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 La plus grande machine humaine — pv Wellan

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Senna Limeworth
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MessageSujet: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeMar 28 Aoû - 21:58:26

    Parfois, il y avait des jours avec et des jours sans. Des jours oubliés, des nuits à venir. Des jours qui passaient trop vite et d'autre où la fin de la journée se faisait attendre. Et il y avait les fois où la littérature et toute la poésie du monde n'arrivait pas à décrire suffisamment les envies de meurtres qui envahissaient occasionnellement Senna face à sa colonie de vacances. Parce qu'une meute de loup-garou au mois d'Aout était nettement pire qu'une bande de gamins en vacances débarquant dans une nouvelle ville. Sauf qu'on pouvait espérer fatiguer les petits monstres à coups d'activités et de visites de musée, la tâche était en revanche beaucoup moins simple dans un coin paumé de l'Angleterre, surtout quand la seule chose qu'il y avait à faire c'était … rien justement. Surtout que la pleine lune était déjà passé et qu'ils pouvaient rêver pour aller se dégourdir les pattes après ça. Déjà qu'ils avaient eu des problèmes à propos d'habitants à quatre pattes d'une ferme massacrés, autant ne pas tenter le diable en laissant les responsable se balader en ville. À tous les coups, deux ou trois fermiers en pétard auraient la bonne idée de prendre leur fourche pour aller apprendre la vie au premier lycan qui leur passerait sous la main. Ce n'était pas tant ça qui dérangeait Senna, elle savait que certaines personnes de sa meute auraient bien eu besoin qu'on leur apprenne un peu la vie, juste histoire de, mais elle tenait à sa tranquillité et à celle de sa meute. Et même si les torches, les fourches et les balles en argents soient un peu dépassés - sauf pour les quelques cinglés qui croyaient être Van Helsing ressuscité - Senna et sa bande de bras cassés n'étaient en revanche pas à l'abri du pétition massive pour leur départ. Et même s'ils avaient d'autres propriétés transformées en mini-hôtel ailleurs en Angleterre pour accueillir tous les membres de la meute, les invités et ceux qui ne faisaient que passer, Senna préférait Maidstone et sa campagne environnante, c'était nettement mieux qu'Oxford, par exemple, ou Cambridge, ils avaient beaucoup de liberté, soucieux de prendre toutes les précautions pour ne pas tomber sur un étudiant moldu un peu éméché et malchanceux.

    Mais Senna avait compris son erreur dès la deuxième semaine des vacances, quand elle leur avait donné carte blanche en comprenant qu'elle n'allait pas devoir en mobiliser quelques uns à l'improviste pour une mission made in Opposition au fin fond des coins les plus reculés du monde. Ils s'étaient alors mis à lézarder, et dès qu'ils avaient pris ce rythme, alors là, ce n'était même plus la peine d'essayer de leur demander un coup de main pour transporter un vulgaire fait-tout remplis de pâtes bologneses de la cuisine au salon, comprenez les, pauvres petits bouts de choux, c'était trop fatigant pour eux. Et cette saleté de manie de ne rien faire, de s'étaler comme une masse informe sur toutes les surfaces solides à portée de main commençait sérieusement à porter sur les nerfs de Senna. Du genre vraiment, sans compter qu'elle ne pouvait même pas espérer avoir le moindre coup de main de John, trop occupé dans son héroïque mission pour sauver tous les loup-garous du monde pour daigner les honorer de sa présence, et non seulement il ne faisait absolument rien - comme les autres membres de la meute - mais en plus il continuait à leur envoyer des gens de passage, des loup-garous qui avaient besoin de ressourcer. Comme si en plus elle avait que ça à faire d'héberger des crétins en quête d'eux même en plus de la tripotée de bras cassés qu'elle se trimballait déjà en temps normal. Il y avait des limites à tout quand même, d'accord, elle voulait bien supporter les membres de sa meute, même s'il lui fallait pour ça une bonne dose de courage tous les matins, elle voulait faire à manger et quelques bricoles biens sûr, mais pas s'occuper de toutes les tâches comme si elle était une vulgaire elfe de maison attachée au domaine. Il était hors de question qu'elle s'occupe de tout toute seule en plus ! Alors aux grands maux les grands moyens, des moyens drastiques se devaient d'être employés.

    Levée à quatre heures et demie, dans les chambres à cinq heures moins le quart en train de hurler pour réveiller les zouaves, Senna admira la petite bande levée, habillée, à peu près réveillée mais mobilisée et prête à partir pour une mission - qui bien évidemment n'existait pas - dans le salon rangée en rang d'oignon à cinq heures vingt. Elle les envoya à pied dans un champ lointain où ils étaient censés trouver un portoloin pour une destination inconnue qui pouvait partir n'importe quand à partir de six heures et demi et qu'ils devaient à tout prix trouver pour partir en mission. Avec quelques privilégiés - tous ceux qui avaient participé aux tâches ménagères ces derniers temps sans râler (ils étaient six) et qui avaient eu le droit de rester - et des invités curieux de voir ce qui passait dans la vie d'une meute, Senna les regarda s'éloigner avec un grand sourire avant d'aller se recoucher, très vite imitée par les autres. Levée de nouveau vers neuf heures du matin, la différence dans le salon était flagrante : pas de restes de petits-déjeunes abandonnés sur la table, pas de lait ou de beurre à moitié fondu pour avoir été oublié en plein soleil, pas de regards vitreux et de silhouettes avachies devant la télévision à fond les ballons, pas de disputes devant le lecteur de Dvd portable, pas besoin d'ouvrir la bouche pour hurler. La liberté en somme. Senna esquissa un sourire et monta prendre son petit déjeuner à l'étage avec Ophelia et Hadley (les grandes cuisinières de la semaine) ainsi qu'une petite femme grise à la mine triste (Senna avait crut comprendre qu'elle venait juste d'être transformée) et un grand personnage mince et long de partout (qui lui semblait plutôt bien vivre sa condition et même envisager sérieusement d'intégrer la meute, dont le rythme de vie semblait l'amuser). Mis à part Keenan qui faisait n'importe coin comme d'habitude, la maison était silencieuse, un vrai plaisir, tellement silencieuse que Senna put aller lire sereinement un livre en sachant qu'elle allait enfin pouvoir avancer dans sa lecture sans maux de tête et sans avoir à s'arrêter toutes les cinq minutes pour aller régler un problème.
    Très vite, elle se rendit compte qu'elle s'ennuyait.
    Comme un rat mort en fait.
    Et que la maison semblait un peu plus sentir la poussière maintenant que tout était immobile et silencieux. Quelle angoisse. Et elle avait été suffisamment intelligente et menaçante pour être sûre d'être tranquille au moins jusqu'à quinze heures, si on ne comptait pas les coups de téléphone que ses petits protégés allaient finir par lui passer pour demander des directives. Senna soupira et s'accouda à la fenêtre en s'éventant avec son livre. Une silhouette se profilait le long de la grande grille de fer, et elle venait vers eux. Senna esquissa un grand sourire avant de se retourner vers Keenan, occupé pour une obscure raison à essayer d'attraper le Cluedo pour Pia, le seul jeu de socièté qui se trouvait bien sûr au fond de l'armoire et hors d'atteinte. Irrécupérable ce gamin.

      « Tu vas tomber »


    Elle préférait l'avertir, la pile de seaux qu'il avait empilé pour se faire une échelle au lieu de prendre une chaise et un balais comme n'importe quelle personne normale aurait eu l'idée de faire, ne semblait pas très stable, et puis à force de l'avoir sur le dos, Senna commençait à le connaître lui et ses foutus empilements qui ne tenaient absolument pas. À croire que s'être cassé le coude en dévalant l'escalier tête la première après être tombé d'un tas de cartons la dernière fois qu'il avait voulut changer l'ampoule du palier du deuxième étage ne lui avait pas servis de leçon. Senna détourna le regard pour regarder la silhouette, le silence l'avait dérangé au point qu'elle n'avait même pas fait attention aux bruits de l'exterieur, il fallait vraiment qu'elle se reprenne, elle n'avait pas du tout envie de se retrouver de nouveau avec les voisins furieux du raffut … Le bruit que fit Keenan en tombant ne se fit pas attendre, la jeune femme referma son livre et le balança dans un fauteuil abandonné avant de rejoindre Pia qui aidait déjà le garçon à se relever.

