gentil quotidien.

Sur ces mots, ma gamine surgit dans le salon et elle vient vers nous. Elle a dû surprendre un gros morceau de la conversation car elle nous serre tous les deux dans ses bras.

- Pa, je suis contente que tu te réveilles, murmure-t-elle au milieu d’un sanglot.

Ma fille pleure. Elle ne pleure jamais. Elle n’a jamais pleuré. Même au moment du divorce avec sa mère, même à la fin de Bambi et de Titanic. Je comprends beaucoup de choses sur elle à cet instant. Sur elle, sur moi, sur ma relation avec elle. Je ne suis pas un homme et un père très démonstratif mais l’écho de ces larmes m’enseigne combien mes silences et mon apparente indolence peuvent l’insécuriser. Elle s’est peut-être un jour demandé si son père serait assez fort pour la défendre si Antarès venait l’enlever de son lit, quand les ombres de la chambre se font menaçantes. Putain, je me sens vieillir d’un coup. Je m’élève des années ingrates qui m’ont forcé à me voiler la face pour ne pas voir le monde avancer et ma fille, dans ce monde, avancer avec lui, regardant derrière elle si son père suivait... ou s’il était à la traîne. J’étais à la traîne. Elle a raison, ma fille. Le monde change et, moi, j’ai pas voulu changer. Je suis qu’un connard. Et j’ai jamais dit "je t’aime" à ma fille. Je n’y arrive pas. J’espère seulement qu’elle le sait.

Elle pleure pour la première fois parce que pour la première fois, elle ressent de la fierté pour moi. Une émotion vraie.

Le salon a l’air d’une scène de film où trois survivants s’embrassent, heureux d’avoir survécus au quatre vingt dix minutes d’anxiété. Avant d’entendre les violons, j’aimerais que ça s’arrête. Ca me fait une belle jambe tout ça! C’est maintenant que le film commence. Voici enfin une histoire où je suis un des protagonistes. Kephren ne peut pas me dire non et ça doit l’emmerder profondément.

Si nous revenons, je pense que lui demanderai de venir vivre ici définitivement. Franchement, si je survis au dahu, je pourrais bien survivre à Kephren, aux yeux de grenouilles pour le petit déjeuner et aux balais qui ne servent pas à passer le balai. Est-ce que je dois lui dire? Est-ce que cela pourrait être une motivation pour rentrer entiers, sans trop de blessures?

- Quand tu reviendras Keph, j’aurais quelque chose à te dire.

Voilà. Je n’en délivre qu’un bout. Une promesse coupée en deux morceaux comme ces pendentifs idiots divisés en deux dont un couple conserve les deux parties jusqu’au moment de se revoir. Une sorte de promesse à long terme.

'Si je fais des promesses, c’est que je suis amoureux.'

Merde, je suis tombé amoureux de la fille la plus instable du monde. Évidemment, ça ne pouvait pas être facile. Ca aurait été trop beau.

- Minna, tu resteras avec ta mère?
- Oui! Tu me rapportes quelque chose de là où tu vas?
- Bien sûr, sans problème, entre deux attaques de dahus, j’irai faire les boutiques de souvenirs ou si je croise un dragon, je lui demanderai de me rencarder sur les quartiers touristiques... Ca va pas, non?
- Ca existe pas les dahus d’abord. Y a des loups-garous à la rigueur, des vampires, des acromentules, des sphinx ou des magyars... les méchants sorciers avec des sortilèges d’Avada Kedavra tout vert! Des mages noirs diaboliques qui peuvent te faire sortir tes boya...

Elle voit que je blêmis. De peur de me voir changer d’avis, elle arrête sa longue liste des tortures que je vais subir en m’engageant dans cette folie.

- Mais Kephren sera là pour te protéger, pense-t-elle bon de parachever.
- Je vais te rapporter une bonne leçon de savoir fermer sa bouche. J’en ai un stock à te filer.
- Non merci!

Elle rit. Ca me fait rire aussi... mais Kephren n’a plus le sourire. Cette décision qui s’est prise sans elle n’a pas l’air de l’enchanter mais cette fois, j’ai le choix et je choisis. Elle ne peut rien contre ça.




Chapitre 1Ca commence par la fin

- KEPHREN! ENKI! Attention, derrière vous! Lançai-je en tombant à la renverse.

Dire qu'il y a trois semaines de cela, nous étions dans mon salon à nous disputer comme deux gosses et que je me demandais ce qui pouvait bien se passer durant les missions de Kephren. A présent que j'en avais une meilleure idée, je me disais que, réellement, la curiosité est un vilain défaut. Un tâche sombre qui déforme un idéal. Une couleur hors norme qui ternit l'espoir... Ce fut à cet instant qu'une lumière verte m’éblouit. Je n’avais jamais vu de lumière aussi céleste, aussi divine. En boîte de nuit, elles ont cette disposition énervante à aveugler mais ce vert là était éblouissant. Il conquit toute la forêt un court instant avant de s’en aller aussi vite qu’il était apparu. Quand revint l’épaisse nuit au creux des arbres de cette forêt sans limite et gourmands de feuillages, le sorcier baissa sa baguette. Son visage paraissait satisfait des conséquences du sortilège qu'il venait de jeter. Il tourna ensuite sa baguette vers moi et je sus que le vert sortilège n’était pas qu’éblouissant. Il était mortel et, maintenant, c’était à mon tour d'y goûter... ●●●
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeMar 22 Juin - 23:09:20

L’éclair vert s’atténua. Sans réfléchir, Kephren essaya de se dépêtrer du corps qui était tombé sur elle et se releva d’un bond maladroit en tendant sa baguette devant elle, prête à lancer un sortilège mortel au premier mouvement de foule, mais plus personne ne bougeait. Tous les yeux étaient baissés sur le cadavre de l’homme de sous lequel elle avait jaillit comme un geyser. Elle tremblait de peur à l’idée de ce à quoi elle venait d’échapper. Le temps élastique lui parut long avant que les idées ne se remettent en place pourtant elle devait être debout depuis moins d’une seconde. Une seconde pendant laquelle elle avait revu l’action au ralenti et tout le futur qui avait déroulé son tapis morbide sous ses yeux.

Elle s’était imaginée frappée par l’éclair vert et les conséquences que sa mort aurait engendrées. Elle n’aurait jamais eu le temps de dire à Egon qu’elle était désolée d’avoir cousu toutes ses chemises ensemble mais plus encore d’avoir le visage de celle qu’il aurait aimé oublier ; qu’elle comprenait qu’il l’évite et que parfois son regard s’attarde trop longtemps avec nostalgie sur elle quand il pensait qu’elle ne le sentait pas. C’était la raison pour laquelle elle préférait la dérision et les taquineries aux vraies discussions. Se connaître d’une manière superficielle était une solution qui arrangeait tout le monde, c’était vrai, mais elle aurait voulu le connaître vraiment. Elle vit Eden et sa famille. Elle vit divers moments de ces derniers mois. Le sol dur des caves de Newquay et toutes nuits perdues qu’elle aurait préféré passer avec Salomé.

