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 Palette de couleurs [Ezio]

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Tybalt Hungen
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Juil - 9:51:27

Le Poète aimait. Il aimait ! Rien n'aurait pu me faire plus plaisir. Il appréciait ce que j'avais peint sur cette immense toile. Ce musicien glané un soir de Septembre, et dont la folie inspiratrice m'avait inspiré à mon tour. Mon Loft regorgeait de mes inspirations, de ce que j'avais su tirer parti de ce monde qui m'entourait.
Monde que par moments, je ne parvenais pas à comprendre. Alors je restais terré là, à peindre durant des jours, des semaines voire des mois sans voir la lueur bienfaitrice de l'astre solaire. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours préféré une compagne appréciable qui ne me décevrait jamais, la Solitude, à une pléiade d'amis qui ne voyaient souvent en moi qu'un pâle élève qui avait atterri dans leur Maison, sans trop savoir pourquoi.
Mais il y avait une chose que je savais et dont j'étais certain : j'étais fait pour une chose. Et Ezio me le certifiait. J'étais Peintre. C'était tout.

Mes iris bleus-gris se teintèrent d'une lueur d'attrait pour cet homme mystérieux. Et un sourire avenant naquit sur mon visage auparavant fermé. J'étais à l'aise. Un peu. Je ne saurais dire combien de temps cela allait durer, mais en cet instant, j'étais ... serein.
Le Poète me demanda ce que pouvait bien jouer mon charmant musicien, je lui répondis avec sincérité et une pointe d'audace. Mon très cher violoniste avait joué la "Lettre à Elise" de Beethoven. Et moi, bien sûr, je l'avais transfiguré. Sur papier. Avec le Poète, j'en oubliais presque les deux jeunes femmes qui nous accompagnaient. Leur jetant un regard à la dérobée, je vis qu'elles discutaient. Tant mieux, elles ne s'étaient pas encore étripées. Et je devais dire que c'était tant mieux pour les affaires ...
Alors que je revenais vers Ezio, je remarquais que ce dernier continuait à explorer mon Loft, je ne pouvais que l'encourager. Mais quand il s'avança dans le fond, je me hâtais d'accourir pour qu'il ne la voit pas. Je soupirais tandis que je le stoppais avec une certaine nervosité.

Je n'avais pas envie qu'il voit cette toile que je cachais à tout prix. Surtout depuis qu'il avait pénétré dans mon Loft. Mon regard n'était que nervosité maladive, mes gestes étaient absents, et ma tension devait avoisiner trois chiffres tant elle était maximale.
Mais l'homme ne fit pas cas de moi et découvrit l'occulte peinture. Un visage au regard si triste qu'il vous en perçait le cœur. Un sourire mélancolique s'offrait à nos regards et l'ambiance n'était que regrets et malheurs entremêlés. Je me rappelle très bien d'elle, peinte au Jardin des Tuileries lors d'une excursion dans la capitale française.
Or, je n'eus pas le temps d'y penser plus que déjà le Barde me saisissait le bras violemment et me faisait presque embrasser ma propre toile.

Qui est-elle ? Fut la question posée. Mais évidemment je ne le savais pas. Je peignais sans savoir les identités des personnes, c'était comme cela.

Je voulais me défaire de sa poigne de fer, mais ce dernier insistait. Vu sa détermination et sa hargne, il se devait de savoir. Je pris la parole d'une voix timide presque inaudible, légèrement gêné par son excès de colère que pourtant, je comprenais.


- Je ne sais pas ... Je n'en sais rien. Je l'ai peinte une après-midi alors qu'elle était dans le Jardin des Tuileries à Paris. Et son regard m'a saisi et je savais que je devais la peindre. Mais je ne sais ni son nom, ni son prénom. Après que j'ai fini de mettre la dernière touche de couleur pour sa peau claire, elle est partie. Un léger sourire, accroché au bord des lèvres. Comme si malgré tout, elle me remerciait de l'avoir peinte ... Désolé ...

