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 Meyer's Mad Stars

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Ellias MacInerty
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Ellias MacInerty


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MessageSujet: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeLun 28 Fév - 22:15:12


Vendredi 15 Février 2013


Sujet ouvert à tous les membres qui le souhaitent.

Meyer's Mad Stars 110217073158421166

Ellias composa une dernière fois le numéro de la baby-sitter en desserrant son nœud papillon. Six sonneries plus tard, il tomba une nouvelle fois sur la messagerie de l'adolescente. Il avait déjà laissé une dizaines de messages, tous un peu sur ce style "Salut Jessica, c'est encore Ellias, ce serait bien de me rappeler, Wesley doit être gardé et moi je dois être à une exposition dans moins d'une demi heure, je suis tout le temps en retard de toute façon alors ce n'est pas grave mais j'aimerais au moins qu'on m'y ai vu avant qu'ils ne ferment les portes. Rappelle moi. Ellias". Mais soyons raisonnable : elle n'arriverait plus maintenant. Alors autant chercher des solutions au lieu de se raccrocher désespérément à son téléphone.
Il raccrocha et avala le fond de son scotch qu'il s'était servi il y a deux heures quand il avait essayé de joindre la baby-sitter la première fois. Il se leva pour rejoindre son neveu en pyjama, installé sur son lit en train de regarder ses cartes de chocogrenouilles, et Ellias aurait presque put jurer qu'il y avait des étoiles dans les yeux de son neveu. Il fila jusqu'à l'armoire de Wesley et attrapa les vêtements les plus sérieux qu'il avait ramené de sa maison de campagne de riche quand il était arrivé un malheur à ses parents et qu'il avait du venir vivre avec son oncle.

• Bon, Wesley, il faut que tu t'habilles en quatrième vitesse, mon p'tit père.

Évidement, il n'eut pas le droit à une réponse puisque celui ci avait encore les yeux rivés aux cartes dans ses mains et à la boite où s'empilaient parfaitement alignées des cartes des grands sorciers de tous les temps. Ce n'est pas possible d'être autant omnibulé par de simples cartes, qui bougeaient, certes, mais ce n'était que des bouts de papiers. Il faudrait qu'il se renseigne pour savoir si son neveu ou si c'était le cas de d'autres enfants. Parce que si c'était le cas, il fallait retirer ces trucs de la circulation, c'était bien trop dangereux.
A situation exceptionnelle s'imposait des mesures draconiennes. Il posa en tas la chemise, veston, manteau, mocassins cirés qu'il avait dans les bras et fila récupérer sa baguette où elle prenait la poussière depuis pas mal de temps. A savoir sur son armoire et retourna dans la chambre de son neveu pour récupérer toutes les cartes d'un Accio toutes les cartes de chocogrenouilles de Wesley. Et eut le droit en retour d'un dé-zombiages parfaitement réussit qu'à des hurlements de mécontentements.
La vie était très dure pour les héros.

• Wesley est ce que tu as entendu ce que je t'ai dit tout à l'heure ? Il faut que tu t'habilles. Jessica ne peut pas te garder donc tu viens ave moi.

• Je suis assez grand pour me garder tout seul, ronchonna t-il en croisant les bras d'un air boueur.

• Dit-il alors qu'il allait rester à observer ses cartes jusqu'à ce que je revienne.


Il fallu encore dix minutes de négociation pour qu'Ellias puisse sortir de son appartement, écharpes dans la bouche, enfilant son manteau tout en dévalant quatre à quatre les escaliers en tirant son neveu qui volait presque mais qui ne semblait rien remarquer puisqu'il avait ses cartes de sorciers préférés entre les mains. Et encore cinq qu'il attrape un taxi, puisqu'il était parfaitement hors de question de traîner un gamin dans le tube de Londres à une heure aussi tardive. Déjà qu'il s'en voulait à mort de l'obliger à sortir le soir un jour de semaine, sans qu'en plus il doive lui faire courir encore plus de risques.

Ellias demanda au chauffeur de les déposer une rue plus loin que la galerie en songeant qu'il aurait eu l'air d'un responsable indigne s'il arrivait avec un enfant de moins de dix ans à vingt et une heures et où l'alcool du mini-bar circulait à flot. Heureusement qu'il y avait une autre entrée, à l'arrière du bâtiment. Bon, il fallait passer dans des ruelles obscures qui retinrent l'attention de Wesley pour signaler qu'il aimait pas être dans le noir.
Chose rare, Ellias n'avait pas oublié ses clefs et ouvrit la porte pour allumer les bureaux Meyer et MacInerty, derrière les murs résonnait la rumeur des invités qui découvraient les tableaux, enfin ceux pour qui ça n'était pas déjà le cas. Car la grande majorité des amateurs d'arts était déjà passée dans leurs locaux à l'ouverture. Ceux qui étaient là ce soir, étaient ceux qui aimait l'art mais sans plus et qui venaient d'entendre parler de cette exposition ou les vautours qui étaient venus en sachant qu'il y aurait des photographes pour immortaliser la dernière exposition avant longtemps de Julian Cavendish avant son départ pour les States.

Une porte s'ouvrit derrière lui, Ellias se releva après avoir déposé son neveu sur son bureau encombré de son bazar habituel qui recouvrait le plastique comme une seconde peau depuis qu'ils possédaient l'endroit. Il avait déjà aux lèvres l'article d'un autre des règlements inventés par sa taré de patron/Co-associée/meilleure amie/ancienne accompagnatrice dans les coups foireux et se racla la gorge en fronçant les sourcils de manière à être assez effrayant quand il dirait en levant la main pour stopper l'intrus en disant "Halte là, seuls les employés sont autorisés à entrer dans les bureaux et se servir des tasses avec les petites fleurs violettes". Mais il se retrouva face à une Victrolla qui semblait passablement énervée et se retient de justesse à énoncer sa tirade sur les droits d'utilisations des mugs à fleurs.

• C'est à cette heure là qu't'arrive toi ?
hurla t-elle presque, se retenant surtout à cause des invités dans la salle d'à côté. Ah, salut Wes ! ajouta t-elle en jetant un regard abominablement interrogatif à l'oncle du gosse. Explications. Tout de suite.

• Allez Vic', la baby-sitter a disparu de la surface du globe, j'allais pas le laisser tout seul en proie aux araignées. Il va rester là et il sera sage. Pas vrai Wes ? Il a ses cartes, alors c'est bon.

Il baissa les sourcils en la regardant par en dessous, il savait qu'il avait une tête de chien battu quand il prenait cet air là, et qu'en général, ça ne faisait que l'exaspéré mais au moins, elle lâchait le coup. Elle soupira profondément en le regardant d'un œil noir l'air de dire "Ellias, tu me fais vraiment suer des fois. Mais je ne suis pas une brute, il peut rester là … Du moment qu'il touche pas aux mugs à fleurs". Bon peut-être pas la dernière partie, mais avec les femmes, on ne sait jamais. Elle se retourna pour retourner dans la salle avant de changer d'avis en atteignant le seuil de la porte pour dire que le noeud pap que portait Ellias était un peu too much pour le coup. Ce à quoi le jeune homme préférait ne rien rétorquer étant donné qu'elle s'était retenue de l'engueuler et qu'il lui aurait directement tendu une fleur pour qu'elle le fasse tout son saoul.
Bref, il sortit juste les briques de laits chocolatées qu'il gardait en cas d'urgence et sortit un mugs sans fleurs pour son neveu, le laissant avec ses cartes en promettant néanmoins de passer pour voir si tout allait bien.

Et après avoir réajusté son nœud papillon, il entra dans la galerie.

Galerie qui était noire de monde, ce qui était presque une première. Les gens devaient vraiment apprécier l'art de Cavendish. Ellias pensa avec satisfaction que les frères Di Angelo qui étaient leurs rivaux depuis qu'ils avaient ouvert une galerie dans leur secteur d'influence devaient les envier beaucoup. Surtout que c'était grâce à Ellias que Julian s'était fait exposé à la Meyer's Mad Stars Gallery. Parce que ce qui était beau avec ces frères qui portaient très mal leur nom, c'est qu'il avait le plus grand respect pour Victrolla mais ils considéraient le jeune homme comme de la boue qui aurait sali leurs beaux mocassins hors de prix.
Ellias parcourut vaguement la salle des yeux et constata avec satisfaction qu'il ne voyait nulle part leurs têtes de vautours dans les parages puis la salle devint silencieuse car se tenait sur une l'estrade qu'ils avaient fait construire exprès pour l'occasion Victrolla et Julian Cavendish devant le tableau le plus connu de l'artiste. Tous les deux avec une coupe de champagne à la main. Heureusement que Wesley n'assistait pas à cette scène de dépravation d'adulte dits "sérieux". Quand Ellias pensait que le petit garçon portait pour son amie un respect quasi-divin. Il avait bien envie de rire. Il n'y avait rien de divin chez Vicky, de maléfique sans doute, mais rien de divin. Loin de là.

