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 [PNJ] Ena Scaper (Sorcière)

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AuteurMessage
•• Ena
Invité
Anonymous



[PNJ] Ena Scaper (Sorcière) Empty
MessageSujet: [PNJ] Ena Scaper (Sorcière)   [PNJ] Ena Scaper (Sorcière) Icon_minitimeJeu 17 Fév - 12:42:37

Bon, je propose de poster la dernière fiche que j'ai écrite pour Ena, il y a un peu plus d'un an. C'est brut de décoffrage, je n'ai fait qu'enlever les parties qui ne collaient pas à ce forum, donc bien sûr ça va être retravaillé, et plus détaillé. C'est seulement pour permettre aux curieux de se faire une idée du personnage.

Oh, et je ne sais pas si j'ai le droit de poster ici tant que je ne me suis pas inscrite dans les topics prévus à cet effet. Je peux ?
Voilà donc.

Thème du personnage :



[PNJ] Ena Scaper (Sorcière) Scaper2 Prénom; Ena. Ses parents l’appellent affectueusement Nenna, cela la fait sourire le plus souvent.
Nom; Scaper. C'est un nom d'emprunt, puisque sa famille est cachée en Angleterre et préfèrerait le rester. Née de Greta Von Tornov et Igor Bogdan.
Sang; Ena est de sang mêlé. Sa mère est une sorcière issue d’une grande famille de sorciers, tandis que son père est un moldu né de parents moldus. Il est sans doute utile de préciser que ce dernier a une sœur sorcière, la famille d'Igor n’est donc pas totalement étrangère à la magie.
Âge; 17 ans.
Année; Septième année.
Maison; Serdaigle.

p h y s i q u e

Comment décrire une personne que vous ne remarquez jamais ? Tentez donc d’interroger les élèves de l’école à propos de cette jeune fille, vous n’obtiendrez rien de plus que : « Il y a bien une fille de ma classe qui s’appelle Ena… Je crois qu’elle a les cheveux bruns. C’est ça ? ». Ena est invisible, mais c’est son objectif. Elle déteste qu’on la regarde, qu’on l’analyse, qu’on s’intéresse à elle, et de fait s’arrange pour que personne n’ait envie de poser les yeux sur elle plus de quelques secondes. Sûrement que son regard absent est son arme la plus efficace pour œuvrer dans ce but. Pourtant ses grands yeux clairs cernés de longs cils noirs pourraient séduire, mais elle les garde hors de portée de quiconque. Souvent vous pourrez voir son regard se perdre dans le vide quelques secondes, puis revenir brusquement à la réalité et vous fixer un instant avant de replonger dans le néant qui leur appartient.
Ena ne s’arrange jamais. Le maquillage, par exemple, est réservé aux fêtes de famille comme Noël, pour faire plaisir à ses parents. Les habits élaborés aussi, bien que quand la vie à Poudlard exige un certain effort elle soit capable de suivre le mouvement. Généralement cependant, ses vêtements se limitent au plus basique possible. La traditionnelle robe noire pour les cours, et des habits de moldus très simples pour le reste, le plus souvent un jean et un tshirt uni. Elle a du mal à trouver des vêtements qui ne paraissent pas exagérément trop grands sur sa toute frêle silhouette. Ena est quelqu’un de plutôt petit qui n’a jamais réussi à grossir vraiment. Sa carrure n’impressionnerait même pas le plus petit des premières année… Mais elle s’en satisfait tout à fait. C’est utile d’être si fin lorsqu’il faut se coller contre les murs pour contourner les troupeaux d’élèves, entre autres… Et Ena n’a jamais aimé prendre de la place.
Si vous essayez, parce que finalement cette petite chose timide vous intéresse, de vous rapprochez d’elle, vous aurez toujours l’impression qu’elle vous fuit. Lorsqu’elle parle, ses lèvres hésitent. Pourtant, ce qu’elle dit est toujours très pertinent, sans doute réfléchis depuis des heures.

