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 Meyer's Mad Stars

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Ellias MacInerty
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr - 12:56:23

Elle lui avait raccroché au nez ! Non mais on rêvait là ! Dans quel monde alternatif vivait-elle ? Les médecins étaient là pour aider, la meilleure chose à faire pour s'en débarrasser c'était de leur ouvrir la paix, les laisser faire leur boulot pour qu'ensuite ils puissent rentrer chez eux pépère avec l'impression d'être des dieux pour avoir soigner quelqu'un. Mais non, elle ne voulait pas ouvrir la porte.

Ellias soupira profondément tandis qu'Ecrabe continuait de s'acharner sur la porte comme un beau diable, quitte à réveiller tout l'immeuble, il ne semblait absolument pas prêt à s'avouer vaincu à aucun moment. C'était têtu les médicomages comme bestioles.
Mais bon, on ne se refaisait pas.
Quand on passait sa journée à sauver des vies (Ecrabe) on se sentait forcément plus glorieux que si on la passait à jouer avec un troll miniature aux cheveux roses fluos en remplissant de la paperasse (Ellias) ou encore même à dormir en faisant semblant de remplir ladite précédemment paperasse (Terry). Alors ce n'était pas une réaction tellement étonnante de sa part.

Vingt bonnes minutes plus tard, Ecrabe était toujours en train de tabasser la porte, tandis qu'Ellias et son collègue s'étaient lancés dans une partie acharnée et sans merci de bras de fer chinois. Le pouce d'Ellias portait déjà plusieurs griffures. Mais le jeu n'était pas équitable, le pouce de Terry faisait la largueur des deux pouces d'Ellias mis côte à côte. Donc ce n'était pas étonnant à ce que le score soit de Terry 13 / Ellias 1. Son adversaire avait éternué et Ellias en avait profité pour marquer un point.

• Elle ne va pas ouvrir, alors est-ce qu'on pourrait y aller ?
demanda Terry plein d'espoir après avoir gagné une nouvelle partie.

Ecrabe ne prit même pas la peine de se retourner mais au moins il s'arrêta un peu de faire du bruit en cognant et en gesticulant juste assez pour que l'on entende des objets se briser de l'autre côté de la porte. Deux fois de suite. C'était largement assez pour inquiéter Ellias qui ne s'était pas plus inquiété de ça depuis qu'ils étaient arrivés là en fait.

• Qu'est ce qu'elle trafique ? demanda Terry qui lui aussi commençait à prendre l'intervention au sérieux.

Il n'y eut plus le moindre son de l'autre côté de la porte. Et ce n'était pas bon ça, Ellias échangea un regard inquiet avec Terry avant de se retourner vers Ecrabe pour qu'il leur dise quoi faire. Or celui ci était en train de prendre la couleur de l'animal que l'on entendait dans son nom.

Rouge de colère, il sortit sa baguette d'un geste de la main et cria quelque chose comme :

- Cette fois ça suffit ! Si elle aime se mettre en danger, c'est son problème... Mais je ne la laisserai pas bousiller mes recherches ! ALOHOMORA !


Le tout avant qu'Ellias ou son collègue n'ait eu le temps de le retenir, tout simplement parce que l'on ne s'invitait pas chez les gens comme ça. C'était la première chose que l'on apprenait quand on faisait des stages pour devenir médicomage. On pouvait le faire si on savait que la personne de l'autre côté était dans l'incapacité d'ouvrir et en grand danger. Mais dans le cas présent, ils ignoraient si elle n'était pas en train de décompresser à cause du bruit que faisait Ecrabe en cassant des assiettes. Après tout c'était possible, Jessica par exemple, la baby-sitter de Wesley montrait son mécontentement en brisant des verres exprès. Elle les catapultait littéralement par terre. C'était impossible à réparer parce qu'on ne pouvait ps retrouver les morceaux qui étaient éparpillés un peu partout dans la maison. Bref passons les détails.

Ellias entendit un grondement qui ne pouvait avoir pour origine que celle du chat fou de l'autre côté de la porte. Et ce grondement fut assez pour réveiller l'instinct de survie en Ellias. Souvenir de deux pantalons lacérés.

• Ecrabe non !

Trop tard, il poussa la porte et Ellias entendit une masse se cogner contre la porte de l'autre côté. Et ça, c'était sûrement Coriolis qui venait de se prendre la porte. Le jeune homme aurait du se sentir désolé pour la boule de poil, mais il ressentit juste une satisfaction du à la vengeance de ses deux pantalons. Cependant, Ecrabe risquait d'y passer s'il continuait à embêter le chat.

Ellias entendit les feulements de la bestiole qui n'avait rien de mignon comme ceux des autres chats normaux, bien loin de là. L'image d'un fauve s'imposait plutôt à l'esprit du jeune homme. Terry eut sûrement la même idée que lui au même moment. Ils se jetèrent tous les deux sur le medecin, un par chaque bras et se mirent à le tirer en arrière alors qu'il se débattait en les injuriant pour rentrer dans l'appartement.

Et autant dire que la force du medicomage n'était absolument pas proportionnelle à sa stature. Sérieusement, quand on voyait Ecrabe arriver dans les couloirs, les mots qu'on aurait pu utiliser pour le décrire devait être nain sec et bedonnant. Alors c'était assez dur qu'un être aussi petit arrive néanmoins à tenir en respect deux jeunes hommes aussi facilement.

- Ecrabe si vous mettez un pied dans cet appartement, je jure que je vous balance Coriolis à la tronche ! Vous lui avez sans doute cassé la patte, mais ça ne l'empêchera pas de revenir vous bouffer les mollets... Et cette fois, je ne viendrai pas sauver votre peau !

Ah.
Le pire c'était que cette saleté de bestiole en était tout à fait capable. A croire que c'était un zombie comme dans ces films pour Moldus où même décapiter, ils continuaient d'avancer.

• Mais lachez moi ! Bon dieu ! S'exclamait t-il toutes les cinq secondes. Il faut que je rentre pour voir cette foutue bonne femme !

En se débattant encore plus fort.

• Elle vous a dit non, tenta d'argumenter Terry.