Le dernier mot je ne pus m'empêcher de le lui dire, même si bon, il ne me croirait peut-être pas ... Au final, je ne m'excuserais peut-être que pour la forme. Mais c'était déjà cela non ? Mais la Curiosité était vraiment trop présente, vu sa réaction, il devait la connaître. Et puis même, j'avais peint son visage dans le fond à droite de cette femme si belle dans sa Mélancolie.

- Qui est-elle ? Pour vous ? Pardon, je suis trop entreprenant. Voulez-vous que je vous donne cette Toile ? Elle m'a l'air importante pour vous ... Si je peux faire ce geste !

Un seul mot de sa part, et je la lui donnais.
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Ezio Shepherd
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] - Page 2 Icon_minitimeDim 14 Juil - 18:48:19

S'il avait pu lui transpercer le bras de ses doigts, il l'aurait fait. Ou encore le propulser contre sa toile et les faire disparaître tous les deux.
Lui faire mal, le blesser aussi profondément que ce qu'il ressentait par la faute de son art.

De quel droit...?

- Shan' ça va mal tourner tes expériences à force.
- Tu t'en fait pour moi? C'est trop mignon...
Il soupira.
- Tu t'engages sur une voie dans laquelle je ne peux pas te suivre...
- Tu ne veux pas, Tegid. C'est différent.
- Peut être… Mais c'est immoral. Est-ce que tu réalises ce qui arriverait si une personne mal intentionnée …
- C'est pour ça que je dois aller jusqu'au bout. Interrompit-elle. Je crois que c'est toi qui ne comprends pas où nous en sommes.
- Arrêtes! Tu as le don de dramatiser le moindre événement! Il te suffit juste... d'arrêter.
- AH! C'est MOI qui dramatise! C'est Sainte-Mangouste qui se fout de la charité!!!!?? Non mais tu t'entends?! Reste dans tes poèmes et tes chansons d'âme torturée, moi je ne passe pas mon temps à contempler la déchéance. J'agis moi!


Et maintenant...

- Et ça? C'est quoi? Rugit-il en désignant sa propre silhouette dans un coin de la toile. Je ne crois pas avoir participé à votre petit thé du dimanche aux Tuileries!

Il ignora les questions du peintre, partagé entre l'envie de sortir cette toile de sous son nez, de l'abîmer ou la détruire et l'impérieux besoin de la contempler encore un peu. Les rumeurs de la rue, bruits de circulation et clameurs des passants que l'on entendait quelques minutes plus tôt semblaient s'être tues, dans l'expectative de ce qui allait suivre. Les deux femmes avaient, elles aussi, cessé leurs futiles conversation et s'étaient rapprochées, contemplant toutes deux la toile, cause de tout ce tohu-bohu.
Saoirse retint une petite exclamation à la découverte de l'œuvre mais reprit rapidement ses esprits. Elle posa une main apaisante sur le bras de son frère et lança un œil suspicieux à l'encontre du peintre qui semblait ne plus savoir que dire pour se sortir de cette situation. Dire qu'il était déjà nerveux avant.

- … Ezio, tu lui fait mal.

Sa voix se faisait plus douce encore qu'à son habitude.
Incrédule, elle hésitait entre la blague de mauvais goût, le hasard qui vous arrache les tripes ou le destin.

Ne pas confondre coïncidences et fatalité.

La scène sembla figée un court instant encore. Maddie, que sa nudité semblait soudain rendre plus fragile, les yeux rivés sur Saoirse. Elle-même suppliant son frère en silence d'un regard doux et peiné et ce dernier le visage déformé de douleur et de rage transperçant d'un regard fiévreux le petit peintre qui attendait lui aussi des réponses à ses questions dans le but probable... d'arranger les choses.
Le nœud sans fin.
- Ezio?
- Tha mi gu math … Le poète prit une grande inspiration et retira sa main, qui avait laissée de longues marques sombres là où ses doigts avaient compressé le bras.

Il se passa les mains sur le visage et soupira.
Saoirse profita du moment d'accalmie pour s'interposer entre le peintre et Ezio. Elle se tordait les mains de nervosité, ce qui ne lui ressemblait guère et ses yeux fuyants ne parvenaient pas à choisir la personne qu'il fallait regarder. Dehors, le rire chevalin d'une femme se fit entendre, impertinent.

