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 Mon premier vampire

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Yseult Sheridan
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MessageSujet: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeJeu 2 Déc - 15:13:21

La musique est trop forte. Les basses résonnent à l'autre bout du quartier mais personne ne viendra leur demander de baisser le son. La police n'interrompra pas la fête car la fête est donnée chez le fils du préfet Pumpélope, responsable de ce district. Owen. L'adolescent a pris la peine d'avertir son père duquel il ne craint rien, quoi qu'il fasse comme bêtises, qu'il comptait donner une petite soirée en l'honneur des vacances de thanksgiving. Quant à la mère d'Owen, elle travaille au cabinet du premier ministre. La jeunesse dorée de Londres va encore frapper et tout le monde cautionne.

L'atmosphère est enfumée et même les fenêtres, ouvertes malgré le froid, n'arrivent pas à chasser les lourdes volutes qui s'infiltrent partout. Yeult a accepté l'invitation pour faire plaisir à Laura et Gloria. Laura a des vues sur Owen et Gloria dit amen à tout ce que propose Laura. Les trois copines se sont parées pour l'occasion. Le thème de la soirée est "rouge et blanc", les couleurs des équipes sportives de Charles de Gaulle, le point commun entre tous les invités de la soirée. Toutes les classes à partir de la seconde et jusqu'à la deuxième année d'université sont représentées. Au plus fort de la soirée, la villa doit bien renfermer une centaine d'invités.

Yseult a décidé de faire simple. Un débardeur rouge sang à fines bretelles sous un pull en laine aux manches extra large bords-côte dont le col, très échancré, laisse découvrir son épaule droite, un jean noir moulant et une paire d'escarpins rouges. Cheveux attachés en queue de cheval. Peu de maquillage. Ses copines ont opté pour la mini et les petits hauts affriolant et transparents sans considération pour ce qu'affichait le thermomètre. Elles l'ont regretté quand elles sont venues en taxi jusqu'à la villa d'Owen. Le taxi roulait les fenêtres ouvertes et même après qu'il les ait fermées, un froid mordant les avait paralysées pendant tout le trajet. Elles n'avaient laissé aucun pourboire.

La soirée est une soirée comme les autres. Les filles sont jolies, les garçons font les coqs, l'alcool coule à flot, on danse sur de la house mixée par le dernier DJ français à la mode et on rit, abruti par les joints qui tournent ou surexcité par la poudre blanche qu'on se partage dans la salle de bain. Yseult s'ennuyait déjà. Laura était parvenue à monopoliser Owen et ne s'occupait plus que de lui faire des papouilles sur la piste de danse. Gloria montrait à un petit groupe de geeks les derniers mouvements de leur chorégraphie pour les matchs de l'hiver.

Elle erra dans la pièce en essayant d'éviter qu'on lui renverse un verre de téquila dessus. Elle les regarda et elle se sentit de plus en plus en décalage avec ce monde. Elle avait des attirances pour ailleurs et elle ne faisait qu'y penser. Elle sentait, elle savait qu'un jour son jour viendrait. Elle vivra la grande aventure. Mais quand ?

Personne ne faisait attention à elle depuis qu'elle avait envoyé blackbouler Nathan, le roi du ballon ovale du club sportif de CDG. Nathan s'est débrouillé pour diffuser des rumeurs à son sujet. Elle serait contagieuse et elle aurait de l'herpès. La fausse rumeur arrangeait Yseult qui profitait de sa mise en quarantaine pour faire le tri dans ses amis. Ceux qui croient Nathan sont des abrutis. Les autres, qu'ils le croient ou non mais qui restent à ses côtés, sont des gens sur qui elle peut compter. Yseult s'est vite rendue compte que la popularité ne signifiait pas qu'on avait beaucoup d'amis. Elle a été déçue par beaucoup de son entourage mais le ménage était fait. De toute façon, seuls ses très proches copines comptaient. Gloria, un peu fêlée depuis sa naissance, lui avait offert un gel anti-herpès auquel elle avait joint un petit mot "amie pour la vie et tant pis pour l'herpès". Yseult avait beaucoup ri mais le geste de sa copine était touchant. Il fallait aussi voir comment Gloria avait écrit herpès. En ce qui concernait Laura, Yseult se soumettait aux caprices de son amie parce qu'elle se sentait redevable de toutes ces fois où Laura lui avait servi d'alibi ou l'avait supporté dans des moments difficiles. Même en cet instant où elle n'avait plus envie de rien de ces soirées débiles, Yseult avait cédé malgré ses réticences. Elle voulait vivre quelque chose d'extraordinaire et elle était certaine que ça n'était pas dans ces soirées qu'elle trouverait des réponses à ses questions et à sa curiosité.


Dans le couloir de la villa, elle se dit qu'elle pourrait s'en aller. Les copines rentreront en taxi... si elles rentrent. Elle sort son téléphone portable de la poche de son gros manteau d'hiver noir à fourrure et sort sur le perron pour appeler un taxi. Il fait tellement froid. Elle grelotte en composant le seul numéro qu'elle connaissait mais, dans un faux moment, elle laisse tomber son appareil. Il se brise. L'écran est en miette.

Ah ! Non ! Merde ! Merde ! Merde ! s'exclame-t-elle déjà accroupie pour ramasser l'iPhone. Putain ! Tout neuf, en plus ! Merde ! Je suis dég' !

Devant elle, deux paires de jambes s'avancent sur le perron. On la surprend en train de parler toute seule. Elle lève la tête. Elle reste subjuguée, la bouche bée, face à ceux qu'elle découvre. Elle les reconnaît.
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Seth Cullen
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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeJeu 2 Déc - 19:32:17

Ce sont Japhet et Seth Cullen.

Au bout de l'allée qui menait à la villa, qu'ils n'auraient jamais pu louper tant elle était bruyante, ils avaient suivi des yeux la petite blonde qui ramassait le cadavre du téléphone qu'elle venait maladroitement de faire tomber. Ils continuèrent de marcher jusqu'à la jeune fille et se postèrent en face d'elle.

Japhet reconnut tout de suite celle que Seth continua de considérer comme une étrangère. Elle se pencha sans hésiter pour serrer les mains d'Yeult et l'aider à se relever.

- La petite Yseult ! C'est Yseult, Seth. Tu ne la reconnais pas ? C'est la dernière des Sheridan... ils habitent au bout du chemin, à Carlisle ! Précisait Japhet.

Mais, détail après détail, au vu de l'expression complètement ahurie de son frère, Japhet n'insista pas plus.

- Tu as vraiment une mémoire de poisson rouge.

Seth ne réagit pas et resta indifférent à la pique de sa sœur. Il se tenait rigoureusement droit et froid. Seules ses prunelles bleues se permirent de glisser furtivement vers l'adolescente qui paraissait aujourd'hui avoir le même âge que lui. Il n'avait jamais fait de concession pour apprendre à connaître les habitants de Carlisle. Encore moins leurs voisins. S'il faisait seulement un petit effort de mémoire, il se souvenait que les deux frères se disputaient souvent avec Liam et que le plus vieux, Robin, devaient avoir environ l'âge de Japhet. Cependant, il n'avait aucun souvenir de la petite sœur.

- Il fait exprès, le nargua Japhet en s'adressant à Yseult dont elle n'avait toujours pas lâché les mains. La dernière fois qu'on s'est vu, il me semble que c'était vers la fin de l'été. A une fête aussi ! Décidément. Tu ne te souviens toujours pas, Seth ? Insista encore une fois Japhet en se tournant vers son frère.
- Non, Jah. Je ne me souviens pas. Inutile d'insister encore. Bonsoir, Yseult. Puisque maintenant tu as quelqu'un que tu connais, je peux peut-être rentrer ? Interrogea Seth d'un ton pince-sans-rire pour dénoncer sa sœur: "Jah vient aux soirées avec son frère parce qu'elle ne trouve pas de cavalier. La honte."

Japhet se tourna complètement vers son frère, lâchant enfin Yseult et mit ses deux mains sur ses hanches. Posture que Seth connaissait bien : elle le défiait.

- Non. Tu viens. Comme ça la prochaine fois que tu rencontreras Yseult, tu sauras au moins qui elle est. Vous avez le même âge, petit frère, vous devriez vous entendre. Tiens Yseult... si tu veux passer un coup de fil, je peux te prêter mon téléphone.