p e r s o n n a l i t é

Ena est un fantôme. C’est la personne la plus insensible qu’aient rencontrés la plupart des élèves de Poudlard. Elle est là, elle flotte dans l’espace à coté d’eux, mais les regards passent à travers son corps sans la remarquer. Ses yeux sont tournés vers le sol lorsqu’elle marche, se perdent dans un autre univers lorsqu’elle ne bouge pas, et évitent votre visage lorsque vous lui parlez. Cependant, quand Ena se concentre, ils se ferment, deux lourdes paupières venant isoler ces deux bijoux du reste du monde. D’autres fois, elle peut fixer une personne dans les yeux pendant de longs instants sans paraître plus présente pour autant. Beaucoup de gens se trouvent tellement inconfortables à cause de ce comportement étrange qu’ils l’ignorent, tout simplement. Ce n’est pas bien difficile d’ignorer un fantôme.
Interpellez-là, insultez-là, souriez lui, moquez-vous d’elle, cela ne lui fera ni chaud ni froid. Ena donne l’impression de ne jamais rien ressentir. Lorsque les professeurs lui tendent ses résultats, le plus souvent les meilleurs, elle ne cille pas et ne fait qu’attraper les feuilles sans ouvrir la bouche. Quelques filles glousseraient sur son passage qu’elle ne le remarquerait même pas.
Ena n’a jamais eu d’amis, de toute sa vie. Elle ne peut tout simplement pas se le permettre, et a appris a vivre sans… Aujourd’hui cela lui convient. A vrai dire, elle ne mesure même pas son manque. Depuis sa plus tendre enfance, les deux seules personnes ayant de l’importance dans sa vie sont son père et sa mère. Son cercle social se réduit à cela, et exclu tout autre personne. Lorsqu’un camarade de classe la salue distraitement le matin, elle n’éprouve rien, et répond une fois sur deux. Ce ne sont que… des gens. Ils sont tout près d’elle, mais ils paraissent si loin ! Elle n’a jamais fait l’effort de les connaître, ni même de les comprendre vraiment, d’autres sujets bien plus intéressant flottant déjà dans sa tête.
Car Ena se cache. Elle a quelque chose d’extraordinaire pour elle, en elle, et personne ne s’en doute. Elle comprend les choses… Elle les comprend intuitivement. C’est comme si le monde était trop simple ! Elle sait que son esprit est exceptionnel, et compte bien s’en servir. Sous son masque d’indifférence, Ena est extrêmement déterminée à se débarrasser de la malédiction qui lui rend la vie impossible, même si il n’y a que très peu d’espoir qu’elle y arrive un jour. Elle s’est juré d’essayer absolument tout. C’est pour cela qu’elle se montre aussi appliquée à Poudlard... L’ennui c’est que le niveau est devenu trop bas pour elle désormais, elle simule la concentration de quelqu’un qui travaille réellement pour obtenir d’excellente notes. Parfois même elle se force à faire de minimes erreurs, pour ne pas trop attirer l’attention, mais cela l’ennuie profondément. Elle possède une certaine fierté qui met parfois son sempiternel calme à l’épreuve, quoiqu’elle s’en soit toujours bien sorti jusque là.
La plupart de son temps, elle le passe à la bibliothèque. Cela lui sert à deux choses : à la fois alimenter l’image d’élève trop studieuse qu’elle s’est donnée, mais aussi, et bien sûr, à poursuivre son long chemin vers la guérison. C’est une insatiable soif d’informations qui la tenaille. Elle lit tout, comme si ces livres étaient des plats plus appétissants les uns que les autres. Et elle les avale, tous, un par un, parfois sans les mâcher… Il n’y a aucune distinction. Elle lit avec le même intérêt un livre de recettes moldues qu’un gros volume sur les potions les plus mortelles. Cette année, elle voudrait avoir enfin accès à la partie règlementée de la bibliothèque, une obsession qui la hante depuis sa première année. Même si elle doute d’y trouver enfin sa miraculeuse réponse, les informations qui y sont stockées la hantent. Elle voudrait déjà tout avoir lu.

Tell me more

    Ce qu'il/elle pense...
      — de la magie noire en général; Bien sûr, tout cela est mauvais, profondément mauvais. Mais mauvais pour Ena ne signifie pas qu'il ne faut pas s'en approcher. La curiosité de la jeune fille à ce propos est maladive… Peut-être la magie noire est-elle la solution à ses problèmes.
      — des elfes de maison; Ena s’en fiche un peu. C’est l’ordre des choses, après tout… Et puis il ont l’air très contents de servir, du moins à Poudlard, alors elle ne voit pas l’intérêt d’y penser plus que cela.



