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 La curiosité est un joli défaut

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2 participants
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AuteurMessage
Salomé Decameron
Sexy version of Man 1.0.
Salomé Decameron


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La curiosité est un joli défaut - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: La curiosité est un joli défaut   La curiosité est un joli défaut - Page 2 Icon_minitimeSam 17 Avr - 18:37:34

●●● Je ne sais pas dans quoi cette fille m'a embarqué mais, une chose est certaine, elle est en train de changer ma vie. Je le sens dans mes tripes, dans ma tête, dans ma peur parce que je n'ai jamais ressenti une peur qui m'aguichait à ce point. Qui me grise.

Son univers m'est inconnu, ses expressions, son regard, son odeur, l'attirance effrayante que je ressens pour tout ça. Pour elle aussi. L'aurais-je regardé, l'aurais-je suivi si elle n'avait pas été sorcière, Résistante, si excentrique à mes yeux? Non. Cependant, je suis là, assis près d'elle, dans ce cargo qui sent le fuel et qui me donne envie de gerber. Ca a été laborieux de trouver une manière de traverser l'Atlantique sans nous faire repérer. Nous voyageons cachés comme des immigrés. Elle dort depuis une heure, moi, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Je situe l'objet de ma nervosité en face de moi. C'est Ewan. Il est ligoté à une des voitures stockées dans cette vaste cale. Ewan me fixe avec provocation et défiance. Je ne lui fais pas confiance non plus. Quoi qu'il ait dit à Kephren quand je me suis absenté, cela l'a paniqué, alors que je trouvais à la sorcière beaucoup d'aplombs malgré ses blessures et la situation inextricable dans laquelle elle semblait se trouver. Ce type est un manipulateur. Je le sens. Je le déteste.

Il ne m'aime pas non plus. Il se demande pourquoi je suis là, moi, le simple humain. Qu'ai-je donc à prouver pour m'être incrusté dans leur drame personnel? Pourquoi ne l'ai-je pas laissé seul avec Kephren? Il me scrute comme si j'étais un rival plus qu'une épine dans son pied. A la fin, ça m'agace. J'étends ma jambe gauche et cogne la sienne avec assez de violence pour qu'il comprenne qu'il ne gagnera pas au jeu de celui qui baissera les yeux le premier. Car, des deux, je n'ai peut-être pas la grosse baguette magique mais moi, au moins, je ne suis pas celui qui est attaché:

- Arrête ça, tu m'énerves, lui dis-je à voix basse pour ne pas réveiller Kephren dont la tête repose sur mes cuisses.

Je lui arrache un sourire et il regarde ailleurs avec des airs de bravade:

- Tu crois que tu vas la sauter?

Je fronce les sourcils devant la provocation alors qu'en réalité j'ai envie de me lever et de le cogner pour de bon mais j'ai bonne impression que c'est exactement ce qu'il attend de moi. Il voudrait que je m'approche de lui… pour quoi faire? Il croit que je me laisserais passivement frapper s'il essayait de m'attaquer? Il pense que si c'est moi qui le frappais, ça donnerait l'impression à Kephren que je suis un barbare qui ne sait pas retenir ses poings et qu'il serait préférable d'éloigner Ewan de moi. Eloigné de moi, il ferait son possible pour trouver une manière de se détacher et de s'enfuir. Je ne vais pas rentrer dans son jeu quels que soient ses véritables desseins.

- Non. Je crois que tu vas t'en manger une, lui dis-je.

Un silence. Kephren bouge un peu et se repositionne sur mes genoux.

Il y a quelque chose qui m'énerve assez dans cette histoire c'est que je n'en comprends pas tous les tenants et les aboutissants. Nous retournons en Angleterre et je n'ai nulle perspective sur ce que je devrais faire une fois que nous aurons atteint Douvres. Je n'ai pas voulu l'ennuyer en la poussant à me donner d'autres explications parce qu'elle paraissait bouleversée depuis sa conversation avec Ewan.