"Petit frère ?" A quoi, elle jouait ? Seth écarquilla les yeux, prêt à remettre les choses en ordre dans la chronologie des Cullen, mais avant qu'il ait pu répondre, Japhet poussait la porte de la villa, laissant Yseult passer son coup de fil. Le son qui lui explosa à la figure était assourdissant. Il ne pouvait pas rentrer là-dedans. Il allait devenir fou. Japhet n'en voulait rien savoir. Elle le gronda et le taxa d'asocial. Il n'essaya plus de combattre sa sœur. Elle était têtue comme une mule. Il fit les ajustements nécessaires à son sens auditif pour ne pas finir sourd.

- C'est quoi cette histoire de petit frère ?
- Avec un peu de chance, elle non plus ne se souvient pas de toi. Je te signale que je vieillis et pas toi. Maintenant c'est moi la grande sœur. D'ailleurs, quand on se présente, on devrait commencer à échanger nos dates de naissance, le railla-t-elle.
- Et quoi ? Je n'ai pas le droit de faire plus jeune que mon âge ?
- Seth Cullen, tu devrais avoir 20 ans et, si je fais le décompte, dans ta tête, tu n'en as pas loin de deux cent de plus. Pas étonnant que tu n'aimes pas les soirées. Tu es vieux avant l'âge... mais physiquement, je t'assure que tu ne dépasses pas les... aller, quoi... les dix-huit ans. Si tu veux faire plus vieux, t'as qu'à laisser pousser la barbe. Tu gagneras peut-être deux ans.


Seth se toucha le menton, dubitatif. Japhet avait l'air de prendre son pied à se foutre de lui. Cependant, elle n'avait pas tord. Un jour, il deviendrait le petit frère des trois Cullen. Un autre, plus tardif, il serait le fils de Japhet. Et encore plus tard, son arrière petit fils. Sa famille vieillirait, mourait. Il resterait. Seul. La pensée lui ficha un sale coup.

- Je n'ai pas envie d'être ton arrière petit fils, bougonna-t-il.
- Qu'est-ce que tu racontes. J'espère bien que d'ici que ça arrive, tu m'auras transformé.
- Ca, tu peux toujours courir. Jamais.
- Je sais. J'essayais encore, c'est tout,
minauda-t-elle en embrassant son frère.

Les deux Cullen restèrent derrière la porte en attendant le retour d'Yseult. Japhet pendit son gros blouson à une patère mais Seth, qui n'était guère beaucoup vêtu car il ne craignait pas le froid, se contenta de déboutonner sa petite veste en cuir marron.
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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeJeu 2 Déc - 20:53:33

Il ne se souvient pas d'elle mais elle, elle, ne l'a pas oublié depuis cet été. Seth restait un des plus beaux garçons qu'elle avait rencontré. Quand elle l'avait vu, la première fois, elle s'était littéralement liquéfiée sur place. Son cœur avait fait une sorte de roulé boulé avant de revenir à sa place, battant la chamade comme c'était pas possible.

C'était une soirée chez un ami de Japhet qu'elles avaient en commun et qui venait de Carlisle pour s'installer à Londres. En la présentant (et déjà la première fois Seth ne voyait pas du tout qui elle était), Japhet avait dit qu'il revenait tout juste d'un long voyage et qu'il était encore en jetlag. C'était la raison qu'elle avait invoquée pour expliquer pourquoi son frère paraissait si déconnecté. Avant qu'elle ait pu lui poser des questions sur son voyage, Seth avait disparu. Elle ne l'avait plus revu de la soirée. Il avait essayé de faire la même chose ce soir mais, cette fois, Japhet avait retenu son petit frère de s'enfuir. Yseult trouva leur complicité amusante. Ca n'était pas avec Samuel et Robin qu'elle pourrait sortir le soir. Quand ils étaient encore dans la même école à Carlisle, Robin préférait éviter qu'on sache qu'Yseult et Samuel étaient sa sœur et son frère et de toute façon Samuel vivait dans sa petite bulle avec sa petite copine et ses petits manuels de cours.

A Carslisle, elle connaissait les Cullen de vue. De loin. Ses parents lui avaient toujours interdit de les approcher car ils étaient "bizarres". Pour le coup, Yseult agréait. Ils étaient étranges, ne se mélangeaient jamais à personne. Mais tout ce qui était "bizarre" attirait irrémédiablement Yseult.
Plus jeunes, Robin et Samuel avaient déjà discuté avec Liam mais leur discussion avait tourné au vinaigre pour une raison que personne ne connut. Yseult aurait été incapable de faire la différence entre l'aîné et le cadet des frères Cullen parce qu'elle ne les avait jamais approchés jusqu'à cet été. Il avait fallu attendre qu'elle soit à l'autre bout de l'Angleterre pour avoir l'occasion de discuter avec les Cullen.

Ce qui l'avait charmé dans les deux minutes que dura leur entrevue estivale était la beauté plastique, la perfection de ses traits androgynes et la couleur profonde du regard hypnotisant de Seth, et surtout, son parfum. Il dégageait une odeur envoutante.


Elle se retrouve sur le perron avec le téléphone que Japhet lui a gentiment donné pour qu'elle passe le coup de fil qu'elle était supposée passer. Yseult regarda le téléphone portable. Elle réfléchit. Elle n'avait plus tellement envie de partir. Elle pourrait discuter avec Seth, cette fois-ci. Japhet avait l'air tellement adorable. C'était l'occasion d'apprendre à la connaître. Ils avaient l'air tellement différent des gens qui étaient là ce soir. Elle se demanda qui Japhet était venue voir, cette fois-ci.

Yseult prit sa décision: elle restait à la soirée. Elle attendit encore quelques minutes dans le froid pour se créer une excuse et faire croire qu'elle avait appelé qui elle était censée appeler. En réalité, elle composa son propre numéro de téléphone pour qu'un numéro apparaisse sur celui de Japhet mais raccrocha au bout de trente secondes. Elle ne poussa pas le vice jusqu'à se laisser un message à elle-même.

Il faisait trop froid. Comment Seth peut-il supporter une simple veste en cuir, se dit-elle en ouvrant la porte. Elle entra. Seth et Japhet étaient dans l'entrée et ils semblaient l'attendre.

Cette fois, pas question de faire fuir le frère de Japhet et encore moins question de lui servir l'air de morue qu'elle avait eu la dernière fois. Grande tacticienne, Yseult décida de jouer avec les cartes de Seth. Il ne se souvient pas d'elle ? Très bien. Elle ne se soucie pas de lui. Elle jouera les vexées jusqu'à ce qu'il s'excuse. C'était si bon de faire tourner les garçons en bourriques !

Yseult se dirigea droit sur Japhet et la prit par le bras avec le même geste chaleureux qu'elle l'avait prise par les mains quand elles étaient dehors. Elle lui rendit son téléphone et la remercia. Elle lui expliqua qu'elle n'avait pas réussi à joindre son correspondant et qu'elle avait juste laissé un message. Elle l'entraîna ensuite à l'intérieur et comme, d'après ce qu'elle avait compris, Japhet ne connaissait pas grand monde ici, Yseult balada la jeune fille dans tous les coins de la villa pour les présenter, elle et son frère, à tous les gens qu'elle connaissait, de vue ou de près.

Elle s'assura qu'elles avaient Seth sur les talons mais au lieu de lui faire un sourire avenant, elle lui lança un regard noir. Ca voulait dire "t'as intérêt à suivre, je ne vais pas m'arrêter pour toi." Mais Yseult savait bien que les mecs ne parlaient pas le langage du regard. Alors ce regard n'était qu'un regard noir. Elle lui en voulait pour quelque chose et il n'avait qu'à se creuser la tête pour savoir pour quoi.

De loin, Yseult montrait des groupes de gens à Japhet et lui faisait un petit résumé:

Eux, c'est Gabriel, Maurice et Hassem. Ils sont complètement abrutis par les coups qu'ils prennent pendant les matches. Des dragueurs sans cervelle. Discussions ? Bière, foot, filles et voitures. La totale.

"Salut les mecs, je vous présente Japhet, une copine de Carlisle !"


Les garçons lui firent un salut, se mettant automatiquement en mode dragueur quand ils aperçurent la nouvelle au bras d'Yseult. Yseult ne s'arrêtait pas. Elle poursuivit et alternait les présentations avec des "coucou" de loin, présentant Japhet aux personnes qu'elles considéraient les plus intéressantes. C'est-à-dire les moins pires. La musique était toujours si forte qu'elle devait presque crier pour se faire entendre.