(liste plus exhaustive à venir)

    Vrai ou faux, votre personnage...
      — est dégoûté par les sang-de-bourbes; FAUX Ena a très peu de préjugés. Surtout, elle serait très mal placée pour les critiquer…
      — a peur du sang; FAUX Elle a appris à se protéger de beaucoup de choses, en particulier de la peur. Un flot de sang la laissera donc indifférente.
      — est superstitieux; FAUX Ena ? Vous voulez rire…
      — sait mentir; VRAI Elle est très douée à ça, comme tous les gens possédant un lourd secret.
      — n'aime pas le chocolat; FAUX Ena mange tout.
      — est riche; VRAUX Plus ou moins.
      — a de bons résultats scolaires; VRAI Par Merlin, oui !
      — est pour les relations d'un soir; FAUX Pour aucune relation, en fait.


L'histoire

L’ambiance était explosive ce soir là, dans la famille Van Tornov. La grande maison banlieusarde semblait trembler sur ses fondations tant l’air vibrait entre les protagonistes de la terrible scène qui était en train de se dérouler.

- Tu ne peux pas avoir fait ça…

La femme élégante se tenait bien droite sur la dernière marche de l’escalier, une main fermement posée sur la rampe d’escalier. Elle posait des yeux furieux sur une jeune femme qui, main sur les hanches, lui faisait farouchement face devant la porte d’entrée, un gros sac de voyage à ses pieds.

- Pourtant c'est ainsi, mère. Et il n’y a rien que vous puissiez faire pour effacer cela !

La femme dans les escaliers s’empourpra, relevant la tête. Un homme d’un certain âge descendit derrière elle et considéra la scène d’un œil d’analyste.

- Que se passe-t-il ?

Une jeune femme à l’expression badine, jusqu’alors appuyée contre un mur de la pièce, s’en décolla et vint se placer au centre de la pièce d’un pas dansant. La situation avait l’air de l’amuser beaucoup.

- Greta est retournée batifoler avec le fils du facteur, père… Vous savez, le moldu. Ses deux petits yeux papillonnèrent. Et elle est enceinte…

L’homme resta de marbre quelques secondes, chacune des trois femmes retenant son souffle. La dénommée Greta soutint le regard de son père sans se dérober.

- Je vous avais interdit d’y retourner.
- Mais je l’aime !
- Peu importe, petite sotte !

Il s’était mit à crier.

- C’est une honte ! Une honte ! Une fille Von Tornov, engendrer un… bâtard… avec un moldu ! Tout l’honneur de la famille … ! Piétinné … ! … Indigne… !

Sa femme posa une main sur son bras, soudain inquiète.

- Qu’allons-nous faire de l’enfant ? Si quelqu’un le découvrait…

La jeune femme s’indigna.

- C’est mon enfant ! Je le…

Mais elle surprit le regard que ses parents échangeait, et adopta aussitôt une expression horrifiée.

- Non… Non, c’est hors de question ! Vous ne l’aurez pas ! N’y pensez même pas ! C’est… non, jamais ! JAMAIS !

Elle s’empara de son sac et fit volte-face pour sortir, mais au moment où elle posait la main sur la poignée, celle-ci émit un cliquetis qui signifiait clairement qu’elle venait d’être verrouillée. Paniquée, la jeune femme fit volte face pour découvrir son père, désormais au centre de la pièce, baguette levée.

- Je m’en vais !
- Vous n’irez nulle pas. Cet enfant ne naîtra jamais.

La jeune sœur avait disparu. La mère quant à elle n’avait pas bougé et observait le drame les lèvres pincées. Greta se mit à hurler.

- Non ! Non ! Ne faites pas ça !

Mais le père s’avançait, toujours plus menaçant. Greta enserra son ventre de ses bras, sanglotant déjà. Le père leva sa baguette…

Une fenêtre explosa. La mère poussa un cri strident et remonta de quelques marches, tandis que le père suspendait son geste, tout à coup perturbé. Une autre fenêtre fut soufflée vers l’intérieur par une force invisible. Greta sortit sa baguette et hurla.

- Expelliarmus !

La baguette de son père vola dans les airs avant que celui-ci n’ait le temps de réagir. Derrière la jeune femme, la porte s’ouvrit à la volée dans un craquement sinistre. Cette dernière déguerpit en emportant son bagage. A l’extérieur, une autre femme l’attendait. Cette femme était… assise sur un balai.

