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Ellias MacInerty
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Ellias MacInerty


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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeJeu 10 Fév - 22:01:15

- Qu'entendez-vous par original Mr MacInerty ?

Ah ! Ellias ne s'attendait pas une question, il se creusa la tête pour répondre. La vérité s'était qu'en général il ne parlait pas du tout avec les gens qu'ils venaient de rencontrer et qu'avec ses amis il avait en général plusieurs sujets de discussion qui animaient leurs conversations pendant quelques temps. Alors la seule chose qu'il trouva à dire fut :

• Et bien …

Mais la jeune femme le coupa, mais à ses yeux, le jeune homme aurait presque pu jurer qu'elle n'avait pas prémédité ses paroles et qu'elles lui avaient échappé.

- Laissez-moi deviner. Vous avez un ou plusieurs enfants, mais vous ne faites pas marié. Vous êtes probablement sorcier. D'ordinaire vous calculez les personnes d'instinct, et vous privilégiez le positivisme au négativisme destructeur dans lequel se borne notre bonne vieille société. Vous aimez vous fondre dans la masse sans pour autant vous y diluer. Quelque part, vous respirez l'originalité consommée et assumée. Inutile, donc, de vous excuser. Thé ?

Il rit d'un petit rire, résultat d'un effort colossale pour réprimer un immense éclat de rire. Elle était franche au moins, et le pire, c'est qu'elle avait fait mouche. Ce n'était pas tous les jours qu'Ellias rencontrait une personne comme Alithéia. Mais il était agréablement surpris pour deux raisons : la première il découvrait qu'il n'était pas le seul à voir à travers les autres personnes, et de deux, il comprenait à présent pourquoi les gens n'aimaient pas qu'il leur déduise leur histoire après à peine quelques minutes passées ensemble. Quoiqu'il ne comprenne pas tellement pourquoi les personnes le fuyaient, Ellias trouvait ça plutôt amusant.
Le tout surmonté d'un haussement de sourcils qu'elle lui avait certainement piqué allègrement.
Par contre, il ne pouvait pas se laisser ainsi faire, il allait devoir répliquer et il avait assez vu à travers la jeune femme pour lui sortir une tirade telle qu'elle venait de lui en faire une.

• Volontier, répondit-il seulement pour le moment en prenant le mug qu'elle lui tendait.

- Alors, honnêtement. Que faites-vous à part travailler dans une galerie ?

Elle le dévisagea de haut en bas et il eut l'impression de passer au rayon X, pas forcément désagréable quand c'était fait par de beaux yeux. Ellias fut tenté de mentir "Et bien, figurez vous que je suis Auror à temps partiel, et oui". Mais il avait étrangement compris qu'elle n'admettait que la vérité et rien que la vérité. Mais honnêtement, ça ne dérangeait pas le jeune homme outre-mesure de dire la vérité. Après tout, même s'il n'était qu'en formation pour le moment, il serait bientôt ce qui se rapproche le plus d'un dieu, puisqu'il sauverait des vies. Même si ce n'était qu'en aidant des sorciers avec des haricots coincés dans le nez ou autres objets à cause d'un Noël avec un membre de la famille très hargneux. Ellias ne pouvait évidemment pas se vanter d'être un dieu en formation puisqu'en général, les personnes riaient à gorge déployée.

- Vous êtes une sorte de vétérinaire ? Si tel est le cas, Coriolis n'a qu'à bien se tenir !

Une image s'imposa à lui avec la mention du nom du fauve roux, lui torturé par le chat et non le contraire. Ca le fit sourire. Celui qui s'occupait de ce truc à poil ne devait vraiment pas avoir de chance, s'il était encore en vie, il avait l'admiration éternelle d'Ellias

• En fait non, je ne suis pas vétérinaire, ni médecin pour les moldus. Je suis médicomage en formation, j'ai fais mes étude à Poudlard Uni dans la filière Clover Spring, j'assiste à des stages à St Mangouste et dans quelques mois j'aurais un travail fixe. Je soigne plus les maléfices en fait …

Il avait un peu l'impression de réciter son curriculum vitae, en même temps elle lui avait bien dit ce qu'elle faisait dans la vie, alors pourquoi est ce qu'il aurait du ne pas en faire autant ? Il avala une gorgée de thé, plutôt bon mais un arrière goût d'un truc qu'il n'aimait pas trop venait proclamer sa présence sur ses papilles.
Il fallait qu'il s'abstienne de faire la fine bouche, qu'il se retienne. Mais ce n'était pas de sa faute, si Mozart était né avec l'oreille absolu, lui était né avec la langue absolue. C'était certainement pour ça qu'il était si bon cuisinier. Et à la moindre fausse note, il la percevait directement. Mais personne n'aimait que l'on critique le plat pour lequel on s'était enfermé toute la journée pour le préparer. Lui-même supportait très mal les critiques quand il s'agissait de ses plats. Alors il fallait qu'il se retienne …

• Si je peux me permettre, la réglisse ne va pas du tout. Le cacao avec ce qui me semble être de … celyan ? demanda t-il avec un haussement de sourcils interrogatif, est une bonne idée mais vous auriez sûrement du mettre de l'anis ou quelque chose de plus doux que de la réglisse. Peu de personnes aiment la réglisse et j'en fais partie.

Il sourit doucement, beaucoup de gens ne savaient pas manier la réglisse, mais de manière générale, la jeune femme s'en était plutôt bien sortie. Il se sentit mal de la critiquer ainsi, alors il lui offrit un grand sourire.

• Mais au moins, l'ensemble est très bien.

Oui, ce n'était pas terrible. Ellias espérait juste qu'il n'avait pas froissé son hôte. Elle se montrait sympa et le jeune homme était un gros boulet, pire que cela. Mais bon, relativisons, ce n'était pas la première fois qu'il déboulait avec ses gros souliers, il était même très doué pour cela. Oh, mille et un souvenirs catastrophiques qui lui revenaient, de rendez-vous embarrassants aux rencontres avec des malades des plus gênante. Il se racla la gorge.