Après qu'elle se soit évanouie, j'ai l'ai porté à son lit, habillé, coiffé. J'ai empaqueté ses affaires souillées dans mon sac de voyage, commandé un taxi, négocié avec Ewan qu'il manipule son chauffeur pour que personne ne puisse raconter qu'il nous avait vu. Même si le discours de Kephren avait été désordonné et haché, j'avais assimilé suffisamment d'informations pour comprendre que nous ne devions pas être repérés.
Après trois coups de manchettes, Ewan a finalement accepté d'opérer sa magie sur le chauffeur. Je lui ai tendu sa baguette de la main gauche pour qu'il s'effectue et, de la droite, je tenais un large bris de glace contre ses côtes. S'il essayait de me faire un de ces abracadabra, j'enfonçais mon pieu dans sa chair. Avec du recul, je me trouvais fou. Un jour plus tôt, j'aurais été incapable de me projeter dans une telle situation. Moi, Salomé, je menace un sorcier comme le plus infect des taulards. Ewan n'a rien tenté. Il a grommelé des paroles en me rendant sa baguette. Je l'ai enfouie dans ma chemise à contre cœur. Ca m'embêtait d'avoir l'objet sur moi. J'avais peur qu'à tout moment la baguette se mette à faire de la magie toute seule et me change en hamster ou je ne sais quoi.

Il a fait le voyage jusqu'à la gare dans le coffre du taxi. A la gare routière, je nous ai acheté trois billets pour New York. Je n'ai pas trouvé de passeport sur Kephren et Ewan m'a dit qu'il n'en avait pas non plus. Pas de carte d'identité. C'était quoi ces romanichelles? Les sorciers ne peuvent-ils pas prétendre se comporter parfois comme tout le monde? Au lieu d'être à Londres en dix heures, nous voici partis pour trois jours de circuit.

Je ne supporte plus la vision d'Ewan. Sa présence constante à nos côtés m'assujettit à un stress fatiguant. Je suis toujours en garde, je me méfie et cette méfiance m'épuise. Kephren garde sa baguette sur elle et tant que ces outils de sorcellerie sont dans un périmètre proche d'Ewan, je me tiendrai toujours aux aguets.

A New York, je rêve d'une douche, d'un bon lit mais nous n'avons pas fait la moitié du voyage. Sur les docks d'Ellis Island, un gamin nous vend trois places auprès de son capitaine. 535 dollars la place pour un voyage sans papier dans les cales d'un cargo. 535 putains de dollars en échange d'un voyage mal assis de plusieurs heures, d'un repas froid et de l'assurance de leur silence auprès des autorités et du reste de l'équipage. Je compte bien me faire rembourser par la Résistance. Je ne suis pas la poule aux œufs d'or ni la baby sitter des Soumis en fuite. Je suis un simple prof.

Kephren est mal en point. Aussi bien physiquement que moralement. Depuis son réveil, elle n'a pas adressé une parole à Ewan qu'elle a passé son temps à fixer dans le bus Los Angeles-New York. J'ignorais totalement la teneur de leurs conciliabules muets. Je me serais réellement senti mis à l'écart si je n'avais pas perçu l'inhabituel et constant besoin de Kephren à se servir de moi comme une sorte de gardien, de troisième jambe, d'épaule.
Au bout de 700 bornes, elle avait fait le choix de ne plus me quitter et elle ne me quitta plus. Pas un kilomètre ou une minute de voyage où nous ne fumes en contact. Je me suis habitué à ce contact.

Elle se réveille brusquement et sent la tension qui règne entre Ewan et moi. Quand elle a bien jaugé que la cale, en plus du fuel, a flingué son atmosphère à cause d'un excès de testostérone, elle me demande de l'aider à se relever. Je m'effectue sans trop savoir ce qu'elle veut faire.