- Méline !
- Monte vite !

Elle enfourcha le balai derrière la jeune femme et elles s’envolèrent dans la nuit, effectuant un brusque écart vers la droite pour éviter un sortilège lancé par Mr Von Tornov depuis le sol. Greta pleurait toujours, de reconnaissance désormais.

- Merci… merci…
- C’est normal Greta. Tu fais partie de la famille maintenant. Mon frère aurait été trop malheureux de vous perdre tous les deux.

***

Igor et Greta s’enfuirent vers l’Angleterre cette même nuit, suivis par Méline qui avait obtenu un poste de médicomage à Londres. Greta entoura leur nouvel appartement de tous les charmes de dissimulation connus et fit de Méline leur gardien du secret. Elle trouva du travail dans le monde des moldus, en tant que maîtresse d’école dans une maternelle et Igor monta un business d’assurance… Elle accoucha d’une petite fille un jour de juillet, qui fit leur plus grand bonheur. La gamine fut nommée Ena, d’un commun accord de ses parents, et tout se passa tout à fait normalement jusqu’au jour où…

***

- Maman, maman ! Regarde les oiseaux, regarde !

Breta, assise sur un banc à coté d’une autre femme, lui adressa un grand sourire et un signe de la main.

- Va jouer ma chérie ! Je reste ici !

La petite Ena se mit debout avec quelques difficultés d’équilibre puis couru plus ou moins droit vers les autres enfants qui s’amusaient un peu plus loin sur l’herbe du parc.

- Elle est adorable… Quel âge a-t-elle ?
- Quatre ans. Le temps passe tellement vite…
- C’est vrai. Elle est très enthousiaste, n’est-ce pas ?
- Plutôt oui !

A quelques mètres de ces bavardages, Ena s’était de nouveau assise sur l’herbe. Les autres jouaient à se faire la guerre, et elle n’aimait pas ça. Plus que tout, quelque chose d’autre avait attiré son attention.

L’un des oiseaux qu’elle avait aperçu tout à l’heure venait de se poser non loin d’elle. Il s’agissait d’un hibou au plumage sombre, qui fixait sur elle ses deux yeux ronds. Ena était fascinée par son regard, et sembla s’y perdre un instant. Comme attirée malgré elle, elle se leva et s’approcha de l’animal.

- Tu n’as pas peur. Je sais que tu n’as pas peur de moi…

Elle le savait, en effet, au fond de son petit cœur d’enfant : ce hibou était venu pour elle, il ne s’en irait pas.

- Et ça, c’est pour moi ?

L’oiseau tendit la patte. Au creux de ses serres, il tenait un petit paquet froissé. La fillette s’en empara et commença à défaire lentement le papier. La voix de sa mère retentit dans le lointain.

- Ena ? Ena, où es-tu ?

Mais elle était trop curieuse de savoir ce que pouvait bien contenir le paquet. Le hibou s’envola sans qu’elle s’en inquiète.

- Ena !
- Regarde maman, une boite ! Qu’est-ce que c’est ?
- Je ne sais pas ma chérie. J’ai eu peur, j’ai cru que tu t’étais perdue. Viens, retournons à la maison.
- Attend, je crois qu’elle s’ouvre, comme ça…

Le regard de Berta se posa enfin sur l’objet en question et y resta accroché. Sa voix devint tout de suite très inquiète.

- Où as-tu trouvé ça ?
- Je ne l’ai pas trouvé, c’est un hibou qui me l’a donné.

Elle était parvenue à ouvrir la petite boite, qui à son regret ne contenait qu’un peu de poussière. Elle gonfla ses joues…

Sa mère poussa un soudain cri et se jeta sur sa fille, mais une seconde trop tard. Ena venait de souffler dans la boite pour en chasser la poussière. Le petit nuage de saletés fut projeté vers l’extérieur et lui vint dans les yeux. Sa mère la percuta à ce moment là, et elle fut aplatie sur le sol. La boite à musique s’envola dans les airs et retomba un peu plus loin.

Ena cria de surprise, tout d’abord, puis de douleur. Ses yeux s’étaient mis à pleurer, en proie à des picotements brûlants.