Ellias essayait de comprendre ce qui se passait à l'intérieur tout en tenant Ecrabe à bonne distance de la porte qui ne bougeait plus depuis quelques secondes. Son attention fut toute ramenée sur Terry quand le médicomage lui balança un bon coup de coude dans le nez. Ellias le lâcha pour aller voir le nez de son collègue qui pissait le sang avant de se retourner pour voir son supérieur entrer dans l'appartement.

Heureusement pour tout le monde, depuis la tragique mésaventure avec le mug à fleur de Vicky, la baguette d'Ellias ne le quittait plus même pour dormir. Il l'avait toujours à porter de main à présent. Et il était bien content de l'avoir. Il balança vite fait un sort pour stopper sommairement le flot de sang du nez d son collègue avant de se précipiter pour aller voir dans l'appartement.

• Petrificus totalus !! hurla Ellias.

Ecrabe ne bougea plus d'un iota. Le jeune homme se rapprocha d'une humeur de chacal en fronçant les sourcils. Pour se poster droit en face de lui, campé sur ses deux pieds et très très mécontent de son chef. Il le fusilla du regard avant de commencer sa tirade.

• Permettez moi de vous dire que c'est du grand n'importe quoi ce que vous avez fait. En à peine cinq minutes, vous avez fracassé une porte, réveillé tout un immeuble, cassé la patte d'un chat, cassé le nez d'un stagiaire et pénétré dans une habitation sans l'autorisation de sa propriétaire. Alors il serait peut-être temps de vous calmer, peut-être que vos recherches étaient en danger, mais ça ne vous donne pas la moindre excuse pour ce que vous avez fait ! Je rédigerais un rapport en rentrant et vous allez aussi devoir quelques excuses. Alors cogitez y pendant que vous êtes incapable de bouger.


Et sur cette promesse. Ellias lui tourna le dos et s'avança vers Shelter.

• Quand à vous, Shelter, ce n'est pas mieux. Si vous vouliez qu'il vous fiche la paix, vous n'aviez qu'à ouvrir la porte, le laissez vérifier que vous étiez en vie et il serait parti aussi vite qu'il était venu. Maintenant on a trois blessés et je suis très remonté !

Ouh, un Ellias remonté, que ça fait peur. Ce serait sûrement ce qu'aurait dit Terry s'il n'était pas en train de vérifier que son ami lui avait remonté le nez correctement.

Toujours aussi furax, il s'approcha du lavabo où se trouvait le fauve caché derrière la plante violette, grondant à son approche. Et le jeune homme était encore trop furax pour se laisser impréssionner. Un "Pétrificus Totalus" plus tard, il s'occupait de réparer la patte blessée du sale monstre. Une fois que ce fut fait il se retourna de nouveau vers Shelter après avoir dé-pétrifié Coriolis.

Il regarda le sol, et puisque sa baguette était encore chaude, il en profita pour balancer un sortilège et les deux assiettes qui décoraient de leurs éclats le sol quelques secondes auparavent rejoignirent leurs étagères en moins de deux.

• Bon faisons-ça vite. On a tous quelque chose d'autre à faire. Est ce que ça va ?
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeJeu 7 Avr - 14:09:13



• Permettez moi de vous dire que c'est du grand n'importe quoi ce que vous avez fait. En à peine cinq minutes, vous avez fracassé une porte, réveillé tout un immeuble, cassé la patte d'un chat, cassé le nez d'un stagiaire et pénétré dans une habitation sans l'autorisation de sa propriétaire. Alors il serait peut-être temps de vous calmer, peut-être que vos recherches étaient en danger, mais ça ne vous donne pas la moindre excuse pour ce que vous avez fait ! Je rédigerais un rapport en rentrant et vous allez aussi devoir quelques excuses. Alors cogitez y pendant que vous êtes incapable de bouger.


Sur ces douces paroles, Ellias était entré dans mon appartement. J'en aurai pleuré de joie. Non pas qu'il entre ainsi, furax, près à m'étrangler. Mais qu'il remette à sa place Ecrabe. Chose dont j'étais médicalement incapable. D'où ma volonté sur-dimensionnée de ne pas lui laisser la moindre chance de m'adresser la parole. Avec Ecrabe, l'abstention de réponse n'est pas optionnelle. Il me connait assez pour soutirer toutes les informations qu'il souhaite, sans me demander la permission. J'ai essayé de changer de médicomage. Mais on dirait qu'il a suffisamment d'autorité pour saborder toutes mes tentatives. Ma seule défense ? Lui en faire baver autant que possible. Oui, parfois, j'ai besoin de ses compétences. Mais plus le temps passe, plus je me dis que je ne vivrai pas suffisamment vieille pour apprécier le sacrifice moral qu'exige Ecrabe à mon encontre. Il dépasse les bornes de la déontologie. Nous le savons tous les deux. Il n'y a qu'une seule chose contre laquelle il ne peut rien. Mon refus d'être soignée.

• Quant à vous, Shelter, ce n'est pas mieux. Si vous vouliez qu'il vous fiche la paix, vous n'aviez qu'à ouvrir la porte, le laissez vérifier que vous étiez en vie et il serait parti aussi vite qu'il était venu. Maintenant on a trois blessés et je suis très remonté !


Je considérai Ellias. Son visage tendu, presque pâle. Et la baguette soudée au bout de son bras. Prête à l'emploi. Si l'hypoglycémie ne m'avait déjà ôté toute couleur du visage, ce simple bout de bois aurait achevé le souvenir de carnation humaine de ma peau. Je cachais mon trouble du mieux que je pus pendant qu'il soignait la patte de mon pauvre chat. Puis, quand il eut réparé jusqu'à mes propres assiettes, j'osai finalement le regarder en face.

• Bon faisons-ça vite. On a tous quelque chose d'autre à faire. Est ce que ça va ?

Avec un soupir à fendre une pierre en deux, j'échappai la mauvaise réponse.

- Non.

Encore une bonne raison pour ne pas avoir laissé Ecrabe entrer. Cette simple réponse m'aurait valu un aller simple à Ste Langouste ainsi qu'une batterie d'examens et un séjour de plusieurs jours. Cette pensée me pétrifia sur mon tabouret.