• Mesdames et Messieurs, c'est avec grande joie que je vous accueille dans la galerie pour la dernière exposition Cavendish. Car comme vous le savez tous, notre cher Julian nous abandonne pour la grosse Pomme la semaine prochaine. Nous le regretterons mais nous lui souhaitons bonne chance.
Victrolla laissa la foule souhaiter un bonne chance assez hypocrite à l'artiste avant de reprendre. Mais comme vous le savez aussi, nous continuons d'accueillir d'autres artistes, que j'espère autant prometteur que Julian. Donc de ma part et celle de … mon associé… où est-il ? S'interrompit-elle en cherchant Ellias des yeux. Quand elle le retrouva, ses yeux se plissèrent en passant de son nœud papillon à son visage joyeux et le jeune homme se força d'empêcher sa main de retirer l'étoffe. Un réflexe primitif devant le regard de sa patronne. Puis d'avancer vers l'estrade en réajustant le noeud.

Il monta les deux marches et enlaça amicalement la taille de sa collègue en haussant les sourcils sous l'attaque virulente de la lumière sur ses yeux.

• Oui, donc passez une bonne soirée, et profitez des tableaux avant qu'ils ne soient exporté chez Antarès, dit-il en réussissant assez sommairement de cacher son sarcasme.

Il attendit que les applaudissements cessent avant de descendre et de traverser la foule pour retourner dans les bureaux pour vérifier que son neveu n'avait pas quitté son poste. Il était toujours là, les yeux rivés sur ses cartes en sirotant distraitement son lait chocolaté. Ellias en fut rassuré, au moins, il ne mourrait pas de déshydratation. Et retourna dans la salle, heurtant une personne en sortant, qu'il réussit à retenir avant que celle ci ne s'écroule sur le sol suite à leur auto-tamponnage. Et il reconnut avec horreur la personne bousculée.

• Oh, Miss Shelter ! Quel plaisir de vous voir ici. Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Il haussa les sourcils avec un petit sourire contrit pour lui montrer à quel point il était désolé de l'avoir à moitié jeté par terre.
Il savait pas Victrolla qu'elle était venue signer son contrat la veille, mais Ellias prit par ses stages à St Mangouste n'avait pas pu assister à l'entretien. Mais apparemment, Victrolla avait adoré sa nouvelle artiste vedette.


Dernière édition par Ellias MacInerty le Sam 2 Avr - 19:34:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeDim 13 Mar - 16:17:51

Julian Cavendish.

Mes yeux butaient sur le prénom et le nom de l'artiste. Ca ne pouvait pas être un hasard. J'observais le personnage tandis que Victrolla Meyer le mettait en avant sur la scène de la soirée. Dans leur dos, je reconnus immédiatement la toile placée sous des éclairages avantageux. Fragrances des temps futurs n'aurait jamais dû atterrir ici. Pas sous la signature Cavendish. Pas dans cette galerie, au grand jour. Sale petit connard hypocrite ! J'étais à deux doigts de l'étriper. Je refusais une coupe de champagne et me détournais de l'estrade où ma nouvelle employeur et galeriste attitrée poursuivait son petit discours.

Je connaissais Julian depuis l'âge de treize ans. Lui en avait quarante à cette époque. Nous avions fréquenté les mêmes cercles d'artistes. Dont un club grec assez privé réservé aux initiés. Un endroit soumis au culte du secret. On nous nommait les Théogoniens, membres de la Maison de Kléos. Nom et Maison classés confidentiels dans les archives moldues, et méconnues des archives sorcières. Kléos existait depuis des temps très anciens.Ces noms faisaient référence aux Muses, filles de Zeus et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire et du souvenir. Le but recherché était d'utiliser l'art pour immortaliser l'Histoire en temps réel. Ce travail se faisait dans l'ombre des personnages puissants. Car l'Histoire avait trop souvent démontré que seuls les vainqueurs et les Grands personnages conservaient leurs mémoires intactes. Quant à ceux qui subissaient la destruction, les génocides, les défaites de guerres, ils étaient irrémédiablement oubliés. Sauf dans les coffres de Kléos. Mais les aléas du passé avaient parfois conduit ce système d'archives neutres à la ruine. On disait par exemple qu'une part importante de ses trésors historiques avait brûlé avec la grande bibliothèque d'Alexandrie.

La Maison de Kléos et ses Théogoniens, sont constitués d'humains, souvent moldus mais aujourd'hui, nous acceptons volontiers certains sorciers talentueux. La légende veut que nous soyons inspirés par les Muses. Si tant est qu'elles existent. L'Histoire elle-même semble se contredire à ce sujet.

Mon adhésion, quoi que précoce, à ce genre d'établissement figure parmi les raisons qui m'empêchent d'exposer ou même de simplement dévoiler mes œuvres peintes au grand public. J'assiste puis je peins des évènements supposés majeurs dans notre Histoire, avec d'autres artistes. Parfois, je me sers aussi de témoignages. La Maison de Kléos se charge de tout organiser. Certaines œuvres finissent dans les palais, les ambassades, ou les musées voir même des temples. D'autres sont conservées à l'abri. Dans des coffres scellés. Attendant leur heure. Une époque où les sociétés et communautés accepteraient les savoirs qu'elles expriment. Des œuvres ne sont pas nécessairement des tableaux. Il y a des sculptures, des pièces de théâtres antiques, puis plus modernes, des œuvres musicales, des gravures, des poteries, des tentures brodées, tissées, des peaux sur lesquels de simples bergers ont dessiné des constellations et les passages de comètes dans le ciel... Il y a à boire et à manger.

On m'a donné un nom de peintre pour signer mes toiles. Un pseudonyme. Vous comprendrez donc pourquoi peindre sous mon vrai nom serait fâcheux. Il ferait sauter mon anonymat. Et cela pourrait se révéler dangereux. Mes toiles ne rendent pas nécessairement sa gloire à César comme on dit. Un terroriste mécontent placé en présence d'une de mes œuvres pourrait faire la pluie et le beau temps sur mon propre avenir. En lieu et pour toute influence dans notre Histoire, être évoquée dans une liste de victimes quelconques d'un attentat sordide ne me branche pas.

A ma connaissance, je ne connais qu'un seul de mes tableaux qui ait été rendu public. Il est remisé dans le bureau d'un obscur ministre chinois. Lui n'a aucune chance de remonter jusqu'à moi. Penombre, n'existera jamais que sur les toiles de la Maison Kléos. Et cette institution s'y entend pour garder ses secrets. Je peux dormir tranquille. Quant aux rares toiles que je peins pour des particuliers ? Celles-ci n'ont rien à voir avec le style que j'utilise quand j'agis sous le pinceau de Penombre. De même, je fais signer une clause de non exposition aux propriétaires, et je m'assure que les sujets traités restent anodins, sans importance. Quant aux commanditaires, ils font généralement partie de la Maison Kléos. A des degrés plus ou moins importants. Certains de ces individus ne sont que des investisseurs. Car l'établissement dirige des écoles d'art un peu partout en Europe. Ainsi, tout est toujours sous contrôle. Sauf mes fusains, mes portraits. Eux m'appartiennent. Je n'ai pas de compte à rendre quand j'en vends, ou quand je les exposerai. Je les signe donc avec mon vrai nom.