Là-bas, dans le canapé, ce sont Jordan, la blonde, Kelly, juste à côté, Liane, la petite, et Brenda, la bouclée. Des pouffiasses privilégiées. Leurs parents font partis du comité d'enseignement de l'université de CDG. Elles en profitent à fond. Si tu n'es pas fille de ministre ou de l'inventeur du mascara, inutile de tenter ta chance, elles ne t'écouteront pas. Par-là, près de la baie vitrée, je te présente les Daltons. On les appelle comme ça à cause de leur taille. Ils sont gentils. Tu peux discuter avec eux sans souci... attention, Ménard, le moyen, il a une haleine, laisse tomber ! Autrement, ils sont tous de ton âge, ils sont en deuxième année... les rares qui ne prennent pas de drogues. Ils ont pas besoin, ils sont complètement perchés. Là, sur la piste avec la langue d'Owen dans la bouche, le fils des proprio de la baraque, c'est Laura, ma meilleure amie. De l'autre côté, en train de faire des mouvements stupides et... houlà, un grand écart raté... c'est ma copine Gloria entourée des geek du club de chimie. Elle n'a pas inventé le fil à couper le beurre mais c'est une fille adorable. En haut, tu as la salle de bain mais je te la déconseille sauf si tu veux te faire une ligne de coke avec les deuxième année de droit, et dans la cave, il y a les stars shoot, l'équipe de théâtre de l'école. Eux, ils sont plutôt branchés joints et marijuana. Sur la piste en train de danser avec son blackberry, c'est Carl, mon ex. Il ne vaut pas le coup. De toute façon, les garçons de mon âge ne valent pas le coup...

C'était un skeud pour Seth. Yseult s'était même retournée pour contrôler que malgré la musique, ça lui était bien parvenu. Elle continua sans s'arrêter de marcher.

Dans les chambres, je n'ose pas te dire ce qu'il se passe, eux ce sont les suprageeks, les fans d'informatique et de jeux vidéo. Tous super gentils mais on comprend rien quand ils parlent. Là, dans la cuisine, c'est environ toute ma classe. Quant aux cinquante autres personnes, ce sont des branleurs, je ne les connais pas. Présentation terminée ! Mais au fait ! Qui tu connais ici ? Viens, on va boire quelque chose... je te laisse aller retrouver tes amis après.

Yseult avait fini près du bar américain qui les séparait de la cuisine bondée. En tout, elle n'avait regardé Seth qu'une fois et c'était quand elle avait parlé des garçons de son âge. Elle n'était pas peu fière. Pour le pousser dans ses retranchements, après avoir servi Japhet, elle colla un broc de jus d'orange dans les mains du jeune homme et un verre:

Toi, par contre, tu te débrouilles.

Vers Japhet:

Tu veux aller danser ? Ton frère, il danse avec nous ou il reste à faire tapisserie ?

Soudain, la musique changea et les derniers mots d'Yseult avaient été criés dans un moment de calme. Un coup de chaleur lui monta au joue. Trop la honte. Des sifflets joyeux retentirent. C'était le quart d'heure des slows. On passa une musique plutôt douce et des couples s'avancèrent au milieu du salon immense qui faisait office de dance floor. Yseult rougit en regardant Seth. Elle en crevait d'envie même si pour l'instant elle avait décidé que c'était plutôt le quart d'heure vengeance.

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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeVen 3 Déc - 16:45:26

« J’étais au cœur de mes cauchemars adolescents les plus profonds. Je détestais ça quand j’étais à Poudlard et je détestais toujours ça maintenant que je n’y étais plus. Les soirées étudiantes. Celles des moldus étaient à des années lumières de ce que je pouvais supporter sans broncher.
La musique y est excessivement forte. D’une qualité plus que moyenne et sans âme. Les invités ont des yeux rouges et empestent, au choix, l’alcool, la drogue ou la sueur. Les discussions volent aussi haut qu’un vif d’or hors service. Les filles sont habillées comme des arbres de noël et les garçons dégagent une odeur abominable de phéromones et autres fluides corporels, sécrétés pendant les divertissements vénériens joués en l’absence de l’activité parentale. Abject. Écœurant. Sans intérêt.

Je suivis les filles en slalomant entre les âmes vides qui nous entouraient, veillant à n’être effleuré par personne. De 16 à 22 ans, ils étaient tous aussi surexcités et imbibés d’alcool - et autres substances illicites - les uns que les autres. Pour passer le temps, je faisais le bilan. Il circulait dans la ville d’Owen :

- 7 sortes de drogues différentes, dont deux particulièrement dangereuses et une très forte majorité de tabac,
- 19 alcools et spiritueux dont une bouteille de whisky qui avait dans les 50 ans d’âge ; le père d’Owen apprécierait,
- 8 marques de jus de fruits et sodas, mélangées aux spiritueux, et dont les cocktails ont été renversés à six ou sept reprises, sur un divan, entre le salon et les escaliers menant à l’étage et à la cave,
- 3 relations sexuelles se déroulant à trois endroits différents de la villa dont une montée d’orgasme,
- 2 vomis dont l’un a été nettoyé avec de l’eau de javel et avec un torchon croupissant dans l’une des trois poubelles bondées de la cuisine,
- 86 parfums de marques différentes et ne se mariant pas du tout ensemble,
- 1 maladroit qui a marché dans une crotte de chien,
- 48 aisselles à l’odeur insupportable,
- 29 marques de crackers, 32 amuse-gueules dont 16 recettes sucrées,
- 58 garçons et 44 filles sans me compter,
- et, enfin, deux vampires.

- Mais au fait ! Qui tu connais ici ? Viens, on va boire quelque chose... je te laisse aller retrouver tes amis après.

Sur le chemin, Japhet répondit :

- Je connais le grand frère d’Owen, Derek, c’est mon ex. Il m’a dit qu’il viendrait dans ces eaux-là. Jah regarda sa montre et souffla. Il est en retard... je ne l’ai pas vu encore. C’est pas grave ! C’était vraiment histoire de passer et de sortir un peu mon frère.

Le tour était fini. Nous revenions à la case départ.

J’avais la certitude que cette Yseult m’en voulait pour quelque chose et je ne savais pas quoi. Et je me fichais de quoi. Je n’avais rien à me reprocher. Ce n’était quand même pas de ma faute si je ne l’imprimais pas.

Elle servit Japhet, qui était toute heureuse et toute souriante d’avoir fait le tour du propriétaire, et me fourra le jus d’orange dans les mains pour que je me serve tout seul. C’était définitif : elle m’en voulait et désirait que je le sache.

Je reposai le verre et la cruche sans me servir.

- Tu veux aller danser ? Était en train de demander Yseult à l’oreille de ma sœur. Ton frère, il danse avec nous ou il reste à faire tapisserie ?

La musique diminua. Surprise par le silence soudain, Yseult rougit d’avoir crié si fort. Elle pensait peut-être que je ne l’avais pas entendu se moquer de moi. « Il reste à faire tapisserie » fut hurlé dans le brusque silence. Je gardais un air impassible sans la quitter des yeux. Le disc jockey annonça les slows et entama la session avec une musique commerciale qui passait en boucle dans tous les supermarchés d’Angleterre.

Même dans cette soupe à relents nauséabonds et dans ce brouhaha insupportable, je n’avais rien perdu des présentations d’Yseult, des intonations de sa voix enjouée et ardente, de sa pique sur les garçons de son âge, des gloussements partagés avec ma sœur. Rien perdu non plus de ses odeurs à elle, de son parfum. Cheveux, odeur vanille prédominante. Peau, huile d’amende douce et lait pour bébé. Gloss, groseille et produits pharmaceutiques. Pull, nuque et cou, Mademoiselle Coco. Haleine, vodka citron. Sueur sucrée. Infime. Un bonbon au caramel en train de fondre dans la poche droite de son jean. Elle était aussi délicieuse qu’exaspérante.

Je n’en avais rien perdu. »


Yseult regardait Seth avec des yeux dont il décrypta tout de suite le langage : elle voulait danser. C’était hors de question. Le vampire fit celui qui ne comprenait pas. Il engagea un petit mouvement de la tête poli à l’attention des deux filles en reculant révérencieusement vers la baie vitrée. C’était à côté de la baie vitrée qu’il avait repéré les deux vampires. Un jeune couple qui faisait dans les 19/20 ans. Eux aussi l’avaient repéré lorsqu’il était passé en suivant Yseult et Japhet. A cet instant, leurs yeux s’étaient croisés mais il ne s’était rien passé de plus.

Son odeur était différente de celle des autres vampires, il le savait. Et c’était ce qui avait dû les alerter plus que la présence d’un autre vampire parmi l’assemblée.