- On... On va vous laisser Tybalt. Je … reprendrai contact par l'intermédiaire de...
- Oh non, on ne part pas. Interrompit brusquement Ezio. Pas avant que ce type -il dirigea un doigt accusateur vers le petit peintre- m'ait expliqué pourquoi je suis sur cette foutue toile et pourquoi il prétend l'avoir peinte en France!
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Tybalt Hungen
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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Aoû - 14:14:03

J'étais vraiment mal à l'aise. Bien que cette rencontre était riche en tous points, j'étais mal à l'aise. Il avait découvert ce que je redoutais le plus, et me voilà face à ma "création". A cette femme, dont la seule vue parvenait à lui transpercer l'âme et à lui déchirer le cœur. Mais en tant que Peintre, j'avais fait mon travail. J'avais trouvé un sujet et je l'avais peinte. Cette femme si belle et si triste. J'étais resté un temps, à la regarder sans toucher à mes pinceaux et à ma toile. Je l'avais au départ, observée minutieusement. Comme pour m'approprier sa présence et son essence même.
C'était étrange. Elle avait quelque chose que les autres n'avaient pas. Elle avait cette fragilité empreinte d'une force de volonté à toute épreuve. Elle était belle dans sa Mélancolie, et la revoir, cela me faisait bizarre. Face à elle, figée dans le temps, j'étais estomaqué. Comment avais-je pu peindre une telle tristesse ? Et Lui, pourquoi je l'avais peint ? Parce que c'était mon Don.

Sorti de mes introspections par un Barde colérique, je sursautais. Mon regard bleu-gris se tournait vers lui, tandis que j'entendais cette question qui me heurta de plein fouet. Je ne savais pourquoi, je l'avais peinte. Et pourquoi après des mois, je me retrouverais dans mon propre Loft à expliquer à cet homme, pourquoi il se trouvait sur ma toile. Je devais mentir pour me préserver. Pour ne pas que cela s'ébruite. Parce que c'était une partie de moi que je devais garder secrète. C'était ma Malédiction après tout.


- Je ...

Je me mordis les lèvres pour m'arrêter. Au sang. Désagréable impression, tandis que la main d'Ezio me broyait le bras. Il me faisait mal, mais je ne me plaignis pas. C'était peut-être ma pénitence pour sa peine, en fin de compte. Saoirse retint une exclamation étouffée et Maddie me regarda. Tristement. Je tournais la tête, regardant vers l'extérieur, préférant être à milles lieues d'ici. Maddie regardait Saoirse qui regardait son frère, j'étais vraiment de plus en plus stressé. Quand le calvaire s'arrêtera-t-il ? Au moins une chose de bénéfique, il me lâcha enfin. Je massais mon bras meurtri par automatisme.
J'attendais qu'ils partent tous après cette altercation. Je m'apprêtais à les congédier, même Maddie, quand le Poète avait besoin d'explications. Aussi cruelles soient-elles.
Là, je ne savais que faire. Maddie me regardait, impuissante. Un châle recouvrant sa peau nue et sa fragilité. Mais je devais m'expliquer.

En mentant éhontément ? Oui.


- Je vous ai imaginé. Après tout, vous ne lui ressemblez pas finalement. Je voulais vous impressionner. Pardon.

Je n'avais été jamais doué pour les mensonges, même en étant enfant. Quand je cassais des bibelots dans la demeure familiale et que j'accusais ma grande sœur, ça ne marchait jamais. A croire que j'étais trop "honnête". Mais ce fut le moment où Maddie décida d'intervenir pour me sauver la mise.

- Tybalt ! Tu mens enfin ! Pourquoi tu ne parles pas de ce qui te rend si spécial ? Arrête !

- Maddie, tais toi !

- Non, je ne peux pas me taire, pas si tu ne dis pas la vérité !

Tous les regards convergèrent vers elle. Mais Maddie ne se démontait jamais. Et par ailleurs, je sentis son regard plus qu'accusateur sur ma personne. Bouse.

- Alors ? Tu vas lui dire la vérité ? Ou être un lâche ? Parce que tu sais très bien ce que j'en pense, Hungen !