Julian avait lui aussi prêté un serment semblable au mien pendant dix ans. Visiblement, paraître au grand jour n'a pas l'air de le faire trembler. Il fait ce qu'il veut de sa vie d'artiste depuis quelques années. Sur ce point, rien de répréhensible. Mais Fragrances des temps futurs n'aurait jamais dû être exposée de la sorte. Pas maintenant. Le grand public n'est pas prêt ! Qui admirait cette toile n'y voyait qu'un décors d'avant-garde, où la lutte d'Antarès contre les Résistants était révolue. Où les dissensions entre les peuples des différentes races existaient encore, mais où l'harmonie demeurait prisonnière d'un empire monochrome, trop homogène et dépourvu de fantaisie pour que le monde puisse y survivre à long terme. Les teintes choisies dans ce tableau démontraient une énergie basse, encline à la mort, la stérilité, et le culte de pensée unique. Autrement dit, un premier pas vers la propagande pro-Antarès. La Maison de Kléos ne visait pas à influencer l'Histoire, mais à la tenir à jour. Il n'y avait pas plus Neutre qu'un Théogonien en ce monde. La Suisse elle-même pouvait aller se recoucher. Cavendish, lui, n'avait plus rien à voir avec nous.

Rien d'étonnant à ce qu'il file aux Etats-Unis. A mes yeux, il n'en est que plus méprisable. Oui, Julian Cavendish, alias Ion, ne fait plus partie de la Maison. Les dirigeants de Kléos y ont veillé après sa démission. Ils n'auraient jamais dû lui permettre d'emporter cette toile. Enfin, ce n'est que mon avis. Cependant on ne peut me blâmer de penser ainsi. Il ne l'a même pas créée tout seul. Son inspiration lui a été soufflée par un médium. Parfois, on travaille en collaboration avec ces personnes. Voir avec d'autres individus du même acabit. Le but étant de tracer notre Histoire sans occulter certains de ses aspects prophétiques, aussi peu reluisants soient-ils.

Je cessai de ruminer dans mon coin. Ce qui est fait, est fait. Cavendish tire profit de ses choix. Charge à lui d'en assumer les conséquences. Veni vidi vici, Vicky ne pourrait me reprocher de ne pas être venue à cette exposition... Je me préparai à partir. Mais c'était sans compter Julian. Il quitta l'estrade, un sourire aux lèvres. L'air de rien, il se mit à avancer dans ma direction. Coïncidence ? Non, je n'y crois pas. Je reculais à la limite de la salle d'exposition, me retournais. Un corridor menait aux bureaux de la direction. Je l'empruntais en accélérant le pas. D'ordinaire, il y a toujours une issue de secours au fond des couloirs, ou un escalier de service. J'espérais que mon chemisier bordeaux et mon pantalon noir me fondraient dans la masse. Que mon chignon lâche m'empêcherait d'attirer son attention.( D'ordinaire quand nous nous croisions dans les ateliers de Kléos, mon style vestimentaire était nettement plus libre et excentrique.)

Des clous ! Le bougre insistait, s'excusant de bousculer certains visiteurs au passage. Et là, catastrophe. J'entrai en collision avec quelqu'un. Basculais en arrière... Et fut rattrapée in extremis par le quelqu'un en question.

• Oh, Miss Shelter ! Quel plaisir de vous voir ici. Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Je jetais un ultime coup d'oeil nerveux derrière moi. Vicky Meyer avait harponné mon requin et lui tenait la jambe. Ouf ! Bénie soit cette femme !

- Non, non, plus de peur que de mal... soufflai-je en reprenant mon équilibre. Quel monde ! J'ignorai que votre galerie était si fréquentée...

J'adressai un sourire poli à Ellias. La présence de Cavendish dans mon dos me rendait nerveuse. Même le visage amical et agréable de Mr MacInerty ne parvenait à me détendre. Pas tant que l'autre abruti serait dans la même pièce que moi.

- Votre associée est une femme redoutable en affaires. Côté persuasion, elle est bluffante. Qu'en est-il du côté administratif ?

Je me retournais une dernière fois. Julian était maintenant cerné de visiteurs et de coupes de champagne. Un avantage tactique certain pour s'assurer quelques minutes de tranquillité loin de lui.

- En tout cas, j'ai adoré votre petit discours. Vous, on dirait que l'estrade et les projecteurs, ce n'est pas votre truc. Je vous ai trouvé très courageux, sincèrement.

Moi et ma spontanéité légendaire ! Bravo Ali, du grand art !
On ne peut pas m'en vouloir. Je veux fuir loin... Alors je n'ai pas fini de faire des bourdes.



Dernière édition par Alithéia Shelter le Dim 17 Avr - 16:38:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeMar 15 Mar - 22:21:33

(désolé, ce n'est pas terrible, mais quand on regarde le seigneur des anneaux en dessin animé des années 80, on ne peut pas rester concentré très longtemps.)

Bizarre, elle n'avait vraiment pas l'air d'aller bien. Détail qui sauta aux yeux du jeune homme. Elle semblait avoir courut, ce qui expliquait l'impact et le fait qu'il ait faillit lui faire découvrir le beau panorama d'une forêt de chaussures qu'offrait le sol. Il n'était pas du tout du genre à envoyer les gens par terre … Quoique … ceux qui l'avait embêté s'était offert la joie de découvrir la vision de la cuvette des toilettes vu de près. De très près.

- Non, non, plus de peur que de mal... Quel monde ! J'ignorai que votre galerie était si fréquentée...

Elle se retourna une nouvelle fois pour regarder Vicky qui parlait avec sa grâce naturelle à notre ancien artiste attitré. Elle n'était pas en train de fuir Vicky au moins ? La communication allait être beaucoup plus difficile si elle fuyait la boss d'Ellias, surtout si on pensait que des deux, c'était elle qui se débrouillait le plus en relation client et en relation humaine. Tout le monde aimait Victrolla Meyer, mais la réciproque n'était pas toujours vrai, comme avec Julian par exemple. Elle l'avait détesté dès le premier jour où l'artiste leur avait posé un lapin et était arrivé une heure et demie en retard au deuxième rendez-vous. Mais c'était justement ce qui était magique avec cette femme, mais si elle vous avait dans le collimateur, elle ne le montrait jamais mais faisait sentir par quelques piques camouflées qu'elle vous avait à l'œil et qu'au premier sale coup, elle foutait votre vie en l'air.

- Votre associée est une femme redoutable en affaires. Côté persuasion, elle est bluffante. Qu'en est-il du côté administratif ?


Dit-elle en se retournant vers le petit groupe que formaient les spectateurs venus applaudir le travail de Cavendish une dernière fois avant son grand voyage.

• Elle gère. Elle est très forte pour envoyer les factures à temps et classer en ordre alphabétique.

Il s'autorisa un petit sourire. Vicky était très douée aussi pour l'engueuler pour le forcer à reclasser. Elle était aussi très douée pour l'engueuler tout court en fait.

- En tout cas, j'ai adoré votre petit discours. Vous, on dirait que l'estrade et les projecteurs, ce n'est pas votre truc. Je vous ai trouvé très courageux, sincèrement.

Ellias ne put s'empêcher de retenir un sourire joyeux. Il avait vraiment eu du mal à ne pas se mettre à bégayer, apparemment ce n'était pas si dur que ça, même si sur le moment il avait l'impression que ses joues avaient pris une teinte tomate et que ses mains semblaient avoir attrapé une version fulgurante de la maladie de Parkinson. Ou du moins, une personne n'avait pas été assez attentive pour remarquer ses détails. Et il lui en était vraiment reconnaissant. Et cette personne de retourna encore une fois, mais cette fois ci, Ellias réussit à suivre assez vite son regard pour constater, non sans un immense soulagement, qu'elle ne fuyait non pas Vicky, ce qui qui lui enlevait une bonne partie du travail, parce que si Miss Shelter n'avait pas pu supporter Vicky, Ellias aurait du établir le contact, ruinant ainsi les grasses matinées qu'il s'octroyait dans sa grande mansuétude.

• Non, pas du tout. J'ai l'impression, peut-être à tord, que vous n'avez pas très envie de vous retrouver face à Mr Cavendish et malgré leur adoration pour lui, nos mécènes ne vont pas réussir à le retenir très longtemps. Je vous propose donc de continuer notre discussion dans une zone un peu plus … calme.

Il ouvrit la porte derrière lui qui menait aux bureaux de l'administration. Il la laissa passer devant lui et jeta un regard derrière lui pour vérifier que l'indésirable n°3 (Antarès aillant occupé la place n° 1 et Flinn Kipler, son martyriseur attitré quand il était à Poudlard aillant hérité des deux premières place de sa liste). Heureusement, une femme qui devait s'appeler Mary ou Susan, une opportuniste qui était millionnaire après la mort de deux maris, lui avait attrapé le bras et lui faisait une démonstration gratuite de l'éclat de ses dents blanches en lui servant une nouvelle coupe de champagne.