Si c’était pour finir morte, peut-être qu’elle aurait dû mieux profiter de sa vie. Enfin... tout cela était désespérément et toujours la même ritournelle. A chaque fois qu’elle frôlait la mort, elle revoyait le même film... et ce film commençait à l’ennuyer. Il s’ajoutait des évènements et des visages selon les cas, il en disparaissait d’autres. Jusqu’à présent, elle n’avait jamais imaginé la mort foudroyante de Salomé. Sans elle, Salomé aurait été sans défense et bientôt Minna aurait été sans père. Elle devait se reprendre.

En face d’eux, l’homme et son armada paraissaient attendre une réaction quant à la mort d’Ewan. Kephren recula d’un pas, doucement, et d’un autre encore. Elle transplana subitement à quelques mètres derrière, à côté de Salomé devant lequel elle se posta en rempart, la baguette dirigée vers Sayron. Au sol, Enki gisait dans un bain de sang qui n’était pas le sien. Quand il releva la tête pour se rendre compte dans quoi il avait sauté, il se releva avec dégoût et à peu près la même réaction que Kephren. Transplanant, près d’elle et de Salomé.

Les tempes et les orifices auditifs de Sayron saignaient abondamment mais il n’avait pas l’air aussi affaiblit qu’elle et Enki. Ses deux sbires, Dormikov et Rori, attendaient les ordres de leur maître. Tout était calme et le sol saignait.

- Merci, murmura Kephren à Salomé sans quitter Sayron et sa baguette des yeux.
- De rien... un plaisir, essaya-t-il de plaisanter. Ca va Enki ?
- Cool, dit-il sans qu’on puisse réellement parvenir à déterminer à quel degré de coolisme Youshenko faisait référence.

Kephren aurait attribué n’importe quelle interjection ou qualificatif à leur situation sauf celui-ci. C’était catastrophique. C’était idiot. C’était la fin. C’était la merde. C’était fatiguant. C’était frustrant, pouah, brrr, putain, mais ce n’était pas cool. Entre eux et Sayron, il y avait sept cadavres. S’il devait y avoir une once d’aspect positif à leur situation, elle se trouvait là, tristement étendue sur le sol : cinq morts du côté de Sayron contre deux de leur côté. Ewan venait de donner sa vie pour sauver Kephren et au début de la bataille, ils avaient perdu Baten Kaïtos Céti.

Dormikov avait l’air déboussolé. Quand Kephren avança d’un pas, les menaçant de sa baguette, la dame vampire recula subrepticement d’un pas. De ce qu’il restait du visage de Rori, on pouvait discerner un mélange d’inquiétude et de haine pour le groupe de Résistant.

- On dirait que nous sommes désormais à nombre égal, leur lança Sayron. Voulez-vous négocier ou devons-nous continuer à nous étriper jusqu’au dernier ?
- On ne négocie pas avec des terroristes, répondit Enki.

Si Sayron désirait négocier, c’était que leur renfort n’était pas prêt d’arriver. Il n’avait plus confiance dans la situation. Il était à bout de force et les trois compagnons l’étaient aussi.

- Je préfère tenter ma chance, murmura Kephren en levant sa baguette.

Son geste fut immédiatement suivi par celui de Sayron et d’Enki. Le premier forma un bouclier autour de lui et Dormikov tandis que le second projeta un puissant sortilège informulé qui eut pour effet l’embrassement des arbres qui les entouraient. Rori bondit les crocs sortis vers eux, Kephren eut tout juste le temps de jeter un impedimenta. La chute du loup-garou sur le sol se fit au ralenti.

En perte d’équilibre, Kephren bascula en arrière et Dormikov profita de la reprise du combat pour disparaitre de derrière le bouclier formé par Sayron.
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeVen 27 Aoû - 14:47:35

●●● L'action empêche la réflexion. Chez les hommes en tout cas. Il y a une barrière naturelle qui se forme dans l'esprit et on ne peut plus faire deux choses en même temps. C'est chromosomique. Quand je fais quelque chose, surtout quelque chose de dangereux, j'évite de penser en même temps sinon je me rends vite compte de l'inextricable bourbier que représente la situation. Je m'embourbe joyeusement sans me poser de question.

Lorsque je vois Dormikov la pâle se jeter sur mon intenable petite amie, c'est donc naturellement et sans réfléchir que je parviens à me glisser en elles. Dans l'histoire, ma main a réussi à se saisir d'une grosse branche d'arbre et, par chance, le bout de cette branche est une pointe. J'enfonce d'un mouvement sec la branche en plein milieu du ventre du vampire. Ses yeux d'argent me harponnent. Ils demandent comment c'est possible. Je ne peux répondre car je ne sais pas non plus. L'instinct de survie, peut-être. Mon visage est éclaboussé par des giclées de sang. Les mains de Dormikov se referment sur le long pieu. Son poids pèse au bout de la lance. Je plie les genoux et mon buste se courbe en arrière tant je suis surpris par la lourdeur soudain de ma prise. Je sais que j'ai mal visé. J'aurais dû atteindre le cœur pour que nous en soyons débarrassés. Cependant, Dormikov souffre, ces prunelles s'injectent de stries rouges, elle a le souffle coupé, par la douleur et par la soudaineté de mon attaque. Elle finit par déglutir une gerbe de sang. C'est nauséabond, j'ai un haut le cœur. Je veux l'éloigner le plus vite possible de moi. Je pousse un peu plus mon appui sur mes genoux pour m'en servir comme ressors et je la projette brutalement en arrière. Elle tombe sur le ventre... Je ferme les yeux au moment où ma lance de fortune la traverse de part en part.

Je ne réfléchis toujours pas à ce que je fais quand je me retourne pour relever Kephren. Je lui tends la main et tire un bon coup pour l'aider à se redresser. Une rapide caresse de la main vient balayer son visage. Je m'assure qu'elle va bien. Elle hoche la tête, très vive. Ses yeux crépitent. Elle voudrait me féliciter, peut-être, enfin, j'y compte bien, je ne sais pas si elle se rend compte que cette histoire va me traumatiser pour les cent prochaines années. Mais pas le temps de s'envoyer des fleurs. Elle se dirige vers Dormikov et jette un sortilège pour l'emprisonner dans des chaînes. Par un second sortilège, elle change le bois du pieu en argent. Soudain, une fumée s'élève entre les chaînes et Dormikov se met à hurler à la mort.

Sa attire l'attention de Sayron qui combat contre Enki. Le sorcier disparaît soudainement, abandonnant son duel, et se retrouve accroupi à côté de Dormikov. Il estime très rapidement la situation de son alliée. Il a pris sa décision. Hormis le fait qu'il brûle plus que jamais de nous tuer tous autant qu'on soit, il sait qu'il doit partir d'ici s'il veut sauver Dormikov et s'il veut sauver sa peau.

- On se reverra, dit-il d'un air sombre.