Pendant que Seth se dirigeait vers les deux créatures, Japhet proposa à Yseult de la présenter au plus grand des quatre Dalton.

A son approche, les deux vampires écartèrent de leur bouche les verres qu’ils faisaient mine de boire :

- Salut, commença Seth, prudent.
- Salut, fit le couple en même temps. Je m’appelle Edith et voici Vince, les présenta la fille.
- Seth.
- Tu es différent... qu’est-ce que tu es ?
Demanda Vince, amical mais curieux, insistant sur le "qu'est-ce que".

Seth comprit qu’il n’avait rien à craindre d’eux. Leur aura était au repos. Ils n’étaient pas sur la défensive ni en traque. Ils se faisaient passer pour des étudiants et ne cherchaient pas les problèmes.

- Je suis un hybride, répondit Seth. Lycanthrope. Ils savent ? Questionna-t-il en désignant d’un geste général l’ensemble de la pièce.

Les deux vampires parurent distraits par la question. Edith jeta un regard à Vince et répondit en posant son verre. L’illusion ne pouvait pas tromper un autre vampire.

- Non, personne ne s’en doute et on fait tout pour que cela ne se sache pas. Si tu pouvais rester discret, ça serait génial. Il nous reste tout un semestre à faire à CDG pour obtenir nos diplômes. L’année prochaine nous avons prévu de déménager dans un autre pays de la Résistance. On évite les embrouilles... on aimerait rester discrets. Tu es venu avec Yseult ?
- Vous la connaissez ?
Acquiesça Seth, ennuyé.
- Oui, rit Edith en voyant la mine austère de Seth qu’elle traduisit par un agacement pour lequel elle compatissait. C’est la capitaine des cheerleaders de CDG. Plus fine qu’elle en a l’air. Fais attention, elle a une sorte d’obsession pour le paranormal. Elle a bien failli nous coincer un jour.
- Mais j’ai le don d’effacer la mémoire, confia Vince en marquant le sous-entendu d’un haussement de sourcil affecté.
- Quel âge avez-vous ?
- Moi j’ai 116 ans,
répondit Edith.
- Et moi, j’en ai 20, sourit Vince. C’est Edith qui m’a transformé il y a deux ans... je n’arrivais pas à imaginer ma vie sans vivre la sienne.
- V... vous étiez en couple avant de... ?
- Oui,
rit une nouvelle fois Edith, je l’ai rencontré à CDG.

L’expression réprobatrice de Seth parla à sa place. Les deux vampires ne s’offensèrent pas du doute placardé sur son visage.

- Tu sais, Seth, je ne sais pas combien d’années tu as vécu...

Elle laissa sa phrase en suspend pour la lui laisser compléter mais Seth haussa les épaules. Il ne savait pas, lui non plus, l’âge qu’il avait, mais il demeurait dubitatif face à l’explication qu’elle comptait lui fournir. Un a priori négatif et sentencieux. Il condamnait la transformation, quelle qu’elle soit.

- Bref, reprit Edith, j’ai vécu assez longtemps toute seule et je n’aurais jamais pensé rencontrer ou avoir le droit, moi aussi, à l’amour. Quand je suis tombée amoureuse de Vince, je ne voulais pas le transformer... c’est le temps et la difficulté d’être un couple mixte qui a induit cette solution.
- Et je ne regrette pas,
compléta Vince. Ne nous juge pas, nous sommes heureux comme ça.

Les yeux des vampires contournèrent Seth et regardèrent derrière lui :

- Je crois que la petite blonde, là-bas, t’appelle... ta copine ?
- Non. Ma sœur, corrigea Seth après avoir jeté un bref regard en arrière.
- Humaine ?! S’exclamèrent-ils de concert, étonnés de connaître un vampire ayant gardé des contacts avec sa famille.
- Oui...
- Et, elle sait ?
S’enquit Vince.
- Oui. Toute ma famille sait. Pour l’instant, ça va.
- Bon courage et bonne soirée... et surtout, fais attention à Yseult, elle est très bon détective. Si besoin est, je peux m’en occuper,
proposa Vince en faisant tacitement référence à l’effacement de la mémoire. Mais Seth sourit en réprimant l’idée. Ca ne serait pas la peine.
- En tout cas, elle te bouffe du regard. On se demande bien qui est le chasseur ce soir ! S’amusa Edith.

La blague ne fut pas du goût de Seth qui les salua d’un geste vague et retourna vers sa sœur et Yseult sur la piste de danse.

Japhet colla soudain Yseult dans les bras de Seth et regarda sa belle œuvre, les deux mains sur les hanches et un rire malin aux lèvres. D’abord interdit, Seth avait fini par repousser la cheerleader un peu plus sauvagement qu’il aurait voulu. Il était atterré par le geste de sa sœur. Elle savait que le contact l’insupportait :

- Ca ne va pas, Jah ? Tu fais quoi, là ? Je ne veux pas danser.
- Tu fais ce que tu veux. Moi, je vais danser avec Laurent, le grand Dalton. Je ne voulais pas que tu laisses Yseult seule, elle était sur le point de partir,
se justifia-t-elle, en accompagnant sa dernière réplique d'un clin d’œil en direction d’Yseult.

Japhet s'en alla vers Laurent. Ils échangèrent quelques paroles en se penchant à l'oreille de l'un et de l'autre sous les regards amusés des trois autres compères. Japhet avait les mains tendues vers lui. Il sourit, un peu déstabilisé par la demande impromptue de Japhet mais finit par laisser son verre au Dalton qui avait mauvaise haleine avant de suivre Japhet sur la piste où plusieurs couples étaient en train de danser autour d'Yseult et de Seth. Jah et Laurent s'enlacèrent et dansèrent.

Seth considéra la jeune fille en face de lui. Après un silence critique, il lui dit d'une voix monocorde :

- Pourquoi tu restes si tu veux rentrer ? Rentre.
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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeMer 8 Déc - 20:59:37

Pourquoi tu restes si tu veux rentrer ? Rentre.

Son sang ne fait qu’un tour, sa main se lève et part sans réfléchir. Elle trouvait la question cruelle et son comportement imbuvable. La main n’a jamais atteint la joue. Seth effectua un mouvement si rapide pour l’éviter qu’Yseult resta éberluée. Sa colère était si grande, sa déception furieuse était si inflexible qu’elle ne s’appesantit pas sur le réflexe hors norme de Seth Cullen.

Ce n’est pas parce que ta vie est triste que tu es obligé d’attrister celle des autres. Mufle.

Elle recula d’un pas et attrapa le premier mec qui passa, par le poignet, pour l’entrer juste derrière Seth et danser. Quand elle se rendit compte que c’était Joe Dalton qu’elle avait attrapé, elle commença à regretter. Il lui arrivait au menton et il avait tellement de gel dans les cheveux qu’on aurait des stalagmites.

Elle dansait avec Joe Dalton sur une musique qu’elle n’écoutait même pas. Il lui marchait sur les pieds une fois sur deux mais elle ne le ressentait pas. Elle était déçue par le ton froid de Seth. Tout était froid chez lui, sa démarche, sa beauté, sa voix. Froid est horriblement attirant. C’était pourquoi elle se sentait tellement blessée d’avoir été rejetée.

Japhet était aussi chaleureuse et ouverte que son frère était glacial et fermé. Quand il les avait laissé pour aller discuter avec Edith et Vince, les deux filles avaient encore redoublé les rires. Les présentations avec les Daltons avaient été très amusantes. Ils se tenaient tous au garde à vous dès qu’une fille les approchait. Japhet n’avait pas fait exception. Ils étaient tous rigoureusement polis et abordables.... pas comme certains ! Yseult n’avait pas arrêté de jeter des œillades du côté de Seth et de ses deux camarades d’école. Comment se faisait-il qu’ils attiraient l’attention de Seth et qu’elle ne récoltait que du froid et du vide ? Ils étaient un couple refermé sur eux-mêmes, gentils et discrets mais ils se tenaient toujours à l’écart de tout le monde bien qu’ils suivaient volontiers le mouvement estudiantin. Quelque part, quelque chose chez eux et dans ce qu’Yseult prenait pour un instinct de préservation, lui rappelait Seth. Ils étaient fermés mais on aurait dit qu’ils pensaient que rien ne pouvait les atteindre. Ils étaient refermés sur eux-mêmes mais on sentait qu’ils comprenaient très bien ce qui se passait autour d’eux et qu’ils évitaient les autres pour une raison louche et inexplicable alors que les autres ne paraissaient pas leur faire peur. Dans le cas de Seth, Yseult s’était rendu compte qu’il évitait soigneusement de toucher ou de se coller aux gens.