      « Pia, va dire aux autres de dégager du salon, je crois qu'on va avoir de la visite. Keenan, occupe toi du thé »


    La jeune femme hocha de la tête et disparut dans le couloir, Senna put entendre par la suite ses pas dans les escaliers, elle était peut-être jeune cette gosse mais au moins, elle, prenait les escaliers au lieu de se laisser glisser sur la rambarde. Enfin, Senna pouvait bien parler, en ce qui concernait l'escalier, elle était souvent la première à montrer le mauvais exemple. Puis elle se retourna vers Keenan qui n'avait pas bougé et qui la regardait à présent comme si elle venait juste de lui demander de lui décrocher la lune.

      « Allez, bouge toi, grosse feignasse, et demande à Wynter ou à Garett de faire du thé, je veux pas que tu mettes ne serait-ce qu'un doigt de pied dans la cuisine »


    Un sourire sur les lèvres, elle descendit ensuite les escaliers calmement, après tout, ce n'était pas comme si leur visiteur allait traverser le jardin en courant, pour aller se poster près de la porte et l'ouvrir, avant qu'il ne toque, sur un jeune homme de l'âge de Pia à peu près.

      « Bienvenu. Je peux faire quelque chose pour toi ? »


Spoiler:
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Wellan Jackson
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeMer 29 Aoû - 12:39:31

Lentement, avec la douceur d'une maîtresse aimante, la nuit prenait possession du monde. Tandis que les couleurs chaudes et verdoyantes de l'été disparaissaient derrière un voile de mélancolie et de ténèbres, le pâle éclat de la lune peinait à séparer ciel et terre. Tels des géants assoupis, de noires collines veillaient au loin dans un horizon mystérieux. Accoudé sur le rebord de sa fenêtre, Wellan regardait le lointain, tout en se posant une multitude de questions. Chaque nuit, il avait peur de croiser le regard d'une pleine lune menaçante, le rendant incontrôlable et sauvage.

Il repensait à cette stupide nuit où il s'était aventuré dans les bois près de Liverpool avec ses deux meilleurs amis Anne et Ross. Pourquoi cette malédiction lui était tombée dessus alors qu'il n'avait rien demandé ? Pourquoi lui et pas ses amis ? Il ne comprenait toujours pas. Il avait été un jeune homme ordinaire jusqu'à présent, adopté depuis l'âge de ses 7 ans par des parents en or. Des gens attachant qui ne portaient en aucun cas une autorité prédominante sur Wellan, ni même une inquiétude démesurée. Il parcourait très souvent les bois en compagnie de Ross et Anne avec qui il s'imaginait tout un tas d'histoires invraisemblables. D'origine sorciers, bien qu'il ne se souvienne plus de ses parents biologiques, Wellan n'avait aucune crainte de croiser des bêtes mythiques ou des créatures magiques dévoilant un aspect sombre et démoniaque. Comme tout sorcier qui se respect, jamais il ne se baladait sans sa baguette magique.
Cette nuit là pourtant, sa baguette ne lui avait pas servit. Une course effrénée dans les bois sombres, à en perdre haleine, poursuivit par une bête mystérieuse. Il n'avait pas vu son visage, mais simplement entendu son grognement. Une créature des ombres qui avançait plus vite que le vent, qui murmurait une mélodie à vous dresser le poil.

Il avait courut une bonne distance, perdant Anne et Ross de vue. Seule la pleine lune éclairait un passage d'une lueur argenté sur un tapis de feuilles mortes et de fines branches. Wellan se rappelait encore de cette odeur de forêt sauvage, mélangeant la fin de l'été et le début de l'automne. La créature s'était faite plus proche, plus menaçante. Bien que le jeune sorcier fusse assez vif d'esprit pour dégainer sa baguette magique, l'ombre lui agrippa la jambe et l’entraîna dans les profondeurs d'une forêt méconnaissable. Wellan avait beau hurler, son cris semblait être étouffé par une force invisible. Lorsqu'il sentit le souffle rauque de l'animal derrière sa nuque, il tomba instantanément dans les pommes.

A son réveil, le jeune sorcier se retrouvait avec une morsure d'environ quatre pouces de long sur les côtes. Une morsure qui lui brûlait les entrailles et qui l'empêchait de se relever sans souffrir le martyr. La lune se retrouvait derrière les feuillages des arbres aux couleurs brûlées de l'automne. Wellan ne comprit pas de suite ce qu'il était, pourquoi avait-t-il survécu à cette mystérieuse attaque, et surtout pourquoi agissait-il bizarrement.

A sa rentrée à Poudlard University, Ross et Anne remarquèrent un changement considérable dans le comportement de Wellan. Il se trouvait toujours la tête ailleurs, se trouvait être bien plus réceptif aux sons, avait une meilleure tenue en sport et semblait être plus lunatique qu'à l'ordinaire. Le plus étrange était sûrement la guérison spontanée de son énorme blessure. D'ailleurs, Wellan ne semblait ne plus vouloir manger de légumes, ni de fruits. Il était totalement obsédé par la viande et surtout la viande crue. Ross qui s’inquiétait particulièrement pour son ami, s'était entiché du rôle de bibliothécaire en passant des journées entière à comprendre le comportement du jeune sorcier. Après de longues recherches, il en conclu que Wellan s'était fait mordre par un alpha qui l'avait transformé en loup-garou. Bien sûr, l'idée même d'appartenir à la classe non humain ne convenait pas à Wellan. D'ailleurs il n'en crut pas un traître mot. Mais Anne qui avait observé le comportement incompréhensible du jeune sorcier, lui prouva avec ferveur qu'il était atteint de la malédiction de lycanthropie.

Wellan appréhendait avec amertume la nuit de pleine lune. Il ne se voyait pas transformé en loup-garou dévoreur de chair. Il s'était plongé dans de nombreuses recherches, lisant la plupart du temps les folklores de cette malédiction. Il ne savait pas bien ce qu'il fallait croire ou non, mais il s'était juré de s'attacher à de solides cordes à un arbre massif, les nuits de pleine lune. Ses amis essayèrent de l'aider tant bien que mal pour lui procurer une potion tue loup, mais visiblement celle-ci n'avait pas vraiment les effets envié par le jeune lycan.

Continuer ainsi était peine perdue. Plus Wellan s'interdisait à être loup-garou, plus l'envie de tuer grandissait. Même sous sa forme humaine il devenait violent, asociale, taciturne. Il agissait en loup solitaire et devenait de plus en plus distant avec ses amis. L'année scolaire était passée et son obsession pour ce qu'il était devenu grandissait dangereusement. Ses résultats scolaires étaient juste bons, mais loin de refléter ses compétences intellectuelles. Ses professeurs lui avaient même demandé s'il pensait être apte à continuer en troisième année, vu son attitude quelque peu distraite en classe.

Wellan se retourna vers son lit, se laissa tomber lourdement et ferma les yeux.

Le lendemain matin, le jeune homme remplit son sac à dos d'une carte, de deux sandwichs au jambon et se munit de quelques habits de rechange. Il avait entendu dire qu'une meute de loups garou logeait à Maidstone dans une petite demeure situé au lauré du bois. Le jeune homme sorti sur la pointe des pieds et une fois dehors il chevaucha son balai magique. Les nuages gris dominaient le ciel, portant une lourdeur humide qui semblait pouvoir éclater à n'importe quel moment. Wellan espérait de tout cœur ne pas tomber au centre d'un orage et arriver à destination en un morceau.

Le regard vigilant, l'esprit aux aguets et de la frustration plein les baskets, Wellan passa de basses collines couvertes de chardons et traversa plusieurs villes à tristes mines. Quand il eut atteint Windsor, ville située non loin de Londres, le ciel se déchira et l'orage, retenu depuis plusieurs jours, éclata enfin. De puissantes flèches de pluie brisèrent les cieux, s'écrasant sur la terre desséchée des sombres vals, et de violents éclairs illuminèrent les ténèbres. Cette tempête était une contrainte pénible à supporter. En traversant un hameau à proximité de Tonbridge, Wellan franchit un pont gardé par une douzaine de tuniques noires détrempées et solidement armées. Des hommes de l'Opposition sûrement. Ils surveillaient les environs et Wellan n'avait d'autres choix que de descendre de son balai pour continuer sa marche à pied. Leurs bouches saluaient aimablement. Toutefois, dans leurs yeux belliqueux, Wellan devina la venue de jours sombres.