A mes oreilles, ça sonne comme les mauvaises répliques des films de séries Z. En plus, moi, je n'ai pas du tout envie de le revoir personnellement.

En une fraction de secondes, ils disparaissent tous les deux. Ils s'en vont en nous laissant Rori.
Encore pétri d'un courage imbécile, je m'apprêtais à me jeter sur eux. Je n'attrape que le vide.

Enki accourt subitement sur Rori qui bouge toujours au ralenti. Il se poste en face du loup-garou et lui jette un sortilège qui provoque le même halo vert céleste qui a tué Ewan.

La forêt autour de nous brûle. D'autres bêtes ne vont pas tarder à être attirées par le signal si nous ne nous dépêchons pas de partir. Enki regarde Kephren avec consternation. Ils sont tous les deux en train de penser à quelque chose - forcément un abracadabra tordu qui ne peut qu'échapper à ma tronche de moldu - qui les met dans l'embarras. Je finis par comprendre de quoi il s'agit lorsque Kephren baisse ses yeux sur la dépouille de Baten Kaïtos.

'Comment transporter deux corps par transplanage?'

L'un d'eux s'occupera de moi mais l'autre devra transporter les deux corps. Comme techniquement, je ne possède pas encore toutes les subtilités liées à leur mode de déplacement, je n'interviens pas mais leur dialogue silencieux m'énerve. Je sens encore que je ne suis qu'un boulet qui les ralentit. Si je savais transplaner, chacun aurait pris un corps et on n'aurait déjà disparu de cette Forêt d'Etat. Je m'agenouille et je commence à creuser la terre avec mes mains. Je suis rageur, je suis affligé, je suis navré par les questions qu'ils se posent en de tels moments.

- Creusez, bordel! On enterre Ewan et on emmène Baten.

Si je prends la décision, ça ne sera pas la leur. La décision est simple: nous ne connaissons pas la famille d'Ewan. Baten est un membre de la famille de Kephren. Je préfère prendre sur moi ce choix cartésien. Ce n'est pas question de respect à présent, c'est question d'évidence.

- Creusez, merde! Crie-je.

Enki s'agenouille à côté de moi et creuse à mes côtés sans commenter mon initiative. Il a compris la raison de mon choix. Fort est à parier qu'il aurait choisi la même chose. Kephren finit par s'agenouiller à son tour. Nous creusons la tombe d'Ewan sans nous adresser une parole. Nos mains s'enfoncent dans la terre, nos ongles et nos doigts rencontrent des cailloux et des racines qui nous les écorchent mais nous continuons sans faiblir. La chaleur provoquée par les arbres qui s'embrassent et les flammes qui se rapprochent de plus en plus de nous nous forcent à arrêter le labeur avant que la tombe soit suffisamment profonde. Je prends le corps d'Ewan et je le dépose dans le trou. Nous rebouchons en repoussant les petits tas de terre. Enki se relève et s'avance vers le cadavre de Rori auquel il arrache la tête. En revenant à la tombe, que nous venons de terminer de reboucher, il saisit la baguette de Baten.

Je prends Kephren dans mes bras. Elle commence à réaliser la perte de Baten. Elle pleure. Elle se laisse envahir par les tremblements et je préfère le silence à des paroles que j'aurais pu proférer et qui seraient tombées à plat à cause de ma maladresse.

Pendant ce temps, Enki a brisé la baguette de Baten en deux et a placé les morceaux dans la gueule du lycan. Il a déposé la tête de celui qui a assassiné notre compagnon au-dessus de l'amas de terre en guise de gardien de la sépulture.

- Pour l'éternité, tu paieras ton crime en prenant soin de l'âme de Baten Kaïtos et d'Ewan Heraklion dans l'autre monde, murmure Enki.

Kephren se relève avec détermination en me tendant la main. C'est le signal pour dire que nous sommes prêts à y aller. Je ne la lui prends pas seulement. Je fonds sur elle. Je la prends dans mes bras. Près de nous, Enki prends le corps du cousin de Kephren et nous fait signe qu'il est prêt.

- On se retrouve sur la plage de Recife, à Piedade, dit Enki. Il y a un portoloin déposé par la Résistance. Il conduit à celle de Cornouailles. J'espère qu'il y aura Don Espresse.

Je ne sais pas qui est Don. Je présume qu'il s'agit d'un des types qui est responsable de la Résistance au Brésil. Nous transplanons. Je serre Kephren un peu plus fort...

'Pourvu que je ne vomisse pas à l'arrivée...'

Chouette pensée que celle de partager avec ma bien-aimée les joies et les inconvénients d'être allergique à la magie. ●●●
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeSam 2 Oct - 17:36:19

Chapitre 2Tu ne souffriras point - entracte

- Je ne le ne connaissais pas, pas comme j’aurais dû le connaître, mais ça m’a mis un coup, dit Kephren en poussant vers Salomé une tasse de café. Elle déposa la seconde en face d’elle et s’assit sur un tabouret de la cuisine.

La tasse était brûlante. En soufflant un peu sur la vapeur, ça aurait pu le rendre buvable si elle n’avait pas confondue le sel et le sucre. Elle but une gorgée et grimaça. D’une voix flegmatique et en dirigeant sa baguette sur le visage de son compagnon qui allait commencer à boire, elle dit :

- Bois pas ça, tu vas râler...

Le café disparut de la tasse. Elle se releva mécaniquement, marcha comme un robot vers l’évier où elle déposa sa baguette.

- Merde, qu’est-ce que je fais ?


Elle allait lessiver sa baguette. Elle n’avait pas la tête à ce qu’elle faisait. Elle s’appuya sur le rebord en émail et serra de toutes ses forces. Pourquoi dès qu’on souffrait un vent de violence soufflait en soi ? Elle se sentait le cœur à arracher l’évier, à le réduire en miette, à se couper avec les morceaux et à apprécier le sang qui coule et qui efface physiquement des douleurs morales insupportables. Ce n’était pas son évier et elle n’avait pas la force de le soulever. Elle pressait. Des larmes cavalaient le long de ses joues. Ca avait jailli subitement, sans préambule.

Salomé eut la délicatesse de ne pas venir l’étreindre. Il devait commencer à la connaître un peu. Elle ne supportait pas se voir dans cet état et elle n’aurait pas supporté un câlin qui n’aurait rien changé à ce qu’elle ressentait. Elle avait envie de pleurer maintenant que personne d’autre que lui n’était présent pour la voir si faible. Au cimetière, elle ne tirerait pas une larme. Cette douleur, injustement pour elle mais c’était ainsi qu’elle concevait la chose, devait être réservé à sa famille proche. Ceux qui avaient déjà perdu une fille. Algébuni avait enterré ses deux enfants. Voir ses enfants disparaître avant soi devait être un des sentiments les plus cruels que la fortune pouvait réserver à un être.

Elle accepta donc de souffrir calmement, en silence, juste un peu, avant d’aller rejoindre les autres à Vintemille, l’île incartable de la famille Kaïtos Céti. Salomé n’avait pas voulu venir. Il ne supportait pas les transplanages.