La capitaine des cheerleaders n’avait pas vraiment le goût à ce qu’elle faisait. Son père l’avait élevé en battante. Elle refusait de perdre. Seth avait une victoire mais elle remporterait les autres batailles.

Elle abandonna un soupir désappointé qui n’échappa pas à Joe Dalton. Il regarda la direction qu’avait le regard d’Yseult, au bout de ses yeux verts, Seth.

Pourquoi tu ne danses pas avec lui ? demanda gentiment Joe.
Parce que c’est qu’un gros con.

Joe gloussa mais n’était pas crédule :

Alors arrête de le regarder.

Yseult sourit à son camarade. Elle s’excusa de son impolitesse et remit un peu de vigueur dans le slow. Son empathie pour son cavalier ne dura que trente secondes. Elle vit Japhet un peu plus loin dans les bras du grand Dalton. Elle avait l’air heureux.

S’il ne comprend pas que tu es fille géniale, c’est qu’il ne vaut pas le coup. murmura le petit Joe pour la réconforter. Yseult baissa les yeux vers lui et l’embrassa sur le front affectueusement :

Tu sais que t’es adorable-toi. Dix centimètres de plus et je te croquerais.



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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeJeu 9 Déc - 23:18:56

- Je peux ?

La voix de ténor de Seth résonna au-dessus de l’épaule d’Yseult. Il s’adressait à son cavalier, lui demandant avec une affabilité contenue s’il pouvait lui prendre sa cavalière. Le garçon avait beau être bien plus vieux que lui, il était aussi bien plus petit. Après une estimation très rapide de ses chances de réussite à la bagarre, le plus petit des Dalton fit un pas en arrière en soupirant et ouvrit ses bras pour libérer Yseult. Pris d’un remord soudain, il hésita à l’abandonner complètement. Seth insista pour l’encourager dans sa démission mais, cette fois, il s’adressa à Yseult, devant laquelle il venait de se placer, d’un preste pas de côté, forçant ainsi Joe Dalton à lui céder la place :

- Si, bien entendu, danser avec un gros con ne te dérange pas.

Ses traits ne souriaient pas malgré la réplique empreinte d’autodérision qui informait Yseult que, d’une manière ou d’une autre, il avait entendu sa discussion avec son cavalier. Toujours était-il que sa présence ici démontrait qu’il ne lui en tenait pas rigueur.

« Elle avait voulu me coller une baffe.
J’avais évité son geste avec une vélocité que j’aurais dû lui cacher. Mon mouvement répondait plus à un réflexe instinctif – si j’étais agressé, je me défendais ou j’attaquais – plutôt qu’au besoin de me protéger. Dans le pire des cas, vue la violence de la claque qui m’était destinée, elle se serait luxé le poignet. Mon réflexe lui avait évité de finir la soirée dans les bras des urgentistes. Je ne m’envoyais pas de fleurs, j’essayais de voir le bon côté des choses.

L’insupportable musique déclinait tous les clichés lyriques que je connaissais : des paroles mièvres et répétitives, une mélodie électronique et sans âme, sans histoire. Quand j’en eus assez des regards noirs d’Yseult et qu’elle finit par baisser les yeux sur son cavalier, je me suis décidé à lui donner raison : je me comportais comme un gros con.

En soi, être con ne me dérangeait pas plus qu’être méprisé. Ce qui me dérangeait le plus était la muflerie dont j’avais fait preuve. Elle ne le méritait sans doute pas, bien que je gardais en tête tous les indices qui m’avaient jusqu’ici prouvé qu’elle ne m’aimait pas, ni moi, ni les garçons de son âge. Si elle considérait Japhet comme la bienvenue, elle m’avait traité comme un paria notoire et c’était sur son comportement que j’étais resté. Bien entendu, je devinai que ses piques provenaient bien de quelque part. Toutefois, j’évitais tant que je pouvais de m’étendre sur le décryptage de l’esprit tordu des filles. Favorisant modestement le droit de ne pas les comprendre et, surtout, de ne pas chercher à les comprendre. CA, c’était de l’auto-préservation. Néanmoins, les blesser me restait toujours sur la conscience.

J’avais profité que l’attention générale soit focalisée sur son partenaire de danse et les galochades qui les accompagnaient pour disparaître furtivement à côté du DJ. Il fut surpris de me trouver à côté de lui. Il ne m’avait pas vu arriver. Je lui avais demandé un titre spécifique ; puisque je m’apprêtais à sacrifier mon dégoût des autres pour une danse rédemptrice, autant que la musique en vaille la peine.

Dès qu’il avait replongé le nez dans la liste informatique de ses titres, j’en avais profité pour disparaître une nouvelle fois.

J’avais des excuses à faire.
En chemin, je retirai ma veste pour me sentir plus confortable. Puis, je m'approchai d'Yseult et du dernier Dalton. »



Dans l’idée de s’habituer à l’idée que son corps allait bientôt entrer en contact avec celui d’Yseult, Seth agit avec une certaine langueur quand il plaça son bras autour de son cou et l’une de ses mains fraîches sur sa hanche. Il aida ensuite la seconde main de la jeune fille à rejoindre la première derrière sa nuque et déposa la seconde sienne sur son autre hanche. Ils ne bougèrent plus. Il la regardait fixement, essayant d’influencer sa décision. Après tout, elle n’avait pas encore répondu à l’invitation.

Yseult était tellement minuscule que ses bras arrivaient avec peine en haut du cou du vampire. Il réprima un rire en imaginant la difficulté qu'elle aurait à encercler son cou. Mais peut-être y avait-il une autre solution... plus amusante.


Muzicons.com

Après quelques secondes de cette position, la chanson qu’il avait commandée s’éleva comme une plainte - et dans les plaintes molles quand certains reconnurent les premières notes et se moquèrent du DJ. Mais Seth garda son sang froid (ah, ah) et ne détourna les yeux d’Yseult à aucun instant. Il tenait à se rattraper mais il fallait qu'elle affronte sa taille et ses goûts musicaux.

Les couples déjà formés poursuivirent leurs danses, quelques autres se séparèrent pour échanger de partenaires. La villa avait gagné en pondération. La musique adoucissait leurs mœurs, même si la musique était désuète. Tandis que certains continuaient de huer le disc jockey qui osait passer un titre aussi has been dans cette soirée si branchée, Seth tenait les mains d’Yseult autour de son cou et se fichait très peu de ce que la jeunesse dorée de Londres pouvait penser des vieux titres rétro des années 80. C’était sur cette chanson qu’il avait envie de danser avec elle.

- Grimpe, sourit-il tout bas en considérant avec candeur que, même sur la pointe des pieds, elle ne parvenait toujours pas à fermer ses mains derrière sa nuque.



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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeSam 11 Déc - 19:53:29

Oups, pensa Yseult quand Seth fit référence à l’appellation d’origine non contrôlée "gros con". Celui-là, il a des oreilles bioniques. Et elle ne savait pas à quel point elle était proche de la vérité. Elle se sentit misérable d’avoir été surprise pour la deuxième fois à l’insulter. Il était vrai qu’il ne lui avait pas démontré une grande sympathie mais, contrairement à elle, Seth ne l’avait jamais insulté. Elle s’était sentie insultée d’avoir été rejetée aussi froidement mais, lui, ne l’avait jamais insulté. Et mieux que ça, il l’invitait à danser. Elle en fut doublement chamboulée. Il l’avait prise par surprise alors qu’elle ne s’attendait plus à rien de sa part. La surprise était à la hauteur l’inattendu Seth.


Elle le regarde, céleste et flamboyant, debout devant elle. Il parvient à être offert et toute en retenue à la fois, ce qui lui donne son charme. Il lui fait penser à une lune ensoleillée. Elle ne sait pas d’où lui vient cette comparaison. Sans doute du contraste entre sa froideur argentée et les traits dorés de son visage encadré d’une chevelure rutilante. Il lui sourit pour la première fois et elle a l’impression qu’elle s’envole. Elle fait un effort surhumain pour ne pas avoir l’air potiche et quand les sifflets retentissent avec la nouvelle musique, elle lui sourit attendrie. Il sort vraiment d’une autre époque ce type ! Elle se doute que la programmation vient de lui car, dans la playlist super-branchée du DJ, cette musique est un ovni, tout comme Seth.