• Bref. Vous avez eu raison sur certains points, dit-il. J'ai bel et bien un neveu qui vit avec moi, il a dix ans, et sa mère ma sœur a disparu depuis six mois. Je ne suis en effet pas marié et oui je suis sorcier. Cependant, vu la façon dont vous avez prononcé ce mot, j'en conclus que vous avez aussi des sorciers dans votre famille mais que vous ne les portez pas dans votre cœur. Votre appartement reflète votre personnalité et seulement la votre, il rayonne de féminité, j'en conclu que vous non plus ne vivez avec personne.


Il avala une gorgée de thé de plus. En regardant tout l'appartement sans omettre le moindre détail qui pourrait l'aider à faire son analyse. Il aimait vraiment faire ça, mais les gens ne s'y prêtaient que de mauvaise grâce ou parce que cela échappait à Ellias. Mais puisqu'elle aimait la vérité et la franchise, il n'avait aucune raison d s'abstenir, et cela lui faisait vraiment plaisir.

• Je suppose aussi qu'avoir le monstre roux comme gardien ne doit pas vous aider à avoir de bonne relation avec vos voisins ou d'éventuels visiteurs. Par contre, je ne comprends pas ce qui vous pousse à être aussi franche.

Il se retourna vers elle en posant sa tasse sur le comptoir. De ce qu'il en savait, lorsque des enfants étaient en froid avec leurs proches, ils étaient plus enclins au silence, à la tromperie ou du moins au cachoterie. C'était extrêmement rare que quelqu'un soit franc. Dans le monde entier, il ne devait y avoir qu'un très faible pourcentage de personnes qui étaient directes en franche. Surtout par les temps qui courraient contre lequel Ellias tentait de se battre.
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Alithéia Shelter
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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeVen 11 Fév - 11:14:28


Ma dernière remarque induisit chez Mr MacInerty une mimique tragi-comique du plus bel effet sur l'expression de son visage. Je ne pus réfréner un petit rire amusé. Coriolis impressionnait toujours ceux avec qui il avait affaire. Je le soupçonnais de le faire exprès. Mais c'eut été admettre que cette bestiole réfléchissait. Humaniser les animaux faisait partie des dernières choses que je me concédais. Quoi que ce sac à puce puisse être à l'intérieur, il resterait pour moi un sac à puce. Chacun à sa place comme on disait.

• En fait non, je ne suis pas vétérinaire, ni médecin pour les moldus. Je suis médicomage en formation, j'ai fais mes étude à Poudlard Uni dans la filière Clover Spring, j'assiste à des stages à St Mangouste et dans quelques mois j'aurais un travail fixe. Je soigne plus les maléfices en fait …

Je le savais ! Il encaissait mes remarques sans broncher ni s'énerver. Il avait bel et bien un truc. Le signe ne m'avait pas trompée ! Un futur médicomage...

• Si je peux me permettre, la réglisse ne va pas du tout. Le cacao avec ce qui me semble être de … celyan ? demanda t-il avec un haussement de sourcils interrogatif, est une bonne idée mais vous auriez sûrement du mettre de l'anis ou quelque chose de plus doux que de la réglisse. Peu de personnes aiment la réglisse et j'en fais partie.

- Vous avez raison. J'aurai dû viser moins corsé en goût. Mais il se trouve que mon placard à épices est dramatiquement vide. J'étais en France pendant un bon mois, je suis rentrée il y a peu de temps. La prochaine fois que j'irai faire des emplettes, je ne manquerai pas de cibler l'anis parmi les nombreuses choses dont je manque.

J'appréciais sa franchise. Evidemment, c'était amusant d'observer ses hôtes lutter contre les convenances. Moi je préférais qu'on m'annonce directement ce qui allait ou n'allait pas. Un autre bon point pour le jeune homme ici présent.

• Mais au moins, l'ensemble est très bien.

- Vous ne me vexez pas, ne vous en faites pas. Je serai bien hypocrite de déprécier votre avis sous prétexte qu'il n'abonde pas dans mon sens. Le fait est que ça me fait plaisir d'avoir ce genre de conversation. D'ordinaire, je m'ennuie à mourir.

Oui bon, sauf avec Isabelle. La française avait le don de rentre la banalité extraordinaire. Je réprimais un franc fou-rire en me remémorant notre dernière sortie dans un grand restaurant parisien. Le serveur se serait tiré une balle dans le crâne sous nos yeux, si le règlement intérieur de la Maison l'avait permis. Au lieu de quoi, il avait serré les fesses. Dans les deux sens du terme. Un bon conseil messieurs. Quand vous portez un costume avec nœud papillon sans queue de pie, et que vous avez cette manie de crisper vos muscles à la moindre contrariété, ne tournez pas le dos à vos interlocuteurs.


• Bref. Vous avez eu raison sur certains points, dit-il. J'ai bel et bien un neveu qui vit avec moi, il a dix ans, et sa mère ma sœur a disparu depuis six mois. Je ne suis en effet pas marié et oui je suis sorcier. Cependant, vu la façon dont vous avez prononcé ce mot, j'en conclus que vous avez aussi des sorciers dans votre famille mais que vous ne les portez pas dans votre cœur. Votre appartement reflète votre personnalité et seulement la votre, il rayonne de féminité, j'en conclu que vous non plus ne vivez avec personne.


Les paroles de Mr MacInerty me sortirent de mes pensées. Elles étaient d'une véracité presque redoutable. Je chipais un Vélociraptor dans l'assiette à biscuits et le trempais dans ma tasse encore fumante. J'adorai quand le chocolat fondait sur ma langue. C'était un vrai bonheur.