Une heure plus tard, tous les proches de Baten Kaïtos étaient réunis sur le lopin de terre où la dépouille de Deneb avait autrefois été enterrée. Les deux sépultures étaient identiques et constituées d’une pierre tombale en marbre blanc où date de naissance et noms étaient gravés. La gravure étaient auréolée d’une peinture à la feuille d’or et les deux i tréma de Kaïtos étaient des améthystes, symbole de la Baleine australe qui représentaient les armoiries de la famille.

La cérémonie fut courte. L’auxiliaire des pompes funèbres qui était le même qui avait enterré Deneb n’était arrivé que difficilement à prononcer la fin de l’oraison. Algénubi, un sourire fade aux lèvres, avait pris le relai et demandé à ce que ses enfants soient bien heureux en Sidth et que Merlin protège les vivants.

Enki et Egon étaient restés muets, même à la petite réception qui eut lieu après. La jeunesse, autour de Micka qui avait un teint fantomatique, s’était rassemblée sur la plage. Ils avaient veillé jusqu’au levé du soleil en se rappelant de bons souvenirs sur Baten et Deneb. Des souvenirs dont Kephren s’était sentie exclue. Elle n’en dit rien et appris à connaître un peu mieux ce cousin au travers des histoires et des anecdotes de ses amis.

Une fois encore, Egon avait évité de regarder ou de parler à Kephren. Elle mit cette attitude sur le compte de l’avivement du souvenir de la mort de son ancienne petite amie. C’était dommage. La situation entre eux s’était améliorée. Il faudrait sans doute tout recommencer.

Le petit rassemblement spontané sur la place avait donné lieu à quelques confidences. Enki confia à ses amis que son couple avec Sandwi battait de l’aile. Ils avaient d’ores et déjà fait appel à Domino Quint pour prononcer un divorce. Sandwi et son frère Nanda n’avaient pas attendu le prononcé de la séparation avant de disparaître en Inde pour quelques causes caritatives. La confidence attira la compassion de Kephren qui s’enquit de la manière dont il allait élever son fils, Jack. Pour l’instant, Enki n’en savait rien. Au regard des étranges pouvoirs que développait son fils, il avait songé le confier à Mareva Coolwater.

Sacha était resté allongé sur le dos toute la soirée. Kephren l’avait oublié jusqu’où moment où il se leva pour ramener Micka chez les Kaïtos. Elle n’avait pas supporté la remémoration d’un bal de fin d’année qu’Eden avait remis sur table d’un ton joyeux.

Egon et Enki partirent les premiers. Ils retournèrent en Angleterre après avoir renouvelé leurs condoléances à la famille.

C’est en rentrant à son tour que Kephren apprit de son demi-frère que Micka avait plongé dans une sévère dépression et qu’on avait laissé la garde à la famille Céti. Malheureusement, la gestion des jumeaux, au même titre que Jack, effraya quelque peu les grands-parents qui demandèrent conseille auprès d’amis Résistants. De fil en aiguille, les jumeaux finirent par loger chez Mareva dont la maison londonienne se transforma très vitre en crèche après l’annonce d’Antarès à la télévision.

On ne parlait pas beaucoup de tous ces bouleversements au sein de la Résistance. On se cantonnait à du formel et du descriptif. On prenait des nouvelles des uns et des autres mais la majorité des adjuvants et des majors préféraient s’en tenir aux missions qui faisaient oublier à chacun les flétrissures de la vie. C’était la grâce des choses qu’on ne dit pas... de la pudeur qu’on parsemait dans toutes les conversations pour laisser aux gens le temps de faire son deuil. Personne n'avait envie d'être celui qui souffre le plus.

Le premier commandement des relations interpersonnelles était devenu: "tu ne souffriras point." Et personne ne se plaignait.

La grâce des choses qu'on ne dit pas Sep1b


Un matin d'été où la parole était revenue à chacun et où les rires étaient revenus, Kephren demanda à Salomé :

- Tu veux rentrer dans la Résistance ?




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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeSam 9 Oct - 22:11:17

●●● Je pensais que sur l’échelle du pire, j’avais gravi des sommets inégalables. C’était sans compter l’application fascinante que mettait ma sorcière bien-aimée à me faire trébucher du haut de ces sommets pour que tout soit à recommencer...

Je manque de m’étouffer quand elle me demande si je veux entrer dans la Résistance. J’ai le croissant qui se trompe de route. En buvant une gorgée de café pour essayer d’assouplir la pâtisserie récalcitrante, je prie pour ne que mon épitaphe ne ressemble jamais ‘Ci-gît Salomé Decameron, tué par un croissant au beurre.’

Est-ce que l’ambition d’orner ma pierre tombale d’une inscription plus sensationnelle pourrait éventuellement m’encourager à rejoindre leur mouvement. Ainsi je troquerais une mort par asphyxie au croissant au beurre par une mort prodigieuse et pénétrante ‘Ci-gît Salomé Decameron, tué en combattant une armée de chauve-souris perverses et buveuses de sang’...

'Laisse-moi réfléchir... C’est tout vu!!'

- Non!!!

Je vocifère en m’essuyant la bouche.

- Keph’, tu peux attendre qu’il soit midi passé avant de me poser des questions ontologiques?

C’est l’été, le soleil brille, ma fille est en vacances chez sa mère, j’ai trouvé des croissants comestibles (bien qu’ils aient été hors de prix) pour passer une grasse matinée avec ma chérie, aucun vampire n’a frappé à la porte pour venir me décapiter, aucun loup-garou ou autre bête à poil n’ambitionne de me bouffer dans les prochaines heures, pourquoi irai-je moi-même leur mettre le bâton dans les mains?

- Et tu ne peux pas être comme toutes les femmes, sans blague?

Je sors du lit en lui laissant le plateau sur les genoux. Ca y est! Regarde! Je tourne en rond, je vais et je viens au milieu de la chambre comme si on venait de m’annoncer qu’on avait embouti ma caisse. Elle a réussi à me rendre fou avec une simple question. D’abord, uno, ne pas la regarder. Si je la regarde, je suis foutu, elle va me sortir les yeux du Chat Potté. Ensuite, deusio, je ne sais pas mais c’est non. Non avec un n comme noway.

- Je sais pas ce qu’elles font les autres femmes... elles, elles... qu’est-ce qu’elles font...? Elles te demandent si tu veux pas passer un weekend en amoureux à Venise, elles veulent une nouvelle paire d’escarpins avec des talons ridicules qui vont te faire passer pour un nain à toutes les soirées, elles t’engueulent parce que tu as oublié de sortir les poubelles ou elles te tannent pour savoir si elles peuvent repeindre le salon en rose! Non, toi, il faut que tu me demandes si je veux te suivre dans tes missions coupe gorge. C’est noway, Kaïtos.
- Ah ouais ? J’ai le droit de repeindre le salon en rose ?
- NON!!