Ellias s'engouffra derrière elle et la guida jusqu'au bureau déjà occupé par Wes. Qui, ô comble de surprise, était toujours penché et omnibulé sur ses cartes, sirotant distraitement son lait chocolaté. Jusqu'à ce qu'Ellias et Alitheia Shelter entrent dans la salle, il leva les yeux d'un air distrait et se releva immédiatement en voyant Miss Shelter pour se mettre soudainement à rougir se qui étonna fortement son oncle, il ne réagissait pas aux autres personnes d'habitude, il restait concentré sur ses cartes. Qu'il pleuve, vente ou neige. Il préféra ne pas faire le moindre commentaire, histoire de lui épargner d'avoir à s'excuser. Il préféra plutôt aller directement jusqu'aux placards, et prit, par ce qu'elle semblait avoir besoin de quelque chose de fort, un mug à fleur et le scotch qu'il stockait au cas où. Et même si en général, on ne servait pas du scotch irlandais dans des mugs à fleurs, là, la situation était un peu plus qu'ordinaire alors ils pouvaient se permettre de ne pas respecter le règlement de Vicky. Après tout, il le nettoierait son fichu mug à fleurs !!

• Bon, et maintenant, si vous me disiez un peu pourquoi vous fuyez le Grand Méchant Cavendish, hein ?

Puis il jeta un regard à son neveu qui s'était glissé sous le bureau et qui au bruit qu'il faisait sembler ranger ses cartes dans leur boîte métallique. Ce qui le fit penser qu'il n'avait pas pensé à les présenter tous les deux, bien que Wesley n'était peut-être pas disposé à émerger de sous le bureau.

• Au fait, Miss Shelter, voici mon neveu Wesley. Wes voici Alitheia Shelter. Notre nouvelle artiste.

Et à sa grande surprise, Wesley émergea de sous la table en réajustant sa chemise et son veston, relissant sa coiffure et s'avança pour lui tendre la main et de la serrer avec un sourire du gentlemen qu'il était. Après tout, il avait été élevé comme un lord, et ce fait, Ellias l'avait oublié ces derniers mois. En même temps, il réalisa qu'il n'avait pas tellement prêté attention aux états d'âmes de son neveu, il s'était occupé de lui, certes, mais seulement physiquement. Et peut-être qu'il avait trouvé dans ses cartes de chocogrenouille un réconfort assez original, mais réconfort quand même. Parce qu'en essayant de réfléchir au maximum, il ne se souvenait pas d'avoir vu Wesley avec des cartes en main le jour où il était descendu de son train à Saint Pancrass.

Mais le mystère perdurait. Il ne savait pas pourquoi est ce qu'il avait des manières tout d'un coup, alors qu'il restait muet à la maison et n'ouvrait la bouche que pour critiquer ou pour dire qu'il n'aimait pas tel ou tel aliment que son oncle lui servait pour le sustenter. C'était donc assez étrange, assez en tout cas pour qu'Ellias ne puisse retenir un haussement de sourcil.

Il versa le scotch dans le mug pour Miss Shelter et le lui tendit en essayant de détendre les muscles de son front, et par la même occasion, de retirer ce haussement de sourcils de son visage. C'était assez pénible à la fin. Victrolla lui disait souvent qu'il serait ridé avant l'âge.

• Bien, en tout cas, je suis ravi de voir que vous êtes venue finalement.

Et il était sincère, au moins il connaissait quelqu'un qui n'était ni riche, ni hypocrite, ni tyrannique, ni égocentrique, ni intéressé. Ca faisait chaud au coeur.
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeMer 16 Mar - 0:32:30

J'accueillais la proposition de Mr MacInerty avec un réel soulagement. En effet, je ne savais pas quel taon avec piqué Julian tel un veau dans un champ de bouse, mais il semblait vouloir mettre un point d'honneur à venir se pavaner devant moi. Ellias nous conduisit dans un bureau. Je passais devant lui en quatrième vitesse... Et croisait le regard perplexe puis gêné d'un enfant de neuf- dix ans tout au plus, assis au milieu de la pièce. Il tenait un paquet de cartes entre ses mains.
Le neveu de Mr ?
Je ne lui souriais pas immédiatement. La présence de Cavendish dans les locaux m'était encore pénible. Et puis les gosses ne se sentent pas forcément à l'aise face aux sourires forcés d'inconnus ramenés par les bons soins de leurs parents. La tricherie pour m'attirer les faveurs de ce gamin n'entrait pas dans ma façon de vivre.

• Bon, et maintenant, si vous me disiez un peu pourquoi vous fuyez le Grand Méchant Cavendish, hein ?

Mayday ! mayday ! Alerte, question directe !


Je vis du coin de l'œil le gamin plonger sous la table. Ellias dut le remarquer aussi.

• Au fait, Miss Shelter, voici mon neveu Wesley. Wes voici Alitheia Shelter. Notre nouvelle artiste.

Le môme quitta sa cachette. Soudain trop sérieux pour son âge, il rectifia sa mise et ses cheveux. Oui. Il était très mal à l'aise. Je faisais généralement cet effet aux enfants. En tant qu'adulte, j'étais supposée agir et 'voir' en adulte. Sauf que non. Mon regard sur le monde différait. Les enfants le sentaient, et souvent, ça les déroutait. Au début. Il me tendit la main, un sourire aux lèvres. Parfait petit adulte avant l'heure ? Problème d'éducation en mon sens. J'avais toujours pensé qu'il fallait laisser leur enfance aux jeunes plutôt que de les farcir trop vite de règles rigides non naturelles. Le problème ici, c'était que ce gosse se planquait non plus sous sa table, mais derrière un masque de faux semblant. Le résultat était le même. Et pour moi, le charme factice de sa bienséance n'opérerait pas.

- Bonsoir Wesley, enchantée de te rencontrer ! J'espère qu'on ne te dérange pas ?


Un mug à fleurs contenant du scotch fut d'office placé entre mes mains. Je remarquais alors qu'elles tremblaient. Damned !
Wesley secoua négativement la tête.

- Julian Cavendish et moi nous sommes déjà rencontrés à plusieurs reprises. Des réunions d'artistes... Le monde est parfois étriqué. C'est pénible, parce que je ne supporte pas ce type. Merci de m'avoir sortie de l'embarras. S'il était parvenu à me mettre le grappin dessus, j'aurais peut-être fini par lui dire à voix très haute des choses en public qu'il aurait pu regretter, et son public avec.


Je vis la mâchoire de Wesley se décrocher. Ses yeux s'arrondirent et ses sourcils s'arquèrent, un peu comme ceux de son oncle. Il m'arracha un premier sourire.

• Bien, en tout cas, je suis ravi de voir que vous êtes venue finalement.

- Si j'avais su que cet 'artiste' était de la partie, je me serai abstenue. Où j'aurai emmené Coriolis avec moi.

J'étais désolée de briser ses illusions. Mais quand Vicky m'avait parlé de l'exposition, elle n'avait pas précisé le nom de l'artiste. Elle avait bien parlé mécènes, partenaires, invités... Mais elle avait omis le principal.

- Hyde Park, un jour d'automne il y a deux ans, Wesley. Je vois que tu es aussi un sacré physionomiste ! Tu as bien grandi, pour un peu c'est moi qui ne t'aurai pas reconnu.

La journée en question avait été magnifique à tous points de vue. La vie n'avait pas du être drôle pour Wesley. Ca se voyait sur son front.
J'évitais de lui poser des questions. J'allais souvent dans ce parc pour dessiner. Je n'oubliais jamais un visage. Il me semble avoir conservé le portrait du môme. Du diable si je sais où je l'ai rangé ! Oh, how, Ellias me regardait comme s'il m'était poussé une seconde tête. Devais-je m'en inquiéter ? J'estimais la menace non comparable à celle du peintre et avalais deux gorgées de scotch. Le liquide ambré m'arracha la gorge. Gash ! Il était costaud !

- Il n'y a aucune chance que Cavendish se pointe ici, n'est-ce pas ?



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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeJeu 17 Mar - 22:56:34

- Il n'y a aucune chance que Cavendish se pointe ici, n'est-ce pas ?