Ah ? Mon appartement rayonnait de féminité ? Heureusement, il ne savait pas à quoi ressemblait ma chambre. J'y dissimulais mon plus grand péché. Oui, sur une étagère reposait ma collection - je vous défend de rire, ok ? - de bisounours en peluche. Mon préféré étant celui qui faisait des arc en ciel, ce dernier avait droit à un traitement de faveur. Je dormais avec lorsque ma vie virait du rêve au cauchemar. La conclusion : vous non plus ne vivez avec personne, ne pouvait être plus avisée. Quoi que... Si je rencontrais LA personne avec qui ça collait suffisamment pour que nous ayons une relation de couple... Devrais-je renoncer à mes bisounours pour autant ? J'espérais bien que non.

• Je suppose aussi qu'avoir le monstre roux comme gardien ne doit pas vous aider à avoir de bonne relation avec vos voisins ou d'éventuels visiteurs. Par contre, je ne comprends pas ce qui vous pousse à être aussi franche.

Je haussais les sourcils à cette remarque et avalais de travers ma dernière bouchée de vélociraptor. Je toussais dans mon poing, cruellement consciente de la question sous-jacente associée à sa dernière remarque. Elle eut l'avantage de reléguer mes bisounours là où étaient leur place.

- Coriolis n'est pas aussi mauvais qu'il n'y parait. Il faut parler le langage des fleurs avec lui pour le comprendre. Autrement, c'est un vrai démon d'intérieur. Cela le rend extrêmement utile pour faire le tri entre les larges d'esprits et les crétins. La seconde catégorie ne parvient généralement pas à franchir le seuil de mon appartement.

Il me fit face. Je lui souriais avec sincérité. J'ignorai si je l'avais froissé ou non. Mais il méritait amplement que je détaille un peu plus ma vie. Après tout, il avait choisi de confirmer ce que je savais déjà. C'était trop rare et trop précieux pour ne pas l'en remercier. Et puis je l'avais cherché, il fallait bien l'admettre.

- Ma grand-mère est une sorcière. C'est un amour et j'adore passer du temps en sa compagnie. Hélas, j'ai beau apprécier ce que vous êtes, vivre de votre côté du monde se révèle dangereux pour moi. En ma qualité de moldue franche et détectrice de mensonge infaillible, je préfère ne pas jouer avec le feu. Vous avez des sortilèges et maléfices redoutables que ma faible constitution encaisse très mal. Par les temps qui courent, beaucoup de sorciers ont la baguette sensible.

Je marquais une courte pause pour tousser une dernière fois et avaler une gorgée de thé. Je ne pouvais pas décemment lui dire que j'étais tombée dans la marmite quand j'étais petite, telle Obélix et son accident de potion magique infantile. L'admettre à un sorcier, serait m'exposer à de graves ennuis. Ma sœur avait souvent eu recours à ma malédiction. Je finissais invariablement aux urgences. Les personnes qui recherchent la vérité sont souvent les premières à vouloir m'assassiner une fois le but atteint. La seule manière de les calmer est de mentir. Pour moi, cela revient à m'auto-mutiler. On ne plaisante pas avec un organisme génétiquement modifié au véritasérum, croyez-moi. Un sorcier parvient à résister à un peu de potion avalée avec une tasse de thé. Parce que c'est un sorcier, et parce que la prise de potion est ponctuelle. Pour ma part, aucun de ces cas ne s'applique. Je mens ? Je meurs. Seule la nature du mensonge détermine si cela se produira en deux heures avec d'horribles souffrances, ou en une semaine avec davantage de souffrances. Je taisais donc ce fait tout en expliquant la chose de la meilleure façon possible et vraie à mon interlocuteur. De sorte qu'il n'y voit rien de plus qu'un trait de caractère irrépressible, plutôt que quelque chose d'infiniment plus tranché, absolu et irréversible.

- Certains ont l'oreille absolue de Mozart, d'autres la langue des fins gourmets comme Bernard Loiseau... Moi c'est la vérité que je mesure à la perfection. Quand j'étais plus jeune, ma mère a bien essayé de me faire soigner mais... Il n'existe pas de remède à ce que je suis. Quand elle l'a compris, elle m'a reniée. Je n'ai plus aucun contact avec elle depuis des années. C'est mon père qui m'a élevée. Et croyez-moi, il a eu beaucoup de mérite.

Coriolis gratta à la porte. Il sentait probablement qu'un changement d'ambiance survenait et craignait pour l'avenir de sa gamelle de croquettes. J'écartais la possibilité. Sentir l'atmosphère, ok. Craindre était déjà une attitude humaine. Un chat est un chat. Il resterait dehors pour les minutes à venir. Il cessa d'ailleurs de gratter le panneau.

- C'est une chose de repousser une assiette de nourriture qui n'est pas à votre goût. Ou d'éteindre la chaîne stéréo quand un groupe joue faux. Accuser la désagréable musique du mensonge, ce n'est pas pareil. Et oui, Mr MacInerty, je vis seule par nécessité. Et je l'ouvre autant par nécessité également. Je m'attire peut-être les tôlées générales, cependant à choisir entre jouer à vivre comme tout le monde ou être, je n'ai que la seconde option en stock.

Là généralement, j'attirai la foudre. Je venais de lui dire qu'on ne me la faisait pas. Il allait peut-être succomber au choc et s'enfuir en courant. Alea jacta es, comme on disait...

- Ne vous méprenez pas ! Sans mensonge, l'histoire de l'évolution aurait rayé l'humanité de la carte des espèces il y a longtemps. Je ne condamne donc pas tous ceux qui y ont recours au quotidien. Mentir pour survivre est utile. Souvent il m'arrive de vous comprendre et j'accorde volontiers le bénéfice de l'humanité à autrui. En revanche, me mentir à moi-même a tendance à me rendre malade. Idem pour ce qui est de mentir aux autres. Voilà qui répond à la question de savoir ce qui me pousse à autant de franchise.

J'enchaînais ma déclaration en attrapant un tyrannosaure. Hélas, ma tasse était vide. Je mordis dedans malgré tout.

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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Fév - 0:44:03


- Coriolis n'est pas aussi mauvais qu'il n'y parait.