- Vous n'auriez pas dû venir. Pourquoi vous y êtes-vous mis à plusieurs ? Vous voulez m'embarquer comme la dernière fois ?

Ecrabe m'avait faite interner deux jours cette fameuse fois. J'avais à peine eu mon mot à dire. C'était pour 'mon bien'. Pour me garder en observation. En réalité, il s'était amusé à me poser une liste de questions inconfortables longue comme le bras et à me faire passer des tests stupides. Quand il vous tenait, ce type ne vous lâchait plus. Il était pire qu'une moule sur un rocher. Ou un pitbull qui mort sa proie. Il ne lâchait jamais prise.

Une fois ma peur exprimée, je me sentis d'humeur plus calme. Je baissai les yeux sur ma main bandée. De petites tâches pourpres grossissaient sur la bande de gaze près de mon pouce. Mon estomac eut un spasme creux. Si je n'avalais rien dans les prochaines minutes, j'allais m'évanouir. Je haussai les épaules et m'emparai du bol de riz à deux mains. Jusque là je gérais. Mais je devais lâcher une main pour utiliser la fourchette. Je pus avaler une bouchée de riz. Puis ma main bandée fatigua. Le récipient glissa et s'écrasa par-terre.

Oups !

J'appuyai les coudes au bord de l'évier. Je croisai une paire d'yeux jaunes au centre d'une brassée de moustaches ombrées d'une grosse feuille verte. Je plaquai les mains sur mes joues et me frottai les yeux. J'avais beau avoir dormi trois jours, la lassitude me pesait déjà. Ca y est, je venais de signer mon arrêt de mort. Je me fis l'impression d'être une condamnée à mort. Ce qui n'était pas si éloigné que ça de la réalité. A un mensonge près, je pouvais basculer de l'autre côté.

- Et puis merde ! Allez-y, faites votre boulot. Mais si vous m'embarquez encore sans mon consentement, je jure que vous mentirai.

J'ignorais si Ellias connaissait les réelles implications de mon assertion. Mais Ecrabe se trouvait toujours à portée de voix. Il n'avait qu'à peser mes paroles comme elles venaient. Lui savait que je disais la vérité. Cette même vérité me fit froid dans le dos. J'étais vraiment prête à tout pour rester libre. Oui, dans mon monde, peu de personnes pouvaient m'aider. Ecrabe n'en faisait pas partie. D'ailleurs, mon mal était incurable. Il n'existait rien pour me soigner. Aucun procédé. Ni aucune substance. On ne pouvait pas me reprocher de rejeter l'aide de la médecine. Magique ou moldue, elles étaient vaines.

La colère n'était plus très loin.


Dernière édition par Alithéia Shelter le Dim 17 Avr - 16:42:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeVen 8 Avr - 23:18:17

- Non.

Bon au moins, il fallait se dire qu'elle était honnête, et ceci le confortait un peu. Au moins, elle n'avait pas menti (comme si elle en était capable d'ailleurs !), et en ne mentant pas, cela les empêchait de perdre un temps considérable où aurait pu se jouer ce fameux échange que des centaines de milliers de millions de personnes ont du avoir un jour : "Ca va ? Oui. Mai s non je vois bien que ça va pas ! Mais si ! Mais non ! Mais si ! Mais non ! Mais puisque je te dis que si ! " Ce genre de conversation qui en plus d'être inutile était un exemple flagrant de perte de temps qui ne sert vraiment, mais alors vraiment à rien.

- Vous n'auriez pas dû venir. Pourquoi vous y êtes-vous mis à plusieurs ? Vous voulez m'embarquer comme la dernière fois ?


Oulà ? Mais quelle dernière fois d'abord ? Il ne se souvenait pas de l'avoir vu déjà au service des Pathologie des Sortilèges, et pourtant il y travaillait depuis déjà bien deux bonnes années. Comment est ce qu'il avait pu ne pas la voir alors que cette crapule d'Ecrabe le faisait travailler parfois pendant plus de douze heures d'affilées. C'était tellement cruel qu'il s'en était très vite accommodé au final.

Ellias jeta un regard très interrogateur à Ecrabe, mais celui-ci toujours pétrifié, ne lui renvoya qu'un regard bouillonnant de colère et remplit de menace dont deux trois qui semblaient être : Tu vas perdre ton job, ou Tu vas voir, je ferais en sorte que tu ne retravailles pas sur l'île anglaise ou encore, ça va tellement barder pour ton matricule que tu n'auras plus jamais l'idée de recommencer.
Rien de très réjouissant quoi. Mais la routine pour les stagiaires de St Mangouste qui recevaient des menaces des médicomages plusieurs fois par jour.

Mais le bruit très reconnaissable d'un objet qui heurte le sol avec fracas le ramena sur la Terre, et il fixa avec une horreur non dissimulée les grains de riz qui squattaient le dessus de ses chaussures comme par insolence. Il secoua la tête et chassa les céréales en secouant la tête le tout accompagné d'un regard particulièrement réprobateur.

- Et puis merde ! Allez-y, faites votre boulot. Mais si vous m'embarquez encore sans mon consentement, je jure que vous mentirai.


Ellias soupira et leva les yeux au ciel, encore une fois. Elle pouvait être vraiment exaspérante quand elle le voulait. Mais en attendant, le bol de riz gisait toujours sur le sol. Il agita sa baguette et le bol se répara, mais pour le riz …
Il fit juste un vol plané jusqu'à la poubelle.

• Shelter, râla t-il avec une menace sourde dans la voix. Vous commencez vraiment à me saouler !

Non, mais sérieusement, d'où est ce qu'elle tenait toutes ses perspectives pas très joyeuses ? On se le demandait ! Quoique, à la réflexion, elle les tenait peut-être de souvenirs de fois passées. Et Ellias jeta un regard assassin du côté d'Ecrasé. De toute façon, il ne pouvait rien faire, il était pétrifié, alors autant en profiter un maximum, tant qu'il le pouvait. Parce qu'il faudrait bien qu'il le dé-pétrifie un jour ou l'autre.