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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] - Page 2 Icon_minitimeMer 14 Aoû - 14:34:53

The silver Swan, who living had no Note,
when Death approached, unlocked her silent throat.
Leaning her breast upon the reedy shore,
thus sang her first and last, and sang no more:
"Farewell, all joys! O Death, come close mine eyes!
"More Geese than Swans now live, more Fools than Wise."

The Silver Swan Orlando Gibbons


C'est à peine s'il écoutait les balbutiements du peintre. Ce dernier mentait plus mal encore qu'un homme politique en campagne électorale. Sa voix sonnait faux, ses dires suintaient l'absurde et ses yeux démentaient le tout.
Ezio était écœuré. Le loft du peintre lui faisait l'effet d'un huis clos dans lequel se serait joué un mauvais drame.
Lorsque Maddie intervint, il eu la formidable et surprenante envie de la gifler. Ce qui ne lui était encore jamais arrivé. Il n'aimait pas la violence, encore moins envers une femme qui de plus, n'y était pour rien. Mais son agacement arrivait au point culminant où il aurait voulu que tous se taisent pour qu'il puisse arracher lui-même les réponses à Tybalt. Alors que la dernière vague de rage redescendait en lui, il se sentit envahit par un intense désespoir. Chaque parcelles de son âme qu'il avait tentée d'enfouir depuis des années refaisait surface, le narguait et lui fouettait le visage.
Il leur tourna le dos, quitta la toile des yeux avec ce qui se rapprochait le plus du soulagement et se laissa tomber dans l'un des fauteuils. Posant une main sur son front, il cherchait à faire le vide. Des émotions et des souvenirs....


- Tu comptes reprendre ta vie en main un jour?
- … hmm
- C'est pathétique Ezio, c'est dans les films que les gens se laissent sombrer à ce point.
-Je ne sombre pas.
- Non, tu t'es juste attaché un boulet autour du cou et t'as sauté à la flotte. Nuance.
-… On a déjà eu cette conversation. Laisse tomber tu veux? Je vais bien. J'ai besoin de temps pour savoir ce que …
- Tu sais, dans la vie, quand t'es au fond du puits, y a ceux qui grimpent à la paroi et ceux qui creusent! Tu veux être quoi toi??
-C'est pas ça l'expression Erwan... c'est une citation de ...
- Fous-moi la paix avec tes lettres à la con! Bouge-toi, c'est tout ce qu'on te demande. Ça fait plus d'un an maintenant. Tout le monde a des déceptions, des galères, des ennuis. Et les gens font face et se bougent! Ils ne restent pas sans rien faire.
-Je ne fais pas rien.
- Ah oui???? Excuse-moi mais tu fais quoi???? Tu as l'activité d'une plante verte en hibernation!!!!
-Je regarde. J'observe.
- Magnifique!!

Saoirse fronça les sourcils et se détourna un instant de son frère pour faire face au peintre qui aurait probablement plongé dans une de ses toiles s'il avait pu, de façon à éviter la situation qui s'envenimait.

- Qu'est-ce qu'on doit savoir? C'est quoi cette histoire? Si c'est une blague elle n'est pas drôle Tybat …
- dùin do bheul Saoirse.

La jeune femme parut surprise mais ne dit plus un mot. Se contentant de fourager dans son sac à la recherche d'un prétexte qui visait à cacher le tremblement de ses mains et la brillance de ses yeux. Elle sortit un petit tube de gloss hydratant qu'elle se passa rapidement sur les lèvres, du geste précis que confère une grande habitude.
Elle avait toujours détesté les moments de tensions. Petite déjà, lorsque ses frères se disputaient, elle tentait par tous les moyens de régler leurs conflits. Peu importe s'il lui fallait alors attirer les foudres sur elle. Elle ne supportait tout simplement pas les discussions tendues, les atmosphères électriques, les haussement de tons. Il avait fallu plusieurs années pour que sa mère parvienne à lui faire intégrer la différence entre "échange de point de vue différents" et disputes. Certes, parfois, la nuance était subtile, mais elle existait néanmoins, et la sensibilité de Saoirse avait eu du mal à l'intégrer.
Elle guetta dans les yeux de son frère, un encouragement quelconque à prendre les choses en main et lancer le mouvement du départ, mais ce dernier, évitait soigneusement de la regarder. Ne la connaissant que trop bien.