***

La petite fut transportée à l’hopital de médicomagie de Londres en urgence. Ivre de douleur, elle sombra dans l’inconscience et ne se réveilla que quelques jours plus tard. Elle devina tout de suite que sa vie ne serait plus jamais la même après cet accident…

***

- Votre fille a été touchée par une malédiction inconnue… Non, vraiment, je ne sais pas ce que c’est. Il s’agit de magie très ancienne, il est même possible que la boite à musique qui l’a véhiculé soit unique. Sais-tu qui a envoyé le hibou ?
- Heu… Je…

Greta regarda des deux coté du couloir pour s’assurer que personne ne les écoutait et hocha gravement la tête.

- La boite à musique appartenait à ma sœur. Elle l’avait mise sur sa table ne nuit, mais ne l’ouvrait jamais. Je savais bien qu’il y avait quelque chose de mauvais à l’intérieur…

Elle éclata en sanglot, plongeant sa tête au creux de ses mains.

- C’est de ma faute ! J’aurais dû mieux la surveiller ! Nous ne sommes jamais en sécurité hors de la maison !

Sa belle-sœur la prit dans ses bras pour l’apaiser.

- Tu ne pouvais pas savoir qu’ils parviendraient à vous atteindre ici. Et puis Ena va survivre, c’est merveilleux n’est-ce pas ?
- Mais à quel prix ?
- Eh bien… Nous avons réussi à atténuer le mal. Elle ne sera donc pas complètement aveugle…
- Pas complètement ?
- Disons que cela dépendra de son comportement. Il faudra qu’elle apprenne à gérer ses émotions. Ce sera difficile au début mais…
- Bon sang de dragon, viens-en au fait !
- Elle pourra voir clairement tant qu’elle restera calme. Cela déprendra de son cœur, en fait, de la fréquence de ses battements. Si elle le laisse s’emballer, sa vision se voilera et elle restera aveugle jusqu’à ce qu’elle parvienne à retrouver un rythme cardiaque plus paisible.

Greta baissa la tête, accablée.

- Mais personne ne peut vivre ainsi...
- Il faudra bien qu'elle s'y fasse.

***

Ainsi débuta le long calvaire d’Ena. Les années suivantes elle quitta l’école et sa mère démissionna de son travail pour s’occuper de son éducation en sécurité dans leur maison. Elle apprit à rester calme en toute occasion, mais ce fut extrêmement difficile pour la petite fille pleine de vie qu’elle était jusqu’alors. Lentement, et sous les yeux désolés de ses parents, elle se replia sur elle-même, se retira au fond de son âme et battit tout autour une épaisse palissade infranchissable. Les fois où ses yeux se voilaient devinrent de plus en plus rares, mais le prix à payer était élevé. Elle ne souriait presque plus, paraissait distante et pouvait rester seule et silencieuse de longues heures assise sur son lit à fixer le mur d’en face. Ses parents s’inquiétèrent, mais elle les rassura. Elle était fascinée par ce qu’elle était en train de découvrir, et avait besoin de s’isoler ainsi pour se concentrer efficacement. En réalité, elle se réfléchissait à tout ce à quoi elle pouvait penser, et décortiquait les choses unes à unes pour les analyser, les comprendre et les classer mentalement. Enfermée presque tous les jours chez elle sans possibilité de voir le monde au dehors, elle se nourrissait d’expériences mentales et de problèmes mathématiques complexes. A l’âge de huit ans, elle avait plus de quatre ans d’avance sur le niveau normal des enfants de son âge. Sa table de nuit croulait sous les ouvrages philosophiques obscurs et les cartes géographiques de pays d’Afrique. Ena était une machine goulue qui n’aspirait qu’à tout ingurgiter le plus vite possible. Ne pas tout savoir était devenu un manque, un terrible manque…

***

- Joyeux anniversaire Ena !

Igor déposa un énorme gâteau à la crème devant la petite fille aux yeux vides. Huit bougies bleues y étaient posées. Elle contempla un instant l’illuminé cadeau, puis esquissa un sourire, au grand bonheur de ses parents.

- Merci.

Elle gonfla ses joues, hésita un instant, puis souffla. Ses parents applaudirent chaleureusement et sa mère vint l’embrasser sur la joue.

- Ouvre ton cadeau maintenant.

Ena s’empara du paquet coloré que son père lui tendait, et l’observa avec curiosité. Ses longs doigts fins s’activèrent à déballer la chose, découvrant bientôt… une petite boite. Elle ne tiqua même pas, et fit jouer l’objet entre ses doigts, le soupesant, l’examinant. Les Scaper observaient leur fille avec attention, quelque peu inquiets.