Il trouva une tarte à la pomme encore chaude dans le four, apparemment, c'était pour ça qu'elle avait fracassé deux assiettes. Le jeune homme la sortit du four et la mit sans ménagement dans une des assiettes fraichement réparées. Il lui donnait de la tarte, bon il ne pouvait pas l'accompagner avec un sourire puisque Terry avait encore le nez en sang, mais c'était déjà très gentil de sa part. Et puis, cela pouvait toujours aider à la faire changer d'avis sur la méchanceté des Médicomages.

• Mangez donc ça au lieu de dire des bêtises, grommela t-il.

Ou pas.

Ellias récupéra une cuillère avec un simple accio cuillère et tendit le plat et la part de tarte devant la jeune femme après avoir découpé des petits bouts avec sa cuillère. Bon, il n'allait quand même pas la nourrir à la petite cuillère parce qu'elle n'était ni une enfant ni une handicapée, mais lui tenir l'assiette pour qu'elle ne finisse pas par terre ça il pouvait facilement le faire.

• Premièrement, on ne va pas vous embarquer sans votre consentement, déjà rien que le fait qu'il ait forcé la porte de votre appartement n'est pas légal si l'on se réfère au règlement interne de l'hôpital.

Il lui tendit la petite cuillère, ça elle devait être capable de la prendre comme une grande, bon, cela signifiait un degrés de proximité très élevé mais à part ça ce n'était rien. Et puis, il n'avait pas eu la moindre nouvelle depuis trois jours, donc si elle avait dormi durant ce laps de temps, alors elle n'avait rien mangé depuis tout autant, et elle devait vraiment avoir la dalle.

• Deuxièmement, vous avez intérêt à manger sans râler parce que sinon, je vous pétrifie aussi et je vous force à tout avaler et je vous préviens que ça ne sera vraiment pas agréable du tout.

Et il en avait forcé des plus coriace qu'elle, alors elle ferait mieux de vraiment s'inquiéter
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeLun 25 Avr - 14:40:52


• Shelter, râla t-il avec une menace sourde dans la voix. Vous commencez vraiment à me saouler !

- Ah vraiment ! Il aurait peut-être fallu y penser avant de jouer au héros, marmonnais-je entre mes dents.

C'est toujours pareil quand on a des ennuis. On tombe sur un gars qui souffre du complexe du héros, qui s'immisce au beau milieu d'une scène infernale, met la source du problème hors d'état de nuire ( n'est-ce pas Ecrabe ! ) puis s'étonne naïvement qu'on ne lui dise pas merci à la fin. Ce n'était pas faute de vouloir le faire ! Du fond du cœur, je souhaitais vraiment le remercier pour ce qu'il avait fait. Mais est-ce que ça arrangerait toute la situation présente ? Non. Est-ce qu'Ellias avait bien agi en transformant mon Médico-mage en paillasson ? Encore une fois, non.

• Mangez donc ça au lieu de dire des bêtises, grommela t-il.

Voilà que je disais des bêtises, maintenant ! Heureux soient les ignorants !
J'avais peut-être toutes les caractéristiques d'une folle, mais mes paroles ne me paraissaient pas déraisonnables pour autant. Enfin quelle opinion MacInerty pouvait-il se faire d'une personne du moment qu'on la classait dans la catégorie des 'artistes' ?

Mince alors !

• Premièrement, on ne va pas vous embarquer sans votre consentement, déjà rien que le fait qu'il ait forcé la porte de votre appartement n'est pas légal si l'on se réfère au règlement interne de l'hôpital.

Il était diabolique. Qu'espérait-il ? Que parce qu'il me proposait MA tarte aux pommes pour enterrer la hache de guerre, j'allais passer l'éponge ? J'étais plus énervée que jamais.

Même affamée, au bord de l'hypoglycémie, je ne les laisserai pas s'en sortir comme ça !

• Deuxièmement, vous avez intérêt à manger sans râler parce que sinon, je vous pétrifie aussi et je vous force à tout avaler et je vous préviens que ça ne sera vraiment pas agréable du tout.

A d'autres, j'enfournais une bonne cuillère de tarte.
Bon, peut-être que je pouvais prendre le temps de calmer mon estomac, mais ensuite, ils allaient m'entendre...

Cette tarte aux pommes est franchement délicieuse.

De toute façon, Ellias se trompait. Ecrabe était dans ses droits quand il avait forcé ma porte.( Mais il faudrait me tuer pour me le faire admettre) J'avais obligation de me faire soigner par Monsieur Enragé chaque fois que je faisais une crise, depuis 1 an. Un de mes amis avait été jugé pour vol l'année dernière. Je devais témoigner à la barre, mais j'avais refusé. Le juge et l'avocat du plaignant avaient vertement insisté, j'avais fini à l'hôpital. Malgré tout, il m'était resté assez de coffre et de stupidité pour insulter la Cour toute entière avant de perdre connaissance. Mon état de santé m'avait évité la garde à vue, et valu ce traitement Ecrabique obligatoire. Si je portais plainte contre le nouveau paillasson qui ornait mon seuil d'entrée, le dossier atterrirait sur le bureau du fameux juge. La seule chose que je récolterais à la rigueur serait une crise de fou-rire de sa part, et un supplément de déchet dans sa corbeille à papiers.

J'achevais ma part de tarte. Le silence qui s'était installé pesait une tonne. Je posais ma cuillère dans l'assiette et inspirais profondément. Je me levais et m'approchais de mon med-mage attitré. Puis je me tournais vers Ellias.

- Je vous saoule ? Oh, vous n'avez encore rien vu, croyez-moi ! Je vous conseille de dé-pétrifier votre supérieur et de vous en aller, parce que vous vous êtes foutus dans un sacré pétrin si vous voulez mon avis. Mais ce n'est pas votre faute... N'est-ce pas Dr Ecrabe ?

Le petit sorcier bedonnant me foudroya du regard. Comme Ellias ne réagissait pas, la troisième personne qui restait indécise sur le seuil leva sa baguette.

- Il faut qu'on arrête de se voir, comme ça, Doc...