Ellias se força à arrêter d'aller de son neveu à Miss Shelter pour essayer de comprendre les mots prononcés par la jeune femme. Ils s'étaient déjà vu ? Bon, après tout c'était tout à fait possible étant donné que Wesley et Livia étaient souvent venus à Londres pour venir, que Wesley aimait particulièrement les cartes avant qu'il ne perde sa mère et commence à développer cette fascination malsaine pour les cartes de Chocogrenouilles. Et puis la capitale britannique était une grande ville, donc il était tout à fait possible qu'ils se soient croisés avant. Mais c'était assez dérangeant de savoir qu'elle avait déjà vu son neveu. Ellias n'aurait pas su dire pourquoi mais ça l'était irrémédiablement. Comme quoi le monde était petit. Il fut rappelé à l'ordre par la question de son artiste et remarqua qu'elle avait étouffé le poisson mais qu'elle fuyait bien le Grand Méchant Cavendish comme il le pensait.

Il s'offrit le luxe d'un petit sourire amusé avant de le réprimer et de froncer les sourcils. Ce n'était pas vraiment amusant, loin de là. Elle ne semblait pas terrorisée, mais nulle doute qu'elle n'avait pas envie de se retrouver dans la même salle que lui.

• Et bien. techniquement non. Pas s'il sait lire le panneau sur la porte. Celui qui dit Personnel Uniquement.

Personnel uniquement excepté la famille, les amis, les clients, les partenaires, et les autres. Pour faire court, Personnel Uniquement est parfait.

• Sauf s'il s'accorde une petite escapade dans nos bureaux, fit-il remarquer. J'irais bien fermer la porte à clé mais étant donné que l'alcool coule presque à flot, que les toilettes soient de ce coté ci de la porte et que je me ferais sûrement tuer si un de nos mécènes vomissait sur une de nos toiles ou pire je préférerais ne rien faire.

Il se sortit un verre et le remplit aussi d'un fond de scotch, il alla trinquer avec Miss Shelter et l'avala cul sec sous le regard réprobateur de son neveu, lequel n'ignorait pas que son oncle avait un taux de Résistance à l'alcool très élevé même s'il n'ignorait pas qu'il ne faillait pas jouer avec ça. Il avait trop subit de cuite pour savoir quelles étaient ses limites.

Il s'assit sur la table qui lui servait de bureaux, ou de dépose-bordel, que son neveu occupait quelques minutes plus tôt. Ellias remarqua avec un petit sourire que son neveu fixait toujours d'un air surpris la jeune femme, l'air de chercher dans sa mémoire, d'essayer de se rappeler d'elle ou de trouver une repartie intelligente à faire. Mais en attendant, il restait bloqué en position veille avec le haussement de sourcil.

Zut ! Ellias avait contaminé son neveu ! Si sa sœur revenait, elle allait le tuer, puis le décapiter, le faire passer sous un train et peut-être, histoire de bien l'achever, le balancer à des coyotes au fin fond d'un désert perdu.

• Wes, si tu veux une nouvelle brique de chocolat, il y en a dans le frigo dans le bureau de Vicky ! Je ne te montre pas le chemin, jeune homme.


Tactique très subtile pour amener son neveu à quitter son état de stupeur et de les laisser entre adultes afin de parler à cette fuite. Le gosse ne rata pas l'occasion, il raccrocha sa mâchoire, détendit les muscles de ses sourcils et se carapata vite fait bien fait dans le bureau d'à côté.
Ellias adressa au passage une petite prière pour que son neveu ne touche pas aux affaires de sa patronne/meilleure amie qui risquait de le tuer s'il le faisait.

• Bon maintenant, je ne vous cacherais pas longtemps si vous ne m'expliquez pas pourquoi vous fuyez l'homme qui est notre artiste-vedette depuis des mois. Même si je ne l'aime pas non plus. Je ne demande qu'une petite raison futile. Vous pouvez même me dire qu'il a essayé de vous draguer et qu'il a une haleine de dragon crevé …

Il reposa le verre vide qu'il tenait toujours dans sa main puis se retourna vers elle en croisant les bras sur son costume et sa chemise et en haussant les sourcils, continua sa phrase.

• Mais honnêtement, je doute que vous le fuyez pour quelque chose d'aussi normal. Mais vous m'avez habitué à un peu mieux.

Une vois au fond de sa tête lui fit remarquer, à juste titre, que ce n'était pas comme ça qu'il allait obtenir des aveux et qu'il allait devoir abandonner son air inquisiteur qui devait certainement lui faire froid dans le dos et ne pas la rassurer surtout qu'elle avait déjà l'air assez chamboulée après avoir juste échappé aux griffes de Cavendish, ce qu'Ellias savait par expérience qu'il était très dur de se débarrasser de lui une fois qu'il vous avez accosté. La seule fois où Ellias avait réussit à s'enfuir d'une discussion où Julian demandait, une fois encore de l'augmenter, il avait arrêté la conversation soudainement en tendant le doigt vers l'immeuble en face et hurla "Regardez là bas ! Cet immeuble à prit feu !". Et il s'était enfuit vite fait juste quand il s'était retourné pour regarder l'incendie fictif. Il n'avait pas osé l'affronter la semaine qui suivit l'incident et Vicky lui fit savoir par la suite que Cavendish n'avait plus envie de traiter avec lui. Cette période avait été noire, non pas à cause de Cavendish mais à cause de Vicky qui devait supporter les caprices de cette sangsue. Et elle s'était vengée en l'envoyant accomplir toutes les tâches ingrates, comme tenter de convaincre un barman à moitié bourré d'afficher les flyers pour les expositions à la galerie.

Mais c'était toujours mieux que de le supporter.

• Si vous voulez, je peux même vous resservir en scotch.


Il retraversa la salle et sortit à nouveau la bouteille pleine de liquide ambrée. Il n'allait quand même pas la saouler, ça aurait fait tâche à la fin de la soirée et Ellias voulait éviter ce genre d'écart à égard pour sa patronne.
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeVen 18 Mar - 0:24:31

• Bon maintenant, je ne vous cacherais pas longtemps si vous ne m'expliquez pas pourquoi vous fuyez l'homme qui est notre artiste-vedette depuis des mois. Même si je ne l'aime pas non plus. Je ne demande qu'une petite raison futile. Vous pouvez même me dire qu'il a essayé de vous draguer et qu'il a une haleine de dragon crevé …

Je manquais de m'étouffer dans mon scotch. Ca n'aurait pas été fameux de mourir d'asphyxie le nez plongé dans un mug couvert de fleurs... Quoi que très poétique. Je ne voulais pas imaginer Cavendish me roulant des patins. Ce foutu connard avait trente ans de plus que moi... Et son haleine puait effectivement le rat crevé. ( Je n'avais jamais eu la malchance de tester celle des dragons )

... Mais honnêtement, je doute que vous le fuyez pour quelque chose d'aussi normal. Vous m'avez habitué à un peu mieux.

Habitué ? Ce n'était jamais que la seconde fois que je voyais Mr MacInerty. Il prenait vite goût à mes excentricités dites donc ! N'empêche, il marquait un point. Je pouvais bien me fendre de lui expliquer un peu mieux pourquoi je fuyais Julian. Après tout, sa galerie l'avait supporté quelques années.

Non ! Résiste ! C'est ton organisme infusé au Véritaserum qui fait des siennes !

Il prit un air presque inquisiteur. Je serrai les dents.

• Si vous voulez, je peux même vous resservir en scotch.

Avant qu'il ne me laisse l'opportunité d'accepter ou de refuser, il remplit ma tasse d'une nouvelle rasade. J'en avais déjà bu quatre gorgées presque cul sec. Il était un peu tard pour arguer que mon métabolisme détraqué ne supportait pas l'alcool. Enfin, passé une certaine quantité.

- Bon. Rasseyez-vous, ça risque d'être un peu long à raconter.

La pression sur mes neurones se calma un brin.

- Vous voyez la toile centrale de votre dernière exposition ? Cavendish l'a intitulée "Avenirs et Destinées". Mais, en réalité, elle s'appelle "Fragrance des temps futurs". Je le sais parce que j'étais là quand elle fut peinte. Julian ne s'y est pas mis tout seul. Il a été secondé par deux autres personnes. Ma prof de peinture, et un intervenant qui leur a suggéré le sujet de l'œuvre. Il ne s'agissait que d'une étude artistique. Le fruit d'un atelier organisé par l'école d'art où j'allais à cette époque. Ma prof a eu un accident de voiture peu de temps après avoir commencé ce travail. Julian a donc achevé seul cette toile. Mais il ne doit pas le succès qu'elle lui vaut aujourd'hui à son talent et ses idées brillantes. Tout au plus pouvons-nous reconnaître sa technique incontestable. Seulement son inspiration... Ce type a l'esprit le plus calculateur et rigide que je connaisse. Il n'aurait pu l'imaginer par lui-même.