Wellan était trempé jusqu'aux os et enfin arrivé à Maidstone il crut voir ses jambes fléchir sous la fatigue. Ça faisait bien plusieurs heures qu'il volait dans les airs et les trois heures de marches supplémentaires sous une pluie battante n'avait en rien sauvé sa ténacité. Il s'écroula sur un sol boueux, regardant de ses yeux perçant un portail en fer forgé qui se dressait devant lui. Une belle demeure se situait en retrait, ressemblant vaguement à un Manoir de l'ancien temps. Wellan posa ses mains sur le portail, qui s'ouvrit dans un grincement strident, laissant place à un chemin étroit bordé d'une haie de plusieurs pieds de haut, mal entretenue.

C'est le visage crasseux, les vêtements trempés et les lèvres violettes que Wellan se présenta sous le porche de la battisse. A peine eut-il le temps de frapper à la porte, qu'une jeune femme lui ouvrit, un air amical et lumineux se dessinant sur son visage. Sans aucune tergiversation, il bomba le torse et prit une grande inspiration avant de prendre la parole.

- Heum et bien ... c'est ici que je peux trouver John et Senna ? J'aurai quelques questions à poser, dit-il tout en se contenant de ne pas grelotter devant la belle jeune femme.
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Senna Limeworth
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeDim 2 Sep - 20:56:34

    Senna ne prit même pas la peine d'essayer d'être discrète en le dévisageant de haut en bas. L'amabilité et la cordialité chez elle fanaient en général très vite. Une question de patience qu'elle n'avait apparemment pas. Dommage qu'elle ne puisse pas Wynter ou Gina s'occuper d'ouvrir la porte, elles étaient toutes deux beaucoup plus patientes et amicales que ne l'étaient Senna. Problème, c'est qu'elles ne savaient pas reconnaître les quelques personnages à qui il ne fallait surtout pas ouvrir la porte ou ceux qu'on emmenait directement dans les salles du rez-de-chaussée pour causer affaire et faire en sorte qu'ils ne recontrent pas les autres locataires du manoir. Et puis de toute façon, elle avait un sale caractère, il allait bien s'en rendre compte à un moment ou à un autre, alors le plus tôt était certainement le mieux. Surtout s'il venait pour se plaindre des ravages que les autres avaient pu causer. C'est qu'ils en avaient souvent eu des comme ça « Machin a tué tous mes poulets ! J'exige un remboursement immédiat ! » « Truc Bidule a renversé ma fille à vélo l'autre jour ! Est-ce comme ça que vous tenez vos monstres ? » « Mr Trener nous avait promis qu'il n'y aurait pas de problèmes … » et patati et patata. Les râleurs l'énervaient plus que les mecs des impôts. Senna le scanna derechef, essayant de déterminer s'il n'avait pas le petit quelque chose des agents des impôts. Mais il avait surtout l'air d'un gamin exténué et frigorifié. Elle pinça des lèvres, quelque chose l'embêtait un peu. D'habitude ceux qui venaient ici savaient déjà qui ils allaient trouver, en général c'était même John qui les orientait par ici … Celui là n'était apparemment pas du tout sur de rien du tout. Mais bon, il faisait froid et elle n'était pas non plus complètement cruelle. Elle reprit son sourire et s'effaça en tirant la porte sur elle pour lui ouvrir le passage à l'intérieur de le maison et le laisser entrer, refermant la porte derrière lui, jetant un regard dépité à la pluie dehors. Franchement, il pleuvait trop pour un mois d'Aout, c'était franchement déconcertant. Quand on songeait qu'il avait fait une chaleur infernale tout le mois et que les vacances se terminaient sous des trombes d'eau, c'était à se demander si le préposé à la météo ne se fichait un peu beaucoup d'eux. Elle songea avec un pincement au cœur et une folle envie de rire à ses pauvres louveteaux coincés sur une colline boueuse à encaisser la pluie depuis six heures du matin.

      « Je suis Senna. Senna Limeworth. Et pour les questions … ça reste à voir. »


    Elle jeta un regard à ses bottes boueuses qui laissaient pleins de trace de boue sur le plancher de l'entrée. Bon, en théorie, elle était censée tenir propre la maison. Mais en théorie, elle n'avait pas signé un contrat de femme de ménage. Sans compter qu'en pratique, une maison remplie de lycans qui allaient joyeusement gambader toutes les pleines lunes dans la campagne environnante était souvent remplie de gadoue. Un peu trop au gout de certains, mais il fallait un juste milieu, et puis la moitié d'entre eux étaient des sorciers. Enfin bref. Senna sortit sa baguette et l'agita, faisant disparaitre les traces sur les sol et la boue des bottes de l'étranger avant de remonter son regard vers lui sans un sourire d'excuse ni rien. Elle nota au deuxième coup d'œil le balai qu'il tenait toujours.

      « Tu peux laisser ton manteau et ton balai ici, je te promets qu'ils seront toujours là tout à l'heure quand tu reviendras les chercher. Bon suis moi. Je pense que tu ne cracheras pas sur une bonne tasse de thé et on en a sur le feu »


    Elle remonta les escaliers en essayant de ne pas aller trop vite, se rendant compte que le jeune homme avait l'air trop fatigué pour pouvoir suivre son rythme et étant donné qu'elle avait passé toute la matinée occupée à … et bien à rien faire, elle débordait peut-être un peu trop d’énergie. Quelque part dans le manoir, le téléphone sonna. Senna releva la tête, s'attendant à l'entendre bien vite s'arrêter parce que quelqu'un aurait la bonne idée de décrocher. C'était quand même ça le but de sa punition, elle espérait qu'au moins ceux qui restaient encore avaient compris la leçon et allaient se rendre un peu utile. La jeune femme jeta un coup d'œil par dessus son épaule pour s'assurer que le jeune homme était bien toujours derrière elle.

      « Hey ! Senna ! J'ai Jamie au téléphone qui dit qu'ils ont peut-être raté le portoloin, je lui dit quoi ? »


    Senna leva la tête pour apercevoir le visage de Keenan penché vers elle du troisième étage, le combiné du téléphone dans la main, le visage radieux, sûrement de ne pas être dans le groupe de punis qui devaient très certainement être en train de se geler dans un trou paumé.

      « Dis lui de se débrouiller comme un grand et dis lui aussi pour lui et pour les autres que c'est pas la peine de revenir tant qu'ils n'ont pas rempli leur part du marché. Ils n'ont qu'à trouver une solution »


    Elle se retourna vers l'autre en lui faisant signe de lui emboiter le pas vers le salon. En haut, la tête de Keenan avait disparut et son ricanement emplit la cage d'escalier, vite remplacé par sa retranscription personnelle du message. Elle songea qu'il se serrait sûrement moins fendu le lard s'il s'était retrouvé parmi ses camarades sous la pluie, mais bon, des fois, l'information n'atteignait pas forcément son cerveau, et il ne servait à rien d'insister.

      « C'est pas là si tu veux bien me suivre »


    Senna jeta un coup d'œil dans le salon pour vérifier que les locataires de passage ne se trouvaient plus dans la pièce avant de le laisser entrer devant elle. Garett passa la porte dans l'autre sens, repartant retrouver ses occupations après avoir apporté un plateau de bois sombre recouvert d'une théière fumante, de deux petites tasses de thé et de tous le matériel nécessaire pour boire une bonne tasse de thé à l'anglaise. Senna se laissa tomber comme une masse, invita le jeune homme du regard à s'installer dans le fauteuil en face d'elle et passa une jambe sur le bras de son fauteuil en se penchant pour servir le thé. Elle poussa une des tasses vers le jeune homme avant de prendre la sienne. Elle entendit des rires résonner derrière la porte, à moitié étouffé par le manteau de bois. Senna fusilla Pia et Wynter qui gloussaient de l'autre côté de la porte, occupée à espionner à travers l'entrebrasure de la porte. Les deux refermèrent la porte et disparurent en continuant de pouffer. Senna leva les yeux au ciel. Une vraie colonie de vacances.