- Attache-le solidement, me suggère-t-elle. Je double avec un sortilège…

Je ne comprends pas pourquoi cela lui prend si soudainement mais j'aime l'idée. Je vais m'accroupir près d'Ewan et ressers les liens avec poigne. J'attache aussi les jambes. Kephren va glisser sa veste sous la tête de notre détenu et se relève, me prend la main pour qu'on se retire.

- On va trouver une voiture où dormir.

J'arque les sourcils.

"Elle compte vraiment laisser Ewan tout seul?"

Comme elle sent mon indignation, elle soupire et regarde autour de nous:

- Tu veux qu'il aille où, Salomé? Qu'il se cache dans une étoile de mer?

Ewan glousse. Je lui lance un regard noir et il s'arrête immédiatement. Il sent planer la beigne.

Je n'aime pas ça mais je ne veux pas lui prendre la tête ni me prendre la tête. A mon tour de scruter les alentours à la quête d'une voiture qui paraisse assez confortable. Pour deux. Mon choix s'arrête sur une Land rover que je lui désigne. Elle hoche la tête. Je lui souris un peu. Je ne lui souris pas assez mais je ne me trouve pas homme qui sourit. En passant par-dessus les jambes d'Ewan, je fais mine de me prendre les pieds dedans et en profite pour lui délivrer un dernier petit coup. Il grogne. Kephren me tire le bras en me traitant de gamin. Je valide. Je suis un gamin.

Arrivés près de la voiture, avec sa magie, elle déverrouille les portières. Plus passe le temps auprès de mes deux co-voyageurs, plus je suis persuadé que les sorciers feraient de très bons hors la loi. Je m'étonne d'ailleurs qu'il n'existe pas encore un gang de sorciers braqueurs de banques 'moldues'. Je l'aide à monter dans le 4x4 dont je rabats les sièges arrière. Elle s'allonge en geignant à cause de ses blessures au bras. Je cherche des yeux de quoi la couvrir. Sur une pile de containers, je vois une bâche au tissu rugueux mais qui parait chaud. Je vais la chercher et je reviens près de Kephren pour la déposer sur elle. Quand je m'apprête à refermer la portière pour aller m'asseoir sur la place passager, elle m'arrête:

- Qu'est-ce que tu fais? Me demanda-t-elle stupéfaite. Il y a de la place pour deux et je peux pas dormir si tu n'es pas là…
- Je vais seulement devant, lui dis-je pour l'informer que je ne serai pas loin.
- S'il te plaît, Salomé… ça ne te dérange pas de… reste là…

Bien sûr que ça me dérange, qu'est-ce qu'elle croit? Que je suis une machine à faire des pansements? Non. Même si je n'en suis que la version zéro point un dépourvue de baguette, je suis un homme. Un homme avec une queue et des envies. Je suis fatigué et je ne vais pas plus arriver à dormir confortablement allongé près d'elle que mal assis à l'avant. Elle le sait mais ça ne semble pas l'inciter à la compassion. Cette addiction soudaine à mon contact me fait bien sourire quand on repense à nos débuts.

J'entre à l'arrière du 4x4 et me glisse sous la bâche, sur mon flanc, la tête appuyée sur mon bras replié. Elle cherche une position confortable en se réfugiant près de moi. Je referme mon bras sur elle et je sens qu'elle se détend. Moi, en revanche, on n'aura pas vu plus tendu.

Comme prévu, je n'arrive pas à fermer l'œil. D'abord, je suis assailli par des pensées obscènes ensuite par un vent de culpabilité. C'est au moment de sombrer dans le sommeil que je sens sa main se glisser sous mon t-shirt. C'est doux, aléatoire, du bout des doigts, un effleurement qui se poursuit le long de mon échine. Elle explore mon dos. J'abdique. J'embrasse son épaule avec tendresse. Comme je suis penché au-dessus d'elle, elle attrape un baiser dans mon cou. Nos joues se frôlent, se caressent. Nous tardons à enjoindre nos lèvres, reculons cette échéance en faisant durer nos souffles sur nos peaux. Quand j'ai l'impression qu'on se laisse trop aller et que ça ne doit pas être le propos de ce qui nous réunit, j'arrête un peu. C'est la culpabilité dont je parlais. Je ne sais pas d'où elle vient cette indigente culpabilité. Elle agit comme un ralentisseur sur la route, un panneau de dissuasion, une invitation à la prudence.