Je fis une pause.

- Il fut convenu par mon école que la toile reste dans leurs murs. Cavendish s'y est opposé et l'a récupéré. Il l'a signé avec son nom uniquement. Plusieurs années après, on m'a proposé de participer à un autre atelier. Quand j'ai vu son nom sur la liste des participants, j'ai refusé net. J'ai appris par des amis que ça a été le dernier auquel l'école l'a convié. Il aurait été insupportable. Son "Chien à Bicyclette" accroché près de l'entrée viendrait de là. Je me demande quel nom il a omis de mentionner sur cette toile.

Je vidais le mug d'un trait.

- Voilà pourquoi je ne le supporte pas. Et oui... Il a une haleine de rat crevé. Pour ce que j'en sais, ce serait dû à une opération chirurgicale des dents de sagesse qui s'est mal terminée dans sa jeunesse. Il en garde des douleurs sourdes dans la mâchoire et une salive très acide. Il faut l'entendre passer commande au restaurant, c'est quelque chose qu'on ne voit pas tous les jours...

Je prenais mon temps... Puis haussais un sourcil à son intention.

- Alors, satisfait ? M'épargnerez-vous une entrevue inconfortable avec Sir Cavendish ?

J'espérais que oui. Cavendish connaissait ma forte allergie au mensonge et aux interrogatoires. Il suffirait d'une seule question bien envoyée pour me mettre KO. Soit ça me rendrait malade mais je parviendrais à garder le silence, soit ça me tuerait parce que plutôt mourir que de lui dire ce qu'il souhaitait entendre. Il se complaisait dans le mensonge. Fondamentalement, lui et moi n'étions donc pas faits pour nous entendre.



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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeVen 18 Mar - 16:28:20



- Alors, satisfait ? M'épargnerez-vous une entrevue inconfortable avec Sir Cavendish ?

Ellias ne put s'empêcher de rire un peu. Non, il n'allait pas la jeter dans la cage aux fauves, il n'était pas si cruel. Maintenant qu'il avait ses raisons, il comprenait un peu mieux pourquoi. Bien que ça semblait un peu extrême. Ce n'était pas la première fois qu'un artiste s'octroyait le prestige d'une oeuvre pour lui tout seul. Mais en général, on faisait avec et surtout … enfin ce n'était pas si dur de supporter un imposteur quand même !

Quoique l'haleine de rat crevé n'aidait jamais vraiment. Dans n'importe quelle relation, surtout si on ne supportait pas la personne atteinte de ce handicape social.
Et il y avait aussi une forme de vol de toiles dans lequel étaient maintenant impliqué Ellias et Vicky. Ô bon sang, que Ellias n'aimait pas les artistes ! Tout était si compliqué avec eux. On ne pouvait jamais faire les choses simplement. C'était une vraie plaie ! Bon, point positif, Alitheia semblait moins louche que Julian, point négatif : Fallait-il commencer à s'inquiéter si elle se mettait à le fuir lui aussi un jour ou l'autre ?
La réponse était très certainement oui, à son grand regret. Elle n'était pas très douée pour s'échapper, Mais elle l'était sûrement pour trouver des gens qui l'aiderait, comme l'avait fait Ellias un peu plus tôt.

Complicité, ils étaient mal barrés. Heureusement que la toile quittait leur locaux le lendemain. En espérant que l'école à qui il avait dérobé cette toile ne le découvre pas en moins de douze heures. Il fallait prier pour que cela n'arrive pas. Et croiser les doigts très fort.

• Je ne suis pas si cruel, restez ici autant que vous voulez, je vais aller voir si la voie est libre, je reviens tout de suite.

Il se leva et traversa les couloirs jusqu'à la salle de réception où le bourdonnement sourd qu'émettait le mélange des conversations à un niveau sonore plus que tolérable et trouva Vicky pendue aux lèvres d'un vieil homme qui avait l'air très riche si l'on en jugeait à ses vêtements et à la montre qu'il portait au poignet Il s'excusa et arracha sa collègue à sa contemplation admirative.

• Qu'est ce que tu as encore fait MacInerty ?

• Je me sens vexé de ce que tu insinues ! Je suis aussi innocent que l'agneau je te ferais dire. Enfin presque.

Vu le froncement de sourcil furieux, il valait mieux faire au plus vite;

• Juste par simple curiosité, on risque combien d'années de prison pour complicité de vol ?

Le froncement de sourcil se changea en regard d'abord inquisiteur puis franchement paniqué. Comme si elle avait eu le temps de réfléchir à ce qu'il avait encore pu inventer pour l'embêter? En l'occurrence, il n'avait rien inventé et c'était par sécurité. Finalement, il valait mieux ne pas y penser, dans quelques heures la toile serait partie sur un autre continent. Aucune trace de Cavendish pour le moment.

Ellias refit un nouveau tour d'horizon avant de retourner dans les bureaux en se fondant dans le décor. Wesley était revenu dans la salle en sirotant son chocolat qui, si on pouvait en juger par la légère fumée qui s'en dégageait, avait préalablement été passé au micro-onde. Sans que son oncle ne lui ai jamais montré comme faire marcher cette vieillerie que lui même avait mit une éternité à comprendre. Ces gamins étaient très doués pour comprendre les objets electriques de nos jours.

• La voie est libre, Shelter ! annonça t-il avec un ton très sérieux.

Mais il ne savait pas où Cavendish était passé alors, ce n'était pas forcement une bonne idée
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeLun 21 Mar - 13:44:25

• Je ne suis pas si cruel, restez ici autant que vous voulez, je vais aller voir si la voie est libre, je reviens tout de suite.


Ellias MacInerty n'avait pas quitté le bureau depuis quelques secondes quand la porte s'ouvrit vivement.
Julian fit irruption.
Je pouvais admirer une magnifique gamme d'émotions vives défiler à l'instant où ses yeux se posèrent sur moi.
Colère-impatience-surprise-inquiétude-impatience-colère-soupçon-hésitation-soupçon-méfiance-haine.
Il ne s'embarrassa pas des convenances. Ne me souhaita ni le bonsoir, ni la bienvenue.
Quand bien même cela eut été hautement hypocrite, il aurait pu se fendre de faire l'effort.

- Toi !
- Bonsoir, désenchantée de te voir ?
- Trève de plaisanterie ! Je t'ai entendu parler à ce jeune blanc bec. Tu n'avais pas le droit !
- Je me disais aussi. C'est pas beau de laisser traîner ses oreilles derrière les portes. Van Gogh a appelé, il voudrait que tu lui rapportes la sienne.
- Nous savons tous les deux que personne n'osera venir me réclamer mes toiles. Personne ne portera plainte. Pas même la Maison. Alors pourquoi lui as-tu raconté toutes ces choses ?
- Un brusque soucis d'honnêteté ?
- Comment m'as-tu retrouvé d'ailleurs ? Ce sont Eux qui t'envoient ?
- Bien sûr que non. Et je préfèrerai devoir chercher le teckel de Martha Baddenmiles plutôt que de me soucier de ton existence.
- La fête est terminée, Alithéia ! Je ne te laisserai pas ruiner ma carrière...

Je n'eus pas le temps de poser le mug sur le bureau de MacInerty. Julian m'attrapa par le bras et me traîna hors de la pièce.
Direction l'issue de secours la plus proche. A moins que je résiste...

Il eut le temps de nous faire bifurquer au fond du couloir avant que je puisse dégager mon bras de sa poigne.

- Maintenant ça suffit ! Laisse-moi tranquille... Ne me touche pas !


Je le menaçais avec le mug à fleurs violettes. Le peu de scotch resté au fond gicla sur la veste de son costume.
Il eut une grimace, suivie d'un mauvais sourire.