      « Bien. Maintenant … »
    dit-elle en s'enfonçant dans son fauteuil.
      « … Qui es-tu, qu'est-ce que tu veux, comment tu nous a trouvé et pourquoi je devrais répondre à tes questions ? »


    La sympathie incarnée bien sûr.
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Wellan Jackson
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:47:13

Son regard se porta sur le sien. Il était étrange d’apercevoir qu'on pouvait cerner quelqu'un par un simple coup d'oeil. Son sourire avait disparut aussi rapidement qu'il n'était venu. Wellan ne savait plus trop quoi penser. Mais le froid qui l'englobait, lui paralysait l'esprit, les sens. Il était figé telle une statue de pierre sur le perron du Manoir. Senna l'invita à rentrer avec une certaine appréhension de ce qui pourrait bien se passer. Même Wellan n'avait aucune idée d'où il mettait les pieds.
Il avait entendu une simple rumeur, inscrivant cette maison comme l'auberge des loups-garou. Un endroit qui détenait sûrement les réponses à ses multiples questions.

Le jeune lycan passa la porte d'entrée, tout en regardant avec une certaine curiosité et une peur certaine, les hauts plafonds de la battisse. C'était une vaste maison, qui appartenait sûrement au siècle dernier, construit par des colons ou une espèce de ce genre. Une demeure qui d'apparence austère, cachait en son ventre une multitude de petites créatures. Il déposa sa cape trempé et son balais près d'un porte manteau, comme lui avait proposé Senna. La jeune femme montait déjà l'escalier de marbre qui dominait le hall d'entrée. Elle allait vite, bien trop vite pour que Wellan puisse suivre son allure. Bien qu'il s'était habitué à ses nouveaux attribues de loup-garou, le voyage l'avait vidé de toutes ses ressources. Il n'espérait qu'un simple bain d'eau chaude et d'un bon repas.

Une tête apparue soudainement en haut de l'escalier. La silhouette d'un jeune garçon. Wellan n'aurait su donner un âge, mais le jeune homme semblait être un habitué du Manoir. Peut-être tout simplement l'un des propriétaires des lieux ? Wellan porta très vite son regard sur les meubles peu entretenus du Manoir. Une fine couche de poussière s'était installée sur chaque bibelot présent et toutes les couleurs des tableaux semblaient ternes. L'habitation sentait le vieux, mais également une part de mystère et de magie. Wellan était au bon endroit, il en était maintenant certain.

Senna ouvrit une porte qui devait être le salon. A peine eut-elle jeté un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce, qu'un jeune homme en sorti un plateau de thé dans les mains. Wellan regarda avec envie la théière. A vrai dire, une bonne tasse de n'importe quel breuvage chaud lui aurait fait envie. Malgré tout, il préféra s'abstenir. Montrer sa faiblesse n'était pas coutume chez lui et préférait faire preuve de force et de conviction. Bien sûr, si Senna lui proposait quelque chose à boire, il ne refuserait pas l'offre.

Elle se laissa tomber lourdement dans un fauteuil en bon état et glissa une tasse qui se trouvait sur la table basse du salon, en direction de Wellan. Il décrocha un sourire malingre, mais ne broncha pas. Des gloussements se firent entendre derrière la porte, puis s'éclipsèrent aussitôt que Senna y jeta un coup d'oeil. Visiblement, cette femme était la maîtresse des lieux. Mais Wellan n'avait pas peur. Non, il prit une grande inspiration, avant de répondre aux questions posées.

- Je m'appelle Wellan Jackson. J'ai lu un article dans le journal parlant d’événements étranges se passant à Midstone... Quand j'ai poussé mes recherches un peu plus loin, certains sorciers disaient avoir vu des loups-garou. C'est une amie qui m'a parlé de vous – Senna et John. Mais je n'y croyais pas, enfin pas jusqu'à maintenant...

Il ne savait pas vraiment comment s'expliquer. Comment avait-il pu les trouver n'était pas le point important de l'histoire, mais pourquoi était-il venu jusqu'à eux. Il avait besoin de réponses, qu'on puisse le guider, l'aider dans sa nouvelle vie. Une vie dont il se passerait bien.

- Je me suis fait mordre il y a quelques mois par une sorte de loup... et depuis, chaque nuit de pleine lune, je me transforme et je n'ai qu'une seule envie … tuer. Je sais que vous êtes une lycante. Je peux le sentir. Alors aidez moi, je vous en prie ! Comment faire pour ne plus avoir cette envie maladive de tuer ? Comment faire pour être certain de ne jamais porter la main sur les êtres que l'on aime le plus ?

Il voulait des réponses c'était certain, mais est-ce que Senna allait-elle lui donner la clé ? Allait-elle pouvoir l'aider ? Wellan ne broncha pas d'un cil. Son regard était fixé sur la jeune femme, sa mâchoire et ses poings étaient serrés. La tasse était intacte, n'avait pas bougée d'un pouce. Wellan attendait avec une certaine hardeur bien dissimulée.
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Senna Limeworth
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Senna Limeworth


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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeDim 9 Sep - 20:45:56

    Senna resta silencieuse après son avalanche de question. Qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'elle allait pleurer sur son pauvre sort, dire amen à tout ce qu'il disait et répondre à ses questions comme ça ? Alors qu'il lui faisait l'impolitesse de dédaigner le thé qu'elle lui offrait ? Ah non, elle n'était pas mère Thérésa non, même bien loin de ça, et si elle avait du pleurer sur le sort de tous les loup-garous qui venaient au manoir, les yeux pleins d'espoir et avides de réponse … elle ne serait plus qu'un squelette totalement desséché. Au lieu de lui répondre, elle le regarda donc bien droit dans les yeux avec un sourire amusé et but une longue gorgée de thé devant lui.

      - Maintenant qu'on a établi que le thé n'était pas empoisonné … J'aimerais beaucoup que tu en prennes une tasse, j'ai déjà assez de problème sans qu'en plus un jeune homme vienne mourir dans mon salon de froid et de fatigue par excès de fierté. Je pourrais même répondre à tes questions après.


    Elle esquissa un aimable sourire avant de reposer sa tasse sur la table basse et de se pencher pour ouvrir le tiroir d'un petit guéridon à côté de son fauteuil et d'en sortir un petit carnet et un stylo pour griffonner quelques notes pour elle-même. Faire des vagues n'était pas du tout dans ses intentions, et s'ils avaient attiré l'attention, ce n'était pas du tout une bonne nouvelle. D'habitude, les gens arrivaient de la part de John, ou avec John. Ils entendaient généralement d'abord parlé de lui avant d'entendre parler de leur petite "auberge pour loup-garous en quête de soi". Il faudrait qu'elle pense à en parler la prochaine fois qu'elle tiendrait le père Trener au bout de la ligne. Tiens à ce propos … Senna releva le regard vers le jeune homme.

      - Si tu veux, on a aussi des petits gâteaux en rab' de ce matin. Je crois qu'il doit rester deux ou trois scones aux myrtilles


    Puis elle retourna à sa prise de note silencieuse. Elle avait prévu de le faire mariner un peu, s'il devait un jour rejoindre les rangs de la meute - parce qu'elle n'allait certainement pas laissé filer quelqu'un qui ressentait autant cette envie de tuer - Senna était résolue à ne pas le laisser tourner comme les autres zouaves qui étaient à présent sous la pluie et les rafales de vent à se geler les pieds dans la boue froide. Elle en avait assez de l'insubordination et de l'impolitesse dans cette maison. Il était grand temps que les choses changent ici. Et aussi qu'elle commence sérieusement à prendre des dispositions pour cacher leur existence, il semblait apparemment trop simple de les retrouver et elle n'aimait pas vraiment ça. Ça lui aurait vraiment fait mal de devoir abandonner Maidstone à cause de quelques campagnards indiscrets et de crétins incapable s'empêcher de becqueter de la poulette les soirs de pleine lune. Non, elle aimait trop le manoir pour ça. Il était poussiéreux, n'arrêtait pas de grincer de partout, et n'arrêtait pas de révéler de la magie dans chaque nouveau placard découvert, certes, mais c'était aussi et surtout ce qui faisait son charme. Senna finit enfin sa liste des mesures à prendre pour leur tranquillité et des problèmes à soumettre à John - histoire d'avoir l'appui des autorités nécessaires - et rangea son carnet et son stylo avant de boire une nouvelle gorgée de thé avec une lenteur parfaitement calculée.

      - Bien ! À nous. Tout d'abord, si tu es venu chercher un remède, tu as frappé à la mauvaise porte. Non seulement je ne suis pas une pharmacie, mais je ne fais pas de miracle, John non plus d'ailleurs. Ici … et bien tout le monde se transforme à la pleine lune. Donc si tu veux un moyen d'empêcher ça, va t'adresser à St Mangouste ou à un bon alchimiste, si tu veux un moyen de revenir humain, va prier. Ça sert absolument à rien mais ça ne coûte rien non plus d'essayer.