J’écarte les bras au désespoir en me tournant vers elle, excédé et déconcerté. Dans l’histoire, elle a réussi à me faire tourner la tête. Elle boude. Ca me fait une belle jambe.
N’empêche, que je la regarde et que je devrais pas.

Oh, non...

Trop tard.

C’est Kephren. Elle est là, belle, obstinée, mutine, la femme que je kiffe malgré tout. Là, dans le lit avec son plateau petit déj et elle a l’air triste et confiant. Ses prunelles scintillent d’une foi qu’elle a en moi et que je ne supporte pas. Quand les gens commencent à croire en vous, vous pouvez être sûrs que c’est le début des emmerdes. Vous vous retrouvez vite dans un processus où vous ne pouvez plus dire non, où vous devez vous dépasser pour rester à la hauteur de cette nouvelle étiquette ‘attention, je suis super et elle a confiance en moi’. Un processus maléfique où vous avez peur qu’un jour cette lueur de fierté ne brille plus dans les yeux de celle que vous aimez et des gens qui vous entourent. Grosse flippe qu’ils vous retirent ce crédit qu’ils vous ont un jour donné. Ca vous a rendu fier, vous avez commencé à avoir de l’estime pour vous... putain! Quel cercle vicieux! Un jour vous vous rendez compte que vous êtes en train de taper sur la tronche d’un Opposant à coup de bâton alors que vous auriez pu être confortablement assis dans une pirogue à Venise avec une fille qui porte des talons trop hauts et qui vous a refait toute la déco de votre garçonnière deux jours avant de partir.

C’est toujours la même chose. Pourquoi je me fais avoir alors que je vois bien qu’elle me manipule?

Je reviens vers le lit et je m’assois à côté d’elle. Je ne m’avoue pas vaincu mais je reste curieux de connaître la raison qu’elle va invoquer ou les arguments qu’elle va me proposer pour me convaincre. Qu’est-ce que je pourrais apporter à ce mouvement à part du vomi après chaque transpabalutage? (Je ne suis pas très sûr du juste mot...)

- Pourquoi tu me demandes ça... tu sais que ça me plaît pas.

De toute façon, je suis cuit. Je sens que demain elle me fait porter une armure et elle me force à aller mettre des coups de latte à des vampiresses tordues qui voudront me couper la tête. Ô triste monde cruel! ●●●

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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeMer 20 Oct - 23:32:17

- Au contraire, répondit-elle avant de boire une lampée de son café au lait avec sérénité. J'ai trouvé que ça t'avait plu. Je ne t'avais jamais vu aussi résolu et dégagé de toutes les foutaises qui obscurcissent ton jugement. Tu étais prêt à tout et tu étais débrouillard.

Kephren se rappela le moment où ni elle, ni Enki n'avaient osé prendre de décision au sujet du corps à ramener en Angleterre. Salomé, plus désinvolte, avait compris en un rien de temps les hésitations et la précarité de leur situation et avait endossé la responsabilité d'un choix cornélien.

Le moldu ne s'embarrassait pas des dilemmes ou de la politesse. Quelle que soient les raisons pour lesquelles Salomé prenait des décisions expéditives - exaspération, impatience ou peur de s'entériner dans un endroit risqué -, il agissait pour le résultat et l'efficacité. Ce qui manquait parfois à la Résistance mue par trop de bons sentiments qui faussaient ou ralentissait les processus décisionnaires.

Sur la plage de Recife, son caractère acide avait encore une fois sauvé le coup aux deux sorciers. Le portoloin qu'ils devaient utiliser pour rentrer était limité à une utilisation pour trois personnes. Salomé qui n'appartenait pas à la Résistance, et qui craignait peu d'utiliser les moyens de transports moldus, avait tranché pour les deux sorciers:

- Vous prenez Baten avec vous et vous y allez. Moi, je vais aller me doucher et je rentrerai en avion demain... Vous avez intérêt à me rembourser l'avion!

En réalité, Salomé n'avait pas pris de douche. Il s'était débrouillé pour se rendre au consulat français de Rio tel quel, puant, blessé et fatigué, avec un bus de la cambrousse. Profitant de son accent français, il y avait exigé un rapatriement express vers Paris en prétextant qu'il avait été détroussé de tous ses biens alors qu'il pensait passer des vacances tranquilles à Fortaleza. Le consulat, craignant une publicité navrante pour leur image unie et de pleine maîtrise de la situation, n'avait pas posé de questions et Salomé avait bénéficié d'un convoi diplomatique pour regagner l'Europe.

A l'atterrissage, il avait appelé Kephren pour qu'elle vienne le chercher. Dès le lendemain, Kephren s'envolait à son tour pour la Nouvelle-Zélande.

La sorcière repoussa le plateau sans l'aide de sa baguette, et se tourna toute entière pour faire face à l'énergumène:

- Salomé Décameron. C'est à toi de choisir et tu sembles savoir les choix quand tout le monde est en panne... j'ai besoin de toi à côté de moi. Je sais que tu le peux, que tu le veux et que tu hésites parce que tu penses que ce n'est pas ta place. Mais, moldu ou sorcier, ça ne compte pas. Etre un Résistant, c'est aimer prendre les risques qui renverseront peut-être un jour la situation. Ca, je sais que tu le peux. Je t'ai vu. J'ai senti comme tu brûlais malgré toutes les questions que tu posais. Mens-moi et dis-moi que tu as détesté ça...

Kephren s'agenouilla sur le lit dans une position très solennelle. Elle avait rarement été aussi sérieuse. Elle pourrait se jouer de lui, là, tout de suite, retirer la nuisette, faire papillonner les paupières et prendre une voix de petite fille. Toutefois, elle ne respecterait le "oui" ou le "non", que s'ils lui étaient prononcés en plein connaissance de cause et sans entourloupe. Il fallait que ça soit son choix à lui. Mais elle voulait qu'il sache qu'elle croyait en lui. Avec, ou sans baguette.

Elle lui sourit.

Un oui ou un non ne changerait pas ses sentiments. Alors qu'il parle comme il le ressentait.
Jamais elle ne le jugerait.


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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeJeu 21 Oct - 18:22:46

●●● - Tu es une vile manipulatrice quoi que tu en dises, dis-je en me penchant vers elle pour attraper ses lèvres. Elle les a douces, goût café au lait et crème d’espièglerie. Je n’ai plus envie de sortir de cette chambre. Ses murs me protègent du futur qui déroulera son tapis d’emmerdes dès que j’aurais posé le pied dehors. Cet instant arrivera bien assez tôt. Pour l’instant, j’ai envie de profiter des paroles bienfaitrices de Kephren qu’une partie de moi avait besoin et envie d’entendre. De sa bouche à elle car je n’existe parfois que pour son regard. Cet assujettissement baltringue s’appelle l’amour. Sa bouche, tout ce qui en sort et qui m’aspire, tout ce qui aimante mon désir aux mots qu’elle prononce, les gentils, les tordus, les déplacés et les provocants. Sa bouche qui incinère toute tentative de discuter ce qu’elle a dit. J’ai envie de le prendre, de n’y rien changer, de n’y rien ajouter, de le garder jalousement comme un mot d’amour, comme un mot d’estime. Sa bouche, enfin, qui ne dit pas 'j’ordonne' mais 'choisis' et qui sait si bien fermer la mienne d’un baiser ou d’une réplique mordante. D'ici la fin de ce message, il faudra que lui rende la pareille.