Je contiens tout mouvement en laissant retomber ma tête sur mon bras toujours replié et en soupirant. Je finis par écarter mon bassin du sien parce que mon corps va plus vite que la musique. Elle s'arrête aussi. Juste assez de temps pour me laisser réfléchir à l'opportunité à côté de laquelle je passe.

"Sans rire, dans quoi je m'embarque? Qu'est-ce que je fous là? Je devrais être sur Venice Beach en maillot de bain et chemise hawaïenne à la con à critiquer les vampires et les loups-garous de l'Opposition, pas allongé dans les bras d'une sorcière qui me met tout feu tout flamme. J'aime pas les sorcières… j'ai oublié ou quoi?"

Je n'aime pas les sorcières mais j'aime bien celle-là.

- Je ne veux pas d'un moldu en hors d'œuvre… je veux un Salomé en plat de Résistance.
- C'est un jeu de mot?
- Un peu…

Elle se redresse légèrement et cherche dans un des faisceaux lumineux que font les petites lanternes de la cale un créneau pour voir mes yeux. Quand elle capte une de mes pupilles et que je ne vois d'elle environ plus rien du tout, elle se penche lentement:

- Decameron, arrête de te poser des questions et embrasse-moi ou je te transforme en grenouille.

"C'est mieux qu'un hamster?"

Je lui souris et m'habitue à l'idée que ma bouche va rencontrer celle d'une sorcière. Ca n'avait jamais compté d'être avec une asiat, une black, une beur, une normande ou une roumaine… pourquoi cela compterait-il plus d'être avec une 'moldue' ou une sorcière?

Je fais le reste du chemin et ma bouche effleure la sienne.

●●●

A Londres, je passe un coup de fil à des personnes qu'elle me conseille d'appeler. Une demi-heure plus tard, six sorciers apparaissent devant nous. Trois d'entre eux empoignent et transplanent (C'est Kephren qui m'a appris le mot ce jour-là… vous allez voir, juste un peu plus loin) avec Ewan qui essaye de protester en regardant Kephren avec déception. Les trois autres nous entourent, l'un d'eux me touche le bras et je ressens soudain qu'on essaye de passer ma tête dans un tuyau. J'ai l'estomac qui se retourne. Qu'est-ce qu'on me fait?!
Je panique et soudain tout s'arrête mais je vais quand même à la première fenêtre que je vois pour vomir mes tripes. Les pieds de Kephren apparaissent à côté de moi, je lève la tête vers elle.

- Baptême du transplanage, me sourit-elle. Elle s'accroupit et m'embrasse sur le front. Ca va passer… on ne s'habitue jamais vraiment à transplaner, même avec le temps. Bienvenue dans la maison Kaïtos. Je te présente Serena, Enym et Egon, mon major. Je dois te faire rencontrer Sacha mais pour l'instant, il n'est pas disponible.

Je ne suis pas 'enchanté' alors je ne prétends pas l'être en le leur disant bien qu'il s'agisse d'un basique de la politesse. Je les observe avec dépit. Des sorciers... partout... qui me feront toujours sentir, même malgré eux, que je suis Man 1.0.

Où elle m'embarque, je n'ai pas ma place. Je le sais. Je ne suis pas de son monde. Je ne partage pas ses convictions. Je ne partage ses combats et sa guerre. Sa détente et ses mœurs. Cette relation va me faire souffrir. Je le sais, je le sens mais je me laisse embarquer. ●●●
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