- Je me suis toujours demandé...
L'intonation de sa phrase me hérissa les poils de la nuque.
- Si tu avais toujours cette fâcheuse allergie au mensonge ?
Je reculais de plusieurs pas. Heurtais le mur opposé dans mon dos.
Cul de sac, fin du couloir, Cavendish me barrait le passage et se tenait trop près de l'issue de secours pour mon bien. J'étais prise au piège.
Je ne pus réprimer un 'oui' audible.
- Tiens donc... Tu ne refuseras donc pas de répondre à quelques questions ?
- Non ! Arrête !
Son sourire devint plus mauvais encore.
- Dis-moi où tu as caché ce portrait que tu peignais en dehors de l'atelier, l'été 2010.

Réponds... Réponds... Réponds... Réponds...

- Où est-il ?
Je me mordais la langue jusqu'au sang. Combattre une interrogation impérieuse n'est pas une partie de plaisir.
En général, c'est perdu d'avance. Je sentais mes tempes se serrer à mesure que les secondes s'égrenaient.
Mon souffle se hachait menu dans ma poitrine.

REPONDS ! REPONDS ! REPONDS ! REPONDS !

- Ali, tu sais que tu ne peux pas me mentir, ou te taire. Tu t'éviteras des souffrances pénibles en me disant ce que je souhaite savoir.

Mes jambes étaient sur le point de se dérober sous moi. De la sueur perla à mon front. Ma température grimpait.
Bientôt, j'aurai des troubles de vision. Je crispais ma mâchoire à la briser. Il fallait que je trouve un moyen de mettre un terme à cette horrible situation. Vite ! Je jetai un œil dans la direction d'où nous venions.
Cavendish se rapprocha et réitéra sa question. Merde !

REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS !


Juste avant de céder, j'eus un bref instant d'illumination. Il subsistait une brèche dans sa question...
Je m'y engouffrais avec la dernière énergie du désespoir.

- Είναι στο διαμέρισμά μου. Κρύφτηκα μεταξύ σκιάς και φωτός, και το δέντρο φλοιό, την παραπλάνηση και την εντιμότητα...

J'esquissai une grimace retorse, juste avant de m'écrouler sur mes rotules. Il me restait quelques vagues notions de grec de mes mois d'études passés en Grèce. Cavendish n'obtiendrait qu'une purée informe style taramosalata raté de ma part. Mes mains amortirent ma chute, mais celle qui tenait encore la tasse explosa la porcelaine sur le sol en béton. Les débris tailladèrent ma paume gauche.

- Répond-moi en anglais ! hurla Cavendish.
Dans un sursaut d'énergie, je relevais la tête. Il n'avait pas précisé le sujet de ma réponse.
- Va te faire foutre !
Cavendish me toisa de haut.
- Ce portrait est compromettant. A l'époque je ne pouvais rien dire, mais tu ne fais rien pour attendre ! Je le récupèrerai tôt ou tard.
- Ο χρόνος θα δείξει, θα δουν οι Έλληνες αν είμαι !
Ces dernières paroles lui arrachèrent un chapelet d'injures que je n'entendais pas.
Ma joue toucha le sol au moment où il tournait les talons et enfonçait la porte de l'issue de secours.

Cet interrogatoire m'avait vidé de toute force. Je restais étendue. Ma température baissa aussi vite qu'elle avait grimpé.
Le froid engourdit mes joues et mes mains.

Plus jamais... Me dis-je, au bord de l'évanouissement nauséeux. Plus jamais je ne lui parlerai...

J'avais mes raisons. Ce n'était pas la première fois qu'il tentait de me faire cracher le morceau. Jamais deux sans trois comme on disait.
Il n'y aurait pas de quatrième fois. Quand les murs arrêtèrent de tanguer, je pris appui par terre et m'adossais contre l'un d'eux, ramenant mes genoux sous mon menton et ma main blessée contre mon ventre.

Je fermais les yeux.



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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeLun 21 Mar - 21:41:24

J'ai très bien choisi le nom de ce post, nos artistes sont vraiment mad ! Very Happy L'avantage s'est que j'ai tout de suite eut l'inspiration pour te répondre


Évidemment, Ellias s'adressa à un mur, enfin pas vraiment, son neveu venait juste de rentrer dans la salle avec son chocolat fumant dans les mains pour s'installer sur la table et ressortir ses cartes. Ce qui revenait à parler à un mur. Mais ce qui étonna Ellias s'était que la jeune femme venait juste de disparaître.

Ainsi que le mug à fleur. Ellias laissa un côté de son esprit perdre du temps à prier pour que ce dernier ne soit pas très loin, parce que Vicky le tuerait tout simplement, peut-être à mains nues ou peut-être emploierait-elle un tueur à gage, mais le résultat restait le même : sa mort. Non, il en faisait trop, jamais elle ne le tuerait, par contre l'amocher physiquement, le torturer mentalement et continuer à alimenter la peur qu'il avait pour elle.

Mais pour être parfaitement logique, il fallait éliminer les possibilités une par une. Donc :
• Elle n'avait pas pu être enlevée par des extra terrestres, pas à cause du laps de temps, ils avaient déjà inventé la téléportation alors … Non, mais s'ils l'avaient fait, il y aurait eu des traces de brûlures sur le sol, donc ça ne pouvait pas être ça.
• Soit elle avait décidé de tout quitter pour aller prévenir la police qu'elle avait retrouvé sa toile, redevenant l'agent d'infiltration qu'elle était depuis le début. Mais là encore, Ellias n'y croyait pas. La théorie du complot, ce n'était pas son genre, il préférait encore celle des extra-terrestres.
• Le scotch était trop fort, alors avec un coup dans le nez, elle avait erré dans les couloirs jusqu'à trouver la porte de derrière et trouver un autre bar pour boire de la bière en chantant des chansons paillardes à tue-tête. Mais il ne la voyait pas trop faire ça. C'était plutôt son genre à lui … Quand il s'en souvenait. C'est à dire pas souvent.
• Soit, elle avait décidé qu'il avait mit trop de temps à aller voir si Cavendish était là qu'elle avait tenté elle même d'y aller et s'était faite surprendre par lui au détour d'un couloir …

Non, cette théorie là était vraiment invraisemblable. Ellias l'avait côtoyé, il était peut-être chiant comme la pluie, égocentrique et imbu de lui même, mais ce n'était ni un psychopathe ni un pervers. Miss Shelter avait juste du retourner dans la salle et était en train de parler avec quelqu'un. Avec un mug à fleur. Bonjour l'image qu'elle devait avoir parmi les clients.

Avec un soupir profond, il retourna dans la salle. Mais il dut se rendre à l'évidence qu'elle n'était pas là et commença à paniquer, peut-être que s'il cherchait bien, il trouverait des traces de brûlures quelque part et se sentirait coupable tout sa vie. Il retourna voir Vicky qui était maintenant toute seule devant le bar à salade au lieu de vendre les siennes sur la tristesse qu'elle avait de perdre son artiste.

• Vick ? Est ce que tu aurais vu Miss Shelter par hasard ? Je crois qu'elle s'est fait enlevé par des extra terrestres !

• MacInerty ! Je ne te veux plus dans mon champ de vision de toute la soirée ! Il n'y a pas une connerie que tu m'aies épargnée ce soir alors vire de là avant j'appelle l'hôpital psychiatrique et que je leur dise que tu es un fou furieux qui a besoin de soin urgemment ! Capicchi ?

Et sur ce, elle avala l'intégralité de la coupe de champagne qu'elle venait juste de se servir, fit une grimace et s'éloigna de lui précipitamment. "Poivrote, va !", pensa t-il en secouant la tête d'un air réprobateur. Bon, pour en revenir à sa disparue, elle n'était nulle part en vue dans la salle, peut-être était-elle encore dans les bureaux. Il y retourna donc, mais seul Wesley était là, tout seul. Apparemment, lui non plus n'avait pas vu Miss Shelter depuis qu'il était sortit voir si Cavendish avait décampé fissa.

Le sentiment d'angoisse grandit d'un coup en Ellias quand il entendit cela. Peut-être qu'il s'inquiétait-il pour rien, mais pour le moment, il préférait écouter son instinct, celui ci lui avait déjà servi à plusieurs reprise et il avait une immense confiance en celui ci. Il regretta de ne pas avoir sa baguette à cet instant précis. Il sortit dans le couloir et entendit le bruit d'un objet cassé. Il se précipita vers la source du son.

Au moins, il l'avait trouvé.

Ellias se précipita vers la silhouette faible de la jeune femme posée contre le mur. Ah la la ! Du sang et du mug à fleurs cassé. Un mélange qui signait purement son arrêt de mort. Quelle chance il avait ce soir, c'était hallucinant.

