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 L'éducation

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2 participants
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Solace
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Solace


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MessageSujet: Re: L'éducation   L'éducation - Page 2 Icon_minitimeVen 15 Oct - 12:24:04

Edité.

C’était un petit matin pâle. Les couleurs de l’aube s’étiraient à l’horizon, au-dessus de la forêt. Les teintes cramoisies et saumon du firmament se dissolvaient petit à petit en de longs stratus qui ressemblaient à des meringues gonflées dont j’aurais aimé me rappeler le goût. Mais toutes les nourritures étaient devenues insipides. Mon palais ne souffrait plus que le sang. Ce petit matin pâle était aussi fade que le souvenir d’une meringue. Il avait la beauté d’un rubis éclaté aux quatre coins du ciel et l’insipidité des réminiscences décaties.

Ca faisait longtemps que je n’avais pas vu un vampire mourir. J’avais oublié la rigidité cadavérique et la peau exsangue et inodore qui faisait penser à l’écorce desséchée d’une souche d’arbre ou à la mue d’un serpent. Epathe pleurait des larmes arides sur la dépouille de Mouji. La peau de la femme vampire s’était durcie et flétrie jusqu’à ressembler à une sorte de vieille pierre calcaire et creusée par des trous sombres d’où un liquide noirâtre hésitait à couler. L’effet de la poussière d’argent. L’aspect squameux de son épiderme recouvert de papules ovales s’étendait même en-dessous de son vêtement qui avait brûlé à plusieurs petits endroits.

Agenouillé derrière Epathe, Grant restait les yeux fixés sur le cadavre de notre hôtesse. C’était la première fois qu’il voyait ce que nous devenions lorsque nous mourrions pour de vrai. Définitivement.

Mouji avait encore les yeux ouverts. Ils étaient recouverts d’un film blanc comme une membrane opalescente. Une goutte de sang coulait du coin de son œil jusqu’à son oreille. Dans son globe oculaire, si c’eut été possible, on pouvait presque imaginer la dernière pensée qui y était imprimée. Le regret de n’avoir pas eu le temps de dire adieu à son compagnon. Celui qui l’avait accompagné partout, toute sa vie, et même après sa mort.

« Je suis tellement désolé, Epathe, de ne pas avoir pu t’attendre avant de partir... Je t’aime. »

Moi, cette tristesse me donnait envie de gerber.

J’ai attrapé Grant par le col, avec autant de douceur que je pouvais pour ne pas le sortir trop brusquement de sa léthargie.
« - Aller, on doit les laisser... lui dis-je.
- Quoi ? On n’enterre pas Mouji ?

Je pointai mon doigt vers l’horizon, puis je désignai Epathe du menton :

- Epathe n’est pas un diurne... Dès que les premiers rayons du soleil vont frapper, il devra aller dormir. Il l’enterra la nuit prochaine... mais nous, nous serons déjà partis. »
Pour soutenir ce que je venais de dire, Epathe leva la tête vers nous et acquiesça silencieusement à l’attention de Grant :
« - Va, petit... merci de m’avoir prévenu. »
Ce qui faisait le plus de peine à Grant était de voir ce vampire dans le corps d’un vieil homme soudain aussi chétif que n’importe quel humain dans son cas. Epathe ne pouvait pas toucher la dépouille de sa femme à cause de la poussière d’argent dont elle était recouverte. On le voyait, brûlant de l’envie de la serrer dans ses bras mais incapable de le faire.

Grant se releva et s’approcha de Mouji, il écarta doucement Epathe et se pencha sur son corps pour la prendre dans ses bras. Lorsque les vêtements de la femme et sa peau entrèrent en contact avec celle de Grant, des petites volutes de fumée s’élevèrent. Il brûlait. Il fit une grimace de douleur et attendit un instant de s’habituer à l’insupportable brûlure avant de disparaître à l’intérieur de l’hôtel. Mouji avait dû supporter ces déchirures jusqu’à en mourir, il trouva que c’était peu de chose de l’endurer deux minutes. Il avait déshabillé et lavé le corps de Mouji avant de la vêtir d'un drap.