Maddie, quant à elle, continuait de fixer Tybalt avec une pointe de colère. Il était clair qu'elle avait pris son parti et que le jeu n'était plus équilibré. A moins d'une dernière pirouette de maestro, Tybalt Hungen était piégé.

D'une voix sourde et légèrement brisée, Ezio poursuivit.

-Maintenant, Il va s'asseoir notre ami peintre et nous expliquer ce qui le rend si spécial. Sinon c'est elle qui le fera. Ajouta-t-il en désignant Maddie du menton.



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MessageSujet: Re: Palette de couleurs [Ezio]   Palette de couleurs [Ezio] - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Aoû - 20:36:31

C'était bien simple, j'étouffais. J'étais de plus en plus mal à l'aise, même si j'étais dans ce Loft qui me sécurisait. La tension était si palpable qu'elle parvenait à elle seule à me liquéfier sur place. Si j'avais pu sortir de mon Loft, je l'aurais fait. Mais je n'avais plus d'échappatoire, et mes pirouettes mensongères n'y changeraient plus rien.
J'étais acculé, forcé de relater ce qui faisait ma particularité au sein de ce monde, et je n'aimais pas cela. Bien que mes géniteurs aimaient à entretenir la différence entre ma sœur et moi-même, ils abhorraient par dessus-tout ce qui me faisait "moi". Ma sœur était l'Unique et moi je n'étais que cet enfant second, qui à part gribouiller sur des parchemins usés, ne ferait pas grand chose de sa vie. Je les avais détrompés le jour où je les avais invité à mon vernissage. Ils étaient estomaqués devant ce qu'ils appelaient désormais mon "Talent". Mais c'était plutôt mon Don, que je l'appelais qui me faisait produire des centaines de toiles durant mes périodes les plus fastes. Jamais mes commanditaires ne furent déçus de mon travail, sauf une fois. Une seule fois.

Je devais peindre la femme de l'un de mes mécènes, mais mon Don, toujours lui, me porta encore préjudice. Encore.

J'avais du donc peindre, cette splendide jeune femme à la chevelure couleur corbeau, dont les nuances bleutées m'avaient enchanté, furieux coloriste que je suis. J'avais donc commencé l'ébauche de ce visage ovale d'une couleur diaphane qu'il m'eut été facile de reproduire tant les proportions étaient parfaitement établies. Et le regard, son regard, me captivait. Des orbes d'une couleur si brute, que mon regard bleu-gris faisait pâle figure à côté. Mais dans ce même regard, se cachait la trahison et l'adultère. Ce que d'ailleurs, je n'allais pas tarder à peindre ... D'un mouvement rapide et assuré, je dessinais ce jeune homme qui avait fait voler le couple en éclats, un soir de Novembre, où mon cher Mécène se trouvait à mon vernissage.
Imperturbable, je regardais ma Création, celle capable de tout détruire en une seule seconde.

Et c'est ce qui arriva, et c'est ce qui arrive encore aujourd'hui.

Me voilà encore dans ces énièmes situations où je ne pouvais plus rien contrôler, même pas ma fuite. Et Maddie, ma grande amie s'il en est, ne m'aidait nullement par ses propos. J'étais la pauvre bête prise en étau entre trois regards cinglants et qui se devait d'y faire face.

Bouse.


- J'ai ... un Don, ou plutôt une Malédiction comme je tends à l'appeler. Quand je peinds une personne, un animal ou autre, j'ai comme un "flash", et je me dois de peindre ce qui est en rapport avec le sujet que j'exécute sur ma toile. Vivant, ou mort. Une légère pause avant de reprendre ma confession qui me coûtait de plus en plus. C'est pour cela que vous êtes "apparu".

Long soupir avant de regarder mon assistance, il n'y avait bien que Maddie qui avait retrouvé son regard bienveillant envers moi. Et les deux autres ?
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