[Moon Shadow] Purdey LaRoche Elda - 3ème année

Invité

- Lena ! Mon balai ! Où as-tu mis mon matériel de Quidditch ?!

Les talons de la jeune femme rousse martelaient le sol du hall rapidement, d’une allure furibonde. Une énorme malle était posée contre un mur, avec une cage ou Sterben, son furet observait la scène avec un regard malicieux. Elle claqua une porte, celle qui donnait aux cuisines. Là, une elfe de maison était recroquevillée, contre un meuble. Ses grands yeux imploraient la pitié. Purdey, vêtue d’un jean noir, d’une chemise blanche ainsi qu’un petit gilet noir, posa ses mains sur ses hanches, tout en soupirant. Sa voix était comme le venin d’un serpent.

- Mon matériel de Quidditch Lena. Tout de suite !

Lena, apeurée, glissa puis courrut chercher le matériel de Quidditch de sa maîtresse. Purdey souffla, énervée. Depuis son retour rien n’allait comme elle le voulait. Lena se fichait éperdument d’elle, et n’en faisait qu’à sa tête. Purdey était revenue au manoir familial en Bulgarie pas plus d’une semaine et demie auparavant. Elle était rentrée de son entrainement de Quidditch. Tout l’été la jeune femme avait travaillé dur pour améliorer son niveau de Quidditch. Depuis son retour en Bulgarie, elle se montrait exécrable avec son elfe de maison. Elle en ignorait la raison, mais cela lui défoulait les nerfs. Et personne dans le manoir n’avait à redire sur son comportement avec l’elfe. De toute façon plus personne n’osait dire quoi que ce soit à la jeune femme rousse. Ses talents de joueuse de Quidditch commençant à percer et atterrir dans les magasines, ni son père, ni sa mère n’osaient s’interposer à l’avenir prodigieux que promettait celui de leur fille. Seule sa sœur cadette, Hailley osait faire des remarques acerbes sur le comportement de sa sœur, mais Purdey arrivait toujours à fermer le clapé de cette petite peste.
Purdey était retournée dans le Hall d’Entrée. Il faisait sombre, et sa mère et son père était là à présent. Purdey enfila sa cape et ses gants de cuir. Sa chevelure rousse de plus en plus longue descendait en cascade le long de sa cape noire. Lena apporta avec peine le balai de la demoiselle ainsi qu’une mallette l’accompagnant. Elle arracha violement le matériel des doigts de Lena, sans prendre la peine de regarder celle-ci ou de s’excuser lorsqu’elle s’écrasa contre le sol. Son père, un homme très dandy, se tenait droit, une canne à la main, qu’il utilisait plus comme accessoire que pour s’aider à marcher, à côté de lui, sa femme, vêtue d’une longue robe émeraude, mettant en valeur son regard froid. Et ce fut celle-ci qui prit la parole.

- Je suis si fière de toi ma chérie.
- Dépêche-toi, tu risques de rater ton train.
- Merci maman. Ne t’inquiètes pas Papa, il ne part que dans vingt minutes.

Sa mère, qui ne pouvait contenir sa joie de voir sa fille devenir une grande joueuse de Quidditch l’enlaça. Charlotte Ivaneskoff et Stanislav LaRoche Elda, ses parents étaient tous deux d’anciennes vedettes du Quidditch, ayant chacun eut leur heure de gloire. Ils avaient œuvré toute leur vie pour que leurs enfants prennent la relève. Honey, l’ainée avait préféré la chanson, puis avait été assassiné, et la dernière avait horreur de l’altitude, même si depuis que Purdey avait quitté le collège, Stanislav avait obligé la petite dernière à faire du Quidditch. Ce qui avait provoqué une haine de la part d’Hailley pour sa famille biologique. Charlotte et Stanislav étaient donc on ne peu plus fières de leur fille qui faisait des exploits dans le Quidditch. Charlotte retira son étreinte de sa fille, sur son visage le bonheur se laissait traduire par son regard, et ses lèvres. Stanislav fut moins expressif, il ne l’avait jamais été de toute façon, il embrassa donc simplement sa fille sur les deux joues.

- Tu es sûre que tu ne souhaites pas que nous t’accompagnions ?
- Maman … Je vais me débrouiller, ça fait sept ans que j’empreinte ce chemin tous les ans, je crois que je m’en souviens de comment me diriger maintenant.

Elle prit la cage de Sterben, puis se dirigea vers la cheminée massive qui trônait dans le fond du Hall d’entrée. Stanislav fit un geste de la main pour que Lena apporte les bagages de sa fille à la cheminée. La petite chose les poussa difficilement. Purdey posa la cage sur le haut de la malle, et la calla pour qu’elle ne bouge plus. Elle y attacha également ses affaires de Quidditch, puis prit un peu de poudre de cheminette. Elle glissa sa grosse malle dans la cheminée, puis salua d’un geste de la main ses parents.