Ecrabe se redressa. Je le dépassais d'une demi tête, mais là, j'avais très envie de fuir très loin. Soutenue par ma propre colère, je lui fis face avec un regard étincelant de mauvaise humeur.

- Vous prêchez un converti, Miss Shelter ! Ca vous amuse de me faire subir tout cela chaque fois que vous refusez mon aide ? Je me soucie de votre santé, et voilà comment je suis accueilli ! C'est honteux !

- J'ai paniqué. Vous débarquez avec deux inconnus dans mon appartement, vous forcez ma porte... Mais à quoi vous attendiez-vous ? A ce que je vous propose le café et les gâteaux ?

No way ! Je ne partageais pas ma tarte aux pommes avec l'ennemi, même à l'article de la mort.

- Ca ne serait pas arrivé si vous m'aviez laissé vous emmener à Ste Mangouste...

- Vous savez pertinemment que cet hôpital me fait plus de mal que de bien ! Votre dernier protocole thérapeutique expérimental a failli avoir ma peau ! Vous n'avez pas la plus petite idée de comment me soigner.

- Nous en sommes encore à rechercher un traitement, c'est normal ! Votre maladie est unique au monde !

- Et bien vous pouvez vous le fourrer où je pense, votre traitement ! Je n'en veux plus de traitement ! La prochaine fois que mon organisme dérape, LAISSEZ-MOI CREVER !

- VOUS ETES FOLLE ?!

- QUI NE LE SERAIT PAS DANS MON CAS ?! VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE C'EST QUE...

Ma voix se brisa.

- Il n'y a pas de remède pour moi. C'est bon, je me suis faite à l'idée. Je n'ai pas peur de mourir, vous savez ? Ma vie craint un max, Fifrelin. Je suis une moldue atteinte d'un mal sorcier. Votre magie ne peut pas me sauver et vous le savez très bien. Ca fait un an que vous vous acharnez, sans résultat. Vous n'avez pas l'ombre d'une piste. Chaque fois que vous m'affirmez avoir trouvé quelque chose, ça pue le mensonge. Vous êtes aussi perdu que les autres.

J'observais la déconfiture gâter la face pâle du médico-mage. Mon élan mélodramatique semblait faire son effet.

- Une dernière chose, ne sanctionnez-pas MacInerty et son collègue. N'importe qui dans leur cas vous aurait pris pour un criminel, ils ont réagi comme il fallait. Je sais qu'une fois parti d'ici vous allez leur botter les fesses... Mais ne le faites pas, ils n'y sont pour rien dans le conflit qui nous oppose !


Ecrabe eut une lueur rusée dans le regard qui ne me plut absolument pas. J'avais le sentiment d'avoir gaffé. Cela n'annonçait rien de bon.

- Vous êtes amis, cela se remarque au premier coup d'œil. Finalement, je ne les renverrai pas.
Ils me seront utiles ! Voilà comment nous allons procéder... Vous ne voulez plus de traitement, très bien ! C'est votre choix ! Mais si vous ne venez pas à vos deux rendez-vous de contrôle de santé mensuel, je briserai la carrière de ces deux Guérisseurs en herbe ! Là, c'est décidé !


- Du chantage ? La baguette de MacInerty a cogné dur, c'est un effet secondaire, c'est ça ? Non ?! Non mais vous êtes malade !

- Oh, rassurez-vous, je me sens parfaitement bien ! Et puis... Vous ne me laissez pas d'autre choix. Où vous me permettez de garder un œil sur vous pour que je mène mes recherches jusqu'au bout, ou je vire vos amis !
Je suis en droit le faire, ils ont violé le règlement à plusieurs reprises en cette seule soirée. Ce qui n'est pas mon cas, vous êtes une patiente de catégorie 4, ce qui signifie que j'avais le droit d'entrer par effraction. Toute personne atteinte d'une maladie qui peut la tuer à tout instant doit rester en contact avec ses guérisseurs 24h/24 ! Et maintenant si vous permettez, je dois vous poser quelques questions, et si besoin, vous examiner. Qu'en pensez-vous Mr MacInerty ?






Dernière édition par Alithéia Shelter le Sam 21 Mai - 18:07:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeDim 1 Mai - 14:45:55

Ellias s'appuya sur le plan de travail pendant qu'elle mangeait tranquillement. Il méditait sur ce qui venait de se passer, étrangement, il n'éprouvait pas le soulagement que le jeune homme s'était attendu à ressentir en pétrifiant son effroyable supérieur. Et il était pratiquement certain qu'il allait avoir des problèmes pour l'avoir fait. C'était juste une question de temps.

Les yeux de son patron qui le foudroyaient lui en apportaient la profonde certitude.

Shelter avait enfin fini de manger, et elle alla vers Ecrabe pour voir on-ne-sait-quoi, mais Ellias était certain qu'elle avait quelque chose en tête. C'était Alithéia, alors évidemment qu'elle avait quelque chose en tête. Et c'était sûrement quelque chose qui n'allait pas lui plaire. pour changer.

- Je vous saoule ?

• Oui, vous me saouler, confirma t-il en hochant la tête.

-Oh, vous n'avez encore rien vu, croyez-moi !

Alors là, Ellias n'avait absolument aucun mal à le croire. A chaque fois qu'il l'avait vu, il s'était passé quelque chose, et elle l'avait toujours surprise, positivement ou négativement, mais cela avait toujours été haut en couleur. Si jamais il ne devait plus jamais la voir, sa vie serait étonnamment morne comparée aux heures où elle avait été en sa compagnie. Il regrettrait peut-être. Ou peut-être pas. Peut-être que lorsqu'il songerait aux problèmes qu'elle lui avait attiré, il se dirait que c'est amplement mieux, mais il ne bernerait personne et certainement pas lui. Le jeune homme s'était vraiment bine marré avec elle et s'attendait encore à avoir d'autres fous rires. Quitte à se sentir mal au début et en rire un peu plus tard.

-Je vous conseille de dé-pétrifier votre supérieur et de vous en aller, parce que vous vous êtes foutus dans un sacré pétrin si vous voulez mon avis. Mais ce n'est pas votre faute... N'est-ce pas Dr Ecrabe ?