Elle est petite. Il est grand. La danse a l’air techniquement compromise. Adieu princesse, bonsoir crapaud ! Elle va avoir l’air ridicule à danser les mains en l’air. Mais il trouve une parade et lui demande de grimper dans ses bras. Bon, cette fois, elle sourit vraiment comme une potiche parce qu’elle trouve ça super mignon mais c’est à charge de revanche. Elle s’aide de ses deux mains et de l’appui de Seth pour monter dans ses bras. Elle a l’impression de gravir une montagne ou plutôt un glacier. Ce garçon est gelé. Sous sa chemise, elle sent les muscles fins et tendus, froid comme un acier, durs comme une pierre. Il voulait faire le beau à se trimballer en veste par moins six degrés mais il a froid, même s’il ne semble pas trembler.

Quand elle est dans ses bras, elle s’accroche solidement autour de son cou et ses jambes font le tour de la taille de Seth. Elle doit avoir l’air d’un panda assis contre eucalyptus, elle n’est pas certaine que leur position ne soit pas plus ridicule que de danser les bras en l’air, mais elle aime ça. Il la prend à bras le corps et elle aime être contre ce corps qu’elle a eu envie de dominer à l’instant même où elle a levé le nez vers Seth dans l’allée. Où il pense mettre de la langueur, elle voit de la délicatesse, où il se sent gêné, elle voit de la pudeur, où il est un vampire, elle voit un jeune homme solide et charmant.



Ils se mirent à danser. Elle le laissait bouger lentement sur Lady in Red. Yseult sentit les regards se tourner petit à petit vers eux mais elle était déjà absorbée par Seth. Il y avait quelque chose chez lui qui était entêtant, paralysant, hypnotisant. Plus elle essayait de se pencher sur la question, plus elle s’enfonçait dans le marécage et les limbes de son cavalier.

S’il y a des moments qui sont plus magiques que d’autres dans une vie, celui-ci en faisait parti. Laura et Owen en avaient arrêté de danser. Ils observaient l’inconnu qui tenait Yseult, leur copine, dans ses bras. Elle avait l’air potiche, commenta Laura avec un sourie content. Mais tellement heureux.

On dirait qu'Yseult a trouvé un nouveau jouet, rigola Owen en reprenant la main de Laura pour danser.


Je n’ai pas envie que ça s’arrête, dit Yseult en regardant Seth sans défaillir. Elle avait retrouvé son comportement pétillant et fougueux. Elle ne s’abandonnait jamais au hasard de ses émotions, elle voulait les dominer, les expliquer, les donner pour qu’elles soient comprises comme telles. Elle appréciait cet instant et le courage de Seth et elle voulait qu’il le sache. Je n’ai pas été gentille avec toi. Toi non plus d’ailleurs... j’étais vexée; Et je te remercie pour cet danse, c'est très gentil de ta part. Je suis désolé pour tout à l'heure. Tu n'es pas un gros con, tu es à peine un petit con. Tout petit, rikiki.

Pour ce soir, Lady in Red, ça serait elle. Elle se fit son petit film à gros budget à elle. Gros budget costume, robe de princesse, gros budget figuration, toute l’école qui la regarde, gros budget décor, son fantasme la transporta sur la planète vénus et le sol était du feu et le ciel était des étoiles. Enfin, quoi, on était dans la tête d’une jeune fille un peu trop romantique de seize ans.

On dirait que tu brilles, Seth.

De bout de ses cils et de ses prunelles séduits, elle se permit de scruter le visage de Seth sans retenue.

Est-ce que c’est normal que tu brilles comme un diamant ? Tu n’as pas l’air d’être un garçon réel... que fais-tu dans la vie ?



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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeMer 22 Déc - 17:25:05

« - Je ne brille pas, lui dis-je sans laisser place à une quelconque réfutation.

Que voyait sont regard que les autres ne voyaient pas ? Elle s’insinuait dans mon âme comme si j’en avais laissé la porte ouverte. Edith et Vince avaient raison. Yseult était dangereuse et je me sentais cerné... chassé. Etait-ce son intuition ou une sensibilité extrême ? Habituellement, je ne dégageais rien si je n’avais pas décidé de manipuler mes proies. Yseult n’était pas une proie. Je n’envisageais même pas de la séduire ou de la mordre. J’en vins à regretter de l’avoir invité à danser bien qu’elle semblait s’être un peu apaisée.

Dans un coin de la pièce, Edith et Vince nous observaient. Ils avaient l’air d’avoir confiance en moi et de penser que je ne les trahirai pas. Toutefois, ce qui me dérangeait le plus était la sensation qu’ils espéraient que j’expérimente - dans l’instant et par la grâce d’Yseult - ce que pouvait être le sentiment qui les avaient fait basculer vers la transformation. Comment pouvaient-ils croire que je pouvais me fourvoyer au point de tomber amoureux d’une gamine de seize ans ? Ces choses là ne se faisaient comme ça, juste parce qu’on les avait décidé. Il fallait ressentir de l’attraction. Je ne ressentais rien pour Yseult. A peine me sentais-je coupable de l’avoir blessée et je me faisais pardonner ma muflerie. Rien de plus. Rien de tordu. Quant à l’espérance d’une relation amoureuse avec une humaine, j’avais déjà croqué dans la pomme et l’expérience m’avait laissé un goût amer dans la bouche. Je ne réitèrerai pas l’expérience.

Un peu plus loin, dans la perspective, Japhet me lançait des œillades entendues tout en continuant de flirter avec son Dalton. Elle aussi paraissait souhaiter qu’il advienne quelque chose de ma rencontre avec Yseult. Je savais qu’elle n’espérait qu’une chose : me voir surmonter la rupture d’avec Eden et m’engager dans une nouvelle relation. Je n’allais pas adhérer à ses plans, juste pour lui faire plaisir.

Etaient-ils tous devenus dingues ? Je me sentis encerclé, pris au piège. J’eus même le sentiment que tout cela n’était qu’un coup monté pour me faire oublier mes récentes désillusions. Ma paranoïa s’étendit à Yseult. Elle me manipulait avec une cruelle délicatesse et l’emprise qu’elle avait sur ma curiosité eut tôt fait de m’exaspérer derechef.

J’étais plein de contradictions la concernant. Je n’éprouvais aucune gêne, ni aucune répulsion, à son contact. Je le trouvais même naturel. Comme si nos corps se connaissaient depuis plus longtemps que nos mémoires voulaient bien nous le faire croire. Toutefois, j’abhorrais la sensation d’être un gibier tombé dans un piège. Quelle ironie quand on songeait que j’avais toujours été chasseur. Devenir une proie blessait mon amour-propre. Pis ! Etre consentant était impensable et, me retrouver sur le devant de la scène, finissait par achever toute initiative que j’aurais sans doute pu avoir à son encontre en d’autres situations.

Leur présence parasitait ce que j’éprouvais ou n’éprouvait pas. Le comportement expansif d’Yseult ne facilitait rien. On essayait de me faire croire que j’avais envie de cette fille pendue à mon cou alors que je n’avais rien décidé et que je restais persuadé ne rien éprouver pour elle. Ce qu’elle croyait elle-même éprouver pour moi n’était que le fruit d’un insupportable don vampirique.

J’avais besoin d’en avoir le cœur net. Je ne sais plus ce que je veux si tout le monde semble vouloir à ma place. Tous ces regards m’effarouchaient. Je ne supportais pas la pression sous-jacente que chacun véhiculait malgré lui.

Je repose Yseult. La chanson n’est pas terminée.
Je n’en ai cure.

Au diable les avertissements.
Au diable les bonnes intentions.
L’enfer est pavé de bonnes intentions. Changeons de route. »



Seth attrapa la main d’Yseult et se dirigea sans prévenir vers la porte de sortie. Lorsqu’ils repassèrent dans l’entrée, il attrapa leurs manteaux à la patère avant de s’engouffrer avec sa cavalière sur le perron.

- Je ne brille pas, répéta-t-il presque énervé, et ce que tu crois ressentir n’est pas vrai. Éloigne-toi, concentre-toi deux minutes et regarde-moi de nouveau.

Il déposa son manteau sur les épaules d’Yseult et s’éloigna d’elle à reculons de plusieurs mètres afin de rompre l’éventuel lien narcotique qu’il pouvait propager malgré lui. Elle recouvrirait ses esprits et comprendrait que ce qu’elle ressentait n’était que factice.