Epathe qui était végétarien, n’avait pas la même constitution et la même endurance que nous. Je me sentis fière de mon nouveau né. Moi-même, je n’aurais jamais pris cette peine – hormis l’idée insoutenable de cramer mon blouson Dior, celle de souffrir pour apaiser l’affliction de quelqu’un d’autre me paraissait complètement incongrue.

Grant revint près de nous dix minutes plus tard. Nous étions rentés et avions fermés tous les volets pour préserver l'hôtel de la lumière du jour :
« - Je l’ai allongée dans ma chambre, à la cave. Je suis désolé, Epathe... je reviendrai dès que je pourrai... je suis désolé...
- Va, petit, sourit misérablement Epathe. Tu es le bienvenu ici. J’espère que ton éducation te rendra plus fort et que tu feras toujours les bons choix. Protège ton don et ne le mets pas au service des mauvaises personnes... »
« Sacré nom de merde de bougre de sale vampire grabataire à la tronche de futal dégriffé !! Il me vise le vieux ou quoi ?!! Les mauvaises personnes ?! S’il parle de moi... »

Je n’ai pas eu le temps de terminer de pester. Grant s’en allait déjà.
Je pressai l’épaule d’Epathe en signe de commisération et je me mis à courir pour rattraper mon nouveau-né.

Nous arrivâmes en dix minutes dans le centre ville de Konstancin Jeziorna où quelques ivrognes imbibés dormaient autour de la grand-place, sur des bancs, dans le caniveau. Elle était belle la Résistance ! Elle schlinguait la Résistance ! Pouah ! Une odeur de bière et de vodka saturait l’atmosphère méphitique de toutes les rues qui menaient jusqu’ici. Nous ralentîmes devant la maison d’accueil où dormait Sacha. Normalement, j’avais prévu de cacher l’existence de Grant le plus longtemps possible mais suite à tous les démêlés de la soirée, il me semblait plus judicieux de lui avouer la vérité.

Quand nous entrâmes dans le salon, Sacha et Enki discutaient. Je ne surpris que vaguement l’objet de leur litige. Enki parlait de sa séparation avec sa compagne. Ils se turent instantanément quand ils perçurent ma présence et que, derrière moi, Grant entra à son tour. Sacha se leva, sur ses gardes.

Je lui fis signe de baisser sa baguette :
« - Je vous présente, Grant... c’est un jeune vampire... il a un mois à peine. Je suis sa créatrice... »
Je leur racontai la transformation de Grant et tout ce que nous avions vécu cette nuit. Sacha ne se prononça pas. Je comprenais qu’il n’était pas fou de joie à l’idée qu’un vampire nouveau-né dont il ne pourrait pas scanner l’esprit fasse son apparition au sein de la Résistance. Je lui fis un chantage auquel je ne croyais pas, le convainquant d'abord que je me portais garant de la bonne éducation de Grant – Enki éclata de rire. Je le pris mal et je l’estimai heureux d’être un ami de Sacha ou je lui aurais coupé sa jolie tête blonde –, et ensuite, que s’il n’acceptait pas, nous irions nous vendre auprès de l’Opposition.

Nous retournâmes à Newquay tous ensemble. Grant s’installa avec moi, dans une salle des sous-sols. Je poursuivais son éducation et il essaya comme il pouvait d'appréhender son nouveau don que je jalousais. Toutefois, il ne se faisait jamais prier pour venir me raconter les dialogues de legilimens de Sacha et ses compagnons. Grant et moi décidâmes de garder l'existence de ce don secrète... ça pouvait toujours servir.

Il me reparla d'Eileen quelques semaines plus tard. Il se demandait qui elle était et s'il la reverrait. Évidement, moi je m'en foutais complètement. Mais Grant décida qu'il ferait tout son possible pour la retrouver. Il garda la baguette d'Eileen que je lui avais volontiers cédé car à mes yeux ce n'était qu'un bout de bois. Il voulait la revoir en trouvant l'excuse de lui rendre son arme.


FIN
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