    Bon maintenant que les pendules étaient mises à l'heure sur les points les plus importants - et qu'il n'était pas encore parti en prenant ses jambes à son cou - elle pouvait à présent aborder les autres points avec plus de lenteur et d'amabilité. Après tout, il avait patienté, elle ne pouvait pas l'ignorer. Et puis, il avait vraiment une tête de désespéré malgré la façon dont il se tenait, la façon dont il essayait de se faire passer.

      - Il faut que tu saches quand même que l'on peut facilement vivre avec ça. Ce n'est pas un don, mais ce n'est pas non plus une malédiction, pas complètement. D'ailleurs la situation est sans doute moins catastrophique que tu ne pourrais le penser. Par exemple, tu aurais pu être un loup garou il y a quatre cent ans, ou naître dans une famille de chasseurs de loup-garou - comme Pia - là tu aurais pu pleurer sur ton sort. Vraiment pleurer.


    Oui, la leçon du jour aurait pu s'intituler "rester positif", après tout il y avait toujours plus mal lotis que soit. Sauf Pia peut-être, c'était sûrement la moins bien lotie au monde. Elle devrait sûrement demander à Pia donner des leçons d'optimisme parce qu'elle assurait vraiment dans ce domaine, ce qui était plutôt impressionnant chez quelqu'un d'aussi jeune et qui avait eu à affronter autant d'épreuve.

      - Ensuite. Cette envie de tuer ne disparait jamais vraiment, mais on peut vivre avec et apprendre à l'apprivoiser. Tu ne veux pas porter la main sur les êtres que tu aimes les plus ? Qu'à ne cela tienne ! Tu n'as plus qu'à prendre les bonnes dispositions, et ça vaut pour ta famille, tes amis et les autres humains lambdas : tiens-toi tout simplement à l'écart de la civilisation lorsque la pleine lune monte. De toute façon, il faut que tu voies la situation comme elle est. Tu ne pourras plus vivre ta vie sans ta forme lupine de toute manière, essayer de la combattre maintenant que tu as muté ce serait comme combattre une part de toi.


    Elle passait volontairement sous silence la potion Tue-Loup. D'abord parce que s'il était sorcier, il pouvait se débrouiller pour la trouver dans n'importe quel bouquin, et ensuite et surtout, parce qu'elle préférait ne pas l'aborder. Tout simplement parce que cette maudite potion portait très bien son nom, enfin presque. Elle ne tuait pas le loup, mais elle le rendait malade pendant, non seulement les trois soirs de pleine lune, mais aussi autour de la date. Vivre avec cette potion pour un loup-garou, ce n'était vraiment pas vivre. C'était bien pire que ça, seul les fous et les idiots pouvaient préférer cette solution. Même bien préparée, c'était un vrai calvaire.

      - Et pour finir, le point le plus important … Tu ne peux pas affronter ça tout seul. Chez les loups une meute est très importante et c'est pareil pour les loup-garous. Les simples humains, sorciers comme moldus, ne comprendront jamais ce que tu ressens même s'ils essayent vraiment même avec toute la bonne volonté du monde. Et c'est beaucoup plus simple de se transformer en sachant qu'on est pas tout seul. Dans une meute, on veille les uns sur les autres. On marche ensemble comme une horloge avec des rouages bien huilés.


    Elle sourit et porta sa tasse de thé à ses lèvres pour en boire la dernière gorgée en le regardant. Malgré les apparences, Senna était en général très ouverte aux autres et était prête à accepter n'importe qui dans leur rangs. Elle ne mentait pas, dans une meute on veillait les uns sur les autres. Sous forme de loup ou sous forme humaine.
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeSam 22 Sep - 14:48:50

Il la dévisagea de haut en bas, légèrement blessé et également choqué qu’elle lui parle avec autant d’animosité. Alors sans plus attendre, Wellan prit d’une main fébrile la tasse de thé et bu une gorgée presque invisible. Le thé était brulant et semblait lui désinfecter tout l’œsophage. Il grimaça légèrement et redéposa la tasse sur la table basse. Quand la maitresse des lieux lui tendit quelques gâteaux aux myrtilles, Wellan analysa le plateau avec un certain recule. Il n’avait pas l’habitude qu’on lui offre autant en si peu de temps et surtout détestait se faire servir. Mais la faim lui broyait l’estomac et ne put décliner l’offre. Sans plus attendre, il se précipita sur les gâteaux et en mangea trois goulument.

Elle parla longtemps, sans jamais laisser place à la parole au jeune homme. Il avait l’impression de recevoir une leçon de moral, et franchement ce n’était pas ce qu’il était venu chercher. Il ne voulait pas vivre dans une meute, il ne voulait pas non plus se transformer et tuer ceux qu’il aimait. Elle disait que tout pouvait s’arranger, mais visiblement son sale caractère venait probablement du fait qu’elle soit elle aussi, loup garou. Plus Wellan s’efforçait à garder son calme, plus ses ongles s’enfoncèrent dans la chair du fauteuil. Il lui aurait volontiers sauté à la gorge, lui aurait déchiqueté la peau et les os, tout en la laissant se vider de son sang, gisant sur son parquet impécable.

Mais il n’avait pas l’intention de commettre un autre meurtre. Il ne pouvait simplement pas retourner à Poudlard sans avoir l’aide de ses semblables. Alors il serra la mâchoire, ferma les yeux et prit une grande inspiration. C’était dur d’écouter de tels propos et encore plus dur de se dire qu’elle avait raison. Le seul problème, c’est qu’il ne pouvait pas rester ici. Il ne pouvait certainement pas intégrer une meute et se balader en loup les nuits de pleine lune avec les autres. Car avant tout, il était un bon sorcier, un sorcier qui se lançait dans une carrière difficile afin de devenir auror.

Alors louper des cours, se transformer en loup et agresser ses camarades, se retrouver distant et lunatique, ça ne lui convenait pas. Bien sûr, comme le disait Sienna, il devait faire avec. Cette malédiction était irrévocable. Il n’était pas d’accord avec elle sur un bon nombre de points, mais il la laissa parler, secouant la tête de temps à autre.

- Humm … c’est bien beau tout ça, mais je passe le clair de mon temps à l’université. Quitter le campus lors des pleines lunes est quasi impossible. Comme dit, à chaque fois que je me transforme, l’envie de tuer est de plus en plus grande. Et j’ai une sorte d’envie … genre une chose qui me démange plus que tout … retrouver celui qui a fait ce que je suis devenu … Est-ce que ça signifie que je recherche mon « maitre » ? Ou une sorte de meute ? Car personnellement, je n’ai jamais réussi à vivre en communauté. J’ai très peu d’amis, j’y tiens beaucoup, mais je ne supporte pas d’être entouré de gens. Alors une meute, ça risque de vite me gonfler … Je veux juste savoir comment l’on peut diriger cette envie de tuer, ce qu’il faut faire ?

Wellan considéra Sienna un instant, le regard décidé, noir et distant. Il n’avait pas l’intention de s’éterniser ici, mais elle était l’unique personne capable à répondre à ses questions.

- Est-ce qu’un loup seul, peut réussir à survivre … je n’ai pas envie d’abandonner mes études et me retrouver exclu d’une société dans laquelle j’ai grandi, dans laquelle j’ai mes repères …
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeMar 2 Oct - 21:46:18

    Senna renversa la tête et éclata d'un grand rire. Il était fabuleux ce gosse. Mieux que Keenan, c'était faire fort pourtant que de le dépasser. La jeune se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil, toujours secouée de rire, ce n'était pas sérieux, surtout de sa part, elle était censée être mature et sérieuse, veiller sur tout le monde, même les gosses comme lui, mais bon sang que ça faisait du bien de rire. Elle respira un grand coup et rangea une mèche de cheveux noirs derrière son oreille en reprenant son sérieux rapidement. Pauvre petit chou, alors comme ça il avait peur de croquer un de ses camarades ? Il ne voulait pas s'éloigner du château mais ne voulait pas non plus se transformer avec les autres ? Oh, sa vie, par Merlin quel malheur ! Senna n'avait pas très envie de dire ça à haute voix, ça n'avait pas vraiment l'air d'être ce qu'il voulait entendre venant d'elle. Et il avait fait tout ce chemin, il avait fait un effort de déplacement, il avait fait l'effort de venir chercher des informations, de l'aide, ce n'était pas le cas de tout le monde. Certaines personnes n'étaient pas faites pour être des loup-garous, ce n'était que des victimes collatérales des accès de violence de certains qui n'étaient pas capable de se contrôler. Ceux-là passaient leur vie à chouïner sur leur nature de loup-garou, à combattre leur nouvelle nature et à toujours râler pour rien. Même si c'était plutôt mal parti, elle espérait vraiment qu'il ne faisait pas partie des chouïneurs de première, elle ne les supportait vraiment pas cela. Et passer trop de temps avec eux la mettait encore plus de mauvaise humeur. Et elle n'avait certainement pas besoin d'être de mauvaise humeur vu la situation actuelle, avec les autres zoives qui n'allaient pas tarder à rappliquer dans quelques temps. Elle allait vraiment avoir besoin de tout le sang froid qu'elle avait à disposition pour affronter leur mauvaise humeur sans créer la quatrième guerre mondiale dans la maison.