Ben tient ! Et s'il griffe tous les visiteurs c'est une marque de son honorable personne. Déjà que le jeune homme n'aimait pas les animaux, alors quand ceux-ci se mettaient à les attaquer sans raison préalable, ce n'était pas vraiment la peine d'attendre le moindre signe d'amitié de la part d'Ellias. Une avalanche de jurons voire un regard glaçant à la prochaine attaque, rien d'autres.

- Il faut parler le langage des fleurs avec lui pour le comprendre. Autrement, c'est un vrai démon d'intérieur. Cela le rend extrêmement utile pour faire le tri entre les larges d'esprits et les crétins. La seconde catégorie ne parvient généralement pas à franchir le seuil de mon appartement.

Pas de bol, Ellias ne parlait pas ce dialecte là. Le jeune homme sourit, car au moins il pouvait peut-être envisager de penser qu'il n'était pas un crétin mais un large d'esprit, et ce au yeux d'un fauve roux et de sa maîtresse. Il faudrait qu'il note ça dans un coin de sa tête pour le ressortir à son neveu, à tous les coups ça le ferait rire : "Wesley, ton oncle est un large d'esprit, c'est une carpette orange qui l'a dit". A la limite, il pourrait peut-être passer pour cinglé, mais ce ne serait pas franchement une nouveauté, surtout depuis que le gosse l'avait surpris à se contorsionner pour faire une antenne pour la télévision composée de cuillères et d'une passoire. A le voir le fixer avec un air incrédule, la bouche légèrement ouverte de stupeur, Ellias en frissonnait encore.

- Ma grand-mère est une sorcière. C'est un amour et j'adore passer du temps en sa compagnie.

Ah-Ah ! Ellias avait vu juste sur ce point, le voilà qui aurait pu partir dans une bonne séance d'auto-congrulation interne si la jeune femme n'avait pas continué à développé ce point abordé.

- Hélas, j'ai beau apprécier ce que vous êtes, vivre de votre côté du monde se révèle dangereux pour moi. En ma qualité de moldue franche et détectrice de mensonge infaillible, je préfère ne pas jouer avec le feu. Vous avez des sortilèges et maléfices redoutables que ma faible constitution encaisse très mal. Par les temps qui courent, beaucoup de sorciers ont la baguette sensible.

Ellias haussa les sourcils dans une mimique d'excuse avant de vite se reconcentrer sur ses derniers pour les forcer à se détendre et à reprendre leur allure normale : une ligne droite et parfaitement neutre. Peine perdue, ils ne voulaient pas redescendre. Si ses sourcils ne voulaient pas s'excuser, il allait devoir y aller de vive voix.

• Nous ne sommes pas tous comme ça. C'est vrai que pas mal manient la baguette comme un moldu manierait son téléphone portable, c'est à dire à tout bout de champs. Désolé, mais c'est la vérité. Mais ce n'est pas le cas de tous, je n'ai pas touché à la magie depuis … Wow, facilement hier matin. Mais, bref … continuez …

Il baissa les yeux sur sa tasse histoire de se faire oublier. Le jeune homme espérait surtout qu'il ne l'avait pas froissé et qu'elle allait continuer à parler avec lui même s'il était sorcier et que manifestement elle ne les portait pas tous dans son coeur.
Ce n'était pas la première fois que quelqu'un lui racontait sa vie, mais le fait que ce soit quelqu'un que le jeune homme jugeait intéressant était une nouveauté, de plus il était captivé par les paroles de la jeune femme.

- Certains ont l'oreille absolue de Mozart, d'autres la langue des fins gourmets comme Bernard Loiseau... Moi c'est la vérité que je mesure à la perfection. Quand j'étais plus jeune, ma mère a bien essayé de me faire soigner mais... Il n'existe pas de remède à ce que je suis. Quand elle l'a compris, elle m'a reniée. Je n'ai plus aucun contact avec elle depuis des années. C'est mon père qui m'a élevée. Et croyez-moi, il a eu beaucoup de mérite.

La pauvre. Tout ce qu'Ellias était à présent, il le devait en grande partie à sa mère. Bon son père aussi mais ce n'était qu'un détail. Comment est ce que quelqu'un pouvait s'épanouir et grandir normalement s'il se sentait rejeté par sa famille ? Aux yeux du jeune homme il n'y avait absolument rien de plus important que cela. Ajoutons à cela que la jeune femme avait été élevée par son père, il fallait reconnaître qu'elle aussi avait beaucoup de mérité à ne pas avoir finie toxicomane … ou pire.

- C'est une chose de repousser une assiette de nourriture qui n'est pas à votre goût. Ou d'éteindre la chaîne stéréo quand un groupe joue faux. Accuser la désagréable musique du mensonge, ce n'est pas pareil. Et oui, Mr MacInerty, je vis seule par nécessité. Et je l'ouvre autant par nécessité également. Je m'attire peut-être les tôlées générales, cependant à choisir entre jouer à vivre comme tout le monde ou être, je n'ai que la seconde option en stock.

L'idée que la jeune femme ne puisse pas être totalement humaine s'immisça lentement dans son esprit comme l'odeur de fondue de Chocogrenouille s'insinuait dans les narines de son neveu le samedi soir. Tout le monde mentait. Et même si on ne le voulait pas ou qu'on le faisait pas inadvertance, tout le monde mentait. Il ne pouvait pas exister sur terre quelqu'un de normal qui n'est jamais menti de sa vie. Voilà un critère que l'on pourrait mettre dans ceux qui servent à reconnaître la normalité : ceux qui ont menti, mentent ou mentiront sont normaux.

D'un autre côté, elle semblait parfaitement humaine, et à sa connaissance, il n'existait aucunes créatures qui avaient comme caractéristique une honnêteté sans précédent. Bon, à part les animaux, mais comme eux ne pouvaient pas parler, à part dans ses stupides images qui bougent mordues qui passent à la télévision le samedi matin pour abrutir leurs enfants, on pouvait en toute logique dire qu'ils ne mentaient pas non plus.