- C’est la boite à musique qui…
- Je sais.

Elle la porta devant ses yeux pour l’observer de plus près, comme un spécialiste examinerait une pièce rare.

- Bien sûr… Tu l’as réclamé tellement fort ces dernières années… Nous espérons que finalement tu y trouveras les réponses que tu cherches. Mais ne te fais pas d’illusions…
- C’est parfait papa. Merci. Puis-je l’ouvrir ?
- Oui, bien sûr. Il n’y a plus rien de maléfique à l’intérieur. C’est juste une… boite à musique.

La petite fille ouvrit délicatement l’objet finement décoré d’argent et d’or. Une petite mélodie se déclencha. L’air était mélancolique, très doux. Ena sourit de nouveau, sous les yeux attendris de ses parents, et… laissa tomber l’objet. Celui-ci explosa au sol dans un bruit de verre brisé.

- Ena ! Pourquoi as-tu fais ça ?

Elle regardait le sol d’un air absent.

- Si je ne suis pas une sorcière, tout ça ne sert à rien…

Lentement, les morceaux se rapprochèrent. Comme guidés par une force invisible, ils se rejoignirent et se ressoudèrent entre eux, puis dans un mouvement élégant la boite à musique nouvellement reconstituée se souleva et s’envola pour aller se poser doucement dans la main d’Ena. Il y eu un long silence, durant lequel la petite fille posa sur son exploit des yeux satisfaits. Puis ce fut l’explosion de joie du coté des Scaper, qui éclatèrent en applaudissements et cris enthousiastes. En se serrant contre sa mère, Ena se laissa aller et plongea dans le monde noir qu’elle connaissait si bien. C’est la dernière fois, à ce jour, que cela est arrivé.

***

Dès lors Ena fut une sorcière. Elle laisse de coté ses livres moldus pour s’intéresser au fabuleux monde de la magie. Ce fut une découverte fabuleuse qui l’occupa de longues années durant. Elle put sortir plus souvent, toujours en compagnie de sa mère ou de son père. Ils voyagèrent tous les trois en Espagne un été, et ce fut comme une bouffée d’air frais dans la vie de la jeune magicienne. Cependant, sa vie sociale était toujours au point mort… Les livres et la réflexion qui les accompagnait restèrent ses meilleurs amis jusqu’au jour où elle reçu le deuxième hibou de sa vie.

***

- Maman.
- Qu’y a-t-il ma Nenna ?
- Il y a un hibou à la fenêtre.

C’était comme si elle venait de dégoupiller une grenade. Les Scaper sautèrent sur leur pieds et se ruèrent sur la fenêtre en question, baguette au poing. Le hibou malmené hulula avec contrariété en guise de protestation. Igor s’empara de la lettre qu’il tenait entre ses serres et soupira, rassuré.

- Poudlard !

Ena leva les sourcils, finalement aussi peu surprise que l’on pouvait l’être en pareille situation.

- Enfin.

Elle prit la lettre et l’ouvrit avec lenteur, au grand dam de sa mère qui sautillait avec excitation à coté d’elle. Pendant un long moment, ils lurent tous les trois l’invitation à se présenter à la gare le premier septembre de cette même année et la liste des fournitures à acheter. Ena remarqua que son père avait les larmes aux yeux.

- Tu vas nous quitter Nenna.

Elle acquiesça, pas vraiment convaincue que ce soit la meilleure chose qui lui soit jamais arrivé. Sa mère la prit par les épaules, elle aussi très émue.

- Tu ne dois pas t’inquiéter. Poudlard est un lieu où la magie est très puissante. Tout est mis en œuvre pour protéger les élèves et leur permettre d’apprendre dans les meilleures conditions. Tu y seras même plus en sécurité qu’à la maison !

Ena hocha de nouveau la tête, lèvres pincées. Elle n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer des jeunes de son âge depuis l’accident. La nouvelle vie qui l’attendait au château s’annonçait très difficile.

- Ca va aller.