Au moins, ça lui coupa immédiatement son envie de rire. Elle avait vraiment perdu la tête. Il allait se faire arracher la tête, elle allait se faire arracher la tête, Terry allait se faire arracher la tête et même peut-être le chat allait se faire arracher la tête ! Alors, non, non, non, cent fois non ! Il ne le désertifierait pas, jamais, never. Mais bien sûr, Terry qui n'était jamais de son avis, lui, le fit. Et se récolta le regard noir d'Ellias.

Pendant qu'Ali était occupée à papoter joyeusement avec Ecrabe, Ellias alla voir Terry et le prit par le bras pour parler tranquillement dans le couloir. Le jeune homme était assez furieux comme ça, et les heures de sommeil qui lui manquaient ne l'aidaient pas. Vraiment pas.

• Qu'est ce qu'il y a ? demanda t-il en sortant un autre mouchoir pour retirer le sang de son visage.

Ellias, mécontent, croisa les bras d'un air réprobateur. Bon, il reconnaissait que son ami avait eu entièrement raison de rompre le sort qu'il avait jeté sur son supérieur. Mais le problème était que c'était lui qui l'avait fait et non pas Ellias comme cela aurait du se produire. Conclusion, c'était lui qui allait avoir des problèmes alors que Terry, lui, aurait le bonus "vous avez détrétifié le Boss, vous avez le droit à une vie !". Alors que lui se retrouvait plus avec la saleté de carte "aller directement en prison". Comme quand il jouait au monopoly, un jeu moldu, avec son neveu. C'était toujours lui qui l'avait cette saleté de carte ! A croire qu'elle avait été ensorcelée pour qu'elle lui revienne à chaque fois qu'ils jouaient.

• Est ce qu'à ton avis, on est mal, là ?
demanda t-il en abandonnant son air furibond.

Il continua de frotter son nez en se plongeant dans une intense méditation sur le sujet. Ellias, lui, croisa les doigts dans l'espoir qu'il dise quelque chose comme " Mais non, tout va bien se passer, Ecrabe va repartir et nous inviter à boire un café pour nous proposer une augmentation", mais honnêtement, le jeune homme lui-même n'y croyait pas vraiment.

• Je pense qu'on est mal barré, confirma t-il avec un petit sourire contrit.

Ellias le regarda quelques instants puis éclata d'un rire désabusé. Mais qu'est ce qu'il pensait que Terry allait dire ? C'était la personne la moins optimiste sur terre. Son ami sembla d'ailleurs remarquer que ce n'était pas la réponse à faire puisqu'il eut l'air un peu embêté.

• Rassure moi, tu voulais bien une réponse honnête hein ?

Ellias soupira profondément. Oui, il voulait une réponse honnête, mais quand même, il aurait pu lui annoncer leur renvoi qui semblait presque imminent avec un chouïa plus de tact. Après tout, il parlait aussi de son propre renvoi, pourtant il n'avait pas l'air plus angoissé que ça. C'était incroyable. Rien n'atteignait cet homme.

• Je pense que oui, mais …

- VOUS ETES FOLLE ?!

- … LAISSEZ-MOI CREVER !

- QUI NE LE SERAIT PAS DANS MON CAS ?! VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE C'EST QUE...

Ellias échangea un regard inquiet avec Terry et ils retournèrent en moins de deux dans l'appartement de la jeune femme. Au moins, ils ne semblaient pas s'entre tuer, c'était déjà ça, mais ils étaient plongés dans une intense discussion et ni Terry ni Ellias n'avaient envie de les interrompre. Néanmoins, ils se rapprochèrent quand même en gardant les yeux rivés sur leurs chaussures qui se révélaient être bien plus intéressante que le regard assassin de leur supérieur.

- Vous êtes amis, cela se remarque au premier coup d'œil. Finalement, je ne les renverrai pas.
Ils me seront utiles ! Voilà comment nous allons procéder... Vous ne voulez plus de traitement, très bien ! C'est votre choix ! Mais si vous ne venez pas à vos deux rendez-vous de contrôle de santé mensuel, je briserai la carrière de ces deux Guérisseurs en herbe ! Là, c'est décidé !


Sa dernière phrase les heurta de plein fouet. Il voulait les virer là ? Terry et lui relevèrent la tête en même temps. Mais avec des réactions un peu différentes : Ellias voulait lui jeter un sort alors que Terry semblait sur le point de hurler, de vomir et de frapper quelque chose. En fait, il valait peut-être mieux qu'ils n'aient pas l'occasion de riposter à cause de l'intervention d'Alithéia. Il aurait sûrement fini dans la gamelle de Coriolis. Et eux à Azkaban.

- Du chantage ? La baguette de MacInerty a cogné dur, c'est un effet secondaire, c'est ça ? Non ?! Non mais vous êtes malade !

- Oh, rassurez-vous, je me sens parfaitement bien ! Et puis... Vous ne me laissez pas d'autre choix. Où vous me permettez de garder un œil sur vous pour que je mène mes recherches jusqu'au bout, ou je vire vos amis !
Je suis en droit le faire, ils ont violé le règlement à plusieurs reprises en cette seule soirée. Ce qui n'est pas mon cas, vous êtes une patiente de catégorie 4, ce qui signifie que j'avais le droit d'entrer par effraction. Toute personne atteinte d'une maladie qui peut la tuer à tout instant doit rester en contact avec ses guérisseurs 24h/24 ! Et maintenant si vous permettez, je dois vous poser quelques questions, et si besoin, vous examiner. Qu'en pensez-vous Mr MacInerty ?


Il battit des paupières et ne put retenir un haussement de sourcil nerveux en sentant le regard de son chef le transpercer comme un sort de révélation. Et avec le regard de Shelter et de Terry qui s'y ajoutèrent, il se retrouva avec de la gélatine à la place du cerveau. Incapable de prononcer un mot, et encore moins de formuler la moindre phrase.

• Je … euh … Ne virez pas Terry, monsieur. Il est un peu taciturne et parfois il grogne sans aucune raison … mais il aime les trolls aux cheveux colorés et il supporte n'importe quoi. Rien que pour ça vous devez le garder. En plus, il a mit fin à votre pétrification.