- Ne vous méprenez pas ! Sans mensonge, l'histoire de l'évolution aurait rayé l'humanité de la carte des espèces il y a longtemps. Je ne condamne donc pas tous ceux qui y ont recours au quotidien. Mentir pour survivre est utile. Souvent il m'arrive de vous comprendre et j'accorde volontiers le bénéfice de l'humanité à autrui. En revanche, me mentir à moi-même a tendance à me rendre malade. Idem pour ce qui est de mentir aux autres. Voilà qui répond à la question de savoir ce qui me pousse à autant de franchise.

Elle semblait nerveuse, sans qu'Ellias ne comprennent vraiment pourquoi. Après tout il ne l'avait pas forcé à faire ces confidences et dans la perspective où elle ne métamorphosait pas en goule à trois têtes, elle n'avait rien à craindre de lui. Au contraire, elle ne lui plaisait que d'avantage. Et tous les amis d'Ellias gagnaient sa protection contre tous ceux qui leur chercheraient des poux, dans la mesure du possible bien évidemment, le jeune homme ne s'appelait pas Dieu non plus.
Seulement là, la jeune femme semblait guetter avec appréhension une réaction quelconque de sa part. Elle attendait de lui qu'il la juge. Or, il avait horreur de faire ça et n'avait pas envie de le faire pour elle. Il était personne pour trouver à critiquer, il n'allait donc pas commencer maintenant.

• Je comprends. Bon bien sûr je ne peux pas dire que je n'ai jamais menti de ma vie à un ami car ce serait plus que faux, mais je pense avoir compris qu'il faudra bien que je m'abstienne encore plus en votre compagnie. Je …

Son téléphone portable vibra dans la poche arrière de son jean. Le jeune homme fit un bond d'au moins un bon mètre cinquante en tirant le cellulaire de son vêtement. Le numéro de l'école où était Wesley s'afficha sur l'écran. Ce n'était vraiment, mais alors vraiment pas bon.

• Désolé, je dois répondre, s'excusa t-il envers la jeune femme avant de s'écarter un peu des tasses et de l'assiette de biscuits.

• Mr MacInerty ?demanda une voix nasillarde passablement stressée de l'autre côté du combiné. Ici Mrs Weber, la professeur d'anglais de votre neveu.
Mince ! Pas elle ! Personne n'aurait pu dire qui de Ellias ou de son neveu détestait le plus cette vieille femme aigrie. Elle avait une telle façon de les regarder quand ils venaient dans l'établissement. Tout ça parce qu'ils étaient sorciers. De l'avis d'Ellias, elle était juste jalouse de ne pas avoir une telle source de puissance et se vengeait sur tous les sorciers qu'elle croisait.

• J'appelle parce que Wesley a recommencé. Il a fait léviter deux trousses de ses camarades aujourd'hui en classe, et exprès.

• Désolé Mrs Weber, je lui avais dit de ne …

• Je ne veux pas de vos excuses, s'il recommence, je ferais pression sur le conseil administratif pour le faire renvoyer ! Bien le bonjour.

Et cette sale teigne lui raccrocha au nez avant qu'il n'ait eu le temps de répliquer quoi que ce soit. Il soupira, s'énerver contre de pareilles personnes ne servaient à rien sinon perdre du temps et de l'énergie. Il but une longue gorgée de thé, vidant ainsi la moitié de sa tasse avant de se retourner vers la jeune femme.

• Moi je pense sincèrement que le mensonge est une bonne chose en quantité modérée. Il pourrait y arriver des catastrophes si on disait aux personnes qui nous énervent le plus tout ce que nous avons sur le coeur. Dans ma profession, le plus habile menteur est souvent celui qui réussit le mieux. Vous l'aurez sans doute remarqué mais j'ai une fâcheuse tendance à dire tout haut ce que je pense, pour les négociations, ce n'est pas franchement pratique, conclut -il avec un petit rire et un haussement de sourcils

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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Fév - 10:06:17

Je tressaillais au son de voix émanant du téléphone portable de Mr MacInerty. On pouvait y entendre parler distinctement son interlocutrice - en l'occurrence - et cette dernière avait l'air assez remontée. Cela me remémora mes propres déboires avec mon ancienne institutrice. J'allais à l'école avant mon accident de marmite. Ensuite, mes parents avaient vite abandonné cette habitude. Ils ne supportaient plus les appels hystériques des maîtresses paniquées quand elles s'entendaient dire par ma personne en modèle réduit "Pourquoi vous mentez ? Vous devriez dire au papa de Cédric que vous l'aimez au lieu de faire comme si vous ne le connaissiez pas", "Comment ça se fait qu'Aurélia a eu 10/10 et Max 0 alors que vous savez qu'elle a triché et pas lui ? Elle mentait ! Il n'y est pour rien, lui..." Le pauvre neveu de Mr MacInerty n'avait pas fini d'en baver s'il avait son institutrice dans le collimateur.

• J'appelle parce que Wesley a recommencé. Il a fait léviter deux trousses de ses camarades aujourd'hui en classe, et exprès.

Ding ding ! Et deux mensonges pour Mrs... Elle, et à présent moi-même savions que le gosse ne l'avait pas fait exprès. Ou, autre possibilité, il ne l'avait pas fait seul. La seule assertion dont on pouvait être certain était : deux trousses ont lévité aujourd'hui en classe. Pour le reste, innocent jusqu'à preuve du contraire nan ? Je me pinçais les lèvres pour garder le silence.

• Désolé Mrs Weber, je lui avais dit de ne …

Minute ! Il était vraiment désolé ? Il n'y avait pas de raison.

• Je ne veux pas de vos excuses, s'il recommence, je ferais pression sur le conseil administratif pour le faire renvoyer ! Bien le bonjour.