J’aimerais que ce baiser n’en finisse pas. Derrière ce baiser, il y a la porte de la chambre. Derrière la porte, une volée de marches, après ces marches, un couloir mal rangé, à la fin du couloir, la porte d’entrée. Après la porte d’entrée, le reste de ma vie. Courte? Longue? Dès que j’aurais dit 'ok', je ne serais plus jamais sûr de rien. J’aimerais, alors, que ce baiser n’en finisse pas pour retarder le reste de ma vie de quelques secondes.

C’est très con comme un homme se met magiquement à croire en l’amour qu’il éprouve pour une femme quand elle lui témoigne la foi qu’elle a en lui. Je n’ai pas envie de l’aimer parce qu’elle m’aime. J’ai envie de l’aimer sans raison.

Jusqu’ici, je n’ai jamais été capable d’amour si je ne ressentais pas la réciproque. C’était trop dangereux d’aimer si on ne savait pas où le cœur allait se vautrer. Maintenant, contre sa bouche, je m’en fous. Elle peut bien se servir de moi pour ramener un autre membre à la Résistance, je m’en fous. J’aime me faire avoir par elle et ne jamais savoir ce qui m’attend. J’aime ça et je le déteste aussi. Je le déteste uniquement quand je ne l’ai pas vue venir. Sinon, ce n’est rien qu’un jeu qui nous distrait.

Si j’accepte ce que Kephren me demande aujourd’hui, c’est par amour. Pas pour la remercier ou par réciprocité. Ni par crainte de la décevoir, ni par vanité. Par amour.

Elle se trompe. Je n’ai pas envie d’entrer dans la Résistance. Oui. J’ai aimé me battre à ses côtés. Mais je suis tout bonnement incapable d’avoir envie de cette vie-là tous les jours. J’aime glander devant ma télé, amener ma fille au cinéma pour regarder Zac Effron galocher une minette en faisant des claquettes, cuisiner même si je rentre crevé de l’école, regarder un match avec mes copains, suivre le cours insouciant de ma vie. En sécurité. Je n’ai aucune prédisposition pour les missions suicides. Mais si elle me demande de le faire, je le ferai. Pour être avec elle. Pour la comprendre. Pour l’aimer, qu’elle soit en train de m’engueuler à cause de sa merde de balai que j’ai niqué en pensant qu’il servait effectivement à passer le balai ou qu’elle agite, comme un bonhomme, sa baguette phallique sous le pif d’une bête hideuse qu’on doit abattre. Je veux la connaître dans tous ses états.

Quand je me dis ça, je ne pense pas à moi. Je m’en fous de moi. C’est pas dans mes habitudes de me mettre en second mais je m’en fous cette fois. C’est trop bon, une fois dans sa vie, de penser avec deux cerveaux. Le sien (quelque peu défectueux pour la raison qu’elle est une femme et, qui plus est, sorcière) et le mien (parfaitement irréprochable).

- Ok. Résistant. Avec toi. Si tu meurs, je demande des dommages et intérêts à ton Sacha et si je meurs, je reviens vous faire une misère comme t'as jamais vu... à côté de moi, l'Exorciste, ça sera un conte pour enfants.

Putain! Ca déchire la bouche de dire 'ok' à une chose pareille. J’arrive pas à croire à quel point on est con quand on aime.

- Mais tu m’emmènes pas dans ton antre à freaks maintenant. Laisse-moi profiter de nous encore un peu.

De l’avantage d’être tout de même physiquement plus solide qu’elle, je peux l’allonger sans magie. Si elle disparait d’entre mes bras maintenant, je lui fais bouffer mon je t’aime.

Parce qu’il m’échappe au moment où je m’allonge sur elle. Je ne l’entends même pas. Il a glissé tout seul et il est allé se loger dans son oreille. Il n’a pas prévenu, il a pas dit 'Hé! Salomé! Attention, je vais sortir, prépare-toi à rougir!' Non. Ce bâtard de je t’aime m’a pris comme un traitre. J’ai même pas eu le temps de rougir. J’étais déjà enchevêtré dans ses cheveux, sur ses seins et son ventre. Ma langue a ripé en voulant traduire ce que mon corps s’apprêtait à lui décrire.

Ca a mis le temps, quatre, cinq, six ou sept secondes avant que le je t’aime tombé dans son oreille résonne dans mon cerveau. Je me suis raidi tout à coup. J’ai tout arrêté et je l’ai regardé en dessous de moi. Peut-être qu’elle n’avait pas entendu. Peut-être que j’avais encore le temps de le remettre dans ma bouche et de serrer les dents pour qu’il ne ressorte plus comme ça, sans prévenir.
Si elle a entendu, comment je pourrais tourner ça? Je pourrais lui faire croire que j’ai dit 'je sème...' Je sème quoi? Je... Je... Ben, je sème le vent, pardi. Non, elle va me coller une tempête. Je saigne? Non plus. Je vais pas m’ouvrir les veines pour cacher mon je t’aime dedans. 'Je sais'? Non. Je sais rien. Je t’ai...ma... mangé? Jeté me...ve...tu...il...nous...vous... merde... je te—me... ma..mo... mi... mo... mu ...men...ti? Je t’ai menti? Ah, ah! Je vais me prendre une bugne à coup sûr.

Non... J’avais pas envie de dire quelque chose d’autre, je crois. Pour qu’elle en soit aussi sûre que moi, je répète. Mais cette fois, j’en ai pleinement conscience:

- Je t’aime.

Et je rougis. Fuck! Ca va. C’est cool. C’est le bon 'je t’aime'. Celui qui fait surchauffer la machinerie, qui te met bien profond dans la merde, qui te relie à l’univers, qui donne un sens à ta vie, qui te donne envie d’exister.

Tu m’as bien eu."Putain, je t’aime, Kephren." ●●●



Dernière édition par Salomé Decameron le Mar 26 Oct - 23:45:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeVen 22 Oct - 20:39:57




Chapitre 3 ● Le moldu fait de la Résistance !

Salomé était un homme. Il n'en était pas la version 0.1. Il avait un programme intégré qui le mettait malgré lui au-delà de beaucoup d'autres. Une sorte de trojan contrôlé par un hacker super puissant qui pouvait s'infiltrer partout dans le disque dur de Kephren et contaminer sa carte mère. La carte mère venait d'être expédiée ad patres par un énième bug du programme Salomé. Il fallait tout formater, tout réintégrer, tout reprendre à zéro sinon Kephren allait finir à la casse.