Apparemment, ce n'était pas la réponse qu'il attendait. Il lui jeta un regard furieux en haussant un sourcil. Ce qui fit penser à Ellias qu'il devrait arrêter de hausser les siens. Il devait avoir l'air ridicule et allait finir ridé prématurément. Pas la peine de donner de bonnes raisons à son neveu de le charrier comme ça.

• Je pense que … oui c'est une bonne idée.

Ce n'était pas le cas, loin de là, mais si Terry pouvait garder sa place, alors il le ferait sans hésiter. Et à bas son complexe de super man. Il se sentait vraiment désolé de devoir trahir son artiste comme ça, mais d'un autre côté elle était malade et la carrière de Terry et la sienne était entre ses mains. Il se retourna vers elle avec un regard suppliant.

• Shelter, demanda t-il avec une supplique dans la voix pour qu'elle se laisse faire.
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Alithéia Shelter
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MessageSujet: Re: Meyer's Mad Stars   Meyer's Mad Stars - Page 3 Icon_minitimeVen 6 Mai - 11:18:57

On y était.

La mine assurée d'Ellias s'était transformée en mimique suppliante. Son instinct du héros se faisait la malle, et j'allais devoir réparer les dégâts.

Note pour plus tard : Si un gars sympa décide un jour de me venir en aide... Je l'envoie voir ailleurs ! Même s'il se présente en collants et maillot de bain couleur criarde avec du gel plein les cheveux.

Honnêtement quand on ne peut pas assumer ses penchants héroïques, autant s'abstenir !

Oui ! Là, je pense que c'est une bonne idée !

- Très bien Docteur Ecrabe, allez-y, qu'on en finisse. Mon bureau est par là.

Je lui passais devant sans adresser un regard à MacInerty. Quand j'arrivais à la hauteur de son collègue, je hochais la tête.

- Ma salle de bain et ma trousse d'urgence sont au fond du couloir. Si vous voulez vous nettoyer la figure. Et MacInerty ? Ne touchez pas à une miette de MA tarte aux pommes !

(Les traîtres ne méritent que le pain sec et l'eau croupie)
Puis je filais dans mon bureau ( la pièce située avant la salle de bain ), Ecrabe sur mes talons. Je ne lui proposais pas de s'asseoir en prenant moi-même place dans mon fauteuil. Le connaissant il allait me tourner autour avec sa baguette et poserait ses questions à mes épaules, mes poignets, voir mon foie, tout en réalisant ses examens.

Il ferma lui-même la porte.

- On va commencer par les examens de base...

Le seul avantage que je connaisse à me faire soigner par un sorcier, c'est l'absence totale d'usage de seringues. Il fait tous ses prélèvements à la baguette. Autrefois, quand je devais me rendre à l'hôpital ordinaire, c'était une vraie torture.
Pour le reste, ça ne varie pas. Ecrabe se fout comme d'une guigne de ma vie privée. Etant tenue de répondre à n'importe quelle question à cause de ma constitution trafiquée, j'exècre ces moments. Je les abhorre prodigieusement.

Les prélèvements achevés et soigneusement rangés dans une des poches extensibles de sa robe, le Med-mage se mit à me poser les questions d'usage.

- Décrivez-moi comment vous est venue cette crise.

- J'ai croisé une personne avec qui je suis en froid depuis quelques années. Il m'a posée une question à laquelle j'ai refusé de répondre.

- Omission. Je vois... Votre côté tête de mule vous a joué des tours. Pourquoi n'avez-vous pas répondu ? Pourquoi faut-il toujours que vous choisissiez de mettre à mal votre santé fragile au lieu d'obtempérer ?

- Je devais protéger un ami.

A choisir entre me taire ou lui attirer des ennuis... Le choix ne m'était même pas venu à l'esprit.

Je sais que c'est stupide, irresponsable, suicidaire. Seulement dans ma vie, peu de personnes peuvent se targuer de figurer sur ma petite liste étriquée d'amis. J'ai la naïveté de penser que s'ils y sont, ça vaut bien quelques sacrifices pour toutes ces fois où ils se voient contraints de me sauver la mise.

- Vous avez fini par répondre à la fameuse question ? Quand votre interlocuteur est parti ?

Je considérai la question avec étonnement. En effet, je n'y avais pas répondu du tout. La seule option que je m'étais autorisée avait été d'envoyer le monde se faire voir chez les grecs.

- Non.

Ecrabe s'étouffa dans son propre juron.

- Vraiment ?
- Vraiment.
- Vous tenez à votre ami à ce point-là ?
- Vous êtes certain que cette question a une utilité médicale ?

Je pestais intérieurement.

répondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsrépondsréponds...

- D'accord ! D'accord... Oui je tiens à ce point-là à mon ami ! Ca vous suffit ?!

Je dévisageais Ecrabe. Il devenait pâle. Ses mains agrippaient les bords d'un parchemin. Un de ceux qu'il utilisait pour noter ses résultats d'examens.

- Cette crise a eu lieu vendredi soir, exact ?
Devant la sècheresse de sa question, je répondis sur le même ton.
- Oui.
- Les cellules de votre foie fabriquent encore du V-serum. Votre sang en est complètement saturé. On dirait que votre hypophyse envoie encore le signal qui stipule que vous subissez toujours cet interrogatoire.
Mes anciens médecins appelaient V-serum, les substances chimiques dérivées du Veritaserum que mon foie sécrète quand mon cerveau détraqué l'ordonne.
- Ou peut-être que mon cerveau m'informe que vous-même me cassez les pieds avec vos questions... marmonnais-je.

Il est rare pour un Med-mage, d'utiliser le vocabulaire d'un médecin ordinaire. Mais mon dossier a été constitué par des chercheurs et des thérapeutes ordinaires avant d'échouer sur son propre bureau à Ste Mangouste. Du coup il lui arrive de suivre les méthodes ordinaires lorsque son savoir sorcier ne suffit pas.