Il se sentit complètement idiot, debout, au milieu de l’allée, dans l’attente qu’Yseult se reprenne et constate la disparition de son attirance. Pour se donner de la contenance, il rompit le contact visuel un instant, le temps de passer sa veste en cuir, puis fourra ses mains dans poches et attendit. Offert et abandonné à l’entendement de la moldue.

- Alors ? Dit-il, exaspéré. Tu vois ce que je voulais dire ?

Il la regardait, debout, minuscule, sur les marches du perron. Lady in Red venait de s’achever dans la villa. Le disc jockey passa une autre musique calme. Il se prit à songer qu’ici, au calme, il la trouvait plus attirante que dans l’aquarium à frivolités qui gémissait derrière la porte. Sur ce point-là, il venait de revoir son jugement :

« Elle est mignonne. Pétillante... étonnante. Énervante. Exaspérante. Mais elle n'en a pas moins seize ans. »

Seth restait en accord avec lui-même. Elle avait beau être adorable, elle ne ferait guère plus qu’un bon repas.
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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeMer 12 Jan - 0:21:58

Je suis un tas de choses, Seth Cullen, mais s’il y a bien quelque chose que je ne suis pas ce soir, c’est folle et dupe.

Yseult ne comprend pas où la démonstration de Seth est supposée les mener. Elle se calfeutre dans le manteau qu’il a pris soin de prendre au passage. Ce détail et un tas d’autres sont autant d'indices qu’elle est capable d'interpréter de lui. Ils participent à cette émission céleste qu’il n’a pas l’air d’avoir conscience de propoger.

Par exemple: elle fait la gueule, sort une artillerie massive de petites torpilles pour attirer son attention, et lui il l’invite à danser pour s’excuser. Ses intentions sont toutes adorables. Comment ne peut elle pas craquer ? Il choisit la musique. Il fait en sorte que leur contact soit agréable en la prenant dans ses bras alors qu’elle a bien observé qu’il évitait par tous les moyens de toucher ou d’être par les gens. Il va même jusqu'à la porter dans ses bras. Porter, c'est un détail qui l'a touché. Combien de grandes gigues elle avait invité à danser jusqu'ici ? Aucun n'avait jamais cherché à la mettre confortable. Quand ce n'était pas pour la peloter, c'était à peine s'ils la regardaient tant ils étaient occupés à vérifier que la populace avait bien les yeux braqués sur eux. Pour la popularité et la gloire d'avoir dansé avec la capitaine des cheerleaders. Mais Seth est plein d'attention malgré son regard exalté. Il a des attentions et elles sont toutes dirigées vers elle et non pas vers ce que les autres en pensent. Encore une autre marque d'attention qu'elle ne manque pas de remarquer. Ils sortent en trombe mais Seth pense à prendre son manteau alors qu’il ne semble pas souffrir le froid. Il est froid mais, contrairement à elle, il n’a pas l’air de trembler malgré la finesse de sa veste en cuir.

Il fait un effort surhumain pour ne pas la regarder mais une fille n’a pas besoin de capter le regard d’un garçon pour savoir quand elle lui plaît. Elle est certaine qu’elle lui plait d’une façon ou d’une autre. Loin de s’imaginer que ce qu’elle prend pour de l’attirance physique n’estt pas plus qu’une envie de la bouffer toute crue. Au sens propre du terme.

Il y a quand même quelque chose qui circule entre eux. Plus il a l’air de s’exaspérer de sa présence, plus elle trouve que ça tend à soutenir sa démonstration. Il refoule son attirance mais pourquoi ? Des ados c'est comme ça, ça va et ça vient, tout à l'air facile, on s'exalte pour un rien et on saisit chaque perche. Pourquoi n'est-il pas comme les autres ?

Elle ne sait pas trop à quoi il joue maintenant. Il est debout à quelques mètres d'elle et il lui demande de le dévisager. Elle le dévisage. Elle le regarde en profondeur, elle ne trouve que des traits d'une rares perfections et une peau parfaite et des cheveux soyeux et brillants même dans la nuit. Elle n'a rien d'autre à ajouter à ce sujet. S'il attend qu'elle décrète que finalement il n'est pas à son goût, il se goure. Qu'est-elle sensée voir ? Plus elle le regarde plus son attirance est confortée. Il cherche à la rendre dingue de lui, ça doit être ça ! Mais quel prétentieux alors ! Pourtant, il agit tout au contraire des autres. La prétention c'est Owen. C'est les mecs de l'équipe de basket. Ce n'est pas ce garçon blond au milieu de l'allée.

Ou alors il ne la trouve pas normale parce qu'elle a eu un comportement épidermique et inconstant depuis le début de la soirée. Dans ce cas, elle doit remettre les choses à plat. elle doit lui décoder ce qu'elle ressent. S'il la repousse, au moins elle aura la satisfaction de savoir qu'elle aura été claire. Elle va lui dire, c'est ça. Il n'y a pas d'autre solution pour démêler les noeuds. Elle comprendra peut-être ensuite le fin mot de tout cela, si elle lui prouve qu'elle est normale. Comment faire ? Par les mots ? Mais il ne veut rien entendre. Elle pourrait le cravacher et l'obliger à la regarder dans les yeux. Il parait que les yeux ne savent pas mentir.

Mais c'était tellement facile de rouler un garçon dans la farine... songe-t-elle toujours immobile en le décomposant du regard. Les yeux des filles mentaient peut-être mais les mecs étaient incapables de traduire leurs mensonges. Ca ne marcherait pas.

Il reste la carte de la provocation. Mais si elle fait ça, il va partir en courant. Yseult connait les limites de chaque personne. Seth est au bord de l'évasion. Un pas de travers et il décampe.

Pourtant, s'il avait tant envie de partir... ne l'aurait-il pas fait depuis longtemps maintenant ? essaye-t-elle de se rassurer sans parvenir à détacher son regard de lui. Il lui a permis de le scruter, elle le fait sans réserve.

Qu'essayait-il de lui démontrer bon sang de bonsoir ? Qu'attendait-il d'elle, comme ça, au debout dans l'allée ?

Il est étrange, Seth Cullen. Les Cullen sont étranges. Ils l'ont toujours été...

Elle se décide à agir. Elle s'avance vers lui en prenant soin de ne pas le brusquer parce qu'il semble avoir les nerfs à vif.

Elle marche doucement, en souriant aussi doucement.

S'il recule, elle ralentit encore. Elle ne veut pas le faire fuir. Il lui fait penser, l'espace d'un instant, à une bête en captivité qui s'est pris les pieds dans un piège. Elle voudrait bien le libérer. Le délivrer de ce qui lui trotte dans la tête et qui le met, comme ça, autant sur la défensive. Pour ça, il faudrait qu'elle le comprenne. Pour le comprendre, elle ne voit pas d'autre solution que la sincérité :

Je ne sais pas ce que tu voudrais que je voie mais pour l'instant je ne vois qu'un garçon blond, plutôt beau, debout dans le froid, avec une mine de six pieds sous terre et qui fait l'enfant !

Si je te dis que tu brilles comme un diamant, c'est parce que tu dégages quelque chose de spécial... même la texture de ta peau est étrange. Tu émanes quelque chose de bénéfique malgré ta mauvaise tête.

Je ne te force à rentrer à l'intérieur si tu n'en as pas envie.


Elle lui désigne la porte de la villa ou la fête bat son plein.

Si je suis trop directe, pardonne-moi. Je ne sais pas aller doucement parce que j'aime vivre à 100 à l'heure et profiter de tout ce que je vis, de tout ce que je touche, des gens que je rencontre et des moments qui passent trop vite. Je ne cherche pas à te piéger... tu me plais. Je ne vais pas faire comme si c'était le contraire. Je ne peux pas faire plus clair. Mais toi, tu manques de clarté.

Tu es très étrange, surtout maintenant, tu me fais presque peur, mais tu me plais quand même.


Elle arrive enfin en face de lui et tend très doucement sa main vers la sienne pour l'attraper. Dès qu'elle sent la froideur extrême de sa paume dans la sienne, elle s'y agrippe et s'approche d'un dernier pas. D'ici, elle sent son parfum intimidant. Elle ferme les paupières un moment et inspire une pleine bouffée de son odeur. Elle ne connaît pas de tel parfum. Il éveille la sensation de l'aube, de la tiédeur moite, du printemps, de l'hiver... du sable... du miel... des sucreries... de beaucoup de choses qui sont agréables et paisibles. Elle rouvre les yeux et les braque dans les siens sans agressivité. Elle agit toujours comme si la bête blessée était sur le point de se retourner à tout moment contre la personne qui voudrait le délivrer de son piège.