Ding ! Un autre mensonge. Elle ne ferait pas pression. Sa parole ne devait pas valoir plus d'un pet de lapin au conseil. Je me demandais si Mr MacInerty était au courant. Depuis quelques années, les écoles moldues dites "mêlées" considéraient comme une chance d'accueillir de jeunes sorciers dans leurs établissements. Celle d'étaler aux yeux de tous le degré de tolérance et d'humanité qu'ils étaient fiers de posséder. On ne cherchait plus les gosses de riches pour se faire valoir dans ce milieu, ou les petits génies version nains de jardins pour crever les performances intellectuelles de l'institution... Non, la cote la plus sûre et en vogue de nos jours, c'était les petits sorciers élevés à la moldue auprès de nos petits monstres pur beurre. Mrs Weber avait certainement plus d'une raison, donc, d'en vouloir au gamin de mon invité. Mais elle ne pourrait rien y faire. Ni se débarrasser de ses problèmes comme elle se plaisait à le prétendre.

Ils raccrochèrent mutuellement.

• Moi je pense sincèrement que le mensonge est une bonne chose en quantité modérée. Il pourrait y arriver des catastrophes si on disait aux personnes qui nous énervent le plus tout ce que nous avons sur le cœur. Dans ma profession, le plus habile menteur est souvent celui qui réussit le mieux. Vous l'aurez sans doute remarqué mais j'ai une fâcheuse tendance à dire tout haut ce que je pense, pour les négociations, ce n'est pas franchement pratique.

- Entièrement d'accord, Monsieur. C'est la raison pour laquelle je travaille à mon compte, et que je n'œuvre ni dans la branche commerciale, sociale, juridique... je chassais la suite de l'énumération d'un geste de la main, Toute vérité n'est pas bonne à dire ou à entendre. Si j'avais le choix, je ne me priverai pas d'agir comme tout être normal. De même, si je vous ai expliqué comment je fonctionne, ce n'est pas pour vous dissuader sciemment de me mentir, mais essentiellement pour que vous sachiez que je le saurais. Et honnêtement, je ne vous jugerai ou ne vous condamnerai pas pour ça. Au pire je me poserai la question du pourquoi, au mieux je laisserai filer.

Mes yeux glissèrent sur l'horloge murale accrochée au-dessus de mon réfrigérateur. Il était presque midi. Je fronçais les sourcils. Ma mémoire sélective me titillait. N'avais-je véritablement rien à faire aujourd'hui ? A cette heure-ci ?

- Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation téléphonique. Un bon conseil, la prochaine fois que cette dame menace votre neveu d'exclusion, balancez-lui l'article 14 du règlement intérieur général des écoles mixtes. "On ne peut renvoyer un élève de moins de 11 ans pour avoir accidentellement fait de la magie en classe" 11 ans c'est l'âge où les jeunes sorciers commencent à apprendre la magie, exact ? Avant cela, à ma connaissance, il n'existe pas de procédé fiable pour déterminer si votre neveu l'a fait exprès, voir même, s'il l'a fait tout court. Elle l'accuse mais c'est sa voix contre la vôtre. Vous pouvez la confondre de la même façon. En l'accusant de faire preuve d'intolérance vis à vis des petits sorciers et en la menaçant de faire remonter son comportement auprès du Conseil d'Administration. Pour ma part, et cela vaut ce que ça vaut, je sais que cette femme ment comme une arracheuse de dent.

L'aiguille des heures glissa sur le 12. Et la lumière fut.

Papa.

Nous devions nous retrouver pour déjeuner chez lui à midi.

- L'heure tourne, murmurai-je - et je suis attendue, Monsieur. J'ai été ravie de votre visite ainsi que d'avoir passé un moment en votre compagnie. A quelle heure puis-je venir à la galerie après demain ? Faut-il que j'apporte mes portraits tout de suite ? Ou bien un book suffira ?

Je le laissais peser mes mots. Mon père me connaissait assez pour savoir que j'arriverai en retard de toute manière. S'il s'inquiétait, il avait mon numéro de portable.

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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Fév - 15:13:29

- Entièrement d'accord, Monsieur. C'est la raison pour laquelle je travaille à mon compte, et que je n'œuvre ni dans la branche commerciale, sociale, juridique... je chassais la suite de l'énumération d'un geste de la main, Toute vérité n'est pas bonne à dire ou à entendre. Si j'avais le choix, je ne me priverai pas d'agir comme tout être normal. De même, si je vous ai expliqué comment je fonctionne, ce n'est pas pour vous dissuader sciemment de me mentir, mais essentiellement pour que vous sachiez que je le saurais. Et honnêtement, je ne vous jugerai ou ne vous condamnerai pas pour ça. Au pire je me poserai la question du pourquoi, au mieux je laisserai filer.

Le jeune n'était pas certain de devoir le prendre comme une menace ou un avertissement. Dans le doute, il décida de se promettre de ne jamais mentir à la jeune, femme en espérant qu'il tiendrait bien sa promesse. Puisqu'en fait, ce n'était pas la première fois qu'il se faisait de telles promesses.
Non, vu le nombre de petites copines qui étaient passées dans sa vie, le nombre de promesses qu'il n'avait pas tenues se comptaient presque en centaines.
Ellias songea que c'était quand même bien la première fois qu'il voulait sincèrement tenir ses promesses.

Il termina sa tasse de chocolat et gouta aux gâteaux en s'amusant de la forme de ceux-ci. C'était assez drôle, car toutes les personnes qu'il connaissait et qui avaient des enfants achetaient ce genre de biscuits. Si Wesley n'était pas si fan de ses chocogrenouilles et autres sucreries du monde sorcier. Ce qui n'était pas forcement du goût de son oncle. Enfin, avec une instit telle que sa prof d'anglais, Ellias comprenait que son neveu s'évade grâce à ses cartes de sorciers et de sorcières, bien que de l'avis du jeune homme, il les trouverait nettement moins marrants quand il devra apprendre les usages de leurs trouvailles quand il serait à Poudlard.

- Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation téléphonique. Un bon conseil, la prochaine fois que cette dame menace votre neveu d'exclusion, balancez-lui l'article 14 du règlement intérieur général des écoles mixtes. "On ne peut renvoyer un élève de moins de 11 ans pour avoir accidentellement fait de la magie en classe" 11 ans c'est l'âge où les jeunes sorciers commencent à apprendre la magie, exact ? Avant cela, à ma connaissance, il n'existe pas de procédé fiable pour déterminer si votre neveu l'a fait exprès, voir même, s'il l'a fait tout court. Elle l'accuse mais c'est sa voix contre la vôtre. Vous pouvez la confondre de la même façon. En l'accusant de faire preuve d'intolérance vis à vis des petits sorciers et en la menaçant de faire remonter son comportement auprès du Conseil d'Administration. Pour ma part, et cela vaut ce que ça vaut, je sais que cette femme ment comme une arracheuse de dent.

Le jeune homme ne put contenir un sourire. Jamais il n'avait encore pensé à ça, peut-être y avait-il là une échappatoire. Wesley n'aura plus d'excuses pour détester l'école, ou se tenter de se faire porter pâle le lundi matin. Il y voyait aussi un moyen de faire ouvrir les yeux sur l'incapacité de l'administration à choisir des professeurs tolérants et parfaitement professionnels. Ce que Mrs Weber n'était visiblement pas.
Ah, enfin il allait pouvoir rien glander dans son appartement l'après midi sans avoir à supporter les voix nasillardes insupportables des personnages de dessins animés dont Wesley raffolait. Et avec beaucoup de chance, ils engageront quelqu'un d'autre que cette sale vieille teigne. Quelqu'un qui aimait vraiment les enfants, parce que même s'il ne restait à Wesley qu'un an à supporter dans cette école de Moldus, et cela restera certainement pour lui la plus dure épreuve de toute son cursus scolaire … jusqu'à ce qu'il ait à réviser ses B.U.S.E.S et ses A.S.P.I.Cs. Une épreuve de taille, Ellias avait lui aussi été dans une école de Moldu quand il était petit puisque ses parents étaient pro-Moldu à une époque où les Non-Sorciers ignoraient l'existence des jetteurs de sorts. Mais au moins, lui avait eu un instituteur très agréable, et le fait que ses parents manient très bien le sortilège d'oubli à chaque incartades aidait aussi beaucoup.

- L'heure tourne,
dit-elle en chuchotant tellement qu'Ellias dut tendre l'oreille pour entendre le reste de sa phrase. Et je suis attendue, Monsieur. J'ai été ravie de votre visite ainsi que d'avoir passé un moment en votre compagnie. A quelle heure puis-je venir à la galerie après demain ? Faut-il que j'apporte mes portraits tout de suite ? Ou bien un book suffira ?

Il se leva en sortant sa baguette et son agenda d'une des nombreuses poches de sa sacoche de cuir après une très courte série de contorsions pour laquelle il faillit tuer tous les gâteaux et briser les deux tasses. Donc il assena un coup de baguette pour nettoyer les tasses et ainsi faire gagner du temps à la jeune femme. Puis ouvrit son agenda, vide comme pas permit, mais bon, ce n'était pas lui qui s'occupait à temps complet de la boutique ! Il avait une excuse ! En fait il n'y avait que deux trois trucs de marqué (réunion parents-professeurs Wesley / Dentiste Wesley / Sortie classe Wesley) bref, pas grand chose qui concernait vraiment sa petite personne. Sa journée de l'après-lendemain était vide, son stage avait été annulé pour une raison obscure concernant un médicomage et une boite de dragée surprise de Bertie Crochue.
En calculant le temps qu'il lui faudrait pour préparer son neveu à aller en cours : c'est à dire le forcer à se lever, à s'habiller et espérer éviter une nouvelle crise de larmes pour lui faire avaler son petit déjeuner, Ellias serait à la boutique vers dix heures. Ah, il ne fallait pas oublier la perspective où le jeune homme serait encore faible devant les yeux larmoyants de son neveu et décide d'accepter de le laisser faire l'école buissonnière, forçant ainsi le jeune homme à garder son neveu toute la journée.

• Et bien, vous n'avez qu'à venir à la boutique vers onze heures et demi, avec … je pense qu'un book suffira amplement, assura Ellias en notant le nom de la jeune femme sur la page de l'après- lendemain. Ma collègue sera là, et je pense que c'est elle qui s'occupera du contrat, mais je serais là également.

Bon, maintenant il fallait qu'il retourne à la galerie pour prévenir Vicky afin qu'elle prépare le contrat en question. Après ils pourront fêter ça comme il se le devait. Attendez, pour une fois que le jeune homme arrivait à convaincre quelqu'un de les rejoindre, ils n'allaient pas se contenter de boire de l'eau ! Quoique … connaissant l'avis de Vicky sur l'alcool avant midi, ils devront sûrement se contenter de pacs de jus d'oranges. Belle perspective, non ? Mais bon, tout ce qui importait vraiment au jeune homme, c'était la reconnaissance de sa collègue, et c'était tout.

• Bon. Et bien je vais arrêter de monopoliser votre temps. Nous nous verrons après-demain ? Alors au revoir.

Il lui serra la main avec un sourire, et à son grand malheur, un nouveau haussement de sourcils instinctif, et remit son chapeau sur la tête. Il s'attarda en regardant encore l'atelier de la jeune femme puis sortit, esquivant de justesse le fauve roux qui se trouvait juste derrière la porte qui cracha autant qu'Ellias jura. Il finit par se retourner vers Miss Shelter avec un nouveau signe de tête et sortit pour reprendre le tube en direction de West End pour faire part de son succès à sa patronne et amie.
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MessageSujet: Re: Painters sees everything   Painters sees everything - Page 2 Icon_minitimeDim 20 Fév - 17:02:42

Nous nous dîmes au revoir. Je le saluais, grimaçais en percevant les feulements de Coriolis lorsque Mr MacInerty gagna le seuil de mon appartement, puis allais refermer ma porte d'entrée derrière lui.