    Senna se redressa un peu, retira ses jambes du bras du fauteuil pour lui faire face, un peu penchée en avant, les avant-bras croisés sur genoux. Il fallait aussi faire passer un message, en aucun cas elle n'allait se laisser faire un marmot arrogant qui se croyait capable de lui tenir tête. Si elle n'était jamais plus sévère que ce qu'elle ne devait, elle avait une sainte horreur de se faire marcher sur les pieds, surtout avec les plus jeunes qu'elle. Quoique ce n'était peut-être qu'une question d'âge parce que ni Garett, ni Harry, ni Wynter ne lui avait jamais manqué de respect, malgré leur caractère respectif. Certaines personnes croyaient qu'une morsure pouvait influer sur un caractère, mais ce n'était vrai que dans quelques cas à peine. Bon, elle ne pouvait pas se prendre en exemple, parce qu'elle avait toujours eu un sale caractère mais comme elle avait été mordue très jeune, elle n'aurait pu dire si c'était simplement son caractère ou si c'était due à sa morsure.

      - T'es un sorcier ou quoi ? Déjà entendu parler du transplanage ? Ou est-ce que tu fais partie des incultes qui croient que la pleine lune change totalement un homme ? Parce que contrairement aux superstitions communes, les trois nuits autour de la pleine lune ne déteignent en rien sur les pouvoirs magiques ou sur l'humeur. On peut être un loup-garou et un grand sorcier, l'un empêche pas l'autre. Quoique tu pourrais être le premier cas référencé.


    Sa bouche se tordit d'un sourire moqueur. En même temps, il tendait le bâton pour se faire battre à toujours se plaindre, se lamenter comme une pauvre âme en peine, comme si se plaindre allait faire quelque chose. Est-ce qu'un loup seul pouvait réussir à survivre ? Senna leva les yeux au ciel avant de soupirer profondément. Franchement, elle était pas aidée … Elle tendit la main pour attraper sa tasse et but une longue gorgée de thé en le détaillant de haut en bas pour voir comment est-ce qu'il allait réagir et de quel bois est-ce qu'il était fait. Avec ce genre de nouveau transformé, il fallait s'attendre à tout, du pire comme du meilleur en fait.

      - Bien sûr qu'un loup peut vivre seul, tout comme un œuf peut faire la roue avec ses petits bras et ses petites jambes. Tu crois que les meutes c'est juste là pour faire joli ?


    De nouveau, elle sourit. Bon, aussi, elle ne voyait pas d'où lui venait cette peine vis-à-vis de sa condition, c'était plutôt génial de se transformer en une tout autre créature, pouvoir oublier ses problèmes, et puis cette sensation était vraiment grisante. Se laisser aller à la sauvagerie, se laisser aller tout court, beaucoup de gens ne savaient pas ce qu'ils rataient à toujours croire que les loup-garous n'étaient que des bêtes, pauvres victimes de leur condition. Quand elle entendait ça, Senna avait parfois envie de claquer son interlocuteur. Une telle bêtise …

      - Et écoute un peu quand je parle je vais finir par croire que tu es complètement sourd, dit-elle en grondant presque. Tu ne peux tout simplement pas contrôler ça, il faut maintenant que tu apprennes à vivre avec parce que c'est la seule façon de, finalement, pouvoir au moins gérer ça d'une manière ou d'une autre. Alors oui, peut-être que tu ressens l'envie de tuer tout ce qui te passe sous la main, mais dis toi que ce sera nettement pire si tu la retiens, si tu t'empêches de te laisser aller à ta nouvelle nature. Et si tu veux essayer de retrouver ton créateur, tu n'as qu'à rester ici ou revenir plus tard, dans quelques jours, John doit revenir et il a une solide base de donnée sur les déplacements des loup-garous, peut-être que ça pourra t'aider. Mais tu devrais reconsidérer l'idée des meutes …


    Peut-être qu'il n'était pas du genre à être entouré d'autres personnes, mais tant qu'il n'avait pas essayé, comment est-ce qu'il pouvait savoir cela ? A tous les coups il faisait partie de ces crétins qui croyaient toujours mieux savoir que tout le monde.

      - J'aime pas vivre en meute, moi. Pas du tout. Mais moi j'ai pas le choix, alors je fais avec. Toi tu l'as, d'accord, saches que certains des membres de cette meute, n'en sont membres que les soirs de pleine lune et passe le reste de leur temps à vaquer à leurs propres occupations.


    Elle se recula, s'adossant bien confortablement dans son fauteuil avec sa tasse de thé lui réchauffant les genoux.

      - Dernier point, il est plus facile de gérer cette envie de tuer quand on est à plusieurs car tout le monde veille sur l'autre, s'empêche de faire des bêtises … Et, il est aussi devenu beaucoup plus facile de vivre en loup-garou ces derniers années, les gens sont nettement plus ouverts d'esprit … même si comme partout il y a toujours des cas sociaux.

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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeVen 1 Fév - 15:00:36

La tasse entre ses mains, légèrement tremblantes par le froid qui commençait à s’imprégner dans ses vêtements humides, Wellan considérait la jeune femme. Il buvait toutes ses paroles, sans en laisser une miette de côté. Certes, il n’était pas d’accord avec elle sur de nombreux points, mais que pouvait-il répliquer ? Elle était dans cette malheureuse situation bien plus longtemps que lui, et savait visiblement, comment s’en sortir sans pour autant devenir folle. Wellan s’était forgé une image du lycan, médiocre et minable. Pour lui, il n’y avait pas plus honteux qu’être ce qu’il est à présent. Un sorcier, rongé par la malédiction du loup-garou.

Cette soif de tuer, d’arracher de la chair humaine de ses crocs, le démangeait de plus en plus et il avait la vague impression de ne plus rien contrôler. Bien sûr, ses amis étaient au courant de son cas. Mais pouvait-il vraiment rester là-bas ? Pouvait-il rester à Poudlard et devenir un véritable danger ? Certainement pas. Mais comment demander d’intégrer une meute. Il n’appréciait pas du tout l’idée, mais les arguments de Sienna semblaient le changer petit à petit. Peut-être accepterait-elle de le prendre dans leur meute, voyant la pauvre personne qu’il était.

Wellan porta la tasse de thé à ses lèvres et bu une gorgée. L’eau chaude semblait lui bruler la gorge, mais malgré tout, la sensation de chaleur était plus que bienvenue. Sienna lui faisait légèrement peur. Bien qu’il puisse sans problème lui lancer un sort en pleine figure sans prévenir, ou encore jouer de ses poings, elle imposait une présence, presque terrible. Ses mots étaient tranchants et marquaient bien une sorte d’indifférence à l’égard du jeune homme. Peut-être était-elle simplement exaspérée par les propos du sorcier. Après tout, il avait encore une vision archaïque des lycans. Selon lui, ces créatures ne pouvaient vivre en communauté, tout simplement parce qu’elles présentaient une menace pour la société. Malgré les potions ou cette formation de meute, qui veille l’un sur l’autre, Wellan n’était pas convaincu de la docilité d’un lycan. Mais il n’y pouvait rien. Il fut élevé ainsi, et difficile pour un homme de revoir ses idées primaires.