Le jeune homme s'accroupit à côté d'elle et posa une main sur son épaule, elle avait les yeux fermés. Et semblait, accessoirement mal en point, donc en suite logique, le sang par terre était bel et bien le sien.

• Ah la la ! répéta t-il une nouvelle fois mais haute voix ce coup ci.

Il posa sa main sur son front, elle n'avait pas de température, juste une peu froide mais c'était tout. Il soupira et ramassa les morceaux de mug et les mit dan sa poche, il pourrait toujours réparer l'objet quand il aurait sa baguette, en espérant que Vicky ne le remarque pas avant.
Sur ses pensées négatives, il décida de l'amener dans l'endroit où ce trouvait ce don elle avait le plus besoin. C'est à dire la boite à pharmacie.

Il étira longuement ses grands bras et fit tourner ses poignets, les tâches physiques, c'était vraiment pas son fort, alors il valait mieux que son corps s'y prépare s'il ne voulait pas avoir de retomber comme des courbatures particulièrement douloureuses ou des claquements de dos qui le paralyserait. Et étant donné que son dos était le premier qui allait prendre, il valait mieux prévoir, vraiment.

• Bon, on y va Shelter !

Il passa un bras dans son dos et un bras sous ses genoux repliés et avec une grimace, il la souleva. Bon, il oscilla quelques secondes, mais au moins il ne s'écrasa pas non plus en arrière, ce qui était plutôt bien.
En fait, elle était plutôt légère, et il n'eut aucun mal à la porter jusqu'à son bureau. Et à la déposer dans sa chaise à roulette hyper confortable qui peut se mettre allongé, un détail qui avait été majeur lorsqu'il avait chois sa chaise en prévoyant tous les après midi de migraine qu'il s'était tapé en remplissant le da la paperasse en long en large et en travers.

• Wes, soit un ange, va récupérer la trousse de secours dans l'armoire des toilettes ok ?

Il s'est eclipsé en silence sans se plaindre, ce gosse était vraiment un ange. Il faudrait vraiment qu'il le lui dise un jour peut-être que cela lui ferait plaisir. Ellias a prit la main de la jeune femme et l'a doucement forcé à ouvrir pour regarder l'étendu des dégâts. La main était entaillé sur toute sa paume, bon, au moins elle n'était pas assez profonde pour des points de suture, c'était une bonne nouvelle. Wesley, sans un bruit se glissa près de lui et posa la trousse sur la table à côté de lui. Mais il ne retourna pas à ses carte et resta là avec la tête entre ses mains à regarder la jeune femme en la dévisageant.
Ellias ne lui reprocha rien et le laissa tranquille pendant qu'il mettait une bonne dose de désinfectant sur du coton pour l'appliquer sur la paume de la jeune femme et de l'y accrocher avec du sparadrap. Bon, sa main avait l'air d'être celle d'une momie mais ce n'était pas si grave.

• Bon, Shelter, il va falloir parler, c'est bien Cavendish qui vous a fait ça hein ?
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars Icon_minitimeLun 21 Mar - 22:59:39

HJ : Je vois ça owé ! Qu'est-ce qu'on se marre ! Smile

Le monde se résumait à une bouillie confuse de Tyrokafteri ( yaourt grec ).
Je gardais les yeux fermés. Il semblait que le sol tanguait sous mes fesses. Peut-être l'intervention de Cavendish m'avait-elle plus secouée que je ne voulais l'admettre.
Non.
Le sol ne se trouvait définitivement plus sous mon postérieur. On pouvait exclure la méditation bouddhiste et la sorcellerie. Ce qui voulait dire qu'un passant du couloir m'avait trouvée.
Ce qui voulait dire... Merde ! On allait à nouveau m'interroger.

Je repris mes esprits quand le bon samaritain de passage me déposa... Dans un fauteuil de bureau.
La première personne que je vis fut... Le jeune Wesley et sa tête incrédule.
Puis ma main gauche hurla dans sa poignée de nerfs sensibles : CA PIQUE BO**** DE **** M**** ! Le tout remonta dans la partie connectée de mon cerveau. Je levais le poignet à hauteur de visage.
Une grosse pelote de coton et de sparadrap me fit coucou. Je ne me souvenais pas comment ma main avait pu se retrouver momifiée ainsi. Alors je levais les yeux droit devant pour trouver le coupable.
Ma respiration était si basse que des papillons noirs dansaient le makélélé dans mon champ de vision.

• Bon, Shelter, il va falloir parler, c'est bien Cavendish qui vous a fait ça hein ?

Tout mais pas ça...


REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...

J'agrippais un accoudoir avec ma main valide, et plongeais en avant. Par chance, je trouvais une corbeille à papier en plastique cylindrique, opaque et non perforée.
Je rendis mon dîner arrosé de scotch dans le sac poubelle déplié à l'intérieur.

REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...

Ma tête redevint douloureuse, et 40°C caniculaires prirent d'assaut la loque humaine que Cavendish avait fait de moi en moins de 20 minutes.

- Ca suffit ! Ne me posez... Pas de question... Peux pas... Supporter...


REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...

Mes muscles se tétanisaient. Une seule option, obtempérer.
Et ensuite, si je survivais à cette satanée exposition, je pourrais me faire Hermite dans une forêt sauvage à bouffer des insectes crus et parler aux racines des arbres.
Virer sa cuti, rien de telle pour préserver sa santé...

- Μου πήρε μετά από την αναχώρησή σας και να πει τα πράγματα είναι πολύ δυσάρεστα.
Αν το δοκιμάσω εγώ, ορκίζομαι θα σας έντερο με κομμάτια μοβ άνθη κούπα του αγαπημένου φίλου σας ...*


Mon grec était certainement très mauvais. Mais s'il pouvait m'éviter de nouveaux déboires, alors je préférais écorcher cette langue !
Je priais silencieusement pour qu'Ellias n'insiste pas. Nous avions déjà franchi la ligne de non retour. J'en étais quitte pour passer les 48 prochaines heures dans les pommes.
Je me radossais au fond du fauteuil.
Des taches de lumière pourpre se battaient en duel avec les fleurs violettes en miettes. Peut-être qu'hermite dans une forêt était encore une situation trop civilisée.
Il me fallait un endroit désert. Vraiment désert... Comme... Le Kalahari, ou une steppe mongole.

- Je vais... Rentrer...

Ma tête disait oui. Il faisait encore trop chaud pourtant. Je me retrouvais soudée au fauteuil. Impossible de bouger un muscle.
Etant donné la capacité d'Ellias à faire des pansements, il allait probablement appeler des renforts.
La dernière chose dont j'avais besoin était un séjour à l'hôpital. Moldu ou sorcier, c'était toujours le même calvaire.
A cette pensée, ma migraine gagna un échelon supplémentaire sur le baromètre de la douleur. Mais j'avais vu pire, n'est-ce pas ?

- Vraiment... Il faut que je rentre...

Bouge ! Maudis corps !

REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...

L'alarme dans ma tête s'allumait à nouveau. N'ayant aucune idée de la question posée cette fois-ci, je ne sus contre quoi j'allais devoir lutter.
Alors j'exprimais au hasard des bribes sans queue ni tête.

- Non, je ne sais pas... Je n'en sais rien... Je ne peux pas répondre... Je ne sais pas... Je ne sais pas... Aucune idée... Que voulez-vous que je dise... Je ne sais pas... Quelle était la question ? Pourquoi ? Quelle importance ? Je ne sais pas... La vérité ? La Terre n'est pas tout à fait ronde.
... Van Gogh ne s'est pas complètement coupé l'oreille, il restait un cartilage... Oh merde... Putain de merde...


REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...

Je n'avais pas de réponse. Merde ! Encore un effet secondaire de mon accident de chaudron.
Ca ne suffisait pas que je sois allergique au mensonge, et forcée de répondre aux questions qu'on me posait... C'était ça !

- Posez-moi une question simple, vite, avant que je m'évanouisse !

Si Ellias ne me prenait pas déjà pour une folle, ça ne raterait pas cette fois-ci. S'il ne m'écoutait pas et laissait sa raison prendre le dessus, j'allais probablement sombrer dans le coma. Il serait trop tard pour réparer les dégâts.

REPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDSREPONDS...






Spoiler:


Dernière édition par Alithéia Shelter le Dim 17 Avr - 16:39:47, édité 1 fois
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