Lorsque Purdey fut entrée dans le Poudlard Express, elle se trouva un compartiment seule. Elle n’avait pas vraiment envie d’avoir de la compagnie, même si elle avait croisé quelques visages connus. Elle avait croisé rapidement Charlotte sur les quais, et malheureusement elle rencontra Mélusine dans les couloirs du train. Même si cette dernière n’était plus à Gryffondor, elle n’en restait pas moins une ancienne élève de cette maison, et Purdey ne pouvait toujours pas la toucher. Elle s’était donc engouffrée rapidement dans la première cabine. Deux jeunes hommes s’y trouvaient déjà, des jumeaux à vue d’œil. Purdey ne les connaissait pas, mais les jumeaux semblaient la connaître, de part ses matchs de Quidditch effectués durant l’été. Elle les salua, puis en ressortie aussitôt. Quelques minutes plus tard, elle trouva une cabine non-occupée. Elle s’y installa, posant la cage de Sterben devant elle. Elle retira ses gants et sa cape, la fourrant à côté d’elle, puis elle regarda dehors, lorsque le train parti. Elle laissa ses pensées vagabonder, toutes étaient sur les derniers mois qu’elle avait vécu, depuis la fin de sa scolarité à Poudlard jusqu’à aujourd’hui.
Quelques jours avant le bal de promo elle s’était engueulée avec Mark, lui faisant croire qu’elle le trompait avec Julian. Ce jour là, elle avait eut le cœur déchirée, anéantie, brisé, mort … Elle avait tué une part d’elle en lui faisant autant de mal, en le mettant dans une telle situation. Elle avait su que c’était lui, lui qui était fait pour elle, mais elle ne savait pas si elle allait pouvoir le récupérer. Une larme coula sur sa joue en revoyant le visage de Mark ce jour, quand il l’a vu avec Julian, quand elle lui avait dit, … Elle porta ses doigts sur sa joue pour interrompre le chemin de sa larme. Puis elle pensa à son entrainement de Quidditch. L’Autriche, Luke Wollen, son succès grandissant chaque jour de l’été dans le monde du Quidditch. Les articles dans les journaux, les quelques unes de magazines, … Un sourire suivit sur son visage après les quelques larmes. Aujourd’hui elle avait enfoui sa blessure qui se nommait Mark Resnald. Lui serait de l’autre côté du mur cette année. Elle n’aurait pas à se torturer en le voyant tous les jours. Elle soupira.
Le train était arrivé à Pré-au-Lard. Elle remit sa cape et ses gants, échangea quelques mots avec certaines personnes qu’elle connaissait. Elle aperçut Julian aussi. Elle ne fit que le saluer, l’envie de lui parler n’était pas là. Pas aujourd’hui. Elle aperçut enfin deux personnes, l’Ombre et la Rose. Des carrosses les attendaient, elle monta dans un des nombreux qui étaient présents.

Lorsqu’elle fut arrivée à Poudlard, elle n’était pas plus surprise que cela. Un sentiment d’être chez elle l’envahissait déjà. Elle apprit qu’elle avait la possibilité entre une chambre individuelle ou un dortoir. Elle ne prit pas la peine de réfléchir, ce serait chambre individuel pour elle.

* J’ai assez donné en dortoir pendant sept ans, je ne tiens pas à passer ma vie à dormir avec plusieurs personnes dans la même pièce. *

Un brin de prétention pour trois sous d’arrogance. Cela n’avait pas quitté la demoiselle depuis le collège. Elle était néanmoins devenue plus douce, moins agressive et sur la défensive. Elle n’en restait pas moins une vipère, mais moins venimeuse. Elle prenait plus goût à la vie. Les sourires sur son visage clair se voyaient de plus en plus. Mais elle devenait de plus en plus capricieuse, elle avait, on pouvait le dire, légèrement changé en trois mois. Les choses avaient changé pour elle. Elle commençait à devenir une icône du Quidditch, suivant ainsi le même parcours que ses parents, et cela insinuait aussi le prestige qu’elle n’hésitait pas à mettre en avant. Purdey était devenue beaucoup plus sociable.

Son inscription venait d’être faite. Elle entra dans la Grande Salle, plusieurs tables y étaient disposées, tout comme pour le collège. Lorsque la Rose fit prit la parole, Purdey ne pensa qu’à une chose :

* Pourvue que je ne sois pas dans la même filière que McEwan … *

Lorsqu'elle fut appeler, elle s'avança vers la coupe d'argent, puis une fois à la bonne distance, elle avança son bras au dessus.

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