Mais maintenant qu’il était sous l’emprise de cette malédiction, il ne pouvait que croire et appliquer les conseils de la demoiselle. Il s’en voulait dans un premier temps, car intrépide et irréfléchi, il avait en quelque sorte blessé l’honneur de Sienna. Maintenant, il espérait peut-être pouvoir rejoindre la meute, parcourir ce manoir et essayer de se sentir à l’aise avec ses transformations, contrôler ses envies de meurtres et tout simplement, accepter ce qui est maintenant. Il inspira profondément, reposa la tasse de thé sur la table basse, puis tendit l’oreille. La pluie était battante au dehors, elle martelait les carreaux des longues fenêtres du salon. La lumière jaunâtre donnait à la pièce un côté chaleureux, malgré les meubles d’un bois ébène et l’assemblage de tissus d’un ton gris argenté.

Le tonner gronda et un déchirement strident illumina le ciel, ainsi que la pièce dans toute sa globalité. Wellan aperçu furtivement, des détails qu’il n’avait pas pris la peine de contempler en entrant ici. Ce salon ressemblait à celui d’une époque victorienne, digne des grands manoirs de l’époque. Cette grosse cheminée lui donnait un côté austère, mais pourtant on s’y sentait en parfaite sécurité. Curieux … Wellan ne toucha pas aux gâteaux exposés sur le plateau d’argent. Non pas qu’il n’avait pas faim, mais il restait vigilant.

- D’accord. Je veux bien attendre ici l’arrivée de John. Après tout c’est lui qui décide, si j’ai bien compris ? Si vous voulez bien d’un loup solitaire dans votre meute … je peux toujours essayer de m’adapter à cette malédiction et me venger une fois que j’aurai réussi à contrôler mes transformations et mon envie de chair humaine.

Il avait bien compris qu’il ne pouvait pas contrôler son envie de tuer, mais peut-être pourrait-il s’acharner sur des animaux ? Au moins, il n’aurait pas mauvaise conscience, même s’il savait qu’au plus profond de lui, tuer un animal n’avait rien de bien excitant, par rapport au cri déchirant que pouvait émettre une pauvre créature humaine. Wellan déglutit péniblement à cette pensée. Devenait-il vraiment comme eux ? Sauvage et désireux de tuer ? Non. Il était sorcier de première nature et il ne laisserait jamais passer son côté lycan le terrasser.

- Et juste pour titre d’information, on ne peut pas transplaner dans l’enceinte de Poudlard … C’est pour cela que je suis venu ici. Pour trouver de l’aide, pour savoir comment revenir à une vie qui pourrait avoir un semblant normal. Est-ce qu’un jour, je pourrais au moins retourner à mes premières occupations, soit mes études, mes amis et ma famille ?

Le jeune homme en doutait fort, mais peut-être qu’avec un peu d’espoir, Senna lui annoncerait au moins une bonne nouvelle ?
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeMar 26 Mar - 21:25:12

La lycanne sourit avec douceur avant de se renfoncer confortablement dans son fauteuil. À la bonne heure, il commençait enfin à être un peu plus responsable ! Sortez les feux d'artifices et la vodka ! Rester ici ne pouvait que lui faire du bien de un parce qu'au moins il ne risquait de blesser personne sous la surveillance des autres qui, à n'en pas douter, l'auraient à l'œil dès qu'elle aurait fait passer le message, et de deux parce que son petit séjour lui permettrait de découvrir la vie d'une communauté de loup-garou et qu'il cesserait alors peut-être de les voir, de se voir comme des monstres et découvrirais les joies de la meute. Peut-être même qu'il se rendrait compte que ce n'était pas parce que le monde entier les voyait comme un fléau qu'ils l'étaient forcément. Ils avaient tous été humains un jour, avant ça, ils l'étaient toujours à la différence que maintenant, ils devaient se débrouiller dans la société comme ils pouvaient avec un fardeau de plus que les autres sur le dos. Senna posa son regard sur le jeune en faisant rouler sa baguette entre ses doigts. Vivre dans une meute ouvrait les yeux, ici, leur porte était grande ouverte à tout le monde : sorcier, moldus, anglais, étranger … ils ne faisaient pas de distinction à partir du moment où le nouveau venu mettait un peu du sien pour s'acclimater sans trop faire de vagues. Il y avait juste un petit truc qui la faisait tiquer. Un détail de la moindre importance, juste une question de fierté et d'agacement face à une grande injustice. La question John, encore et toujours lui. La brune se rembrunit. Au début, elle aussi l'avait considéré comme le chef de leur petite entreprise, mais les choses avaient changées depuis lors. Depuis que c'était elle qui se chargeait de maintenir leur bateau à flot en parlementant avec les voisins, se chargeant de la cohésion et de la bonne humeur dans la maison, d'accueillir les nouveaux, d'assurer l'ordre, de gérer les assignations de missions tandis que lui faisait le beau à New York. Elle but une longue gorgée de thé brulant sans tiquer avant de reprendre la parole.

    - À vrai dire, John ne s'assure que de la partie promotion. C'est un peu notre ambassadeur auprès des puissants. Il se charge de nous trouver des sponsors, de trouver de l'argent pour financer le rêve. C'est pour cette raison qu'il ne sera pas au manoir avant quelques jours. On te fera préparer une chambre en attendant. Tu pourras profiter de ce séjour pour voir comment ça se passe ici et peut-être que le loup solitaire voudra faire partie intégrante de notre grande et belle famille, termina t-elle avec ironie.

Senna se releva pour aller transmettre ses instructions concernant le séjour de Wellan parmi eux au premier luron qu'elle croiserait sans trop prendre garde au commentaire du jeune homme sur la question de la vengeance. Le pauvre chou voulait-il retrouver celui qui l'avait transformé et ce venger ? À quoi est-ce que ça allait bien pouvoir lui servir ? Les «crimes» commis quand on était sous forme lupins s'excusaient, mais les représailles et le meurtre, prémédités de surcroit, ça ce n'était qu'imputable à l'homme et elle ne pouvait rien y faire. Si Senna permettait aux lycans qui étaient sous sa protection de se défouler les nuits de pleine lune, elle ne tolérait en revanche pas les trublions qui mettaient en péril la situation de tous. D'accord ce n'était pas le paradis sur Terre, mais c'était déjà mieux que rien, mieux que tout ce qu'elle avait jamais connu avant de rencontrer John et les premiers lycans de la meute. Elle se figea avant d'atteindre la porte à sa remarque et se retourna doucement vers lui, furieuse. A titre d'information ? Non mais pour qui il se prenait ce gamin ? Pour Merlin Tout-Puissant réincarné ? Il pensait être le premier sorcier dans sa situation à aller à Poudlard ou quoi ? Elle y était elle aussi, sauf qu'elle avait déjà été mordue à son entrée en première année, elle avait du se débrouiller seule parce que ce n'était certainement pas sa mère qui allait l'orienter et trouver des solutions pour elle. La brune compta jusqu'à cinq avant de rouvrir la bouche.

    - Je suis allée à Poudlard, j'ai fais mes études, je me suis construit une vie. Être loup-garou m'a quelque fois posé problème mais ça ne m'a jamais empêché de vivre. Si je suis là maintenant, c'est uniquement parce que j'ai avancé sans m'arrêter aux opinions d'autrui et que, contrairement à toi, je n'éprouve pas le moindre remord à tuer. Ici, on peut t'aider mais on ne peut pas faire les choses à ta place. Tu es le seul à pouvoir choisir de mener une vie normale.

Ouais, enfin façon de parler.

    - À ce propos, il faudra que tu reconsidères vaguement ta définition de la normalité, bien sûr, et que tu t'armes de patience et de volonté. Mais tu sais ce qu'on dit : à cœur vaillant, rien n'est impossible.

Senna fit quelques pas dans la pièce en fixant l'extérieur pluvieux. Des silhouettes noires s'avançaient lentement vers les grilles de la propriété. La lycanne sourit en croisant les bras. Ils avaient mis le temps avant de se rendre compte qu'elle les avait fait tourné en bourrique toute la matinée. Tant mieux ! Il était largement temps, tout ce calme allait finir par la rendre complètement maboul ! Avec un peu de chance, ils seraient trop épuisés pour choisir de squatter le salon et se plaindre avant de reprendre leurs activités quotidienne, ils choisiront peut-être de terminer leur nuit sans râler. Mais elle n'y croyait pa beaucoup et allait devoir s'armer de courage. Elle s'adossa au rebord de la fenêtre pour faire face à Wellan.