Difficile, mais aussi très excitante. Enfin… Poudlard. Elle en avait rêvé. C’était le seul lieu en Angleterre qui lui permettrait de s’élever, toujours plus haut, dans la connaissance. Cette école ferait d’elle une grande sorcière, et ensuite elle serait capable de continuer sa quête plus profondément encore dans les abysses de la magie curative. Il lui faudrait sans doute se pencher sur la magie noire, mais cela ne l’effrayait absolument pas. Ena était prête à tout.

***

Arrivée à l'école de magie de Poudlard
La petite brune s’assit sur le tabouret sous le regard des centaines d’autres adolescents. Curieusement, celle-ci ne semblait ni nerveuse ni excitée. Elle était juste là. Ses mouvements lents agacèrent. Qu’elle se dépêche, il y en beaucoup d’autres après elle, et nous avons faim ! Heureusement, cela ne prit pas longtemps : à peine eut-elle posé le choixpeau sur sa tête qu’il s’écria « Serdaigle !». Ni soulagée ni déçue, la fille descendit du tabouret sous les applaudissements modérés et rejoignit la table de sa nouvelle maison. Ca n’était absolument pas surprenant. A vrai dire, elle n’aurait pas eu besoin du choixpeau pour choisir la maison qui lui convenait le plus. Quelle importance après tout ? Elle n’était pas ici pour se mêler aux autres, alors que ça soit Poufsouffle ou Serpentard, cela ne faisait pas une grande différence.

Première Année
Cet endroit est étrange. Je m’y plais, finalement. Il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas, d’autres que je devine seulement, mais je sais que ça viendra. Ca vient toujours… Les cours sont trop lents. Je ne saisis pas pourquoi les professeurs mettent autant de temps à changer de sujet. C’est si simple. A la bibliothèque, j’ai ouvert quelques livres réservés aux troisième années, et cela m’a paru bien plus intéressant. Cette bibliothèque… La bibliothécaire me connaît bien maintenant, puisque j’y passe beaucoup de temps. Je vais essayer d’emprunter des livres pendant les vacances d’été…

Deuxième Année
De retour à Poudlard. Les choses n’ont pas changé, heureusement. J’ai eu des cauchemars cet été : le château avait disparu. Les cours sont toujours aussi faciles… Je m’ennuie. Aussi, j’ai remarqué que les élèves et les professeurs ont des soupçons à mon propos. Ils trouvent étranges mes résultats scolaires, je le sais. Il faut que je me cache… Je ne veux pas que les gens viennent me poser des questions. C’est arrivé plusieurs fois déjà. Je ne veux pas les aider. De toute façon ils ne peuvent pas comprendre aussi bien que moi. Ils ne sont pas comme moi… Je suis unique. C’est ce que maman dit. Je suis bien plus intelligente qu’eux. Qu’ils se débrouillent. Je ne suis là que pour moi-même.

Troisième Année
Ca y est, j’ai découvert quelque chose. Le professeur de potion m’a prêté un livre rare de sa bibliothèque personnelle : « Les liqueurs du grand nord ». Cela fait des mois que je suis penchée sur la recette d’une potion très particulière qui semblerait avoir des effets curatifs contre la cécité. La mienne n’est pas tout à fait naturelle, mais il y a une chance pour que ça marche. Jamais je n’ai attendu l’été avec une telle impatience. Je n’ai plus rien à faire à Poudlard… Je sèche les cours depuis ma découverte, et ne fais même plus l’effort de dissimuler mes capacités exceptionnelles lors des devoirs. Les gens commencent à parler de moi, et les professeurs semblent perplexes. Je prends d’énormes risques, mais je ne peux faire autrement. L’excitation ronge mes entrailles jour et nuit, je crains à tout moment de devenir aveugle, c’est insupportable.

Quatrième Année
Je suis arrivée au château dans un état de fin de dépression. La potion n’a pas marché… Mes parents étaient tellement désolés. Je m’en suis voulue de leur avoir fait autant de peine, mais je me suis rendue compte aussi que les choses allaient normalement. Je n’ai que dix-sept ans, le temps qu’il me reste est énorme. Je dois m’attendre à des échecs, n’est-ce pas ? En tout cas, le coup est passé. Je suis toujours en tête de classe, même si je m’y endors. La bibliothèque a retrouvé mon affection. Je regarde souvent la partie interdite. Je ne sais pas encore ce qui s’y cache, mais cela ne tardera pas. Il semble que j’ai une réputation quelque peu inquiétante au château. Tant mieux.

(à terminer)

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