L'heure tournait de plus en plus. Je filais troquer mon jeans taché contre un pantalon de velours clair et partais à la chasse de mon sac à main. Comme je le trouvais, mon téléphone portable se mit à sonner. J'ai une sainte horreur des sonneries habituelles. Un jour, un ami m'a téléchargé des musiques de jeux vidéos pour varier mon environnement sonore. Ainsi, ce ne fut pas le driiiing drrrinnnng habituel qui me froissa les nerfs... Mais la douce litanie "game over" d'un jeu de héroïque fantasy avec lequel j'avais passé une partie de mon adolescence à jouer. Évidemment à l'époque, cette mélodie enchanteresse m'avait plus d'une fois faite sortir de mes gongs. Inconvénient quand un grand vilain méchant zigouille votre héros et que vous avez malencontreusement oublié de sauvegarder. Aujourd'hui, je souriais.

- Allo oui ?

- Ali, c'est moi.

Je me figeai nette. Moi était mon père. Son ton était bas, à peine audible avec une tonalité nerveuse à la prononciation de mon prénom en abrégé. Je connaissais ces consonances.

- Tu... Vous m'entendez ?

Le 'vous' me fusilla les tympans.

- Oui.

- Bien. Je vous recontacterai la semaine prochaine pour que l'on puisse convenir d'un autre rendez-vous. A très bientôt !

Il me raccrocha au nez. La traduction de cette jolie mise en scène ? Ma mère. Ex-mère étant donné qu'elle m'avait reniée. Parfois, il lui prenait l'envie de débarquer chez mon père pour prendre de mes nouvelles. Cela n'avait rien à voir avec un quelconque et hypocrite besoin de s'enquérir de ma santé. Ma génitrice me connaissait, et prisait mes capacités imbibées au Véritaserum. Lorsqu'elle en éprouvait le besoin, elle cherchait à me rendre visite, pour m'utiliser à sa guise. J'ignorai pourquoi elle tenait à me rencontrer aujourd'hui. Mais j'en éprouvais une fureur légitime.

Elle venait de bousiller mon premier déjeuner de l'année en tête à tête avec mon père préféré.
De dépit, je balançais mon portable à travers l'atelier. Il percuta le dossier d'un fauteuil et chuta directement dans la corbeille à papier.

- Merde ! jurai-je entre mes dents.

Quoi qu'elle me veuille, mon père allait l'éconduire. Il y a six ans, elle s'y était prise de la même façon. Elle voulait me voir, me parler "entre mère et fille". Ce dialogue s'était achevé dans un bar sorcier mal famé où des individus douteux passèrent une heure à discuter à bâtons rompus avec nous. Des sujets oscillant du temps qu'il faisait à l'évocation d'un contrat obscur proposé par l'un des deux hommes. L'autre dardait sur ma mère un regard calculateur. Au terme de cette entrevue, ma mère m'avait demandé cash et ouvertement qui mentait et qui disait la vérité. Sauf que les menteurs tenaient des baguettes prêtes à l'usage pointées sur ma mère sous la table. J'avais menti en disant qu'ils ne se foutaient pas de nous pour lui sauver la vie. Elle avait pris congé de ses deux acolytes, puis était allée payer les consommations au bar pendant qu'ils quittaient les lieux, apparemment satisfaits. Le temps qu'elle fasse le chemin inverse le mensonge m'empoisonnait déjà. Je tombais au pied de la table, tordue de douleurs insupportables et de spasmes incoercibles.

Eva n'eut pas la moindre expression. Aucune émotion ne transpirait tout le temps que dura le trajet à l'hôpital magique d'Orléans, en France. C'est à dire une minute et des brindilles. Elle me laissa aux bons soins locaux. Mon père apprit l'incident quand un Médicomage le contacta après m'avoir entendu hurler encore et encore la vérité pour contrer le mensonge nocif qui ruinait mon organisme. La vérité n'est qu'un piètre antidote. Celle-ci m'empêcha d'y passer. Il s'en était fallu de peu. Je restais deux semaines dans le coma ensuite.

Nous avons mis en place un langage spécial , Papa et moi. "Ali c'est moi" est le mot de passe pour déclencher le code rouge. Il y a aussi des règles que nous respectons scrupuleusement. Pas de courrier à mon adresse qui traîne en vue chez lui. Il détruit les enveloppes et planque les contenus. Pas de messages vocaux gardés en mémoire sur sa messagerie. Pas d'agenda à portée des visiteurs. Pas de carte postale. Et on ne déjeunait jamais ni chez lui, ni chez moi. Ma mère devait ignorer tout ce qui touchait à ma vie. Côté sorcier, côté moldu. Il allait d'ailleurs falloir que j'en parle à la gérante de la galerie de Mr MacInerty. Nous devrions nous mettre d'accord sur la confidentialité de mes coordonnées personnelles.

Pour l'instant, Eva ignorait que je vivais à Londres, et non en France. Je devais m'assurer que cela reste le cas.
Je fonçais ré-enfiler mon jeans couvert de peinture et sortais l'artillerie lourde.
Cet appel téléphonique venait de ruiner ma bonne humeur. Je sélectionnais mes armes, préparais mon mobile, et attaquais de quoi vider ma tête pour les dix prochaines heures.

Quand les livreurs venus chercher la toile de Jeffrey désencombrèrent mon atelier de cette parodie de scène d'enterrement, ils ne captèrent même pas l'ombre de mon attention. Je m'étais dissoute dans l'expression agressive et morbide du portrait d'Eva Dérive. Elle me faisait déjà signe de la main. On pouvait voir à son poignet une petite chaînette argentée scintillant dans la lumière du tableau. Le bijou avait des airs d'entrave et de criminalité. On eut dit une menotte lourde de symbolisme. Je m'attaquais ensuite à son visage. Pareil au mien. Dépourvu de sourire.

Une nouvelle vague de problèmes s'abattait sur moi. Ce jour-là, j'en ignorai la véritable nature, mais j'avais cruellement conscience de la provenance de leur source. Ma mère refaisait surface dans ma vie. J'apprendrais bien assez tôt que cela augurerait davantage encore que 'rien de bon'. Cet état de fait me fit froid dans le dos.



The End

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