Elle était allongée et elle le fixait comme si son bug allait être réparé illico presto par son antivirus naturel, aussi connu sous le nom de "sa dérision". Bloquée sous le poids de son corps, il lui semblait pourtant que Salomé n'avait pas l'intention de bouger ou de reprendre ce qui venait de lui échapper. Après un silence où son processeur surchauffait, Kephren le vit rougir avant de confirmer les mots qui s'étaient envolés naturellement, sans qu'il y fasse attention.

Elle sourit très fort. Elle sourit si fort qu'il lui fallut transformer en rire l'émotion qui lui montait. Salomé était un homme qui n'avait rien de la version 0.1. Il venait de s'upgrader en 2.0 et il valait bien plus que deux sorciers s'il était son homme.

Elle n’osa pas lui retourner le "je t’aime" sinon il allait littéralement flipper. Mais si elle ne disait rien, il était bien capable de penser qu'elle ne l'aimait pas. En fait, elle ne s'était jamais posé la question auparavant. Elle se sentait bien avec lui, malgré toutes leurs disputes, et ça lui suffisait. Dire "je t'aime" était un peu la réalisation verbale qui se faisait témoin de ce qui nous taraudait. Connaissant son sujet, elle connaissait la difficulté que Salomé avait à verbaliser ses sentiments. Elle l'avait vu tellement de fois muet en face de sa fille. Ses yeux brûlaient d'amour pour elle. On aurait dit qu'il voulait la dévorer toute crue mais, quand elle repartait le dimanche soir pour aller chez Elsa et qu'il avait le cœur brisé d'avoir à attendre cinq jours avant de la revoir, il ne laissait jamais aller les effusions. Il gardait son amour terré comme une vieille bête sauvage. Ce souvenir ne donna que plus de valeur au bug dont il avait été victime. Ce n'était pas la première fois que le corps de Salomé parlait plus vite que sa tête.

Alors, dira ou dira pas ?
Dira pas... Smile

Pour ne pas l'effrayer, au lieu de le lui dire, Kephren décida de lui montrer. Sa confidence impromptue avait éveillé le besoin qu'elle avait de le sentir contre elle. Plus encore que maintenant. Elle avait arrêté son rire joyeux contre sa bouche et, petit à petit, son baiser se fit moins chaste. Plus passionné.

Ils s'abîmèrent dans une activité qui ne nécessitait aucune sorte de magie et de paroles. Si l'acte amoureux avait été un tour de magie, Salomé aurait été un grand sorcier. Kephren ne se fit pas prier pour profiter du talent charnel de son compagnon. On ne faisait pas l'amour de la même façon quand le traître vocabulaire avait formulé l'état immuable de ses sentiments. Elle mit dans ses gestes plus de lenteur et de passion. Chaque caresse comptait, car elle les redécouvrait. Ce n'était plus juste Salomé le moldu qu'elle avait en elle mais Salomé. Salomé je t'aime aussi. Salomé sauvage. Salomé tout nu, jusqu'à dans son âme.

Ils ne sortiraient pas de cette chambre pendant trois jours.
Comme il fallut bien se nourrir, ils finirent par s'évader de leur tanière à la recherche de quoi manger.
La bonne excuse pour se rendre, aussi, auprès de Sacha et valider l'adhésion de Salomé au parti.

Ils ouvrirent la fameuse porte qui menait vers le reste de leur vie. Kephren prit la main de Salomé et l'entraîna dehors. Elle ressentit chez lui comme une hésitation. Il savait où elle voulait l'emmener et malgré son acceptation, il y avait de l'hésitation.

- Tu peux encore changer d'avis, lui dit-elle.

Elle n'obtint pas de réponse. Il se mit à marcher à côté d'elle. Elle évita de lui demander s'ils pouvaient se rendre à Poudlard en transplanant pour préserver encore un peu la bonne humeur du moldu.

* Quoique si je l'endors et qu'on transplane, il n'en saura jamais rien. *

Elle lui décerna un regard mutin et machiavélique. Elle allait en entendre parler de ça ! Mais tant pis !
Elle s'arrêta soudain de marcher au carrefour de Canary Road et de la rue de Salomé. Elle l'embrassa très fort. Il fut si surpris du siège qu'il se laissa gagner.

Elle écarta juste son visage le temps de voir ses yeux vert écarquillés comme deux points d'interrogation :

- Je t'aime, Salomé.

Il était stupéfait. Pendant trois jours elle avait gardé le silence et elle lui sortait ça comme une envie de pisser. Trois jours où elle s'était battue pour ne pas se laisser transporter par le besoin de lui retourner son témoignage d'amour.

Elle fit une petite moue en se blottissant contre lui pendant que sa main partait à la quête de sa baguette. Elle l'aimait sincèrement. Elle était fière d'être avec lui. Elle avait son oreille posée contre son cœur et elle l'écouta battre. Par un sortilège de stupéfixion informulé, elle cristallisa son expression étonnée et les fit transplaner jusqu'à la route qui menait à Poudlard.

Elle le délivra de l'enchantement sans avoir écarté son oreille de son cœur. Mais quand il reprit ses esprits, elle se jeta une nouvelle fois sur sa bouche pour l'empêcher de hurler :

- Je t'aime ! Je t'aime ! Je t'aime ! Alors la ferme !!
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Salomé Decameron
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MessageSujet: Re: La grâce des choses qu'on ne dit pas   La grâce des choses qu'on ne dit pas Icon_minitimeMar 26 Oct - 23:44:28

●●● - Non! La ferme, rien du tout! Tu m'as fait transbaluté par surprise! You bloody cursed me! You fucking bloody cursed me!

Même ceux qui n'étaient pas bilingues anglais pouvaient comprendre que je n'étais pas super content. J'étais vert, au sens figuré, et blanc, au sens propre. J'étais sans doute aussi un peu rouge. Ses baisers essayaient de me faire taire pour m'empêcher de râler. Première analyse. Mais la deuxième analyse est la suivante: ses baisers me servaient de prétexte pour ne pas avoir à réaliser pleinement qu'elle m'avait avoué ses sentiments.

'De la façon la plus énervante qui soit. C'est sûr.'

Je ne veux pas faire de dissertation là-dessus. Je suis crac, croc, tout ce qu'on veut, de cette nana. Je suis fou d'elle. Heureusement qu'on a transpamachin. Ca peut me servir d'excuse pour cacher l'air dadais que je dois avoir derrière les cris.

Comme je suis très content qu'elle m'aime, qu'elle me l'a dit et que je n'ai plus à m'assassiner la raison en me demandant si j'ai pas été un peu trop con de lui avouer si vite mes sentiments puisque madame a mis des plombes à me répondre, je profite du chemin pour continuer de râler. Tout y passe. Je plonge dans un monologue digne d'une farce en quatre actes.