    - On est pas si mal loti que ça ici, tu sais ? Ce sera toujours mieux que ce que tu pourrais trouver ailleurs ou affronter tout seul. Rares sont ceux, ici, qui s'apitoient longtemps sur leur sort. Ils finissent tous par se faire à leur nouvelle nature, je ne vois pas pourquoi tu ferais exception. Maintenant, si tu veux bien m'excuser …

Elle ouvrit la fenêtre en grand et se pencha en augmentant le volume de sa voix par la voie de la magie pour que les autres zouaves en bas ne ratent pas le message. Encore une autre tâche …

    - Merci de laisser vos chaussures et vos capes dans le hall et de ne pas mettre de la boue partout? Pour ceux qui ont faim, il reste du thé et des sconse aux myrtilles dans la cuisine. J'espère que vous avez eu le temps de penser à votre comportement et au meilleur moyen d'éviter ce genre d'épisode à l'avenir.

Un assudiarto plus tard, elle referma la fenêtre et regagna son fauteuil, très contente d'elle. Elle haussa un sourcil en regardant Wellan.

    - Besoin d'autre chose ?
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MessageSujet: Re: La plus grande machine humaine — pv Wellan   La plus grande machine humaine — pv Wellan Icon_minitimeLun 6 Mai - 13:54:30

Senna avait raison sur toute la ligne. Wellan devait s'y faire, se remettre en question sur son nouvel état civil et ne pas s'apitoyer sur son sort. De toute manière, ça ne l'avancerait à rien de râler à longueur de temps. Cependant, l'idée de devoir tuer pour se défouler et se débarrasser de cette incessante soif de chair fraîche, le rembrunit. N'existait-il pas des lycans dociles ? Cette idée ne fonctionnait pas … il regrettait d'avoir fait le guet cette nuit là. D'ailleurs, il regrettait même d'avoir foulé ces terres. Ses amis l'avaient lâchement abandonné dans une nuit noire, alors que la lune était mendiante et qu'ils savaient pertinemment que les lieux étaient dirigés par des lycans. Wellan était lui même au courant, mais pourtant il avait voulu faire le brave, baguette à la main. Malgré son excellence en Défense Contre les Forces du Mal, le lycan qui l'avait mordu s'était joué de lui. Attaqué par derrière, dans un domaine qu'il connaissait mieux que sa poche, alors que le jeune sorcier était presque pris de cécité. Il secoua la tête en revoyant quelques flashs de ces sombres événements. Ressasser le passé ne servait à rien, mais pourtant, dès qu'il revoyait les yeux rouges de ce loup garou, son cœur ne pouvait s'empêcher de s'emballer. Senna essayait d'être douce et docile à présent, voire même explicite sur les intentions qu'ils portaient à cette meute.

Wellan n'avait pas lu grand chose sur les loup garou et à vrai dire il n'y connaissait rien. Il lui fallait une meute, c'était indéniable. L'état solitaire n'était pas le fort des loups et il le ressentait profondément. Pourtant, il n'avait jamais eut l'esprit très sociable à Poudlard. Il aimait passer son temps sur ses études, seul et préférait la compagnie de son cercle d'amis restreint, plutôt que d'occuper les soirées où l'alcool coule à flots et supporter tous ces rires goguenards qui lui tapaient sur le système. Intégrer une meute n'était pas chose anodine pour Wellan. Cela signifiait créer de nouveaux liens avec de nouvelles personnes. Se rapprocher, parler, poser des questions et ne pas se plonger dans un état de mutisme profond. Chose qu'il avait tendance à faire, lorsqu'il se retrouvait dans un groupe qu'il ne connaissait pas. Il se sentait déjà étranger dans ce grand Manoir, alors qu'il n'avait posé les pieds que dans ce somptueux salon.

D'après Senna, John était loin de diriger la meute et encore moins d'être le chef commandant qui prenait les décisions importantes. Il n'était qu'un ambassadeur, qui permettait de faire vivre toute cette bande, et leur prodiguer un avenir plus confortable. Wellan ne songeait pas rester ici indéfiniment. Peut-être quelques jours seulement, histoire de voir si intégrer une meute pourrait lui convenir ou non. Après tout, il n'était sûr de rien. Son comportement pourrait très bien changer, dès qu'il partirait en chasse avec ses nouveaux compagnons, comme il pourrait également se renfermer sur lui même, de peur de décevoir. A vrai dire, il ne s'était encore jamais lâché jusqu'à présent et l'initiative de se libérer en tant que loup garou lui faisait peur. Et si les autres le trouvait bizarre ? S'il n'agissait pas comme un véritable lycan ? Après tout, son côté humain était encore très encré et il n'avait jamais laissé place à la part animal.

De peur de faire de véritables dégâts ou simplement de passer pour ridicule. Il lâcha un long soupire, puis considéra sa tasse de thé avec une légère amertume. Senna s'était levée pour contempler le paysage pluvieux et triste qui animait l'extérieur. Elle s'adossa sur la fenêtre, puis posa son regard sombre sur le visage triste et perplexe du jeune sorcier.

Des encouragements. Voilà ce dont il avait besoin et étrangement Senna lui en donnait. La brune paraissait plus douce, comme si la lumière froide du dehors, apaisait les traits durs de son visage. Un sourire malingre se dessinait presque sur le coin des lèvres, rehaussant de belles pommettes saillantes. Wellan se sentait idiot de croire qu'il n'aurait pas sa place ici. Visiblement, la maîtresse de maison le conviait à prendre ses aises et intégrer une nouvelle famille, en quelque sorte. Lui, buté, s'était mis en tête qu'il n'aurait plus jamais sa place dans aucune société. Mais à présent, il devait effacer cette idée fumeuse de sa tête et reprendre de l'avant. Elle s'excusa un instant, puis ouvrit la fenêtre pour se pencher vers l'extérieur. Visiblement, la meute arrivait sous une pluie battante, tout crotté. Wellan afficha un triste sourire.

La jeune femme revint vers lui, le considérant un instant, demandant une dernière fois s'il avait d'autres questions, avant de prendre place dans ses nouveaux appartements.

- Oui. Je ne connais pas grand chose sur le monde des loups-garou. J'ai appris quelques trucs en cours, mais plus sur comment s'en débarrasser. J'aimerai quelques conseils ou même quelques anecdotes sur le mode de vie des lycans. Y'a-t-il un chef dans une meute, des règles à respecter ? Des choses à faire et à ne pas faire ? Je dois dire que j'appréhende un peu le fait de rencontrer de nouveaux lycans et de me mêler à eux. J'ai un comportement encore trop … humain peut-être.

Ces questions n'étaient pas idiotes, car au final, il n'avait aucune idée de comment se comporter avec les autres membres de la meute. Et s'il se comportait d'une manière qui pourrait déplaire à l'un ou à l'autre ? Et si des membres ne l'appréciaient pas, tout simplement parce qu'il est nouveau ? Parce qu'il ne connaît pas les uses et les coutumes de cette nouvelle vie. Il avait tant de choses à savoir encore et semblait être un petit louveteau abandonné par sa meute. Il entendait déjà les rires et les claquements de portes dans le hall du Manoir. Des jeunes principalement, qui semblaient, à en croire leurs rires, s'entendre à merveille. Ils formaient déjà un cercle, avec leur façon de vivre et l'idée d'intégrer un nouveau groupe angoissait purement le jeune sorcier. Allait-il réussir à faire sa place ? Pas sûr. Ses tripes se tordaient dans tous les sens et son regard se porta d'instinct vers la grande porte en bois brute. Il appréhendait l'arrivée d'un troupeau de jeunes lycans, le dévisageant de haut en bas. Il n'aimait pas la foule, il n'aimait pas qu'on lui prête trop d'attention. Wellan préférait qu'on lui fiche la paix et qu'on lui laisse doucement faire sa place. Son cœur battait plus fort, lorsqu'il entendit des pas se rapprocher de la porte.

Puis plus rien. Il tendit l'oreille et sentait la respiration lente d'un jeune homme et d'une jeune femme derrière la porte. Ils écoutaient peut-être, sentant la présence d'un étranger dans le Manoir. Wellan déglutit péniblement, essayant tant bien que mal, de ne pas montrer son malaise.

- Je vais faire tout mon possible pour m'intégrer, mais je ne sais pas encore si je resterai que quelques jours ou plusieurs semaines … Mais avant, j'ai besoin de savoir comment me comporter ?

Il toisait Senna, essayant d'oublier les gens qui se tenaient derrière la porte, l'oreille plaquée contre la serrure.
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