Elle entrelace avec autant de précaution sa main à la sienne et arrête maintenant de sourire.

Si la réciproque est fausse, si je ne t'attire pas alors démontre-le-moi pour de vrai, le défie-t-elle subitement. Si je ne te plais pas, laisse-moi et lâche ma main. Si je te plais un peu, je ne te demanderai pas de m'embrasser ou ces trucs la... Je vois bien que c'est pas ton truc. Ca n'est pas grave en fait. Si c'est le cas, je voudrais seulement qu'on retourne à l'intérieur, ou si tu n'es pas à l'aise chez Owen, que tu m'emmènes où tu veux. Ailleurs où tu te sens à l'aise et où te permets d'être toi-même.

Yseult lève la main qui tenait celle de Seth entre leurs deux poitrines. S'il la lâche et elle aura compris. Un geste et pas trop de mot, ça devrait lui convenir mieux que les torpilles du début de soirée.



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Seth Cullen
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MessageSujet: Re: Mon premier vampire   Mon premier vampire Icon_minitimeSam 23 Avr - 16:10:30

édité

« Elle a quelque chose d’émouvant que je ne renie pas.


Elle allie avec excellence la douceur et la féminité
à sa détermination incorruptible et son manque catégorique de bon sens ou de timidité.


Ses yeux me bouffent. Elle me bouffe du regard comme on m’a rarement dévoré.
La prise tiède de sa main sur la mienne transperce le muret froid de ma peau de marbre
et vient fêler le mur que je désespère de dresser entre elle et ma tentation.

Je suis le chasseur chassé.

Elle dépose sa main dans la mienne et se charge de me faire comprendre sa sémiotique en quelque explication adolescente qui me dépasse un peu. Son sourire mal assuré qui prend garde de ne pas me faire fuir en souriant trop fort, ses jeux immatures, et à la fois candides, qui dissimulent le désir igné qui attrape aux tripes et aux caprices, ses prunelles claires et embrasés qui braquent les miennes en assumant pleinement le larcin et son entêtement à vouloir se faire apprécier de moi sont autant de raisons venimeuses et fugaces qui balayeront ma propre détermination. Si ce n’est la sensation charnelle de sa peau dans ma paume, c’est le fumet ravissant que le vent d’hiver étire jusqu’à mes narines qui courberont mon cou et ma colonne vertébrale pour me permettre d'aller chercher sa bouche du bout de mes lèvres.

Je ne lâche pas sa main. Nos bras restent repliés entre nous. Mon élan vers elle se justifie gauchement par un désir luxurieux et un autre, plus primitif, assoiffé d’hémoglobine. L’un et l’autre avec une proportion égale rendent notre baiser plus lascif que je n’avais escompté. Il me faut à peine quelques secondes pour perdre complètement le contrôle. Elle m’a cherché et ce n’est pas faute de l’avoir repoussé et prévenu.

Lorsque je lâche sa main, c’est pour franchir la frontière de son pull over rouge, glisser ma main sur le bas de son dos et appuyer sa taille contre mon corps qui hurle au sien de me repousser franchement ou de ne rien laisser en travers de mon chemin qui puisse freiner l’élan de mon désir.

Sans que nos bouches se soient décollées, elle se retrouve adossée au mur de la villa d’Owen. Quinze mètres en moins d'une seconde et je fais mon possible pour ne pas la briser en deux. Je retiens mes gestes mieux que mes appétences.
Ses bras sont autour de mon cou, ses pieds ne touchent plus terre, ses cuisses entourent ma taille comme lorsque nous dansions. Ses ongles m'agrippent sauvagement. Je les sens s'enfoncer dans ma nuque qu'elle presse pour forcer ma bouche à rester sur la sienne.

J'ai envie de mordre. Le désir de sang m'enflamme la trachée.
Ma gorge prend feu. La soif monte.
Mon désir s'enlace autour de la dictature du sang, droite et rigide comme un piquet.
Mes lèvres courent sur sa peau jusqu'à son oreille puis à son cou, elles s'écartent pour prendre de l'élan dans l'espoir de percer l'épiderme tiède et sucré qui se trouve à quelques millimètres d'elles.

Il me faut le sang et il me faut la fille. C'était cet état que je voulais éviter... j'y suis, y resterai-je ?

Si la porte d’entrée ne s’était pas ouverte pour nous interrompre, soit je prenais Yseult sur le pallier de la villa sans égard pour la pudeur du voisinage, soit je finissais par planter mes deux crocs dans son cou où battait son sang au rythme de nos soupirs.

- C’est toi Yseult ? inspecte une voix féminine en s’avançant vers nous.
Une seconde voix l’arrête consternée :
- Merde ! C'est abusé ! Les plantes de ma mère ! Vous marchez sur les hortensias de ma mère, elle va me tuer !

Ma bouche s’apprêtait à refermer sa mâchoire sur sa jugulaire.
Dans mes bras, je sens Yseult tirer maladroitement sur son pull rouge pour le remettre sur son ventre. J’en profite pour retirer doucement la main que, dans la confusion de l’étreinte, j’avais oubliée sur sa poitrine.
Ma tête est restée plongée dans son cou. De l'autre côté des gêneurs. Peut-être ne voulais-je pas qu’on me reconnaisse. Pourtant tout le monde nous avait vus danser ensemble sur la piste. Et mes cheveux blonds jonquille qui dépassaient de la crinière échevelées d’Yseult ne devaient pas avoir trompé nos deux intrus. Owen et Laura, la meilleure amie d’Yseult. »


Tout en conservant une certaine distance, Laura s’approcha du drôle d’assemblage que formait Yseult et l’inconnu aux cheveux blond qu’elle était en train d’étreindre. L’exclamation de la lycéenne avait été dubitatif et à la fois espiègle. Elle était aussi contente qu’étonnée de tomber sur cette scène. Owen, à côté de Laura faisait la tête à cause du bosquet piétiné par le vampire et la jeune fille qu’il tenait dans ses bras.

Seth laissa lentement glisser Yseult le long de son corps et de sa jambe pour qu’elle touche de nouveau terre. La cheerleader regarda leurs pieds et, de là, suivit des yeux la petite bande de terre qui cernait tout le long de la façade de la villa. Comment avaient-ils fait pour parcourir les quinze mètres qui les séparaient de l’allée où ils se trouvaient sans qu’elle s’en aperçoive ? Seth esquiva le regard interrogateur d’Yseut et la contemplation ébahie de ses deux amis pour favoriser une approche diagonale de la situation : fuir.

Oubliant volontairement sa veste sur les épaules de l’humaine pour ne pas avoir à montrer son visage aux deux gêneurs, il tourna le dos et se mit à traverser le jardin du perron en direction de la route. Pour partir. Laura se rendit compte que leur intervention avait interrompu l’ébat à un mauvais moment. Intérieurement Seth trouvait quant à lui que le moment tombait à pic.

- Attends ! Ne t’en vas pas, l'Inconnu-d'Yseult ! On sort juste pour aller chercher à boire. On est à cours à l'intérieur. Il n’y a plus d’alcool ! On fait que passer ! Continuez, continuez... ricana-t-elle en se pendant au bras d’Owen qui ne riait toujours pas. Ohhh, Owy, on s’occupera de tes plantes plus tard ! le taquina-t-elle joyeusement en trébuchant sur les briques qui bordaient l'allée tandis qu'elle essayait d'entraîner son jeune cavalier vers une Mercedes noire garée devant le jardin. Le couple était ivre, il ne marchait pas droit.

Toujours dos à Yseult, Seth s’était arrêté d’avancer vers la route. L'injonction de Laura et son départ dans les ricanements complices et l'ivresse l'avaient dissuadé de disparaitre au premier carrefour sans dire au revoir. Il se tenait sur le bord de la chaussée, écoutant ce qui se disait derrière lui. Il mit les mains dans ses poches et attendit d’entendre les portes d’une voiture claquer et un moteur démarrer avant de se retourner vers la jeune fille qu'il venait d'embrasser avec une fièvre incontrôlée.

En se retournant vers elle, il souriait malgré la culpabilité latente.

- Je m’excuse, commença-t-il en tendant devant ses yeux la main que l’humaine avait tenue un peu plus tôt entre eux. La main qui avait fini sur son sein. Il regardait la paume, distrait par la tiédeur qui y résidait encore. Ce n’était pas la réponse que j’aurais dû apporter. Je dois rentrer. Garde ma veste...

Encore une fois, il essayait de se défiler.
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