Après mon bain forcé dans le chaudron de ma mère, des études ont démontré que mon cerveau envoie de nouveaux types d'ordres à mon organisme. En plus des besoins primaires de base ( dormir, boire, manger, se reproduire), s'y ajoutent d'autres injonctions tout aussi implacables et vitales ( dire la vérité, répondre aux questions). Autant il est relativement aisé d'ignorer les quatre premiers, autant pour les deux derniers, passer outre relève du suicide. Ne pas obtempérer entraîne la sécrétion de signaux neuronaux qui poussent ensuite mon foie à produire une protéine dérivée du Veritaserum, codée ni plus ni moins par mon ADN trafiqué. Le V-serum. Un véritable poison pour moi. Cette protéine infiltre mon sang et infecte mes autres organes. Voilà pourquoi il m'avait fallu trois jours avant de pouvoir manger. Pourquoi j'avais dormi tout ce temps-là. Pourquoi je vomissais les mensonges, et pourquoi j'étais incapable de mentir.

Ce que venait de déclarer Ecrabe aurait du m'inquiéter. Le foie met quarante-huit heures pour se régénérer entièrement au niveau cellulaire. Si vous prenez une bonne cuite, vous aurez peut-être la chance de ne pas subir de retombées désagréables le lendemain. Mais beaucoup auront la gueule de bois au réveil, et la tête dans le seau la journée suivante. Après une bonne nuit de sommeil, ils affirmeront que tout est rentré dans l'ordre. Pourtant, si leur foie pouvait parler, il dirait : Mon coco, parle pour ta pomme ! A cause de toi, je fais des heures sup depuis 48h ! Abruti !

Cela faisait trois jours que mon propre foie ne régénérait pas. Du V-serum me courait encore dans les veines. Pas suffisamment pour m'empêcher de manger ma tarte aux pommes, mais de quoi conforter Ecrabe dans sa décision de me surveiller...

- Bas les pattes ! Je ne mettrai pas les pieds dans votre hôpital réservé au peuple des manieurs de brindilles !
- Il va falloir purger votre organisme, nous n'avons pas le choix...
- Je ne veux pas de traitement !
- Je vous met en observation le temps que tout rentre dans l'ordre. Mais sans traitement, ça risque de prendre plus de temps vous savez ?

Connard ! Voilà donc où il voulait en venir avec ses allusions et ses examens. J'aurai dû me douter que j'allais me faire entuber jusqu'au trognon. Je sautais sur mes pieds et filais vers la sortie. Je perdis une pantoufle en cours de route mais ne cherchai pas à la récupérer. J'ouvris la porte et fis irruption dans le couloir. Ellias se tenait toujours adossé au comptoir.

- MacInerty ! Dites à votre patron de me foutre la paix ! Il commence à me courir sur le.

- ... Trois !

La main d'Ecrabe s'abattit sur mon épaule, sa baguette flotta devant mes yeux. Puis les murs de mon appartement furent balayés dans une spirale de confusion magiquement trafiquée. Le med-mage nous faisait transplaner.

Passée la fameuse minute où mes oreilles bourdonnent, ou le sol danse la salsa avec mes voûtes plantaires, et où ma superbe déco intérieure se retrouve transformée en bocal poli-chromatique saturé à la mozzarella... Je reconnus l'un des halls d'accueil de Ste Mangouste. Comme pour prouver que j'avais vu juste, un petit lutin aux cheveux violets dressés sur son minuscule crâne sautilla à quelques pas et m'adressa un sourire espiègle du plus bel effet.

Mon pire cauchemar devenait réalité...



Je refusais d'admettre qu'Ecrabe avait eu raison de s'inquiéter. Je ne montrais rien en sa présence. Mais en laissant la question de Cavendish en suspend, il était évident que j'avais bien failli signer mon arrêt de mort. J'attendis qu'il n'y ait plus une seule personne dans ma chambre d'hôpital la nuit de mon admission, et je reformulais à voix basse la question.

- - Dis-moi où tu as caché ce portrait que tu peignais en dehors de l'atelier, l'été 2010. Où est-il ?

Puis, j'inspirai profondément. Ma mémoire fila trois ans en arrière. Quelque part à Pékin, dans une superbe résidence privée. Au premier étage, dans l'angle d'une très belle chambre d'hôte... Dissimulé entre deux parois opaques d'un paravent en bois de cerisier superbement sculpté, dormait le portrait tant convoité. J'avais moi-même opacifié les parois en y peignant des branches de cerisier en fleurs, des oiseaux, et le visage serein du propriétaire des lieux. J'ignorai si le paravent se trouvait précisément à l'endroit où je l'avais laissé. Mais mon portrait scellé n'y ferait de tort à personne. Et le propriétaire serait la dernière personne à vouloir le détruire pour récupérer ce qui se trouvait à l'intérieur. Orgueil quand tu nous tiens !

- Il est resté là-bas, à Pékin, Cavendish, et tu ne peux rien y faire, murmurai-je tristement.

Mon corps détraqué sembla se détendre de l'intérieur. Et je me rendormis très vite. Ce qui me surprit beaucoup, étant donné le nombre d'heures de sommeil accumulées les jours précédents. Puis il entama son lent processus de guérison.

De retour chez moi, trois jours après mon admission forcée à Ste Mangouste, j'appris qu'Ellias s'était occupé de nourrir mon chat et de laisser une note sur la porte de mon appartement. Elle stipulait que j'étais dans l'incapacité de recevoir mes élèves pour leurs cours de dessins. Et pour cause ! Je passais des jours horribles allongée dans un lit avec pour seule occupation de compter les mouches au plafond ou de dormir. Terry, le collègue d'Ellias, eut la gentillesse ou la pitié de m'apporter des feuilles et des crayons. Alors parfois je me laissais aller à griffonner les portraits des petits lutins, aux coiffures improbables et arc-en-ciel fluo, qui pour une raison que j'ignore encore à ce jour, adoraient se faufiler dans ma chambre pour roupiller sous mon lit.

Je n'ai pas encore recroisé Ellias. Pour lui, c'est certainement un coup de pouce du destin. Parce que je lui en veux toujours... Et pour un moment !


The end

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