ACTE I, fini la magie sous mon toit. La baguette reste dans la poche. Les balais dans le placard. Les potions dans la malle et aucun objet moldu sorti d'usine sans avoir la propriété de voler n'a le droit de planer à travers mon salon, ma salle de bains, ma chambre, mon jardin et mêmes mes toilettes! Les objets, sauf s'ils sont des avions, des hélicoptères ou des frisbees, sont fait pour rester potes avec la gravité.
ACTE II, interdiction de faire de la magie sur son mec. Quelle que soient les circonstances, on ne fait pas planer son mec dans les airs, on ne le transplaluche pas d'un bout à l'autre de la planète, on ne lui change pas sa coupe de cheveux par surprise avec un sortilège de brushing quelconque, on ne lui fait pas boire de potion magique dégueulasse.
ACTE II, on engraine pas la fille de son mec dans la magie. Et on ne cuisine pas sorcier. C'est monsieur qui cuisinera s'il le faut.
ACTE IV, si un jour on fait des enfants avec son mec moldu, la meuf sorcière n'a absolument pas le droit - j'ai répété trois fois pour lui montrer que je disais quelque chose de très important - absolument pas le droit d'en faire un bizarroïde à baguette.

- Je te jure, Kephren, je déconne pas. Tu me fais pas des abracadabras en culottes courtes qui feront transpalucher leur père dans tous les sens.
- Tu... tu veux qu'on ait des enfants ? questionne-t-elle avec un sourire réjoui.

Alors voilà! Je dis quelque chose de très important et elle ne retient qu'une partie de ce que je viens de dire.

- Bah oui, lui ai-je maugréé exaspéré. Ca me semblait évident mais ça ne devait pas l'être pour elle.

Soudain, j'ai une vision d'horreur. Je m'arrête de marcher à travers cette forêt broussailleuse dans laquelle nous nous sommes enfoncés. Je me tourne vers elle avec un air suspicieux et, très sérieusement, je lui demande:

- Les sorciers... vous... vous ne pondez pas, rassure-moi. Vos enfants ne naissent pas dans œufs vert fluo ou dans une chrysalide en plein milieu du salon?

Elle éclate de rire. Je ne trouve pas que ça soit drôle. Si elle accouche par l'oreille, je ne suis pas sûr d'avoir envie d'être là pour voir ça ce jour-là.

- Tu m'aimeras quand même si je te dis que les sorcières ont une grossesse de deux ans, qu'ensuite elles pondent leur œuf - rouges, pas verts, gros bêta - dans un milieu aqueux et qu'elles doivent encore les couver pendant quarante sept jours avant que l'enfant vienne au monde ? Donc, je privilégie la salle de bain, si tu veux savoir... pas le salon.

- C'est pas vrai?

Je suis redevenu blanc. Et vert. J'ai envie de vomir. Elle me frappe à l'épaule et se remet en marche:

- Tu ne m'aimes pas vraiment. Tu ne me prends pas comme je suis...
- Si. Si! Bien sûr que je t'aimerais toujours mais... deux ans?!

Je suis trop naïf. Pourquoi je ne comprends pas qu'elle se fout de ma gueule? Pour ma défense, en six mois, j'avais vu tellement de choses extravagantes, que plus rien ne me paraissait impossible.

- Oui. Deux ans. C'est pour ça qu'il n'y a pas beaucoup de sorciers. C'est plus long à faire qu'un être humain.
- Qu'est-ce que tu essayes de me dire? Que les humains sont bâclés parce qu'ils sont fait en neuf mois?

Elle m'a raconté des salades sur tout le chemin qui nous a menés en face d'une grosse crevasse où elle disait que c'était le château de Poudlard. L'endroit où elle faisait ses études. Autant dire que j'étais sceptique. Je ne voyais que du vide avec un tas de ruines. Un instant, j'ai eu peur qu'elle ait perdu la tête. Elle fantasmait un bâtiment qui n'existait pas. Ou, peut-être, que les sorciers pouvaient se contenter d'apprendre, automne comme hiver, assis sur trois colonnes de granit avec des tablettes à hiéroglyphes sur les genoux. Toujours était-il que ces ruines n'auraient pas accueilli plus de trente personnes... mille si on les faisait assoir sur l'herbe... elle qui m'avait parlé de centaines d'étudiants, je commençais à la trouver un peu menteuse. Elle m'a expliqué que bon nombre des constructions sorcières étaient invisibles pour les moldus. Ca s'appelait "incartable" et c'était une protection.

- Rends-le "cartable" sinon je ne vois pas comment je pourrais entrer dedans.

Elle a pointé sa baguette sur un tronc d'arbre. Instinctivement, je me suis écarté d'elle. Depuis que j'ai vu ce que provoquait ce minuscule bout de bois sur un être, et même sur un loup-garou, j'ai peur qu'elle se trompe un jour de formule et qu'elle m'envoie socialiser avec la camarde.

Une porte apparaît dans le tronc. Comme Alice, elle me propose d'entrer dans le trou qui s'est formé pour atteindre les sous-sols du château.

- Il y a des dragons dans ce château?
- Mais non, Salomé! Arrête de faire le pitre...
Je suis rassuré. J'entre. Elle attend que je sois rentré et que la porte magique se soit refermée pour ajouter:
- A tout casser, tu croiseras des fantômes.
- Keph'!

Je me retourne pour m'en aller mais l'issue a disparu. Il n'y qu'un mur de pierre froid sans aucune trace de passage. Je soupire et résous à avancer.
J'attrape sa main et nous descendons une suite d'escaliers interminables. Certains bougent seuls - autant dire que ces escaliers, je ne les aime pas -, d'autres sont fixes et mènent à divers corridors que nous empruntons silencieusement.

- Tu sais, Kephren, lui dis-je pendant le chemin, s'il le faut, je te ferai une salle de bains pour que tu pondes tranquillement.

J'avais derrière la tête l'idée que je préférais qu'elle ait sa pièce à pondre plutôt qu'elle envahisse ma salle de bains avec ses œufs. Il fallait aussi qu'elle sache que je ferai des concessions. Deux ans, c'était long quand on avait envie d'être père. Mais là, c'était beaucoup d'un coup. Je devais déjà m'habituer à l'idée que ma sorcière bien-aimée pouvait à elle seule faire des choses dont je ne serai jamais capable et qui feraient peut-être un jour défaut.

Elle a sourit en me disant qu'elle avait oublié de corriger: la grossesse des sorcières duraient neuf mois, il n'y avait pas d'œuf rouge ou vert fluo et encore moins de salle de bain où elle devait pondre.

- Je suis une sorcière Salomé, pas une extraterrienne.
- Extraterrestre, on dit.
- Oui, ça.

C'est idiot mais j'étais tellement heureux que je n'ai pas pensé à râler.

- Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant? me risquai-je à demander.

Le décor avait changé. Nous étions réellement dans ce qui ressemblait aux catacombes d'un château. Plusieurs torches brûlaient, accrochées aux murs, infestant l'atmosphère d'une aura de film d'épouvante. Kephren avait éteint sa baguette et nous commençâmes à croiser des gens qui la saluèrent avec déférence. Aucun ne me regarda de travers. Moi par contre... ●●●
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